Citations de Cicéron (310)
Rien n'est difficile pour ceux qui s'aiment.
112. […] Qu’y a-t-il en effet de plus sot que de parler sur la manière de parler, puisqu’en lui-même, le fait de parler est toujours une sottise, à moins que ce ne soit une nécessité ?
La chose publique est la chose du peuple, et par le peuple, il faut entendre, non tout assemblage d'hommes groupés en troupeau d'une manière quelconque, mais un groupe nombreux d'hommes associés les uns aux autres par une certaine communauté d'intérêt.
Si vous possédez une bibliothèque et un jardin, vous avez tout ce qu'il faut.
« C’est le propre de l’homme de se tromper ; seul l’insensé persiste dans son erreur » ….
A mes yeux, c’est tout l’ensemble de connaissances que possèdent les hommes les plus instruits, oui, c’est tout cela qui constitue l’éloquence ; toi, au contraire, la séparant de cette noble culture générale, tu la fais consister seulement dans certaines aptitudes naturelles, développées par un certain ordre d’exercices.
Les maladies de l'âme sont plus funestes que celles du corps.
Un ami sur se révèle dans l'adversité
En temps de guerre la loi se tait.
ce qu’il ne t’est pas possible de faire, ou bien refuse-le aimablement, ou bien même ne le refuse pas du tout ; après tout la première attitude est celle d’un homme bon, la seconde d’un bon candidat
« Nous sommes esclaves des lois pour pouvoir être libres » .
Sachez-le tout d'abord, mon opinion est qu'il ne peut y avoir d'amitié qu'entre gens de bien; je ne prends pas le mot dans un sens trop radical comme le font ces philosophes qui développent à ce sujet des considérations subtiles; peut-être ont-ils raison, mais ce qu'ils disent n'a guère d'application à la vie, car ils nient qu'à moins d'être un sage on puisse être homme de bien. Je le veux bien, mais par sagesse ils entendent une perfection que nul mortel n'a jamais possédée, tandis que nous, nous avons en vue des mérites adaptés à la pratique de la vie ordinaire et non une perfection qui n'existe que dans l'imagination ou qui n'est qu'un idéal inaccessible.
La médisance ne veut que faire outrage. Quand elle est violente et emportée, on la nomme invective; si elle est enjouée et spirituelle, on l'appelle raillerie.
(Dans "Pro Caelio")
La vengeance et les représailles doivent avoir des bornes.
Les entretiens ont lieu à la maison de campagne de Crassus, à Tusculum, dans un décor de verdure. Le platane touffu, au pied duquel s’asseyent Crassus et ses amis, est tout pareil […] à celui des bords de l’Ilissos où s’étendirent, pour causer, Socrate et le jeune Phèdre.
-Introduction-
La justice est une disposition de l’esprit, qui tout en sauvegardant l’intérêt général, accorde à chacun la dignité qui lui revient.
«Une nation peut survivre à ses fous, et même à ses ambitieux. Mais elle ne peut survivre à la trahison de l'intérieur. Un ennemi aux portes est moins redoutable, car il est connu et il porte sa bannière ouvertement. Mais le traitre se déplace librement, parmi ceux qui sont à l'intérieur des murailles, ses murmures pervers bruissent à travers les ruelles et on les entend dans les allées même du pouvoir. Un traitre ne ressemble pas à un traitre ; il parle avec une voie familière à ses victimes, et il porte leurs visages et leurs arguments ; il en appelle à la bassesse qui se trouve ancrée dans le cœur des hommes. Il pourrit l'âme d'une nation, travaillant en secret, inconnu dans la nuit, sapant les piliers de la ville. Il contamine le corps politique qui ne peu résister. Un assassin est moins à craindre, le traitre c'est la peste. ».
[A propos de Quintus Tullius Cicero]
Quintus Tullius Cicero n’intervient pas dans le dialogue ; mais, comme l’ouvrage lui est dédié et qu’il est question de lui dans les préambules des trois livres, il convient de joindre en quelques mots sa biographie aux notices précédentes : […] D’un caractère difficile, à la fois faible et violent, Quintus échoua dans la vie publique et fut malheureux dans la vie privée. Marié à Pomponia, la sœur d’Atticus, il ne put s’entendre avec sa femme et divorça. – Il n’avait aucun goût pour l’éloquence, déclarant que c’était assez d’un beau parleur dans une famille.
Parmi les biens, la plupart des gens n'accordent de valeur qu'à ce qui est source de profit. Ils sont attachés à leurs amis comme à du bétail, dans l'espoir d'un rapport maximal. Ce faisant, ils se privent de l'amitié la plus belle et la plus naturelle, celle qu'on recherche uniquement pour elle-même. Ils sont incapables d'appréhender seuls ce qui fait vraiment le prix- et l'essence- de l'amitié. Si chacun de nous s'aime soi-même, ce n'est pas dans l'espoir d'un profit quelconque, c'est tout simplement par amour de soi. Si l'on ne se conduit pas de même en amitié, on ne trouvera jamais le véritable ami, cet autre soi-même. (p.68)
C'est donc au caractère de chacun et non à la vieillesse elle-même qu'il faut imputer toutes ces lamentations. Les vieillards intelligents, agréables et enjoués supportent aisément la vieillesse tandis que l'acrimonie, le naturel chagrin et la morosité sont fâcheux à tout âge.