"Trois personnalités du monde des arts vous parlent :
R. Goscinny, homme de lettres : - "...Oui, sur le plan de l'illustration ce livre est une pure merveille..."
Mr Gotlib, illustrateur, graphiste : - "...Oui, les textes de ce livre sont d'une finesse rarement atteinte..."
G. Dargaud, éditeur : - "...Oui, 12 francs pour un tel livre, c'est pratiquement donné..."
OUI ! Les avis sont unanimes !
Car voici enfin le livre qui vous révèle toute la vérité sur tout ce qui fait la joie de la vie moderne. :
Le téléphone ! La télévision ! le cinéma ! La voiture ! Les enfants ! Les profs !
Le folklore ! Les disques ! Les animaux !...etc...
Vous trouverez tout cela dans les "Dingodossiers*"
En direct de Pilote - Mâtin, quel journal !, revue mythique des années 60,
ces planches réalisées par le duo le plus explosif de la bande dessinées sont formidables.
Qu'est-ce qu'un pays sans folklore ?
Que font les enfants le soir quand les parents sont sortis ?
Comment faire manger bébé ?
Qu'est-ce qu'un prof populaire ?
Quelles surprises vous réserve la rentrée ?
A quoi pensent-ils ?
Certaines des questions existentielles les plus importantes sont abordées
avec le sérieux qui caractérise l'un et la rigueur qui définit l'autre.
Une grande page de jeux vous est réservée :
Alors "Dingojouons ensemble !"
''Les touristes arrivent en bande décidée'' qui ferme l'album est une pure merveille,
de nombreuses stars y apparaissent,
notons que page 71, Pollux fait une courte apparition
Gotlib et Goscinny réalisent avec les "Dingodossiers" un classique indispensable de la bande dessinée,
et se révèlent être de fameux précurseurs puisqu'un an avant que le pauvre Neil Armstrong pose le pied sur la Lune, ils avaient prévu les voyages dans le cosmos
et ceci grâce à leur méthode habituelle, c'est à dire sans aucune documentation
et avec l'aide de collaborateurs ignorant tout de la question !
Cet album est un petit bijou malicieux, fantaisiste, original et intelligent.
* réalisé grâce à la l'annonce faite de l'album dans le numéro 436 du journal "Pilote" paru le 29 février 1968
Mâtin, Pilote ! Comment ça Pilote ? Oui, oui, "Pilote" que l'on croise, d'une double page à une autre, en leitmotiv gentiment monomaniaque de toute une bande de dessinateurs parmi lesquels René Goscinny et Marcel Gotlib que l'on connaît respectivement pour Astérix, Iznogoud et Lucky-Luke, ou pour Gai-Luron. Les références au magazine "Pilote" cherchent moins à faire la réclame d'une publication qui n'en avait pas besoin qu'à remplacer le running-gag classique de la chute sur peau de banane. Il n'empêche, les Dingodossiers restent potaches et ne font pas de mal à une mouche. Encore une fois, l'idéal pour bien les apprécier serait de les situer dans leur contexte de publication. En 1965, était-ils nombreux ceux qui se vantaient d'être "nullement qualifiés pour traiter les différents sujets qui se trouvent dans ce livre" ? Les femmes gagnaient progressivement de nouveaux droits -en théorie tout du moins- mais l'émancipation infantile n'avait sans doute pas eu encore lieu. Ainsi, lorsque ces Dingodossiers renversent la hiérarchie pour donner les pleins-pouvoirs aux enfants, ou pour faire tendre les adultes à une saine régression, nul doute qu'ils entraient en plein dans le territoire du fantasme. Presque un demi-siècle plus tard, l'effronterie moqueuse des petits gamins et la puérilité navrante des parents caricature à peine la réalité, restant bien en-deçà de certains phénomènes.
D'une manière globale, Goscinny et Gotlib semblent avoir lorgné dans les bonnes directions, bien qu'ils se soient parfois trompés d'échelle. Dans le dossier des "Voyages dans le cosmos", leur introduction prévient clairement le lecteur:
"Suivant notre méthode habituelle, c'est-à-dire, sans aucune documentation, et avec l'aide de collaborateurs ignorant tout de la question, nous avons essayé d'imaginer ce que seront les premiers voyages commerciaux dans le cosmos.
Et si, par malheur, la lecture de ces pages ne vous amuse pas, pour une fois, nous avons la certitude que ceux qui les liront dans quelques courtes années vont bien rigoler."
Vrai. Quelques dossiers restent loufoques mais la plupart d'entre eux semblent désormais coller mieux que jamais à une réalité culturelle et sociétale qui n'amuse plus tellement notre imagination. Qu'ils critiquent le laxisme des institutions, l'immaturité des adultes, les dérives des nouvelles techniques ou le tourisme de masse, Goscinny et Gotlib ne nous étonnent désormais plus beaucoup. Sans doute avaient-ils vu venir les choses de loin. Y croyaient-ils vraiment ou ne les laissaient-ils qu'à l'état de supposition ? Peu importe, le principal étant de rester dans l'état d'esprit bon enfant de "Pilote". A la manière des reportages bidons, Goscinny et Gotlib partent dans de gentilles élucubatrions où textes et dessins se complètent pour décrire un monde qui part en vrille dans la bonne humeur. Ce n'est pas de leur faute si, aujourd'hui, leurs spéculations semblent parfois plus consternantes qu'amusantes.
Ce volume (le premier de quatre) est une compilation de double-pages réalisées pour Pilote entre 1964 et 1967 par René Goscinny et Gotlib. Impossible de l'ignorer car en guise de chute bon nombre de ces «dossiers» se terminent par une chute en simili pub pour le magazine. C'est incroyable comme ils ont su sentir les évolutions en cours de la société, ses travers, et cela, toujours sur un ton joyeux, voire avec un humour potache. Il croque de petits événements de la vie avec une plume plus classique que ce qu'il fera plus tard (pas encore de petites coccinelles, d'ailleurs !) Les planches qui ferment ce Dingodossier, seule triple-pages, «Les touristes arrivent en bande décidée» dans laquelle s'invitent les stars de la BD de l'époque, sont un petit bijou. Je ne m'étais pas replongé dans cet album depuis des années, quel plaisir de le retrouver !
Je me souviens, avec quelque nostalgie, de ces doubles-pages des Dingodossiers dans le Pilote de la deuxième moitié des années 1960.
Le ton restait assez sage, les Dingodossiers s'adressant plus à des ados et pré-ados. Mais qu'est-ce que c'était drôle!
Goscinny, rédacteur en chef et scénariste de génie, savait trouver LE desinateur qui convenait pour raconter ses histoires... Gotlib était de ceux-ci, grâce à son style inimitable.
Les sujets les plus futiles (ou essentiels selon son avis) traités par des reporters qui n'y connaissent rien et restent dans leur bureau: tel est le principe de ses dingodossiers. Et le talent de Gotlieb et Goscinny rayonne !!
Quand il est question de cinéma, on pense tout de suite aux grandes vedettes qui jouent de grands rôles ; on oublie généralement les petites vedettes qui jouent de petits rôles, et sans qui les films ne pourraient pas exister.
Notre but, aujourd'hui, est de rendre justice à ces inconnus, à ces modestes que nous voyons pourtant bien souvent.
Il y a d'abord le mort. Rôle épisodique mais important, car sans lui, le film n'a pas de sens.
Le comédien qui joue ce rôle doit savoir rester immobile.
Et puis la femme qui hurle. Pour jouer ce rôle, il faut avoir une glotte photogénique et des cordes vocales en parfait état de marche.
L'agent de police. C'est à lui que le jeune détective dit : "Restez-là et ne laissez sortir personne". S'il n'était pas là, le jeune détective serait ridicule et ne pourrait pas faire son travail.
Le chauffeur de taxi.....
(extrait de "les petites vedettes", hommage rendu par le duo Goscinny/Gotlib aux "petites gens" du cinéma dans l'album "les Dingodossiers" Tome 1 paru en 1967)
A la demande générale, et pour vous rendre service en vous faisant gagner un temps précieux, nous allons retourner au cinéma. Certaines scènes, en effet, même placées au tout début, laissent prévoir la fin du film. Nous vous offrons quelques exemples qui vous permettront, la prochaine fois que vous verrez ces scènes, de rentrer chez vous de bonne heure.
Vous pourrez en profiter pour regarder la télévision (dont nous nous occuperons prochainement).
Suivant notre méthode habituelle, c'est-à-dire, sans aucune documentation, et avec l'aide de collaborateurs ignorant tout de la question, nous avons essayé d'imaginer ce que seront les premiers voyages commerciaux dans le cosmos.
Et si, par malheur, la lecture de ces pages ne vous amuse pas, pour une fois, nous avons la certitude que ceux qui les liront dans quelques courtes années vont bien rigoler.
"Instruire en amusant", telle est la fière devise des auteurs. Ils ont espéré, en effet, s'instruire en essayant de vous amuser, car -vous le remarquerez en consultant ces dossiers- les auteurs n'étaient nullement qualifiés pour traiter les différents sujets qui se trouvent dans ce livre.
- Tu veux jouer avec la monmontre.
- Oui, est ce que je pourrais aussi avoir le mamarteau
Si bébé parlait
Combien y a-t-il de tomes?