Gotlib

Totalement raté, à part le dessin de Boucq qui est toujours excellent (qu'est il allé faire dans cette galère ?).



L'humour est mauvais, le scénario inexistant, toutes les blagues tombent à plat, vous resterez de marbre du début à la fin. Ne vaut même pas le coup d'être lu même si vous tombez dessus à la bibliothèque.

Je retrouve avec joie Gai-Luron qui a bien égayé ma jeunesse. J'ai découvert ce personnage et son créateur Gotlib avant de plonger dans les Dingodossiers et Rubrique à brac.



J'ai toujours aimé ce personnage un peu décalé, lymphatique mais rempli d'humour et de gentillesse. Il s'agit du premier album de la série. Au début, Gai-Luron est le faire-valoir de Jujube. Les gags sont répartis sur une planche soit une page puis passent au format supérieur soit deux pages.



Gotlib se met en scène à travers les propos de ses personnages, faisant dans l'autodérision. Il rompt avec les règles de la BD, s'affranchit de certaines contraintes : les héros peuvent sortir de la case, soulever le cadre, chercher dans la case du dessous.



Chaque case est un vrai régal de par sa précision et sa composition. Et que dire des dialogues ? Gotlib aime les jeux de mots mais aussi les allusions à des œuvre s de référence (cf. la Fable du renard et des raisins).



C'est le type de BD que l'on déguste, que l'on peut lire d'une traite, mais aussi au compte-goutte. Pas besoin de lire dans l'ordre, chaque histoire peut se déguster de manière indépendante.



On peut relire Gai-Luron 30 ans après et y prendre autant de plaisir. J'apprécie toujours autant le travail de scénariste et de dessinateur de Gotlib. Gai-Luron a des faux airs de Droopy de Tex Avery, il a l'air aussi éveillé que lui mais j'aime beaucoup sa philosophie de vie et son goût de la paresse avisé ou de savoir utiliser son énergie à bon escient.

Les éditos de Gotlib pour Fluide Glacial racontent 25 ans d’une époque à nulle autre pareille, que l’on regrette bien évidemment. Des éditos en textes, en images et même en bandes dessinées ! À côté d’un tel feu d’artifice, le Bloc-Notes de François Mauriac (j’ai été en relire quelques-uns, tiens...), relève de l’austère pipi de chat.
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Comme son nom l'indique c'est un condensé des éditos de GOTLIB (co-fondateur de Fluide Glacial) sur les 25 premières années du magazine d'umour.

Nous avons les éditos en texte original avec l'encart dessiné et des notes de bas de page pour situer le contexte et immerger les incultes dans mon genre. Quelques planches sont disséminées par-ci par-la mais ce n'est clairement le sujet central.



Étant novice dans le monde de la Bd en dehors des mastodontes, je n'ai pas le recul nécessaire pour apprécier à sa juste valeur cet ouvrage. Cependant, je l'ai quand même apprécié, et toc! En particulier le début plein de vigueur et d'énergie ainsi que la fin plutôt accès sur la nostalgie. À déguster avec modération, en tranche fine pour en apprécier le goût. J'ai aimé cet humour fait de digressions, de prises de recul sur ce qui l'entourait à l'époque, de ces petits rien, de ces "bons mots" entre guillemets, cette désinvolture (apparente) entre parenthèses, cette honnêteté dans les mots et les émotions.

J'en ressors avec une certaine tendresse pour GOTLIB, si je croise un de ses albums, je me laisserai tenter sans hésiter. Une bien belle découverte que celle de GOTLIB et ses amis, de Fluide Glacial, sa création.

Troisième volume de la série qui marque l’autonomisation de Gotlib et son passage à la BD carrément adulte ( et pas bégueule) . Il y entreprend un éparpillement « façon puzzle » des mythes de la BD (« Le surfer d’argent » ) , du cinéma fantastique ( Frankenstein » et « L’exorciste ») une planche SF sur la notion de pudeur (« Attentat à la pudeur ») et une magnifique histoire à l’eau de rose (façon Delly) retravaillée au vitriol (« L’amour en viager »)

Deuxième volet des planches parues dans les premiers Fluide Glacial . Des affrontements titanesques (« Kung -Fu Glacial ») , de l’iconoclasme en veux-tu en voilà (« Le membre fantôme », « Saint-François d’Assise », »La Cène ») , une atteinte au patrimoine littéraire (« Le petit prince ») ,de l’auto-parodie (« La mort en ce jardin ») , et cinématographique (« Ciné-club » avec Chirac en guest !) . Et plus surprenant , une séquence tendre et triste d’auto dérision (« Veillée des chaumières »)

Enfin Fluide Glacial vint ! Et Gotlib , libéré, délivrèèèèè ,put ,à notre plus grand bonheur ,se livrer sans honte à son goût pour la transgression : bousculer les mythes et images pieuses (Père Noêl,,King Kong,Roland et Charlemagne,Jean Valjean ,) mixer Alice et Barbarella et se lâcher sans limites dans des crescendo graphiques convulsifs et délirants (« Alors raconte ») avec en prime du sexe ( « Le stentor » ) et du dégueu (Muscle contre esprit ».

Un album de planches non publiées dans les Dingodossiers et les Rubrique-à-brac. Fonds de tiroirs ,peut être mais les fonds de tiroirs de Gotlib et Cie valent les œuvres premium de beaucoup . J’adore les rubriques animalières (« L’éléphant » « L’autruche » « Le caméléon ») et ,au top, « Crise de croissance » en collaboration avec Reiser.J’en ris encore !

Album issu de la collaboration détonante de deux génies de la dinguerie en BD Gotlib pour les idées , Mandryka pour le dessin .Au programme : les jeux qui rendent fou (Rébus au pied de la lettre ») les fables express(avec morale corrosive) et plein de guest stars de la BD ( Thor,Cellulite, le crapaud qui chante Mammy Blue, la dame à la chaise de Copi…) .J’adore.

Deuxième volume de la série : le dessin de Gotlib s’affirme (c’est net dans « Dressez votre chien ») ,la couleur commence à apparaître. On retrouve des noms connus (Chaprot,Jean-pierre Liégeois) .Les parodies ( « Les belles histoires de mémé Chaprot »),les devoirs scolaires («Rédaction » « Le rusé Renard ») Le cinéma («Au second plan » « Drôle de cirque » « Les génériques »).

C'était en 67 , c'était dans Pilote (quel journal et ce n'était pas que de la pub) . Dans les Dingodossiers on voit poindre le génie de Gotlib qui s'épanouira dans les Rubrique-à-Brac . C'est encore très gentiment réaliste du côté dessin et (vue la cible) assez gamin dans les scénarii. Mais il ya de bons moments :"Si bébé parlait..." ,"Comment faire manger bébé" "Les corection" ( je suis ancien prof!) et quelques planches sur le cinéma qui annoncent des lendemains qui rigolent.

Mon dernier Gai-Luron. A vrai dire ce volume marque un certain épuisement de l'inspiration ; à part la série de planches consacrée aux amours avec Belle -Lurette (pas d'une originalité folle mais amusante) on trouve des gags un peu éculés (le médecin , le karateka,le dentiste,le fer à cheval, le pêcheur ...) .A noter la disparition totale de Jujube .

Dans ce huitième volume le thème principal est la vie amoureuse de Gai-Luron avec Belle Lurette . La belle est déjà apparue sous le nom de Dolly dans plusieurs albums précédents . Attention ,on est plus proche de la Série rose que de Jacquie et Michel (il y aura d’autres albums pour que Gotlib se lâche) et leurs ébats culminent dans des batailles navales .En fait Belle-Lurette se conduit plus en groupie qu’en amoureuse ….

Septième volume de la saga du cabot cabotin et endormi. On le voit aux prises avec son rédacteur en chef (un classique à la Gaston) , d’autres planches (très schizo) le confrontent à sa nature animale et à l’enfance (la sienne et celle des autres) ainsi qu’à ses rêves ou ses cauchemars. Un album de qualité moyenne.

Dans ce sixième volume de la saga Gai-Luron il est beaucoup question des apparences :les héros s'interrogent sur leur physique, leur costume , s'en prennent à leur créateur ...et en prime est offerte une "Poupée Gai Luron" en carton et sa collection de costumes à découper..A noter aussi une série de variation sur un double robot du héros (Du genre le Gaston latex) . Bon album.

Tome cinq de la saga canine de Gotlib .Il y pratique un sport que l'on retrouve tout au long de son oeuvre (dans les Rubrique à Brac entre autres) celui de la parodie de textes célèbres :ici Gai-Luron incarne successivement Gailurobin des Bois, prince Gailuron,Gai-Lurzan,Gai-Lurcouf,GailurHodja Gai Lurchotte ,Gai-lurombre masqué. A noter dans ce volume la transformation de Miss Dolly en Belle-lurette. Bon opus.

Ce quatrième tome de la saga est en partie consacré aux démêlés des deux héros avec leur lecteur graphomane (bien que jeune) du Var :Jean pierre Liégeois. Ce "running gag" permet de répondre à des questions saugrenues mais ce volume ne me paraît pas être le meilleur cru . A noter toutefois à la page 37 la rencontre au sommet de la souris et de la coccinelle emblématiques de Gotlib.

Première rencontre avec Gotlib et Gai-Luron en 1976. On trouve dans cet album les bases de la série: les héros , Gai-luron antiphrase canine (un peu pompé sur Droopy ,l'histoire des crèpes p6-7 par exemple) et Jujupe le goupil faire-valoir. Le courrier du lecteur (Jeune et du Var ).La sémillante caniche Dolly inaccessible étoile du héros cyranesque . Ce n'est pas encore le très grand Gotlib mais certaine planches l'annoncent.

Un album magnifique, on y retrouve l'habituel talent de Gotlib. Étant fan de l'auteur, j'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver dans cette Rubrique à brac l'humour, le décalage, cette touche à la fois caustique et sensible, bref ce condensé de talent pur. Je suis fan, je ne trouve rien à redire pouvant atténuer mon enthousiasme !

Et puis Gotlib.



Ravie d’avoir trouvé à ma médiathèque les 198 pages de ce formidable livre publié à l’occasion de l’exposition « Les mondes de Gotlib » au musée d’art et d’histoire du judaïsme en 2014.



*Attention passage autocentré (que tu peux passer pour aller directement à la conclusion enthousiaste ➡️)

J’ai grandi avec une poignée de copains invisibles.

J’avais déjà usé tout Goscinny jusqu’à la reliure quand Franquin et Cabu sont rentrés dans ma vie. Au loin Margerin faisait vrombir la moto de Lucien.

Et puis Gotlib.

Il arrivé en même temps que Wolinski. Marcel et Georges.

Cinq ans d’écart avec un grand frère ça dégonde quelques portes interdites aux enfants, Métal hurlant , Pilote, Hara-kiri, Fluide glacial, …et même un drôle de petit livre rouge avec les photos d’un couple tout nu qui faisait de la gym.

Wolinski , lui il trônait sur les étagères du paternel. A côté des disques d’un autre Georges. Au village sans prétention j’ai mauvaise réputation, alors j’ai lu Wolinski en cachette , je devais avoir 10 ans. Je l’ai rencontré en vrai quelques années plus tard.



J’aurais aimé les croiser tous. Mettre un visage sur les dessins.

C’est chose enfin faite avec Gotlib grâce à ce livre.



➡️ (lire le passage précédent pour comprendre)

Cet ouvrage raconte Marcel.

Avec ses blessures. Son enfance rescapée des rafles, l’absence d’un père mort dans les camps.

Avec son regard posé sur la société et sur lui-même.



Une variation de Gotlib.

Passionnante à lire. Son rapport à l’art , à la musique.

(Un bonhomme qui aime Brassens et les Beatles ne peut être qu’un bon homme) Emouvante , dans le portrait humaniste esquissé de ce grand dessinateur d’histoires.



On y découvre aussi les grandes amitiés qui ont jalonnées sa vie.

Et évidemment, en fil rouge, son humour entre absurdie et insolence. Une folie géniale qui rappelle les Monty Python. Un sens du détail qui rappelle le « T » perdu de son patronyme.



L’humour est une arme, parfois une larme, car avec Marcel Gotlib, la tendresse n’est jamais bien loin.