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Citations de Arthur H (99)


La musique est l’art de l’espace. Littéralement, le flux sonore ouvre l’espace, le déflore, le densifie ou l’allège. Organiser les sons est le moyen que les humains utilisent pour nettoyer l’air, rendre sa surface intime et fluide, pour mieux faire voyager les idées, les émotions, les intuitions. La musique est une image de l’espace intérieur de l’homme : elle l’agrandit, le purifie, donne une direction à son énergie ; elle le prépare ainsi à recevoir et échanger de nouvelles informations. C’est une brise légère qui chasse les humeurs fétides, nettoie le corps subtil. En plus du plaisir intense qu’elle procure, elle participe à la santé globale de la personne qui s’abandonne à elle. Être plus réceptif, plus disponible, plus dynamique, c’est être potentiellement plus libre. L’art de la fugue est l’art de la liberté.
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 Arthur H
Quand la musique accompagnée du timbre d'une voix emmène si loin dans l'émotion, les mots n'ont plus leur place...

Ici: https://www.youtube.com/watch?v=rTcTRjS0KIo&ab_channel=ArthurH

Nancy si tu savais comme la mer est belle ce soir
Quand la lune s'est levée j'ai cru t’apercevoir
Sur le sentier

L'étoile filante s'est sauvée hors de tout regards
Les yeux fermés j'ai brodé
Les fils d'or de ton corps

La nuit a divulgué tes audaces dissimulées
La nuit a désarmé mes rêves les mieux gardés

Nancy si tu savais comme la mer est belle ce soir
Quand la lune s'est levée j'ai cru t’apercevoir
Au loin danser

Nancy c'est lent
C'est lancinant Nancy
Nancy seul c'est lent
Si lancinant Nancy

Tu as déjà mis ta robe blanche
Et ton visage resplendit
Allongée comme évanouie
J'imagine que tu souris

Comme dit Rimbaud un peu poète
L’éternité quoi est retrouvée
Ho bel Arthur Le supplice est sur
Nancy s'en est allée
Au loin danser

Nancy c'est lent
C'est lancinant Nancy
Nancy seul c'est lent
Si lancinant....Nancy
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 Arthur H
Regardez-la danser
Quand elle s’approche du ring
La boxeuse amoureuse

Sur ses gants dorés,
Des traces de sang
De larmes et de sueur,
Et de sang, et de sang

Elle esquive les coups
La boxeuse amoureuse
Elle absorbe tout
La boxeuse amoureuse

Boum boum les uppercuts
Percutent son visage
Mais jamais elle ne cesse
De danser, de danser

Tomber ce n'est rien
Puisqu'elle se relève
Un sourire sur les lèvres

Arthur H, extrait de "La Boxeuse Amoureuse", album "Amour Chien Fou", 2018.
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La musique m’hypnotise, je l’entends comme je ne l’ai jamais entendue, elle est précise, géométrique, ancienne. Du coup, je décolle un peu plus. On me sert un rhum de Basse-Terre et du feu coule en moi, j’avale un dragon. J’observe les mouvements de cette symphonie parfaite, j’admire les corps des hommes et des femmes qui se déplacent dans cet espace mouvant. Mais je suis incapable d’interagir : la drogue n’abolit pas ma timidité. Le mélange de l’alcool et des champignons provoque un obscurcissement progressif de la conscience, la richesse des impressions migre vers la confusion des émotions. Je m’absorbe trop dans le paysage féérique, je m’y noie. Titubant et m’agrippant au hasard des choses qui tombent sous ma main, je regagne ma couche et m’endors tout habillé, la cervelle au grand large, emporté dans ma propre tempête neuronale.
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J'étudie la vie de Bach aussi. C'est une vie impénétrable, on ne sait presque rien de lui, si ce n'est qu'il a été habité par une extravagante puissance vitale capable d'absorber toutes les épreuves et tous les chagrins.
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 Arthur H
Dans les prairies, j'étais sauvage
Ma vitesse c'est l'infini
Ma colère c'est la tornade
Quelque chose dans le vent
Me dit qu'il est temps

Oh mon rêve je t'ai trouvé
Prêt de la falaise réfugié
Jusqu'à la source on s'est hissé
L'amour nous a désaltérés
Quelque chose dans le vent
Me dit qu'il est temps

Alors on a rejoint les autres
Nous les vifs indomptables
Chevaux de vent, chevaux de feu
La chevauchée fantastique
N'a pas de début et n'a pas de fin
Quelque chose dans le vent
Me dit qu'il est temps

Arthur H, Cheval de Feu, album Baba Love, 2011
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Nous sommes partis dans la forêt
Guidés dans un sentier de lumière
Par les oiseaux et par le vent
On a découvert une clairière
A flanc de colline, face au soleil
On s'est allongés dans l'herbe
On a fermé les yeux
Mais juste avant de s'endormir
Elles sont apparues
Des femmes, dansantes, blanches
Des étincelles, vives, nombreuses
Une espèce d'enchantement
Je respirais l'ombre de leur parfum
Le vertige du printemps

Tu savais que beaucoup de femmes
Ont une âme de guérisseuse
Elles ont posé leurs mains sur nous
On a tout de suite senti une chaleur se répandre
Dans tout le corps
Un courant d'énergie pure
Agissait à l'intérieur
Ce qui était obscurci s'éclaircissait
Ce qui était cadenassé se déverrouillait
Après tout a changé, on était
Vif, léger, ouvert, lumineux
Alors elles ont commencé à nous parler
C'était en quelque sorte
Toutes les femmes qu'on avait aimées
Mère, filles, amantes, légitimes, illégitimes
Sœurs, amies, grand-mères, arrière grand-mères
C'était l'heure des secrets
Des solitudes, des abandons
Regrets, absences, trahisons
Mais aussi des joies, des fous rires
Des extases et de l'amour absolu

Après cette confession étrange
Le silence nous a pris
On a embrassé virtuellement
Toutes nos femmes merveilleuses
L'atmosphère était saturée de plaisir
Elles ont virevolté une dernière fois
Autour de nous et ont disparu

Et sans dire un mot
On est partis chacun de notre côté
Il y avait tout à faire
A rêver, à construire
Mais maintenant c'était plus facile
Elles étaient là, avec nous.


Extraits de L'ivresse des hauteurs.
Paroles et musique Arthur H,
En duo avec Jean-Louis Trintignant.
Album Baba Love, 2011.
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[...] un acte qui transforme la vie ne peut être que solitaire, on doit fatalement s'isoler pour être soi-même.
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L’élixir sacré de cette cérémonie était le pastis. Il coulait à flots dans tous les verres mais son parfum anisé écœurait Nicole et elle était la seule à consommer du cap-corse, un mélange amer de vin, de plantes aromatiques, d’écorce d’orange et de quinquina. Elle sirotait sa liqueur avec une paille parfois assise sur le bar, en observant et appréciant l’étrange comédie humaine. A l’heure de la fermeture, des ombres titubaient dans les ruelles pour regagner le domicile conjugal, où les épouses, comme tous les soirs, s’étaient assoupies dans une attente toujours déçue. La nuit corse était exquise, fraîche et parfumée. Seules la lune ou les étoiles éclairaient les épaisses maisons de pierre, il n’y avait pas de réverbères, pas d’électricité […] Dans leur délicieux nuage d’ivresse, tout semblait mystérieux et beau.
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Je te respire
Je te bouche
Je te palais je te dent je te griffe
Je te vulve je te paupières
Je te haleine
Je t’aime
Je te sang je te cou
Je te mollets je te certitude
Je te joues et te veines

Je te mains
Je te sueur
Je te langue

Je te nuque
Je te navigue
Je t’ombre je te corps et te fantôme
Je te rétine dans mon souffle
Tu t’iris

Je t’écris
Tu me penses
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 Arthur H
Prendre corps par Arthur H

Tu me flore, je te faune
Je te peau, je te porte, et te fenêtre
Tu m’os, tu m’océan, tu m’audace, tu me météorite

Je te clé d’or, je t’extraordinaire, tu me paroxysme

Tu me paroxysme, et me paradoxe
Je te clavecin, tu me silencieusement, tu me miroir, et je te montre

Tu me mirage, tu m’oasis, tu m’oiseau, tu m’insecte, tu me cataracte

Je te lune, tu me nuage, tu me marée haute, je te transparente

Tu me pénombre, tu me translucides, tu me château vide, tu me labyrinthe
Tu me parallaxe, et me parabole, tu me debout, et couché, tu m’oblique

Je t’équinoxe, je te poète, tu me danse, je te particulier
Tu me perpendiculaire, et sous-pente

Tu me visible, tu me silhouette
Tu m’infiniment, tu m’indivisible, tu m’ironie

Je te fragile, je t’ardente, je te phonétiquement, tu me hiéroglyphe

Tu m’espace, tu me cascade, je te cascade à mon tour, mais toi tu me fluide

Tu m’étoile filante, tu me volcanique, nous nous pulvérisable
Nous nous scandaleusement, jour et nuit, nous nous aujourd’hui même, tu me tangente
Je te concentrique

Tu me soluble, tu m’insoluble, tu m’asphyxiant et me libératrice
Tu me pulsatrice

Tu me vertige, tu m’extase, tu me passionnément, tu m'absolu, je t’absente, tu m’absurdes

Je te narine, je te chevelure, je te hanche, tu me hantes
Je te poitrine, je buste ta poitrine, puis te visage, je te corsage

Tu m’odeur, tu me vertige, tu glisses, je te cuisse, je te caresse
Je te frissonne, tu m’enjambes, tu m’insupportable, je t’amazone
Je te gorge, je te ventre, je te jupe, je te jarretelle, je te bas
Je te Bach, oui je te Bach, pour clavecin sein et flûte

Je te tremblante, tu me séduis, tu m’absorbes, je te dispute
Je te risque, je te grimpe, tu me frôles
Je te nage, mais toi tu me tourbillonnes
Tu m’effleures, tu me cernes, tu me chair, cuir, peau, et morsure
Tu me slip noir, tu me ballerine rouge
Et quand tu ne hauts-talons pas mes sens, tu les crocodile, tu les phoque, tu les fascines

Tu me couvres, je te découvre, je t’invente, parfois tu te livres

Tu me lèvres humides, je te délivre, je te délire, tu me délires et passionnes
Je t’épaule, je te vertèbre, je te cheville, je te cils et pupilles
Et si je n’omoplate pas avant mes poumons, même à distance, tu m’aisselles
Je te respire, jour et nuit je te respire
Je te bouche, je te palais, je te dents, je te griffe
Je te vulve, je te paupières, je te haleine, je t’aine
Je te sang, je te cou, je te mollets, je te certitude
Je te joues, et te veines

Je te mains, je te sueur, je te langue, je te nuque
Je te navigue, je t’ombre, je te corps, et te fantôme
Je te rétine dans mon souffle, tu t’iris

Je t’écris, tu me penses
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La vie était comme ça, certains hommes étaient comme ça, il fallait faire avec. La société tout entière était rétrograde et immature, il faudrait donc lutter sans cesse en attendant une évolution incertaine. Nicole avait dix-huit ans, mais était déjà une jeune femme libre du XXIème siècle, enfermée dans un carcan moisi du XIXème siècle, pleine incohérence temporelle. Cela exigeait patience et détermination.
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Le soleil pleure
Des larmes de plaisir.
Le soleil nous éclabousse
Du sang de pamplemousse...

Ton regard est attiré
Par terre, dans la poussière.
Tu te penches et tu vois
Un soleil blessé.
En douce tu le ramasses
Et le portes à ta bouche.
Sans brûlures tu l'embrasses
Et soudain, tu l'avales.

Le soleil pleure
Des larmes de plaisir.
Le soleil nous éclabousse
Du sang de pamplemousse...

Au creux de mon oreille,
La gorge sèche,
Tu chantes la naissance
D'un amour moderne.
Tu allumes sous la voute
Une nouvelle étoile.
Est-ce que ça te plaît,
D'éclairer l'univers ?

Le soleil pleure
Des larmes de plaisir.
Le soleil nous éclabousse
Du sang de pamplemousse...

Tu marches dans la ville,
Et personne ne sait
Que ton ventre est le domicile
D'un jeune soleil.
Ses rayons cachés
Éblouissent souvent
De l'or, mille flammes
Ton rire, tes yeux.

Le soleil pleure
Des larmes de plaisir.
Le soleil nous éclabousse
Du sang de pamplemousse...


Arthur H. Naissance d'un Soleil.
Album L'Homme du Monde. 2008.
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4. Lorsque la femme est assise, les jambes étendues sur l'homme couché lui faisant face, et qu'elle prend appui sur ses mains, c'est La Lecture.

5. Lorsque la femme, reposant sur le dos, lève les cuisses verticalement, c'est L'Oiseau-Lyre.

6. Lorsque la vierge est renversée en arrière, le corps puissamment arqué et reposant sur le sol par les pieds et les mains, ou mieux par les pieds et la tête, l'homme étant à genoux, c'est L'Aurore Boréale.
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Ma mère avait un amour profond pour son père mais cet amour était altéré par une absence de parole et d'échange. Un abîme culturel les séparait, ils n'étaient plus dans le même monde: ma mère était du futur, elle anticipait les secousses qui ébranleraient les années soixante, tandis que son père était du passé, il était bloqué dans un monde uniforme où l'autorité n'était pas discutable. Les choses étaient comme elles étaient, on ne pouvait rien changer, il fallait courber l'échine. Cette déficience spatio-temporelle rendait toute communication quasi impossible. Pourtant, ils se ressemblaient: tous les deux étaient des êtres blessés, susceptibles, à fleur de peau.
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[...] il était tellement moins angoissant d'avoir un but que de macérer dans l'inconnu.
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Mais la société échoue tout le temps. Elle réussit à entraver, à ralentir, à restreindre le mouvement, mais elle est impuissante à figer l'énergie : la force de vie est trop vigoureuse, trop résistante, trop fluctuante.
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Quel est le rapport entre une fugue et une fugue ? Est-ce le même goût de larguer les amarres ? La fuite des notes de musique vers l'infini participerait-elle du même mouvement que cette échappée qui nous emmène loin, dans un espace non carthographié, où l'on va pouvoir enfin respirer ?
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Il ne sait pas enfoncer un clou dans un mur sans se taper à chaque fois sur les doigts, ni toucher un verre sans le casser. Par contre il joue à merveille de la guitare et aussi du piano. Il improvise souvent des morceaux pour moi, et je les trouve tellement beaux, que je ne peux m’empêcher de pleurer.
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Pour lui (Bach) la musique est d'abord un phénomène mental et marcher est une pulsation qui l'aide à entendre son chant intérieur.
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