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Citations de Ferdowsi (34)


Un homme illustre parmi les grands dit alors au pahlavân du monde : “Mehrâh tient derrière le voile une fille dont le visage est plus beau que le soleil. Elle est de la tête aux pieds comme de l’ivoire, ses joues sont comme le paradis, sa taille est comme un chêne. Sur ses épaules d’argent tombent deux boucles musquées dont les bouts sont courbés comme des anneaux de pieds. Ses joues sont comme la fleur du grenadier, ses lèvres sont comme des cerises, et de son buste d’argent s’élèvent deux pommes de grenade. Ses deux yeux sont comme deux narcisses dans un jardin, ses cils ont emprunté leur couleur à l’aile du corbeau, ses deux sourcils sont comme un arc de Tarâz couverts d’une écorce colorée délicatement par le musc. Si tu vois la lune, c’est son visage ; si tu sens le musc, c’est le parfum de ses cheveux. C’est un paradis orné de toutes parts, rempli de grâces, d’agréments et de charmes.” Ce discours fit bondir le cœur de Zâl, et le repos et la prudence l’abandonnèrent.
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C'est ici, ô sage, le lieu où il convient de parler de la valeur de l'intelligence. Parle et tire de ta raison ce que tu sais, pour que l'oreille de celui qui t'écoute s'en nourrisse. L'intelligence est le plus grand de tous les dons de Dieu, et la célébrer est la meilleure des actions. L'intelligence est le guide dans la vie, elle réjouit le cœur, elle est ton secours dans ce monde et dans l'autre. La raison est la source de tes joies et de tes chagrins, de tes profits et de tes pertes. Si elle s'obscurcit l'homme à l'âme brillante ne peut plus connaître le contentement. Ainsi parle un homme vertueux et intelligent, des paroles duquel se nourrit le sage : Quiconque n'obéit pas à la raison, se déchirera lui-même par ses actions; te le sage l'appelle insensé, et les siens le tiennent pour étranger. C'est par l’intelligence que tu as de la valeur dans ce monde et dans l'autre, et celui dont la raison est brisée tombe dans l’esclavage. La raison est l’œil de l’âme, et si tu réfléchis, tu dois voir que, sans les yeux de l’âme, tu ne pourrais gouverner ce monde. Comprends que la raison est la première chose créée. Elle est le gardien de l’âme; c'est à elle qu’est due l'action de grâces, grâces que tu dois lui rendre par la langue, les yeux et les oreilles. C'est d'elle que te viennent les biens et les maux sans nombre. Qui pourrait célébrer suffisamment Dieu ! la raison et l'âme? et si je le pouvais, qui pourrait l'entendre? Mais comme personne ne peut en parler convenablement, parle-nous, ô sage, de la création du monde. Tu es la créature de l'auteur du monde, tu connais ce qui est manifeste et ce qui est secret. Prends toujours la raison pour guide, elle l’aidera à te tenir loin de ce qui est mauvais; cherche ton chemin d'après les paroles de ceux qui savent, parcours le monde, parle à tous; et quand tu auras entendu la parole de tous les sages, ne te relâche pas un instant de l'enseignement. Quand tu seras parvenu à jeter tes regards sur les branches de l’arbre de la parole, tu reconnaîtras que le savoir ne pénètre pas jusqu'à sa racine.
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Oui, j’ai de quoi me plaindre de ce monde qui tourne
Du bruit, de la clameur qui monte pendant qu’il tourne
Monde qui va de travers, monde trompeur, changeant
Qui tantôt monte et tantôt redescend
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Lorsque Dieu nous accorde le bonheur, il faut marcher dans sa voie en faisant le bien. Je suis le maître du monde entier ; il ne me convient pas de demeurer toujours au même lieu ; s’il n’en était ainsi, je resterais ici et je passerais de longs jours avec vous. »
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[Le grand médecin Borzuy promet imprudemment à son roi Khosrow Anushirvan d'aller lui cueillir sur une lointaine montagne de l'Hindustan une herbe qui ressuscite les morts. Il désespère de la trouver quand on le conduit à un vieux sage]
Ils conduisirent Borzuy à cet homme, dont l'esprit était rempli de contemplation et dont les lèvres étaient toujours prêtes à parler.
Borzuy lui exposa toutes ses peines, évoquant le livre qu'il avait lu et les mots qu'il avait entendus de la bouche des savants. Quand le vieux sage prit la parole, il lui exposa tous les secrets du savoir.
"Moi aussi j'ai trouvé ceci dans les livres, dit-il, et je me suis hâté de le chercher dans le même espoir. Comme je n'y parvenais pas, il m'a bien fallu interpréter la chose autrement. L'herbe, c'est le savant ; la science, c'est la montagne, éternellement hors d'atteinte de la multitude. Le cadavre est l'homme ignorant, car l'homme sans instruction est partout privé de vie. Seul le savoir ressuscite l'homme. Heureux celui qui s'y consacre assidûment. Dans le trésor du roi se trouve un livre que les experts appellent Kalila. Quand les gens se lassent de leur ignorance, l'herbe de résurrection est Kalila, la montagne étant la science. Si tu recherches ce livre dans le trésor du roi tu le trouveras, et il sera ton guide vers la connaissance."
[Le Rây - raja - d'Hindoustan refuse de se séparer de son plus grand trésor, aussi Borzuy l'apprend-il par coeur et introduit en Iran le recueil de fables Kalila wa Dimna]
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Telles sont la manière et la nature du monde que quiconque cherche à saisir les rênes du pouvoir doit avant tout tremper ses mains dans le sang : il faut qu'il tue ou qu'il se laisse tuer douloureusement. Évite autant que tu peux les affaires de ce monde.
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Quand le langage est à la hauteur de l'intelligence, le cœur du poète s'emplit de bonheur.
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Sache que la troisième caste porte le nom de Nasoudi : ils ne rendent hommage à personne ; ils labourent, ils sèment, ils récoltent et se nourrissent des fruits de leurs travaux sans reproche. Ils n’obéissent à personne, quoique leurs vêtements soient pauvres, et leur oreille n’est jamais frappée par le bruit de la calomnie.
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Mon cœur s’est égaré sur une étoile ; comment pourrait-il se plaire avec la lune ?
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 Ferdowsi
Personne n’échappe au piège de ce monde éphémère
De mille maux est suivi le bonheur d’un instant
Un long deuil succède à la fête d’un moment
Dans ce monde aucun vœu ne peut être exaucé
Dans ce monde aucun nœud ne peut être dénoué
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Le cortège de la nuit noire avait jeté sur les plaines et les vallées une robe faite de plumes de corbeaux; le ciel semblait d'acier rouillé; tu aurais dit qu'il s'était enduit le visage de goudron.
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Chacun a un devoir qui lui est propre ; lorsque l’un entreprend l’œuvre de l’autre, le monde se remplit de désordre. L’impur Zahhâk est dans les chaînes, lui dont les méfaits faisaient trembler le monde. Puissiez-vous vivre longtemps et heureux ! Retournez joyeusement à votre travail. »
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Quand l’univers veut réunir deux êtres, il ouvre le cœur de chacun d’eux à l’amour ; quand il veut les séparer, il n’a pas besoin de discours. Il les désunit soudain ; il sépare ouvertement ; il lie secrètement ; et l’un et l’autre est dans sa vraie nature.
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 Ferdowsi
Les édifices que l’on bâtit tombent en ruine par l’effet de la pluie et de l’ardeur du soleil ; mais j’ai élevé dans mon poème un édifice immense auquel la pluie et le vent ne peuvent nuire. Des siècles passeront sur ce livre, et quiconque aura de l’intelligence le lire. 
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Telles sont la manière et la nature du monde que quiconque cherche à saisir les rênes du pouvoir doit avant tout tremper ses mains dans le sang: il faut qu'il tue ou se laisse tuer douloureusement.
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Ne t'occupe pas du monde, car lui donner son coeur c'est livrer son âme au chagrin; il est instable et traître et tel il a été depuis qu'il existe. Prends de même tout ce qui naît de lui, rien ne demeure éternellement.
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Maintenant, dusses-tu devenir un poisson dans la mer, te cacher dans les ténèbres comme la nuit, te réfugier dans le ciel comme une étoile, arracher du monde le soleil éclatant, mon père tirera vengeance de toi, quand il verra qu'une brique est devenue ma couche.
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Si une rafale surgissant de l'espace fait tomber une orange à terre avant sa maturité, l'appellerons-nous juste ou injuste, bienfaisante ou criminelle?
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Il a le cœur d’un lion et la force d’un éléphant ; ses deux mains sont comme les flots du Nil ; assis sur le trône, il verse de l’or ; engagé dans le combat, il fait voler des têtes. Ses joues sont rouges comme les fleurs de l’arghawan [arghavân]; il est jeune d’années et vigilant, et son étoile est jeune.
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Elle est de la tête aux pieds comme de l’ivoire, ses joues sont comme le paradis, sa taille est comme un platane [sâj]. Sur son cou [épaule] d’argent tombent deux boucles musquées, dont les bouts sont courbés comme des anneaux de pied. Sa bouche [ses joues] est comme la fleur du grenadier, ses lèvres sont comme des cerises, et de son buste d’argent s’élèvent deux pommes de grenade.
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