C'est sans grand enthousiasme que j'ai entamé ce « sept héros ». Il faut dire que les histoires de super-héros ne m'attirent pas vraiment. Contre toute attente, j'ai passé un très bon moment. Ce volet fait partie des meilleurs de la série.
Le scénario de Salvia est vraiment très bon. Que ce soit dans la psychologie des personnages ou le mélange parfait entre divertissement et propos, c'est remarquablement écrit. En effet, derrière le divertissement efficace le récit développe des idées intéressantes, tout particulièrement le fait que, par peur, on peut « fabriquer » son propre ennemi. Quant aux personnages, loin de tout simplisme, ils apportent une touche d'émotion.
Si le trait de Briones n'est pas à la base le genre qui me séduit le plus, je reconnais que l'illustrateur fait ici du très bon boulot. Tout est d'une lisibilité et d'une fluidité parfaites.
Ce « sept héros » se classe aisément dans le haut du panier de la série. Les auteurs ont réussi à me surprendre et à me passionner avec une histoire que je ne pensais pas apprécier au départ. Une très très bonne surprise.
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L'ÂGE EST UN NAUFRAGE.
Des super-héros aux super pouvoirs - du moins, ce qu'il en reste, dépassé un certain âge -, une agence gouvernementale U.S. flippante, comme se doit de l'être toute toute bonne agence gouvernementale U.S., surtout de celles qui enferment pour raisons expérimentales nos gentils petits vieux qui avaient pourtant encore tant à donner à la société... Enfin, pour ceux usant encore de leur pouvoirs puisque le dernier arrivant se l'interdit. Un projet d'évasion d'envergure, du moins, à la dimension de ces six vieillards plus très éloignés du déambulateur (d'ailleurs l'une d'entre eux est en fauteuil roulant), plus un jeune homme au pouvoir d'autant plus terrible qu'il est plein d'une haine inextinguible à l'égard de ses geôliers et de ceux qu'il estime être des traîtres. Bien entendu, avec un tel cocktail, tout ne se passe pas comme prévu. Rien, d'ailleurs, ne pouvait se dérouler comme espéré, avec une telle équipe de super-bizarres. Sans cela, me direz-vous, pas d'histoire, de rebondissement possible...
Scénario indubitablement bien fait, dessin d'une lecture immédiate et particulièrement efficace avec ses ambiances passant alternativement de blancs immaculés digne des hôpitaux les plus modernes (ce à quoi ce centre de détention ressemble beaucoup) rendant à la perfection l'idée de froideur aseptisée et mortifère du lieu, à des fonds rouges, profonds et violents ou des bleus électriques, angoissants, hiératiques. Techniquement, les auteurs n'ont vraiment rien à se reprocher.
Malheureusement, impossible d'y trouver parfaitement son compte. L'histoire glisse sans vraiment accrocher, s'oublie aussi vite que lue ou peu s'en faut. Peut-être tout cela est-il trop sérieux, sans doute y manque-t-il un soupçon de cet humour décalé - souvent référencé et ironique - que l'on retrouve si souvent chez les grands auteurs de comics américains et qui, à défaut de rendre chacune de leurs créations géniales, leur donne cette saveur qui rappelle au relecteur qu'ils ont déjà passé un agréable moment, la première fois. Ici, tout revêt la froidure de la mort qui s'annonce à grand pas, et c'est légèrement grelottant qu'on referme l'album, notant dans un petit recoin de sa mémoire qu'on devra tout faire pour s'éviter un tel sanatorium... Dans quelques décennies !
PS : A la décharge des auteurs, il me faut confesser que je ne suis pas, en général, un très grand amateur de livres mettant en scène des super-bonshommes. Aussi est-ce pour cette raison que lorsqu'il ne font pas au moins un peu sourire voire rire, je m'y ennuie copieusement. Cet album n'a pas échappé à cette règle, malgré son parti pris relativement original. J'engage les lecteurs potentiels de Sept Héros à ce souvenir de cette précision lors leur choix éventuel.
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Dans la série 7 je demande les héros!
un nouveau one-shot pour cette série qui, si inégale qu'elle soit, possède de très bons titres et celui-ci en fait partie.
Nous avons cinq "super-héros" à la retraite. Des petits vieux qui ont cherchés à cacher leurs super pouvoirs mais qui, retrouvés par le gouvernement, se sont vus octroyé une cage dorée afin de les étudier et de les empêcher de nuire.
Une belle brochette de personnage très humain malgré leur super pouvoir. Les affres de la vieillesse n'épargne même pas les super héros! Nous avons Hector Kadinsky, homme volant qui n'a plus pour seule occupation de s'occuper de son chat. Honoré Toussaint élastique mais qui a besoin d'un dentier pour manger. Gerardo Huerta, monsieur muscle souffrant de lumbago. Catherine la femme invisible sur son fauteuil roulant branché à l'oxygène. Emma Doyle traverse les murs mais cache un bien lourd secret. Et il y en a un autre, tenu au secret dans une cage de faraday, l'homme électrique.
Nous sommes donc très loin de comics américain et c'est tant mieux. Nous avons là une histoire touchante qui est plaisante à lire. Sans oublier la petite réflexion ; nous créons nos propres ennemis avec nos peurs.
Le dessin est pas mal. Les visages sont bien rendu même si les couleurs et les décors font un peu trop aseptisé.
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Hector est bien fatigué, il devenu un petit vieux bichonnant son chat. Mais voilà qu'une unité d'élite l'enlève et l'emmène dans un centre sécurisé. Pourquoi ?
Pour quasiment rien, un détail… Hector sait voler… Pouvoir qu'il a utilisé pour la dernière fois il y a une quinzaine d'année et ça c'est mal fini. Alors il a arrêté. Les autorités qui gèrent le centre y on recoupé d'autres cas comme lui : une femme invisible (aujourd'hui en fauteuil roulant, embêtant pour disparaître aux yeux des autres), un homme très fort, un homme élastique… Cinq héros regroupés malgré eux. Un sixième est lui enfermé à double tour dans une zone ultra sécurisée. Quel pouvoir détient-il ?
Le scénario part d'une très bonne idée : la vieillesse des super héros, obligés de composer avec les tourments de l'âge. S'y rajoute une deuxième thématique : la volonté toujours malsaine des dirigeants de comprendre ces « pouvoirs spéciaux » afin de se les accaparer.
Toutefois la BD ne tient pas ces promesses sur la longueur. Original certes, mais moyen.
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Héros n’est pas une question d’âge mais de valeurs. Sept Héros nous offre une grande aventure humaine.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Un one-shot opérant qui trouve sa place dans la troisième saison de cette grande saga.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Un agréable moment de lecture, ni plus ni moins.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Ici, le challenge est réussi pour le duo d'auteurs.
Lire la critique sur le site : BDGest
Je suis incapable d’étendre mon invisibilité à mes vêtements… Je vous laisse imaginer le genre de problèmes auxquels j’ai dû faire face dans ma jeunesse… A commencer par les jours de pluie, ou de grand froid… Sans oublier, bien sûr, que le principal problème lorsque vous êtes invisibles c’est que les gens ne vous voient plus.
- Durant toutes ces années, rien ne m’a jamais laissé penser que nous autres méta humains pourrions être plusieurs !
- Le fait que vous soyez tous nés dans les années quarante a probablement aidé. A cette époque, les gamins n’enregistraient pas tous vos faits et gestes avec leurs foutus téléphones portables !
- Tu te méprends sur le rôle du masque… Tout le monde pense que les luchadores l’utilisent uniquement pour garder l’anonymat, alors qu’ils l’utilisent avant tout à devenir quelqu’un d’autre. Quelqu’un de plus fort, de plus courageux… et de plus mystérieux. Et ça, ça plaît aux chicas !
- Pour ce soir, content-toi de rester discret, tu veux ? Les « chicas », on verra plus tard.
- Qu'avez-vous fait ?
- Ce qu'on a fait ?
Ce que Gerardo a toujours prédit...
On s'est sali les mains pour sauver le monde.
Après tout, c'est ce qu'on attend de la part de véritables héros, non ?
Le seul à n’avoir jamais tenté de cacher ses pouvoirs est l’un de nos tout premiers pensionnaires, Gerardo. Un luchador qui s’était mis en tête de jouer au justicier masqué… Les gens l’aimaient bien, je crois. Jusqu’à ce qu’il détruise un pont suspendu et précipite une demi-douzaine de voitures dans Rio Grivalda.
Deux nouveaux jeunes ambassadeurs ont rejoint notre équipe de lecture : Belissa, 7 ans et demi et Jonas, 11 ans ! Ils ont tous deux aimé découvrir Petits Dieux, la nouvelle série mi-fantastique mi-réaliste de Mathieu Salvia et Krystel. ils nous en parlent en vidéo !
Petits Dieux, tome 1 - En librairie : https://www.dargaud.com/bd/petits-dieux/petits-dieux-tome-1-le-dragon-blanc-bda5420310