AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4/5 (sur 22 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Mazamet , le 07/03/1942
Biographie :

Rémi Cazals a fait des études d'histoire. Sa thèse était intitulée Avec les ouvriers de Mazamet (dans la grève et l’action quotidienne, 1909-1914) (publiée chez Maspero en 1978).

La même année, il publie Les Carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier (Maspero, 1978 - réédité par La Découverte, 1994), ainsi que plusieurs témoignages de soldats de la Grande Guerre. II a également organisé le colloque international Traces de 14-18.

Professeur d'histoire contemporaine à l'université de Toulouse-le-Mirail (depuis 1994), Rémi Cazals est aussi l'un des fondateurs du CRID 14-18 (Collectif de recherche international et de débat sur la guerre de 1914-1918) proposant un regard renouvelé par rapport à l'historiographie traditionnelle de la Grande Guerre.

Il est à l'origine de nombreux écrits sur sa ville natale de Mazamet et travaille sur la mémoire populaire, l'histoire ouvrière et les guerres.
+ Voir plus
Source : www.bibliomonde.com
Ajouter des informations
Bibliographie de Rémy Cazals   (23)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Rencontre avec Rémy CAZALS autour de son ouvrage "500 témoins de la Grande Guerre" Part 3


Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Ces incidents semblent suggérer que si l'on execpte les ardeurs guerrières ou l'occurrence de sérieux griefs,les hommes éduqués n'ont aucun désir de s'entretuer,et sans l'agressivité des politiques nationales ou la peur que s'inspirent les nations,la guerre entre des peuples auraient rarement lieu.
Commenter  J’apprécie          80
Cela commence par des chants religieux des deux côtés dans la nuit du 24 au 25. Le jour de Noel , un parlementaire allemand vient annoncer la décision de ses camarades de ne pas tirer et demander la réciproque , ce qui est facilement accepté . Il se produit alors quelque chose qui ressemble aux bons moments de la trêve entre Allemands et Britanniques : des centaines de soldats des deux camps sortent et le no man's land devient le théâtre d'une sorte de foire au village où on échange divers produits arrivés dans les paquets de cadeaux , nourriture , tabac , bière , vin , etc... Les gradés laissent faire . Il faut que ce soit le chef du régiment , le lieutenant-colonel Brenot , qui prenne la décision de mettre fin à la trêve en faisant tirer l'artillerie , assez haut pour ne pas blesser ses hommes (ni les Allemands qui sont avec eux , par la force des choses ) . L'agent de liaison Charles Toussaint précise qu'il se trouvait au poste de commandement et qu'il a entendu l'ordre donné au téléphone . on peut remarquer que le JMO du 74ème , laconique sur la fraternisation elle-même , durcit la riposte officielle :" Dès que ces faits regrettables ont été rapportés au colonel , il a donné l'ordre de faire rentrer ces hommes et d'ouvrir immédiatement le feu sur les Allemands" .
Commenter  J’apprécie          50
Louis Birot,vicaire général prend conscience des souffrances particulières des fantassins:"Mais la pauvre infanterie!Cette infanterie méridionale,hachée,lasse,traînant la guêtre;le pauvrefantassin sale,boueux,crotté,courbé sur son sac,abrité sous la toile de tente,muoillé,les pieds endoloris,gelés,les épaules ballantes pliant sous le faix de l'équipement,le fusil rouillé;le fantassin qui vit dans des trous pleins d'eau,qui y mange,qui y dort,qui mène l'existence d'une bête traquée,pauvre fantassin sans ressort,sans lumière,qui bat les routes sans savoir ou il va,qui se fait tuer sans savoir pourquoi:quelle incarnation de la lassitude et de la souffrance!"
Sans l'approuver,l'aumônier constate la conséquence de cette situation:"Des compagnies entières se sont rendues ainsi,sans raison militaire,par lassitude lâcheté.Cette façon d'échapper au danger est plus sûre et plus simple que la mutilation volontaire."
Commenter  J’apprécie          40
Nous ne nourrissons aucune colère contre les soldats de nos ennemis. Nous les prenons en pitié pour avoir été si facilement aveuglés et trompés ; mais comme le prouvent les scènes merveilleuses qui se sont déroulées dans les tranchées, il n’y a aucune méchanceté ni chez nous, ni chez ceux qu’on a jetés contre nous.
Commenter  J’apprécie          20
Finir la guerre sans régler les injustices nées de celle-ci n’était tout simplement pas possible. Les Britanniques comme les Allemands auraient pu, en théorie du moins, s’accorder sur un cessez-le-feu le long des tranchées du front occidental, déposer les armes, vider les chargeurs des fusils et déclarer l’armistice. Mais les Français avaient, eux, perdu dix de leurs quatre-vingt-dix départements, une grande partie de leur industrie lourde, ainsi qu’une grande métropole (Lille).
Commenter  J’apprécie          10
D’une tranchée à l’autre, l’ennemi a pris un visage. Cet ennemi était un homme comme vous ; comme vous et moi, à la moindre pause, il boit, il rigole. Et bientôt, d’une ligne à l’autre, après une attaque vaine, à travers les lignes on s’envoie chocolat et cigarettes.
Commenter  J’apprécie          10
Nous qui sommes tranquillement chez nous ferions bien de considérer cette trêve de Noël avec émerveillement et gratitude. Car les hommes qui l’ont respectée ont prouvé […] que l’âme humaine a des ressorts très simples et qu’elle est d’une bonne volonté infinie.
Commenter  J’apprécie          10
Il existe une certaine connivence entre soldats allemands et soldats français qui fait que, lorsqu’il doit se produire quelque chose, ils s’avertissent mutuellement. Ils ne tiennent nullement à écoper pour le bon plaisir d’un Monsieur à qui, bien au chaud à 10 km à l’arrière, prend subitement l’envie de faire faire un tir de démonstration ou de destruction.
Commenter  J’apprécie          00
Nos ennemis principaux sont les orties et les moustiques. Toutes les patrouilles, les anglaises comme les allemandes, sont résolument opposées au principe de la mort glorieuse. Lorsqu’elles se rencontrent dans la luzerne haute et humide qui frémit, elles se comportent comme le lévite face au bon Samaritain et passent leur chemin sans dire un mot.
Commenter  J’apprécie          00
Ces incidents semblent suggérer que, si l’on excepte les ardeurs guerrières ou l’occurrence de sérieux griefs, les hommes éduqués n’ont aucun désir de s’entretuer, et sans l’agressivité des politiques nationales ou la peur que s’inspirent les nations, la guerre entre des peuples civilisés aurait rarement lieu.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Rémy Cazals (61)Voir plus

Quiz Voir plus

Au Moulin Rouge

Le Moulin-Rouge, fondé en 1889, est situé sur le boulevard de Clichy dans le 18e arrondissement, quartier:

Montparnasse
Pigalle
Les Halles

10 questions
35 lecteurs ont répondu
Thèmes : Paris (France) , cabaret , moulin rouge , nuits blanches , danse , culture générale , littérature , peinture , cinema , adapté au cinémaCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}