AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Kaa (33)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Mental

Pascal Marignac, né en 1945 et mort en juin 2002, est d'abord prof de philo en Bretagne avant de se lancer dans l'aventure du polar en 1984. Avec "Silhouettes de morts sous la lune blanche" et "La Princesse de crêve" au Fleuve noir, sous ce pseudonyme de Kaa emprunté au personnage du serpent dans le Livre de la jungle, il crée un aventurier sans nom qu'on retrouve encore dans "Mental". Courant après un rêve aussi inaccessible que l'or des alchimistes, d'une froideur méthodique, il cultive la manie d'autopsier les armes et les munitions à la manière des héros de Manchette. On peut l'appeler Cinquante, mais c'est un nom d'emprunt et sa véritable identité reste inconnue.

Une organisation criminelle essaie par le chantage de lui faire exécuter un contrat. La cible, c'est Mental, son frère, son double, aussi intelligent, cynique, excessif et désabusé que lui-même. Au cours de cet affrontement, on apprendra que "Cinquante" joue très bien la Ballade n°3 en la bémol majeur, opus 47 de Chopin, que le Pleyel est un piano supérieur au Steinway, et que l'énergie à la bouche d'une cartouche NATO 7,62x51 est de 3250 joules.


Lien : https://blacklibelle.blogspo..
Commenter  J’apprécie          10
Il ne faut pas déclencher les puissances noct..

Kââ est un auteur que je ne connaissais pas, je découvre son écriture et son univers, est-ce que le reste de son œuvre est à l’avenant, mystère…



Ce que je peux dire, c’est que je me suis régalée avec ce roman. C’est très bizarre d’écrire cela quand l’histoire est truffée d’horreurs en tout genre… les amateurs de polars et autres livres policiers comprendrons. Ne connaissant pas l’auteur j’ai pris un risque…



Le narrateur est un gangster (braqueur) très recherché. Il a un côté touchant avec son code de l’honneur et une bonne dose d’autodérision. Il va à l’enterrement d’un vieux truand et tombe nez à nez avec un ancien copain d’école devenu flic et qui est d’humeur collante. D’autre part un autre bandit à assisté à cette rencontre. Pas bon pour sa réputation tout cela. De là vont découler une tonne d’em***** . On se dit immédiatement qu’il a la poisse et qu’il va se faire prendre dans les mailles du filet…



Après cet instant on va avoir un effet domino avec une escalade dans les degrés des catastrophes. Plus ça va et plus le narrateur va descendre en enfer. Comment tout cela va se terminer pour lui et les autres ? C’est tout l’intérêt de ce livre, savoir comment l’auteur va conclure…



Tout le long, il s’interroge sur ses motivations. Le truand devient enquêteur, c’est un comble ! et le chasseur devient le chassé… Mais que diable allait-il faire sur cette galère !



On va avoir droit à une galerie de portraits très pittoresques des gens du milieu, bandits, flic etc… sans parler des noms qu’ils portent.



Le narrateur n’a pas de nom, il joue avec des identités toutes plus fausses les unes que les autres, une seule fois son prénom apparaîtra. On devine un peu son pedigree, une aura de mystère l’entoure, ce qui augmente son charme…



Les rôles masculins ne sont pas très reluisants, il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Quand aux femmes qui entourent ce n’est guère mieux…, la rivalité, la cruauté, la trahison, l’honneur et l’amitié, peut de place pour l’amour…



Tout ce petit monde a plus ou moins des cadavres cachés dans les placards. Un personnage m’a étonné quant à ses motivations, j’ai eu des doutes tout le long… une ambigüité plane… je n’en dis pas plus.



Il y a un côté film avec Belmondo, des courses poursuites sans cascadeurs, charmeur et grand seigneur les poches pleine de billets…



On est dans les années 80 pas de doute. Il écoute des cassettes de Renault, Léonard Cohen et quelques autres…



Dans les restaurants c’est fruits de mer, tournedos Rossini, crêpes flambées etc… Vins, champagnes, Cognacs et bourbon pas de loi Evin. Quand au tabac c’est partout et part tous temps.



Le sexe, le sida n’a pas encore fait les ravages…



Quand à l’argent, on y retrouve les devises principales (Francs, francs suisses et dollars) et le vocabulaire inhérent.



Au niveau des véhicules, c’était très amusant de revoir toutes ses modèles et leur connotation. Sans parler des excès de vitesse point de radars fixes…



Pour les amateurs d’armes à feu, vous avez toute la panoplie avec leurs caractéristiques et celles de leurs munitions.
Lien : http://ramettes.canalblog.co..
Commenter  J’apprécie          10
Retour au bal, à Dalstein

« Retour au bal, à Dalstein » est le numéro 82 de la collection Gore et le troisième roman, dans cette collection, de Corsélien alias Pascal Marignac.



Comme d’habitude chez l’auteur, on suit de près les tourments psychologiques du personnage principal, ici, Romain, un professeur d’histoire dans un collège de Metz. Il est obsédé, malgré lui, par le corps d’une de ses élèves de quatorze ans qui lui procure un sentiment d’attirance et de peur.



Comment celle-ci, fille unique du maire et médecin de la ville, peut-elle se trouver mêlée à cette atroce série de meurtres au lance-flammes qui secoue la région ? Est-ce que ce lance-flammes ne serait pas l’instrument d’une vengeance ? La vengeance de quelqu’un qui aurait subi les pires outrages. A moins que tout cela ne soit l’œuvre du Graouilli ou Grawli, dragon mythologique du VIIème siècle…



Corsélien nous livre à nouveau un Gore de qualité. Le voyage qu'il nous offre, en Lorraine (de Metz à Verdun), est parsemé de scènes horribles, pleines d’odeurs de pétrole, de brûlé et de graisse humaine :



« Il poussa la porte de la maison qui s’ouvrit aimablement. Il y avait un nouveau tronc d’arbre calciné au milieu du couloir… Et alors il comprit que c’était sa femme et se mit à hurler. Pris de folie, il enjamba l’horreur charbonneuse pendant que ce hurlement continu se perpétuait. Le canapé où les deux petites avaient l’habitude de regarder la télévision n’existait plus et son entendement refusa d’admettre que les morceaux de bois comme tordus par le feu étaient ses deux filles, à lui, Daniel. »



Corsélien, qui avait déjà placé la barre très haute avec le traumatisant « Bruit crissant du rasoir sur les os », confirme son talent dans le genre.



Malheureusement, le génial Dugévoy a fait place à l’illustrateur Topor qui réalise ici, la couverture la plus laide de la collection Gore.
Commenter  J’apprécie          10
Dîner de têtes

Le juge d’instruction Renaud Klodarec se retrouve au centre d’une affaire de victimes guillotinées dont les têtes sont retrouvées dans des cartons à chapeau abandonnés.

L’angoisse s’installe par une ambiance et, en alternant le point de vue des forces de l’ordre et celui du tueur en série, la tension apparait avec les chasses hasardeuses et les meurtres éclairs dont le jeune Khader désœuvré est témoin, sa fascination face au vieux tueur le menant à la complicité. La psychologie efficace ancre le récit dans un réalisme de la psychopathie qui lorgne du côté du fantastique sans jamais y céder. C’est une conjugaison de simplicité de l’horrible et d’humour froid sur le thème de la perte de l’innocence et de la folie naturelle, avec un fond de psychose sur la peine de mort et une homosexualité larvée. Kââ déroule cette histoire courte tout au long d’un plan macabre qui semble irréversible, ponctué d’érotisme sadique et de terrorisme mental, joue avec les concepts en visant l’amoralité crasse par ses personnages complètement vrillés.
Lien : https://lesbouquinsdyvescalv..
Commenter  J’apprécie          00
Mental

Un tueur sous le nom d’Hugues Cinquante est forcé par un chantage, mené par des aristocrates prussiens, de s’occuper d’un collègue que personne ne connait mais qui se fait appeler Mental.

Ce polar noir met en scène un personnage expérimenté en matière de criminalité et joueur de bridge, se base à la fois sur une action extrême, sur une psychologie anarchique et des criminels déjantés, sur une enquête assez complexe avec ses mystères d’une portée internationale. Toute moralité est balayée, toute différenciation par degré dans la barbarie est caduque dans ce roman collant et vénéneux, dominé par la pulsion de destruction. Kââ pousse le curseur assez loin dans le trash avec ce texte cynique, dévoilant dans une lutte pour la survie le désir naturel de liberté de tueurs indépendants plongés parmi les combines effroyables d’officines étatiques jouant avec l’équilibre du monde en écrasant les individualités.
Lien : https://lesbouquinsdyvescalv..
Commenter  J’apprécie          00
On a rempli les cercueils avec des abstract..

Geoffroy Rouvieux a perdu gros dans une partie de poker et se retrouve à convoyer au travers de la France une voiture au chargement secret pour effacer sa dette. Il est surveillé par Vincent Karoly et ses hommes de main mais rencontre une équipe concurrente sur la route. Rouvieux et Karoly que tout oppose a priori se retrouvent chassés comme du gibier.

Ce polar sombre et violent tourne autour d’un personnage principal n’ayant aucun prérequis dans la criminalité, un quidam pris dans un engrenage parmi des méchants de haut-vol, contraint de s’adapter avec stratégie au fil des rencontres et des révélations. Comme dans un récit d’apprentissage, le héros minable s’étonne de ses capacités insoupçonnées, surnageant dans cette complexe affaire internationale. L’aspect psychologique prend le dessus sur l’action, apporte une sorte de calme et de profondeur qui étoffent les personnages et évitent l’enchainement systématique des fusillades et explosions, s’accordent avec des préoccupations honorables comme l’écologie et la géopolitique. Mais cette histoire est une parenthèse parfaitement amorale, un monument de cynisme dédié à la perte de l’innocence dans un monde de corruption fondamentale.
Lien : https://lesbouquinsdyvescalv..
Commenter  J’apprécie          00
Silhouettes de mort sous la lune blanche

Lors d’un coup réussi non sans grabuge, un braqueur a bêtement mouché un de ses associés, membre d’une fratrie redoutable dans le milieu, et ramène ensuite à l’abri un autre complice atteint d’une balle de flic. Pour assurer ses arrières et son anonymat il supprime un vieil ami au parfum mais se retrouve avec sa veuve sur les bras.

Avec ce polar rêche aux allures de jeu d’échecs, Kââ pose son style sombre et violent, ordalie de la faculté d’adaptation pour une confrontation inévitable, les seules éclaircies dans cette torture mentale sont la gastronomie, l’alcool et l’érotisme animal. Le loup solitaire est un aimant à problèmes et complications, la moralité se cache derrière une brume inquiétante et collante qui brouille les silhouettes derrière les flingues, flics ou voyous, jusqu’à l’ouragan qui met les hommes à nu. Cette cavale défensive consiste à préparer le terrain pour mener batailles jusqu’à gagner la guerre, dans une succession de trahisons et d’échauffourées, de duels au sommet, de guet-apens sans demi-tour possible. Kââ a trouvé son archétype de personnage, témoin malgré lui de la pourriture du monde qui l’empêche dans sa quête de quiétude, qui le force au mouvement et chasse le repos du corps comme de l’esprit face à la lie de l’humanité.
Lien : https://lesbouquinsdyvescalv..
Commenter  J’apprécie          00
Il ne faut pas déclencher les puissances noct..

[12/23]Un hors-la-loi instinctif tombe par hasard sur un ancien camarade de la faculté de médecine, devenu flic et empêtré dans une situation compliquée avec son beau-père haut gradé. Lorsqu’il est retrouvé refroidi quelques jours plus tard, une enquête s’impose.

Ce polar à l’action frénétique est très sombre, le héros tombe dans un engrenage contre son gré, toutes les personnes qu’il approche cessent vite de vivre, il est forcé de se protéger, entre deux clopes, un verre de whisky, une bouteille de grand cru et un repas pantagruélique, des malfrats et petites frappes de Paris et province. La solitude est soulignée par l’utilisation de la première personne dans le récit, les plaisirs de la table deviennent biture et mélanges instables, prouvant que l’homme est fondamentalement seul, bien avisé d’exercer le doute continuel et la paranoïa ancrée. Le protecteur de la jeune femme innocente doit philosopher, ou plutôt jouer avec les concepts pour encaisser le contexte, une enquête pas très simple et d’une noirceur absolue avec des méchants gratinés. Le personnage principal gagne en profondeur en trainant un léger spleen, hanté par des souvenirs de son ancienne vie, mais sont surtout mis en avant les fusillades et l’instinct de conserve.

[09/21]Dans Il ne faut pas déclencher les puissances nocturnes et bestiales les chapitres s’enchainent vite, remplis d’action explosive, de flegme nerveux, de poésie désabusée et d’apartés amusants. Beaucoup plus qu’une enquête, avec les personnages dignes d’un policier noir français et la surenchère banale de la violence, le récit décrit un voyage profond et mouvementé, d’ombre et de lumière. Ce polar est efficace, intelligent, sanglant et contemplatif, une expérience grisante et poisseuse.
Lien : https://lesbouquinsdyvescalv..
Commenter  J’apprécie          00
La princesse de Crève

Un électron libre s’en prend aux criminels, pas de quoi faire de lui un saint mais il a le flegme de l’intelligence et un sens aigu de l’esthétique. Justement, dans un restaurant il rencontre une femme au charme mystérieux, au point d’avoir des tueurs à ses trousses.

Le côté polar intense, alliant balistique et sensualité, est maximisé par l’utilisation de la première personne du singulier, donnant à entendre les réflexions d’un héros naturellement paranoïaque mais indéfectible épicurien, prompt à utiliser les calibres, enchainant clopes et whisky, cerné par la gent féminine fascinante, entouré par des criminels plus ou moins présomptueux. La référence régulière à la philosophie apporte à l’histoire une sorte de recul blasé alors que l’humour plein de verve donne au savoir académique des illustrations intelligemment iconoclastes. Pour éviter la simple accumulation de poursuites et de fusillades, l’action pourtant très soutenue est encadrée par une enquête à la fois policière et judiciaire menée par des personnages à la caractérisation intense, rendant ce roman trépidant et raffiné avec un constat amer sur l’humanité.
Lien : https://lesbouquinsdyvescalv..
Commenter  J’apprécie          00
On commence à tuer dans une heure

Un vieux truand qui appelle le narrateur afin que celui-ci disculpe son fils dans une affaire de meurtre, quoi de plus normal pour un avocat de recevoir par téléphone une telle demande.



Sauf que le narrateur, on ne sait pas trop s’il est réellement avocat ou tueur à gages. Ceci ne nous regarde pas.



Donc le narrateur est dérangé alors qu’il se prélasse béatement en compagnie de Florence qu’il doit emmener à la neige. Mais une mission l’attend. Il doit, contre monnaie sonnante et trébuchante, faut pas le prendre pour un altruiste non plus, régler une petite affaire.



Malgré les affirmations de son père, le jeune Pierre Manusbec s’est accusé d’un crime qu’il n’aurait pas commis. Du moins c’est Emile, le paternel, qui l’affirme. Et comme Emile fut un copain de son vieux, le narrateur accepte de se rendre dans un petit village de Haute-Lozère afin de démêler un embrouillaminis qu’il compare à une affaire digne d’Agatha Christie.



Et c’est ainsi que le brave avocat, ou supposé tel, se rend près de Saint-Chély se présentant comme un touriste lambda. Dans la petite auberge où il s’est installé, il fait la connaissance de quelques habitants du patelin dont Abélard, l’ancien, abonné du comptoir du café-tabac-hôtel.



Il n’y a plus grand-monde sauf les Algériens là-haut, selon Abélard, mais il est rapidement contré par la tenancière qui rectifie, les Marocains. Et lorsque le narrateur demande où habite le maire, la brave personne ne mâche pas ses mots. La pute, vous voulez dire, monsieur. Et oui, c’est bien elle, madame Dessaintes, vétérinaire en plus d’être le premier édile du village.



Mais au moins, la p…, la vétérinaire consent à lui raconter le drame qui s’est déroulé. Elle avait accompagné les gendarmes sur les lieux du drame. Pierre Manusbec avait été trouvé par un garde-forestier avec une serpe pleine de sang à la main à côté du corps défunté. Le cadavre avait un nom, Manuel Ricorba, qui était arrivé cinq ans auparavant pour travailler à la tannerie. Mais ce don Juan ne se contentait pas des vieilles peaux de la tannerie, il fricotait également avec les jeunes femmes du patelin. Drame de la jalousie ?



C’est ce que le narrateur va essayer de démêler dans une atmosphère réfrigérée. Vrai qu’à part Abélard, les villageois ne sont guère aimables, mais surtout à cause de la neige qui tombe en abondance. Et bientôt les communications sont coupées. Impossible de sortir trop loin du bourg. Pourtant il lui faut se déplacer, aller chez Bajauges fils, qui a repris la tannerie paternelle. La politique des ressources humaines a toujours été de se constituer un vivier d’étrangers. Avant c’était des Espagnols maintenant des Marocains.



Et puis rencontrer aussi le docteur Henri de Villagray, qui n’exerce plus son art, il tenait une clinique psychiatrique fermée dans le milieu des années 1970, et sa fille dont la réputation n’est pas très flatteuse. Mais il est vrai également que celle du père ne l’est pas non plus, mais pour des raisons différentes.



Et, je ne vais pas effectuer le recensement complet, il ne faut pas non plus oublier cette silhouette noire qu’aperçoit le narrateur. Une silhouette difforme qui se promène avec un fusil le soir dans la neige.







La neige, partout présente. Celle du ciel qui tombe en abondance. D’accord, ça je l’ai déjà écrit. Mais il y l’autre neige, celle qui ne fond pas au premier rayon de soleil.



Une enquête en vase clos qui se déroule quasiment en grande partie dans ce patelin de la Haute-Lozère mais qui verra son épilogue se tenir à Marseille.



Une enquête qui prend sur les nerfs, surtout pour le narrateur, qui doit faire attention à ses abattis et lui permet de discuter avec un ancien nazi ayant appartenu à la division Charlemagne. Que du beau monde. Et pour corser le tout quelques personnes dérangées du ciboulot. Mais ça, on le peut comprendre, à vivre dans une telle ambiance délétère.



Comme dans tous les romans de Kââ, en général, il subsiste des zones d’ombres fugitivement éclairées, comme les buissons sur un talus qui sont mis en lumière par les phares d’une voiture qui passe en trombe. Et peut-être plus que l’histoire, un enfouissement dans la neige, ce sont les personnages, et leurs profils psychologiques, qui sont mis en valeur. Entre roman noir et roman de terroir acerbe, On commence à tuer dans une heure joue dans un registre particulier, et l’on oublie un peu vite le propos du début : réhabiliter un innocent qui s’accuse pour des raisons propres à lui.



Sur un site, que je ne nommerais pas afin de ne pas lui faire de l’ombre, j’ai lu que Kââ était le James Ellroy français. Ce n’est guère flatteur pour Pascal Marignac, patronyme de notre auteur qui vaut beaucoup mieux que ça.








Lien : http://leslecturesdelonclepa..
Commenter  J’apprécie          00
La princesse de Crève

Un concentré d'écriture efficace et d'humour glacé.
Lien : http://www.lexpress.fr/cultu..
Commenter  J’apprécie          00
Le bruit crissant du rasoir sur les os

Deuxième roman signé Corsélien pour la collection, "Bruit crissant du rasoir sur les os" fut gratifié en 1987 du prix "Gore" au festival d'Avoriaz.

Le héros est un homme avec un métier relativement commun mais bien exploité dans la trame du roman. Après le gendarme de "L'Etat des plaies" (1987) et avant le professeur d'histoire-géo de "Retour au bal, à Dalstein" (1988), ce roman a pour personnage principal un médecin généraliste installé à la campagne. Le point commun de ces trois romans est que c'est par le biais de sa profession que le héros bascule dans la peur et l'horreur.

Le récit tourne autour d'une étrange congrégation de moines dont le chef semble prendre un malin plaisir à harceler notre médecin. L'ambiance est pesante et les différents protagonistes sombrent progressivement dans la folie. Le thème de la foi chrétienne est utilisé ici de façon peu classique, versant allégrement dans le gore, notamment avec cet incroyable personnage d'ange exterminateur, aussi mystérieux que sadique, puisqu'elle a une fâcheuse tendance à écorcher vif les personnes qui se mettent en travers de son chemin.

A nouveau une réussite de la part de Corsélien.
Commenter  J’apprécie          00
Lésions irréparables

« Lésions irréparables » est le numéro 106 de la collection Gore et le dernier des quatre romans, dans cette collection, de Corsélien alias Pascal Marignac.



De nos jours, Markus, un prince autrichien enlève et torture, dans son château, des anciens tortionnaires nazis devenus des vieillards. Il reproduit sur ces bourreaux de camps de concentration les atrocités commises sur les prisonniers de l’époque. Markus rencontre Naïk, une jeune touriste française venue skier en Autriche, qui devient sa complice. Oskar et Kurt, deux policiers inséparables, arrivés de Vienne, enquêtent. Quel est le motif qui pousse le jeune aristocrate à laver l’honneur de l’Autriche en massacrant ceux qui l’ont souillée ? La réponse, inattendue, s’impose à Naïk, Oskar et Kurt à la fin du livre.



Paradoxalement, si ce roman est mieux écrit que les précédents dans le sens où l’on ne retrouve pas les phrases à la construction bizarre, parfois confuses de l’auteur, le récit m’a moins intéressé. Corsélien qui avait habitué ses lecteurs à des fins de roman intenses, livre là, une histoire sans réelle évolution du début à la fin. Ses personnages principaux étaient tourmentés. Consciemment mais inexorablement, ils finissaient par sombrer dans l’horreur et la folie après une période de doute (le médecin dans « Bruit crissant du rasoir sur les os » et le professeur de collège dans « Retour au bal, à Dalstein »). Ici, les personnages sont moins nuancés. Même si le jeune prince pense parfois arrêter toutes ces horreurs et fonder une famille pour perpétuer la tradition.



Par contre, les scènes abominables se succèdent : morceau d’intestin découpé et langue tranchée donnés au chat (??), harissa versée sur les intestins mis à nu, yeux et tympans crevés, anus brûlé, empalement, chocolat versé sur le ventre pour qu’un Doberman fouille avec sa gueule les tripes de la victime encore vivante etc. Les amateurs de gore seront servis.



Moins halluciné que les précédents romans de Corsélien, « Lésions irréparables » est tout de même un bon Gore.
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Auteurs proches de Kaa
Lecteurs de Kaa (79)Voir plus

Quiz Voir plus

L'ILE AU TRESOR

Au début de l'histoire, le vieux flibustier arrive a l'auberge avec

une brouette
un sac
un coffre
un cheval

10 questions
521 lecteurs ont répondu
Thème : L'Ile au trésor de Robert Louis StevensonCréer un quiz sur cet auteur

{* *}