Citations de Babouillec (91)
(Dans : Je, ou Autopsie du vivant)
Je suis une enfant du ventre de ce monde où la poésie s'enterre vivante asphyxiée par l'hégémonie culturelle.
Je suis une enfant de ce sentier du monde en équilibre au-dessus des ravins ligotés entre le plein et le vide.
Je suis une enfant du ravin de ce monde ployé sous les sentiers en déséquilibre entre le vide et le plein.
Je suis une enfant en errance dans ce monde peuplé de certitudes soumis à la servitude.
(Ceci n'est plus la citation : pour la mise en page réelle, voir le livre)
Utopistes les humanistes philosophistes rousseauistes, penser, car ils pensent, sauver in æternam en mythe, notre regretté pote presque autiste, Antonin Artaud.
« Je tue mes démons silencieux dans les tentatives singulières des sorties éphémères de ma boîte crânienne. » (p. 11)
« Poète sans papiers, sans origines littéraires, sans règles sociales. » (p. 12)
« Sauvés de la confusion par son effort de nous les transmettre, ils surgissent, animés de la force vitale propre aux rescapés. » (p. 7)
Le pouvoir du rêve habite dans nos fées Carabosses, nos citrouilles cabossées vissées sur nos cervelles.
L'omnipresence du but à atteindre t'oblige à coder tes idées dans la forme et tu te mets à réfléchir hexagonal, ovale, hors limites, Répertorié
Suivons notre invité marginalisé dans son corps.
Le nyctalope.
Un monde obscur mêlé d'intentions lumineuses. On guide nos intentions dans nos perceptions du monde.
[Sa mère] Hélène utilise l'écriture chaque jour pour communiquer ou fabriquer de nouveaux textes. Elle inverse les données du développement psychomoteur, elle construit sa matière corporelle avec on intellect.
La réalité entachée d'écorchures à rayer l'infini en tronçons funambules nous déporte dans le fini.
Dormir en apnée sociale le masque identitaire plaqué sur l'inconscient, cut le contact. Louanges du destin, les ailes coupées à l'atterrissage défigurent l'apparaître.
Le corps noué, fêlure intemporelle du marquage de l'os, ce cal osseux dans la tête du doute.
Elle l'éternité, lui le rêve, nous les rêveurs, tête par-dessus bord, crâne dévissé en pénombre d'étoile, piégés d'écrire à aimer l'existence.
Nous ce nous se réclame, ligoté, cadenassé, rompu ans le chaos défigurant des êtres paraphés au bas des muselières, signature de la peur.
C'est dans cet arc-en-ciel, lumière subliminale du parcours multlcolore de nos vie poétiques que la grand voyage où seules les frontières du désir débarquent sans passeports que commence l'extase du surréalisme de l'être réalisé et moi j'embarque.
Tout commence à la naissance. Se détacher du cocon maternel est un acte d'une grande violence dont certains ne se remettront pas. Toute leur vie, ils chercheront des sensations particulières pour apaiser cette rupture, d'autres n'aimeront vivre que dans la rupture, d'autres seront heureux dans les bras de leur mère et, comme toujours, il y a un lot de petits veinards qui ne se poseront pas de questions.
Le cerveau stimulé depuis la naissance dans le processus de ressemblance apprend.
Il apprend la grandeur de l'autre dans sa loi des limites humaines, la survie sociale.
Toutes ces années à user tes fonds de culotte sur les bancs de la certitude ne racontent pas toujours la profondeur, ni la taille des espaces aménagés pour comprendre.
Le pouvoir du rêve habite dans nos fées carabosses, nos citrouilles cabossées vissées sur nos cervelles.
Le rêve nous rappelle sans cesse l'existence d'un ailleurs, étincelle multicolore des facettes du monde enchanteur.
Pourquoi vivons-nous dans la cale sèche du cerveau reptilien englué dans le marécage social d'une mémoire falsifiée.
La fidélité des incontournables pièges à la pensée se déploie là, devant les questions qui interrogent les réponses, et l’enfermement ouvre ses portes. Mon appétit sans limites pour une vie libre a inscrit sa raison d’être face à ce piège hors de la pensée.
(Dans : Je, ou Autopsie du vivant)
Nous sommes tous prisonniers de ce système définissant notre temps d'existence sans nous avertir de son dernier souffle. Nous remettons sans cesse dans le ventre gourmand des questions du pourquoi sommes-nous ces êtres caracolant dans l'équation d'un monde fini à la recherche de l'infini.
(Dans : Je, ou Autopsie du vivant)
Mordre la poussière organise notre échelle des valeurs.
(Dans : Je, ou Autopsie du vivant)
Not to be or not to be, tel fut l'éclat lumineux exposant la matière écorchée de mon identité.
(Ceci n'est plus la citation : pour la mise en page réelle, voir le livre)