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3.48/5 (sur 26 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : St-John’s, Terre-Neuve , le 28/03/1964
Biographie :

Après des études au Nova Scotia College of Art and Design, Lisa Moore décide de consacrer son talent à l'écriture.

Elle est l’auteur de deux recueils de nouvelles, "Open" (2002) gagnant du Giller Prize, et "Chambres nuptiales" (Degrees of Nakedness, 1995).

En 2005, elle publie son premier roman, "Alligator". Ce dernier a reçu le prix des auteurs du Commonwealth. "Février" (February, 2010) est son deuxième roman.

Lisa Moore a publié ses textes dans les plus importantes revues littéraires du Canada anglais, et travaille au célèbre journal "Globe and Mail" en tant que chroniqueuse.

En 2013, elle obtient le Writers' Trust Engel/Findley Award pour "Février".


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Bibliographie de Lisa Lynne Moore   (6)Voir plus

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Bande-annonce du roman "La vie est un roman" de Guillaume Musso. En librairie le 26 mai 2020 : https://bit.ly/2SINgA8 Graphisme: Mathieu Persan Musique: MAD RUSH Philip GLASS © Dunvagen Music Publishers Interprété par Lisa Moore (p) Orange Mountain Music Avec l'autorisation de Première Music Group POUR LUI, TOUT EST ÉCRIT D'AVANCE POUR ELLE TOUT RESTE À ÉCRIRE « Un jour d'avril, ma fille de trois ans, Carrie, a disparu alors que nous jouions toutes les deux à cache-cache dans mon appartement de Brooklyn. » Ainsi débute le récit de Flora Conway, romancière renommée à la discrétion légendaire. La disparition de Carrie n'a aucune explication. La porte et les fenêtres de l'appartement étaient closes, les caméras de ce vieil immeuble new-yorkais ne montrent pas d'intrusion. L'enquête de police n'a rien donné. Au même moment, de l'autre côté de l'Atlantique, un écrivain au coeur broyé se terre dans une maison délabrée. Lui seul détient la clé du mystère. Et Flora va le débusquer.

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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Cela se passait en Nouvelle-Écosse, le 14 juin 1978. Slaney allait avoir vingt-cinq ans le lendemain.
Le souvenir de son évasion, ces instants d’intensité lumineuse, allait l’accompagner tout le reste de sa vie. Il se reverrait sur cet escarpement, sous le feu du rayon oscillant, imaginant la tache orange de son dos telle qu’auraient pu la voir les gardiens dans le mirador s’ils avaient regardé
de son côté.
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Helen revient à ses seize ans; elle a seize ans; la timidité et l'émerveillement. Ça la submerge un instant. Et puis c'est disparu. Elle a quarante-neuf ans, cinquante, cinquante-deux ans. Cinquante-six. Le monde l'a trahie, l'arthrite dans ses poignets. Elle a une profonde soif d'être touchée. Car Helen a découvert que ce qui se passe lorsqu'on n'est pas touchée, c'est la même chose qui se répète: on n'est pas touchée. Et ce qui se passe quand on n'est pas touchée est le plus sale des secrets, le plus méprisable: on oublie de le désirer. On oublie si profondément que le désir est oblitéré; un froid puissant s'abat.
Le seul remède, c'est de psalmodier : je veux, je veux.
Elle remarque la ceinture usée de Barry et son jean barbouillé de plâtre, et ses cheveux sont plus argent que gris, il s'y trouve toujours des fils noirs et ils sont un peu longs... Helen revient à ses seize ans. Elle a seize ans.
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La solitude, pense-t-elle, est une drogue à libération prolongée, elle pénètre lentement dans votre système, et vous devenez accro. Non, ce n'est pas une addiction, c'est un art. Et vous apprenez à ouvrir les portes du placard avec précaution afin que le vide ne vous saute pas à la gorge.
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Il faut soixante-dix ou quatre-vingts ans d'entraînement pour maîtriser la résignation, mais les vieilles femmes savent qu'il s'agit d'une habileté essentielle.
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Il s’était faufilé sous la clôture grillagée ceinturant la cour. Il avait couru, plié en deux dans les hautes herbes, puis rampé en s’aidant des coudes et des genoux, pour s’immobiliser, face contre terre, chaque fois que le faisceau du projecteur décrivait son arc au-dessus de lui. Au bout du champ se dressait un escarpement de schiste friable et les cailloux avaient roulé sous ses pieds.
Ses semelles étaient glissantes. Elles étaient usées, et le caoutchouc noir et lisse avait refait surface sous la teinture couleur cuir. Il avait imaginé ses semelles illuminées par le faisceau qui le cherchait. Il portait la combinaison orange. Elle avait toujours été orange mais quand tout le monde en porte une semblable, l’orange paraît moins orange.
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Leur plus grave erreur, à Hearn et à lui, quand ils avaient fait leur premier coup, c’était d’avoir sous-estimé les pêcheurs de Capelin Cove, à Terre-Neuve. Les pêcheurs connaissaient l’existence des caches que les gars avaient creusées pour y planquer l’herbe. Ils les avaient vus avec leurs cheveux longs, leurs pelles et leurs pioches débarquer de la ville et planter leurs tentes en plein champ. Ils les avaient observés sur la plage toute la journée, les avaient entendus la nuit jouer de la guitare autour d’un feu. Les pêcheurs avaient prévenu les flics.
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Planté sur la route, Slaney sentit l’immobilité du clair de lune l’envelopper. La soirée lui revint brutalement à l’esprit et il se mit à courir comme un dératé parce qu’il trouvait risqué de rester sur place.
Puis il trouva risqué de ne pas rester sur place.
Il valait mieux ne pas bouger pour tendre l’oreille, pensa-t-il. Il mobilisa toute son attention. Il savait que les voitures de patrouille étaient à ses trousses et qu’il y aurait des chiens. Il se résigna à attendre parce qu’il ne pouvait rien faire d’autre.
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Demande la clé au bar, lui avait dit Harold. Et salue pour moi ma demi-sœur, Sue Ellen.
Le bar de danseuses bordait la grand-route, sans autre compagnie qu’un bungalow situé en retrait. Il y avait eu une station-service autrefois mais on avait démonté les pompes et la vitrine crasseuse était trouée par un impact de balle. Un petit soleil argenté de la taille d’une pièce de vingt-cinq cents au cœur d’un réseau de fissures concentriques qui s’étalaient jusqu’au châssis à la peinture écaillée.
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Il cherchait par ses prières à conjurer la terreur qu’il éprouvait et une honte qui n’avait rien à voir avec le crime qu’il avait commis ni avec le fait de se retrouver au bord de la route, sous le clair de lune, couvert de boue et à la merci d’un ex-taulard au volant d’un camion.
C’était une honte capricieuse et sans fondement. Peut-être celle de quelqu’un d’autre qui lui tombait dessus comme un orage. Ou une honte n’appartenant à personne qui heurtait quiconque croisait sa route.
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Helen savait avec une certitude inébranlable que Cal était mort, et qu’elle aurait de la chance si on retrouvait son corps.
Elle voulait son corps. De cela elle se souvient. Elle savait qu’il était mort, mais elle voulait son corps, absolument. Même si, à l’époque, elle n’aurait jamais pu le formuler ainsi.
Elle aurait juste pu dire qu’elle se sentait ailleurs. C’était la meilleure façon de décrire ce qu’elle éprouvait : elle était bannie. Bannie de tous et d’elle-même.
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