L'École mythique - Des romans jeunesse de Charles Mazarguil
Parfois, dans la vie, et je marque ce jour d'une pierre blanche, il y a plus important qu'un bon brushing et qu'un sol immaculé.
Suite à l'inaction des gouvernements de l'Ancien Monde, la Terre subit il y a presque deux siècles les ravages du Grand Réchauffement climatique qui fut bien plus destructeur que prévu. En quelques décennies, la hausse des températures, l'absence de pluie et la fonte des glaciers asséchèrent puis désertifièrent l'ensemble des continents. Les ouragans, les tornades et les méga-incendies devinrent courants. Les océans engloutirent des villes entières et modifièrent totalement la topographie de la Terre.
L'eau potable devint presque du jour au lendemain la ressource naturelle la plus rare et la plus précieuse du monde.
L'humanité, un temps sidérée par l'ampleur du cataclysme écologique et l'effondrement économique, finit tout de même par réagir. Comme à chaque temps de crise et de pénurie, elle le fit par la guerre. La Première Guerre de l'Eau dura quatre ans et fut d'une violence inouïe, à la hauteur du désespoir qui étreignait les armées en lice. Les anciens États volèrent en éclats et de nouvelles puissances virent le jour. Des religions, des groupes industriels et financiers, ainsi que des organisations mafieuses prirent alors le pouvoir dans ces néo-empires dévastés.
En Europe, l'Allemagne et ce qui restait de la France déchirée par une guerre de sécession avec le Sud maoïste décidèrent de s'allier en souvenir de l'antique Union Européenne. Avec Munich comme capitale, l'Union Franco- Germanique fut portée par la Water Corp., redoutable multinationale qui garda le contrôle du nouveau territoire derrière une chancellerie et un gouvernement fantoches. Ivre de pouvoir, elle instaura un régime totalitaire basé sur la soif.
La Seconde Guerre de l'Eau - tentative désespérée de s'approprier d'hypothéthiques réserves d'eau et d'énergies fossiles, ou bien solution cynique et radicale à la surpopulation -, s'abattit sur l'humanité, une trentaine d'années plus tard, sans pour autant bouleverser l'ordre mondial malgré les millions de morts qu'elle engendra.
Huit ans après la fin de ce terrible conflit, la situation politique globale est stabilisée mais précaire. Et si de frileuses relations se sont développées entre les différents Empires, notamment avec la création de comptoirs commerciaux le long des routes maritimes, de nombreuses tensions menacent toujours la paix.
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Toute cette verdure qui commence à nous entourer est envoûtante de beauté, mais je suis trop malin pour tomber dans le panneau ! Je sais bien que, derrière ces feuilles luisantes et ces fleurs éclatantes, se cachent des océans de boue, des cohortes de tiques, des légions de puces, des armées entières de bestioles assoiffées de mon sang et prêtes à me refiler dieu sait quelles maladies incurables.
Une fois ces imbéciles de nobles mis au pas, le peuple feras ce qu'il a toujours fait ; obéir par peur et par lâcheté. Il vous faut jouer le jeu encore un petit moment, Majesté. Rassurer les cochons avant de les égorger et en faire du boudin...
Le vol d'eau. Le crime le plus grave aujourd'hui en particulier pour un Waterback. Pour cela, pas de jugement, mais l'exécution immédiate.
A travers les livres, j'ai gardé la nostalgie d'un monde que je n'ai pas connu. Un monde où des enfants ne sont pas exécutés sans jugement par la police pour quelques gouttes d'eau, où des hommes libres, sans puce dans le cou, aspirent à autre chose que leur propre survie et savent encore s'entraider...
S'il croit s'en sortir comme ça il se fourre la patte dans son œil à facettes.
- Ça y est ! j'ai trouvé ! Vous savez ce qu'est un ours ?
- Oui, à peu près, hésita Anna.
- Eh bien, un humain, c'est tout pareil mais en pelé. Pas de poil, sauf au sommet de la tête
- Je vois... Vous vous dites qu’en tant que zombie j’ai nécessairement des accointances avec le Grand Prêtre. Vous vous dites cela avec le crétinisme facile des brutes, persuadées que leur force physique leur donne le droit d’énoncer leur avis, alors même que leur cerveau, organe vestigial, ne leur permet pas la moindre réflexion. Vous devriez vous taire, Monsieur, avant que le ridicule de vos naïves spéculations ne nuise à votre soi-disant réputation...
Le vol d'eau. Le crime le plus grave aujourd'hui en particulier pour un Waterback. Pour cela, pas de jugement, mais l'exécution immédiate.