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3.66/5 (sur 171 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Suresnes , le 01/01/1959
Biographie :

Alexis Salatko (Alexis Wladimir Marie Salatko-Petryszcze) est un écrivain français.

D'origine ukrainienne, petit-fils d'un pianiste russe virtuose, fils d'un médecin et d'une élève de Bachelard, il est tout d'abord co-scénariste avec Roman Polanski (il est son assistant sur des films comme "Tess" et "Pirates"), Gérard Brach ou Didier Decoin pour le cinéma et la télévision.

Au cours des années 80 et 90, il est journaliste et chroniqueur à Ouest France et La Presse de la Manche, tout en exerçant l'activité de directeur de la collection Rivages d'encre aux éditions Isoète.
Parallèlement, il publie des essais, des biographies romancées, et des romans.

Il est l’auteur d'une quinzaine de romans et de biographies salués par la critique et récompensés par de nombreux prix, notamment "Horowitz et mon père" (2005), prix Jean Freustié 2006, "Un fauteuil au bord du vide" (2006), prix François-Mauriac de l'Académie française 2007 ou "Céline's band" (Robert Laffont, 2011).
En 2013, il retrace la vie de Django Reinhardt avec le roman "Folles de Django".
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Source : www.radiofrance.fr
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Alexis Salatko vous présente son ouvrage "Jules et Joe" aux éditions Denoël. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2885929/alexis-salatko-jules-et-joe Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
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Citations et extraits (59) Voir plus Ajouter une citation
Prévert, je l'avais croisé une ou deux fois, quai du Point-du-Jour. Un type un peu lourdaud, l'air toujours bougon, parlant sans arrêt en bouffant ses mégots. Il aimait les enfants et, lorsqu'il me voyait, son visage s'étirait soudain comme celui des clowns.
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Ayant pris possession du petit studio, j'ai disposé les livres contenus dans mes cartons de manière à former un rempart contre le monde extérieur. Chaque livre avait son histoire et brillait comme un phare. Chacun renvoyait à une époque et à un lieu, à des gens croisés et disparus, à des bonheurs éphémères et des chagrins inconsolés.
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- Vous voulez savoir ce qu’est le rouge ? Connaître toutes les nuances de bleu ? Assister au triomphe de l’or ? Suivez-moi !
Désiré avait entraîné ses arpètes dans le quartier des bouchers, où, à certaines périodes de l’année, on promenait les reliques de saint Aurélien et d’autres saints. L’occasion rêvée de leur faire prendre un bain de couleurs.
(...) Ils s’étaient engagés à la suite des reliques se balançant au-dessus de la procession dans la rue Torte, sans conteste la plus ignoble de la cité, qui ondule comme un serpent entre les maisons noires à colombages où les bouchers de Limoges naissent, grandissent, se marient, élèvent leurs enfants, équarrissent, dépècent, thésaurisent et meurent.
Mon père avait toujours pris soin d’éviter ce ghetto nauséabond, fuyant la vue des tripous pendants et déchiquetés, des foies gluants entremêlés de jambons salés, des têtes bleuies, auréolées de guêpes, et du sang ruisselant sur les pavés.
Avec leurs longs manteaux sur leurs vêtements d’Arlequin, leurs pantalons de velours à grosses côtes, leurs chapeaux d’un vert graisseux, amollis et assombris par les ans et le suif, leurs merlins et leurs lardoires, les riches bouchers de la Haute-Vienne faisaient figure de parfaits repoussoirs.
Toutefois, en ce jour d’ostension, revêtus de pourpre et d’or, porteurs de croix et de bannières, ces princes de sang paraissaient presque beaux.
(...)
- Souvenez-vous du quartier de bœuf de Rembrandt, mes enfants, peint comme une crucifixion, ou du saint mélancolique représenté avec un crâne et une bougie, ou des anges de lumière planant au-dessus des charniers. L’éternel et le cadavérique, l’immaculé et le putréfié, indissociables !
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A Cherbourg beurre-bure-bar-botte, sur 50.000 habitants il y a 50.000 innochents tout miel et tout sourire qu'il vente ou qu'il mouille ?
Que non ! Que nenni !
D'abord ne pas s'imaginer qu'un gros gras nuage gris soit en permanence ancré au dessus du port pour nous arroser vingt-quatre heures sur vingt-quatre ...
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Ils allaient pointer aux Casseaux, la manufacture des frères Alluaud, chez Pouyat fils, chez Molter, chez Baignol ou chez Gibus (...)
Anselme dépeignit brièvement à son ami l’enfer des noiricauds. Après la cuisson, ils devaient pénétrer à l’intérieur des fours pour récupérer les pièces brûlantes. La chaleur était suffocante. Pour se protéger, ils n’avaient que leurs mitaines et des sacs de jute mouillés, jetés négligemment sur les épaules. Il fallait agir vite, sans respirer, avec cette sensation de griller et de se racornir en même temps que l’on procédait à l’extraction des gazettes encore rouges. On sortait tout ruisselant de la fournaise, les oreilles cloquées, le gosier aussi desséché, disait Fontange, que si Lucifer vous avait roulé une galoche. Le plus dur était de retourner au feu. Penser aux barons qu’on sifflerait après la corvée permettait d’accomplir un nouvel acte de banal héroïsme. On commençait par y laisser poils et cheveux, on finissait par y laisser sa peau. On mourait jeune à l’enfournage, le plus souvent d’une cirrhose.
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Quand, tard le soir, papa, surmontant sa fatigue, nous régalait d'une sonate de Prokofiev ou d'un adagio de Chopin, la poussière et l'anxiété accumulées tout au long du jour se dissipaient pour faire place à un indicible bien-être. Nous étions tous les trois unis et heureux le temps d'un morceau. J'observais ma mère à la dérobée et je retrouvais un peu de sa fraîcheur d'antan derrière le masque effrayant que la maladie s'acharnait à lui dessiner. Et je suppliais mentalement mon père de ne pas s'interrompre, conscient qu'à peine le silence revenu maman replongerait dans des abimes de souffrance et redeviendrait cette créature décharnée, aux yeux cernés de noir, qui s'éloignait chaque jour davantage sans que nous puissions la retenir. "Joue. Je t'en prie. Ne t'arrête pas !" Et papa jouait, jouait, jouait, luttant de toutes ses forces contre l'ennemi implacable qui tenait serrée entre ses griffes son adorée, s'efforçant d'arrêter l'écoulement du temps, lui qui autrefois mettait un point d'honneur à remonter le carillon et repousser la grande aiguille sur l'heure exacte.
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Ni l'un ni l'autre n'étions bien sûr préparés à un tel triomphe. Lorsqu'on a fini par se résigner à l'échec et que, soudain, des queues monstres se forment devant l'entrée des cinémas qui affichent DASSIN-MERCOURI, LE DUO DU SIÈCLE en lettres géantes, il y a de quoi perdre la raison, c'est humain. Nous nous laissâmes délicieusement submerger par ce tsunami d'honneurs et d'émotions. » p. 110
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Alors Désiré se prit par la main et s’aventura rue Monte-à-Regret, qu’il n’avait pas revue depuis son enfance. Il suffoqua au souvenir des condamnés en robe rouge qui prenaient cette montée pour gagner la place d’Aine où était dressé l’échafaud.
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Dans moins d’une heure, la belle médoquine serait sur nous, noire comme l’enfer, accompagnée de nuées cataclysmiques, couleur de laves à peine refroidies. Comme leur nom l’indiquait, ces soudaines tempêtes, fréquentes en été, venaient du Médoc, au sud-ouest, et répandaient leur voile funèbre, troué d’éclairs silencieux, sur toute la presqu’île d’Arvert, des falaises de Saint-Georges à la batterie de Terre-Nègre, des dunes de la Coubre au parc de Marennes.
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- Comme toi, j’ai dû vendre mes cheveux à la foire de la Saint-Loup. Comme ça, une partie de nous va connaître la grande vie.
Elle voulait parler de leurs chevelures qui, piquées sur des perruques ou assemblées en postiche, ouvriraient le bal de la Saint-Sylvestre à Vienne, glisseraient le long des canaux d’Amsterdam, patineraient sur la Neva gelée, participeraient au carnaval de Venise ou joueraient au whist dans quelque club très fermé de Londres.
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