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4.02/5 (sur 56 notes)

Nationalité : Japon
Né(e) à : Hiroshima , le 15/11/1905
Mort(e) à : Tokyo , le 31/03/1951
Biographie :

Tamiki Hara (原 民喜) est un romancier et poète japonais.

Après des études de lettres à l'Université Keiô de Tokyo, il est diplômé de littérature anglaise en 1932.

Il écrit des poèmes, des nouvelles ; intéressé par le dadaïsme et le marxisme, il participe un moment à des mouvements de gauche.

Il fait une tentative de suicide, se sentant trahi par une ancienne prostituée qu'il voulait sortir de son milieu.

En 1933, il se marie et en 1935, il publie son premier recueil de nouvelles, Flammes.

Il enseigne l'anglais à partir de 1942 à Funabashi (préfecture de Chiba).

Après la mort de sa femme en 1944, il se rend à Hiroshima, où il survivra à l'explosion de la bombe atomique du 6 août 1945.

Il écrira par la suite nombre de nouvelles et poèmes sur le thème de la bombe atomique.

"Shingan no kuni" ("Le Pays de désir du cœur", 1951) le dernier ouvrage de Hara, peut être interprété comme étant sa note de suicide. Il se tue à Tokyo le 13 mars 1951 en se jetant devant un train. Son état mental déjà fragile est exacerbé par le déclenchement de la guerre de Corée qui semble confirmer son pressentiment d'un avenir sombre de l'Histoire.
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Natsu no hana -les fleurs d'été .
Sur l'escalier de pierre , il y avait deux femmes accroupies . Leur visages enflés horribles , avaient presque doublé de volume , et seuls leurs cheveux indiquaient qu'il s'agissait de femmes .Tout d'abord , plus que de la pitié , elles m'inspirèrent l'horreur .
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De la veranda on voyait toute la masse des habitations effondrées , avec au loin, vaguement , comme repère , un batiment en béton armé .
Haikyo kara-ruines .
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Un autre lui confia avoir vu une femme qui était morte, allongée devant la station de radiodiffusion, couchée sur le ventre dans une posture telle qu'elle empêchait le feu d'atteindre son bébé.
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Le train passa sur le pont de la voie ferrée et je pus voir le pont Tokiwa. Sur la rive atteinte par l'incendie, d'immenses arbres calcinés semblaient vouloir griffer le ciel et des masses innombrables de cendres, de tailles et formes inégales, ondulaient à perte de vue. Ce jour-là, les souffrances inexprimables des blessés sur la grève s'étaient étalées devant mes yeux et pourtant, à présent, l'eau coulait paisiblement, limpide. Et des gens qui avaient survécu avançaient en file sur le pont dont le parapet avait été emporté. Passé le parc Nigitsu, on voyait les terres brûlées du champ de manœuvre de l'est : l'escalier en pierre du Tôshôgu situé sur une petite hauteur luisait comme un fragment de l'horrible cauchemar. Dans l'enceinte de ce temple, j'avais passé la nuit au milieu d'une foule immense d'agonisants qui mouraient les uns après les autres. J'avais l'impression que ce souvenir tragique était profondément gravé dans l'escalier en pierre que je voyais là-bas.

Extrait de "Ruines".
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« Quand tu seras soldat, sois bête, et surtout ne commence pas à réfléchir. »
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Ma sœur, elle, avait aperçu l'éclair de l'entrée de la maison. Elle était allée se blottir précipitamment sous l'escalier, ce qui l'avait plus ou moins protégée. D'abord chacun avait pensé que seule sa maison avait été bombardée, mais quand les gens étaient sortis des décombres, ils avaient été très surpris de voir que c'était partout la même chose... Et il était étrange aussi de voir les maisons détruites sans aucun de ces trous que font habituellement les bombes. C'était peu après la fin de l'attaque aérienne. Il y avait eu un brusque éclair accompagné d'un léger bruit comme le chuintement d'une ampoule de flash, et en un instant tout s'était retrouvé sans dessus dessous. "On aurait dit de la sorcellerie", ajouta ma sœur en tremblant.

Extrait de "Prélude à la destruction"
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... Et voici qu'il réfléchissait maintenant au sujet de ce frisson dont lui parlait son ami sans sa lettre : le spectacle de l'enfer, comme nul ne pouvait l'imaginer, et qui déferle en un instant. Dans ces conditions, avait-il été totalement anéanti avec la ville, à moins qu'il ne se fût décidé à revenir pour observer l'agonie de son pays natal ? L'enjeu était le même pour sa destinée. Parfois, il lui venait soudain à l'esprit que la ville était restée intacte comme s'il ne s'y était rien passé...Une idée présomptueuse et stupide.
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J’avais souvent pensé avoir autant de chances de mourir que de survivre, mais à cet instant-là le fait même de vivre et le sens même de la vie s’imposèrent brusquement à mon esprit.
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En l’entendant parler sans la moindre peur, on avait l’impression que les bombardements constituaient quelque chose de clair et net, et que la vie des gens était elle aussi uniquement fonction du physique. Shôzô se dit que c’était un homme peu commun. Mais il n’y avait aucun doute : on trouvait alors au Japon autant que l’on voulait de braves robots comme celui-ci.
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J’eus la vie sauve parce que j’étais aux cabinets. Ce matin du 6 août, je m’étais levé vers huit heures. La veille au soir il y avait eu deux alertes aériennes mais rien ne s’était passé. Un peu avant l’aube je m’étais déshabillé et, chose que je n’avais pas faite depuis longtemps, je m’étais couché en kimono de nuit. Je me levais et entrai dans les cabinets sans répondre à ma sœur qui, en me voyant encore en caleçon, grommela que je me levai bien tard.

Quelques secondes plus tard, je ne sais plus exactement, il y eut un grand coup au-dessus de moi et un voile noir tomba devant mes yeux. Instinctivement je me mis à hurler et, prenant ma tête entre mes mains, je me levai. Je n’y voyais plus rien et n’avais conscience que du bruit : c’était comme si quelque chose telle une tornade s’était abattu sur nous.
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