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Rémy Lambrechts (Traducteur)
EAN : 9782264028938
176 pages
10-18 (17/05/2000)
3.33/5   18 notes
Résumé :
Los boys se décline à la manière des "family strips", ces bandes dessinées quotidiennes publiées aux Etats-Unis dans les journaux du début du siècle. Bien que chaque récit soit indépendant, que les personnages ne soient jamais tout à fait les mêmes, la toile de fond reste invariablement celle d'un quartier pauvre de Saint-Domingue. Un quartier qui confère aux protagonistes, comme au récit, leur identité.
Entre une mère belle et fatiguée et un vieux grand-père... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Un auteur que je découvre avec ces chroniques d'une famille qui partira goûter du rêve américain (au nord, le rêve).
Le rêve a goût de froid. C'est le père qui part en éclaireur, cinq ans avant de faire venir sa famille... le père qui bosse très dur, qui prend une autre femme, qui revient à la première et qui la quittera... Tourmente de l'exil et d'un rêve qui se réalise, même si le scénario devient parfois saumâtre.
Tout cela est raconté avec art et entrain, ponctué des mots espagnols qui participent entièrement à la dynamique du récit. Les protagonistes y ont leur part attachante, parfois énervante... comme l'existence qui demande des efforts insensés pour vivre, toujours aux mêmes.
En tout cas, Junot Diaz me donne envie de continuer à explorer son oeuvre!
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Quel plaisir de retrouver Yunior. Un Yunior avant Yunior si j'ose dire. Un Yunior enfant et ado qui n'est pas encore tout à fait le salopard macho et imbuvable découvert l'an dernier dans le Guide du loser amoureux. Yunior et les siens, émigrés de Saint-Domingue débarqués dans le New Jersey par un froid matin d'hiver, vont prendre le rêve américain de plein fouet. A l'époque, son grand frère Rafa n'a pas encore été emporté par le cancer et son "Papi" ne s'est pas encore tiré avec une jeunette. A dix ans, Yunior est malade à chaque fois qu'il monte en voiture. Plus tard, il dealera de l'herbe comme tout le monde, sera livreur de billards et tentera de vivoter comme il peut.


Les nouvelles de ce recueil alternent entre les années d'enfance passées sur l'île dominicaine avec sa mère et Rafa (loin du père, parti des années auparavant chercher fortune chez l'oncle Sam) et la période où la famille est réunie aux Etats-Unis pour le meilleur et pour le pire. J'ai retrouvé avec plaisir la langue si particulière de Junot Diaz, mélange d'anglais (traduit, pour le coup) et d'argot hispano-dominicain. Une forme d'oralité bien plus travaillée qu'il n'y paraît, pleine de force et de vitalité. Bien sûr, c'est parfois cru, un poil vulgaire mais c'est aussi drôle et touchant, anecdotique et profond, comme la vie quoi.

Diaz décrit une communauté touchée par la misère, une famille en souffrance et un gamin qui ne sait que trop bien d'où il vient. Mais il le fait sans pathos, avec une tendresse et une énergie qui vous donne le sourire.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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"Los boys" est un récit atypique. Ni recueil de nouvelles, ni roman au sens traditionnel du terme, il se présente comme une succession de séquences plus ou moins anecdotiques, anti chronologiques, dont le narrateur est Yunior, garçon vivant dans le barrio de Saint-Domingue.

Sans jamais verser dans le misérabilisme, et même avec humour et un certain détachement, il raconte une enfance et une jeunesse marquées par la pauvreté, le père violent, mais surtout absent, car parti, comme beaucoup d'autres, travailler aux États-Unis, la mère qui s'échine dix à douze heures par jour pour un salaire de misère. Il décrit aussi la débrouille, les copains, les aventures avec les filles...

Dans un style à la fois mâtiné d'argot espagnol et doté d'une fraîcheur toute juvénile, Junot Díaz nous immerge dans l'univers de ses personnages dont les mésaventures et les préoccupations quotidiennes sont le reflet de celles que vivent tous les habitants de tous les endroits de misère du monde, avec leurs espoirs, leurs désillusions, les grandes et petites peines : la scolarisation laborieuse, le rêve de l'émigration, les fléaux de la drogue, de l'alcool... mais aussi l'amour, la solidarité parfois, et une sorte d'inépuisable énergie qui donne à l'ensemble une chaleur et une humanité touchantes.

Le résultat, c'est que malgré la dureté et la précarité de l'existence dépeinte par le héros, j'ai trouvé cette lecture particulièrement plaisante.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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La quatrième de couverture ne pourrait pas mieux dire ce que j'ai pensé de cette lecture.
Putain. C'est assez dur. Manque un brin d'humour pour que j'en sois "amoureux". Mais ça, ce ton (me) touche bien.
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Agréable et rafraichissant.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Moi et Loretta on en a largement soupé. La différence, c'était qu'on n'a jamais parlé comme ces deux-là. De nous de deux ensemble. Même pas à l'époque où on tait bien ensemble. On restait étendus à écouter le monde extérieur, les forts en gueule, les voitures, les pigeons. A l'époque je n'avais pas le quart d'une idée de ce qu'elle pensait, mais maintenant je sais quoi griffonner dans ces bulles de pensée vide. Partir. Partir.
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Mami avait chouette allure ce jour-là. Les Etats-Unis avaient fini par la rembourrer un peu ; ce n'était plus la même flaca qui était arrivée trois ans plus tôt. Elle avait adopté les cheveux courts et portait toute une quincaillerie de bijoux en toc qui, sur elle, n'avaient pas trop l'air merdique. Elle sentait son odeur, celle du vent à travers les arbres.
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Il m'a cogné - j'aurais répliqué si Papi n'était pas entré dans la salle de séjour, une serviette nouée autour de la taille, l'air beaucoup plus petit que quand il était habillé. Il avait quelques touffes de poils autour des tétons et un air renfrogné, la bouche serrée comme s'il s'était brûlé la langue ou je ne sais quoi.
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Nous passions les journées au centre commercial ou sur le parking à jouer au base-ball, mais c'étaient les nuits que nous attendions. La chaleur dans les appartements comme une chose lourde entrée pour y mourir.
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