Junot Diaz - part 6
Non sous-titré
C'est presque fini. Presque terminé. il ne me reste plus que deux trois bricoles à vous montrer avant que votre Gardien accomplisse son devoir cosmique et se retire enfin dans la Zone Bleue de la Lune, pour ne plus être entendu jusqu'aux Derniers Jours.
La première fois qu’il a entendu l’expression ‘un enfer peuplé de crétins’, il a su exactement où il se trouvait et quels en étaient les habitants.
C'est jamais les changements que l'on désire qui changent tout.
Un exil dans le Nord! À Nueva York, une ville tellement étrangère que même La Inca n’avait jamais eu les ovaires de s’y rendre.
(10/18, p.172)
Vous ne comprenez pas ce que c’est de grandir avec une mère qui jamais de sa vie n’a dit un mot positif, que ce soit à propos de ses enfants ou du monde, qui s’est toujours montrée soupçonneuse, vous a toujours rabaissée et a passé tout vos rêves à la moulinette.
(10/18, p.68)
"Je suis pas un sale type. Je sais l'impression que ça donne, celle d'un mec sur la défensive et sans scrupules, mais c'est vrai. Je suis comme tout le monde : faible et plein de défauts, mais avec un bon fond."
Que Dieu sauve ton âme, grommelait La Inca, si tu crois que les garçons sont la réponse à quoi que ce soit.
Notre héros, c'était pas un de ces lascars dominicains dont tout le monde tchatche - c'était pas un as de la batte ou un bachatero choucard, ni un bogosse avec un milliard de bombax scotchées au slibard.
Vous ignoriez qu’on a été occupés deux fois au cours du XXème siècle ? Vous en faites pas, quand vous aurez des gosses, eux non plus ne sauront pas que les Etats-Unis ont occupé l’Irak.
Le blème, c'était qu'en matière de mujeres, mon coturne ressemblait à personne sur cette planète.
D'un côté, c'était le pire cas de non-toto-itis que j'avais jamais vu. La dernière personne de ma connaissance qui s'en approchait un tant soit peu, c'était ce pauvre gamin originaire du Salvador que je connaissais au lycée, qui avait la gueule toute cramée, et qui pouvait pas serrer de rate parce qu'il ressemblait au Fantôme de l'Opéra.
Eh bien : c'était pire pour Oscar que pour lui. Au moins, Jeffrey pouvait honnêtement tout mettre sur le dos de son état de santé. Que pouvait dire Oscar? Que c'était la faute de Sauron?