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3.6/5 (sur 36 notes)

Nationalité : Pays-Bas
Né(e) à : La Haye , 1972
Biographie :

Marente de Moor est une romancière et journaliste néerlandaise.

Elle est la fille de l'écrivaine et professeure de piano Margriet de Moor (née en 1941) et du plasticien Heppe de Moor (1938-1992). Elle a étudié la langue et la littérature slaves à l'université d'Amsterdam et a obtenu son diplôme en 1999.

Elle a vécu en Russie de 1991 à 2001 où elle a été chroniqueuse pour le compte d'un hebdomadaire néerlandais, De Groene Amsterdammer. Un recueil de ses chroniques a été publié en 1999 sous le titre Petersburgse vertellingen (Histoires de Saint-Pétersbourg).

Depuis 2009, elle est journaliste pour Vrij Nederland. Un recueil de ses chroniques a été publié en 2013 sous le titre Kleine vogel, grote man (Petit oiseau, grand homme).

Elle débute en 2007 dans la fiction avec le roman De overtreder (Le contrevenant).

Son deuxième roman De Nederlandse maagd (La vierge néerlandaise) a été publié en 2010. L'héroïne est une jeune fille passionnée d'escrime tout comme l'autrice qui s'est inspirée de la vie de Helen Mayer. Le roman remporte le prix AKO en 2011 ainsi que le prix de littérature de l'Union européenne en 2014.

Son troisième roman Roundhay, tuinscène a été publié en 2013 et son quatrième roman Foon en 2019.
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Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marente_de_Moor
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"Existe t-il une littérature européenne ?" Avec Elin Cullhed, Rumena Bužarovska et Marente de Moor. Modérée par Margot Dijkgraaf. 38e édition Comédie du Livre - 10 jours en mai Samedi 13 mai 2023. 09h30 - Jardin de l'hôtel de Lunas Rencontre inscrite dans le cadre de la démarche de candidature Montpellier 2028 au titre de Capitale Européenne de la Culture.


Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Dans la clarté orange de la lune, il était difficile de voir le timbre. (…)
La Vierge tenait bien une lance dans les mains. Elle semblait virile avec sa poitrine ferme et son bonnet phrygien. Symbole de liberté, tu parles ! C'est le bonnet que portait le roi Midas pour cacher ses oreilles d'âne.
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A la prochaine guerre, il faudra bien que les Néerlandais prennent parti. Et j'ose croire qu'eux, des Germains par-dessus le marché, seront assez sages pour choisir le progrès.

- Votre guerre m'intrigue, Herr Raab, a dit Egon négligemment. Herr Hitler ne s'est jamais battu en duel, contrairement a Bismarck. Vingt-deux fois pour être exact.
(…)
~ Un conseil d'ami, Herr von Bôtticher : faites attention à ce que vous dites. Ce n'est pas la première fois que je vous surprend à prononcer des paroles hostiles à la patrie. Vous avez la critique facile, je crois. J'aimerais bien savoir ce qui vous dérange.
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Un bon escrimeur garde la tête froide ; débarrassé de l’esprit de vengeance, il considère son adversaire à distance. Il est ainsi le spectateur de son propre combat, il n’est pas commandé par ses affects mais par une vérité absolue. Il observe, comme le scientifique qui envisage un problème d’arithmétique, comme un mathématicien, il mesure et établit. Reconnaissez-le vous-même, si quelqu’un possède la science de demeurer intouchable, à quoi servent alors ces assauts émotionnels ? Si votre art de combattre se base sur l’observation des intentions de l’adversaire, vous remarquerez que vous vous rapprochez de lui, car vous êtes dans la même situation. Il est dans votre intérêt à tous deux de travailler de concert.
J’essaie constamment d’en convaincre l’Électeur, dans l’espoir vaniteux que je pourrais éviter une nouvelle guerre. N’est-il pas toujours plus raisonnable d’observer avant que de verser inutilement le sang ? Chaque duelliste devrait savoir à quel point les assesseurs sont importants, leur regard distancié et équitable ne se laisse pas influencer par la soif de sang des combattants, et ils prennent des notes pour la postérité. J’espère humblement que l’histoire se souviendra de moi comme du guérisseur de la vengeance aveugle. (Girard Thibault – XVIIe siècle)
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J'en rêvais ; on peut rêver de ses obsessions et du goût qu'elles ont.
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J’ai été conçue dans les années vingt, au lendemain d’une guerre mondiale. Je l’ai compris alors que je logeais chez ma tante, à Kerkrade, où la frontière longeait de près les portes des maisons de la Nieuwstraat. Elle était devenue invisible, mais quelques trous témoignaient encore de l’ancien bornage. Un jour, j’avais marché dans l’un d’eux et ma tante m’avait expliqué que des grilles s’étaient dressées à cet endroit, que les Néerlandais avaient vu leurs voisins d’en face disparaître derrière le grillage de leur guerre, que même leurs fenêtres avaient été barricadées pour qu’ils ne puissent pas s’enfuir, mais que, désormais, cette époque était révolue. Pourtant une moitié de la rue était toujours moins bien lotie que l’autre. En Allemagne, les magasins étaient vides. J’avais demandé pourquoi les Prussiens ne venaient pas tous habiter chez nous et ma tante avait répondu :
– Parce que, dans ce cas, on serait aussi pauvres ici que chez eux.
La pénurie d’en face donnait lieu à toutes sortes de trafics. Certains jours, la rue était noire de monde. Des aventuriers, des paysans braillards derrière leur charrette à bras et des gens des provinces de l’ouest – des présomptueux qui venaient ouvrir des bureaux de tabac – affluaient de tous les coins de l’arrière-pays néerlandais, tandis que les Prussiens se pointaient à l’horizon à bord de guimbardes vides. À la fin, par manque de réglementation, la rue Neuve était devenue un boulevard commerçant. Le maire se plaignait en vain à l’État, le douanier fumait une cigarette dans sa guérite, d’où il avait tiré sur un déserteur quelques années auparavant. L’affaire allait se régler d’elle-même en trois mois. Après la chute du reichsmark, les clients se sont déplacés vers l’est et les marchands ambulants, qui s’enrichissaient de leur désarroi, les ont suivis.
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J'ai été réveillée par un rêve qui ne s'est pas laissé rattraper. Dehors il faisait nuit, les oiseaux avaient cessé de chanter. Ma petite sieste s'était prolongée. J'ai refermé ma veste avec des fourmis dans les doigts. Une partie d'escrime, manger un bout et je me sentirais mieux. (...) Quelques détails d'un rêve étrange me sont revenus, un hibou géant appuyait sa tête ouatée contre la fenêtre, un vague adversaire se présentait avec deux armes qui n'étaient finalement que des chrysalides de papillons.
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Des larmes me sont montées aux yeux. Le mal du pays ? Je ne pensais pas souvent à mes parents. Peut-être qu’ils s’adressaient à nouveau la parole à présent que je n’étais plus entre eux. Nos soirées ne me manquaient pas. Mes amies, même, ne me manquaient pas. Les couleurs avaient passé, comme celle d’un magazine maintes fois lu. Je ne pourrais jamais leur raconter ce que j’avais vécu.
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Si mes souvenirs sont exacts, j'ai passé toute ma jeune vie à rêvasser. L'assiduité avec laquelle je m'y consacrais en faisait une habitude épuisante. Je n'avais jamais le temps de terminer l'histoire, j'en reprenais le fil quand j'étais à peu près sûre de ne pas être dérangée et j'étais alors confrontée à ses imperfections , car les châteaux en Espagne sont fragiles, ils ont constamment besoin d'être consolidés. Une jeune beauté pouvait s'enfuir avec votre amoureux pendant qu'une vieille mégère brouillait l'image en se mêlant de ce qui ne la regardait pas. Et, d'ailleurs, que faisait le prince de ses journées? [...] Je suis persuadée que seules les filles sont des rêveuses aussi invétérées. Si tous les jeunes gens idéalisent l'avenir, les filles, elles, idéalisent aussi le présent.
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Placez un miroir en face d'un miroir. Ils se reflèteront. De plus en plus petits, de plus en plus flous, mais aucun ne cédera à la place de l'autre. Il en est ainsi de certains souvenirs. Ils n'échappent pas à la première impression que contient un souvenir plus ancien.
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Cette nuit-là, j'ai rêvé d'Hélène Mayer. Elle était sur le podium olympique, et moi dans les tribunes entre mon père et von Bötticher. Regardez, elle brûle, disait von Bötticher. Nous acquiescions d'un hochement de tête car, en effet, des flammes s'élevaient de sa tête couronnée de lauriers. C'est la flamme olympique, disait-il. Mais non, répliquait mon père, c'est la vierge immaculée. Et, subitement, il faisait un signe de croix. Mon père ! Mayer grandissait en même temps que la flamme jusqu'à devenir une gigantesque déesse qui n'avait plus qu'à se pencher pour atteindre les tribunes et me toucher d'une main chauffée à blanc.
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