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Critiques de Luvan (76)
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Agrapha

En immersion dans un mystérieux manuscrit ancien évoquant une communauté de femmes vers l’an 1000, un extraordinaire détour poétique et politique par le passé pour mieux essayer de libérer l’avenir. Une écriture acérée, somptueuse et malicieuse, une conception graphique rare et particulièrement rusée.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/09/24/note-de-lecture-agrapha-luvan/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Agrapha

« Agrapha » commence avec le topos un peu usé d’un manuscrit retrouvé, mais se transforme lentement en une expérience de lecture assez étrange. L’autrice joue durant toute la première partie avec le lecteur sur l’ambiguïté du statut du récit, donnant à son texte toutes les apparences de l’exégèse d’un manuscrit. Puis, petit à petit, le récit bascule dans un fantastique qui repose tout entier sur l’ellipse et le non-dit, mais également sur le formidable travail réalisé par l’éditeur autour des polices, de la mise en page, et même de l’impression de pages entièrement noires. Impossible de résumer l’histoire, ou même de dire sur quoi repose le charme des voix entremêlées, racontant un quotidien aussi banal qu’extra-ordinaire. Mais au terme de cette traversée, j’affirme que Luvan est une sorcière puissante, qui ensorcelle la littérature.
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Agrapha

Cet objet-livre est une aventure littéraire profondément bouleversante. Cet OVNI est déconcertant, envoûtant et foudroyant de poésie. La recherche et la remise en question de l'écriture résonnent et vibrent avec des problématiques qui sont aujourd'hui au coeur de nos luttes et de notre vision du monde.

Merci luvan et merci La Volte pour cette découverte forte en émotions.
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Agrapha

Une lecture aux textures singulières. Agrapha nous entraîne dans un Moyen-Âge de femmes, parmi des femmes saintes qui vivent en communauté isolée. Mais le roman nous entraîne dans un jeu de traductions, entre rêve et réalité. J’ai beaucoup aimé le mélange de langues dans le texte, qui donne aux écrits un rythme et une identité unique. C’est magnifiquement écrit, onirique et mystérieux, mais aussi difficilement descriptible. D’où le titre, Agrapha, ce qui ne s’écrit pas, qui n’est pas écrit ou qui ne doit pas être écrit. Les textes jouent beaucoup sur la multiplicité des sens, mais aussi sur les non-dits. Ce qui est visible à travers la forme, puisque le roman se plaît à retranscrire les matières des parchemins, joue avec les ratures, les réécritures, pour fournir un curieux objet, sur le fond comme sur la forme.




Lien : https://lageekosophe.com/202..
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Agrapha

Agrapha, en grec, c'est ce qui n'est pas écrit. Dans ce livre de luvan, on profite de la poésie de ce qui est écrit, et traduit par la narratrice. Mais on apprend aussi au fil de la lecture à apprécier tout ce qui est omis, tu, esquissé seulement, à peine dévoilé à la fin. Agrapha n'est pas un livre comme les autres : c'est une expérience. Une très belle expérience.

J’ai été complètement subjugué par ce roman. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en l’ouvrant. Il m’intriguait beaucoup, je sentais qu’il pourrait me plaire. Mais c’est seulement en lisant les premières pages du Liber primus que j’ai compris : j’allais être complètement envouté. Ça allait être une expérience de lecture complètement inédite. Et magnifique.

Et j’ai été en haleine pendant toute la lecture. Fébrile vers la fin. Une fois refermé, j’ai eu envie de relire les premières pages, je me suis retenu pour ne pas tout recommencer (ce que je ferai un jour).


Lien : https://ledevorateur.fr/agra..
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Agrapha

C'est un livre étrange comme je les aime mais qui du coup sont très difficiles à critiquer. Cette une expérience intime et spirituelle et l'on reste sans réponses à la fin. L'objet livre est superbe. Un très beau cadeau à faire et à se faire.
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Agrapha

MANUSCRIT ANCIEN - RELIGIEUSES - METALITTÉRATURE 





Résumé : Agrapha raconte l'histoire d'un groupe de religieuses par le biais d'un manuscrit apocryphe (l'est-il vraiment ?) du Xe siecle. Livre-objet métalitteraire, plongez dans les abîmes de cette traduction où émotions, Histoire, mysticismes linguistique, poésie et silence se mêlent.





Mon avis : 





Voici une lecture que je ne risque pas d'oublier, je vous présente aujourd'hui un coup de cœur et je sais déjà que mes mots ne rendront pas grâce au travail colossal de Luvan. D'emblée, je vous recommande vivement ce livre ! 





D'abord, ce livre est original par sa forme et sa mise en page car il est divisé en 4 parties et s'amuse avec l'objet livre : il y a le manuscrit, le cahier de la traductrice, la retranscription d'un parchemin et les notes de traduction. Ici, tout fait partie de l'histoire et contribue à sa richesse ! 





Ensuite, le travail de recherches réalisé par l'autrice est exceptionnel et riche. Au niveau linguistique, des termes anciens sont conservés, cela rend la lecture difficile mais tellement enrichissante et credible ! Le lecteur est poussé dans ses retranchements pour saisir le sens des non-dits et des termes anciens, touchant à certains moments le mysticisme. 





En outre, l'histoire est d'une grande qualité notamment grâce au style littéraire envoûtant de Luvan. Ce que l'on ne sait pas, ce que l'on ne voit pas, on le ressent : les émotions, la foi, la puissance de la nature, la sororité. Rien n'est évident et dans Agrapha le lecteur est invité à interpréter, à creuser pour comprendre les silences. J'ai souvent été déboussolée par ma lecture mais j'ai aussi sentie, au fil des pages, un lien avec ce livre : il me donnait des pistes mais je devais être une lectrice éveillée pour chercher plus loin. 





Enfin, ce que j'ai le plus aimé est l'omniprésence de la nature dans toute sa puissance : nourricière et dangereuse. Les descriptions et les interactions des religieuses avec la Terre est vraiment sublime. J'ai été transportée et plongée au coeur de ces temps et lieux anciens, agarée dans cette histoire comme la traductrice du manuscrit.



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Au bal des actifs : Demain le travail

Chaque nouvelle est un bijou qui m'a mis une claque.
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Au bal des actifs : Demain le travail

Cette anthologie de 12 nouvelles est une tuerie. En même temps, avec les noms au sommaire, on ne pouvait pas s’attendre à moins. D’autant plus, chez l’éditeur La Volte qui nous a habitués à beaucoup de belles et percutantes lectures.



On se situe évidemment dans de la science-fiction, de la SF qui fait cogiter, de la SF qui fait vibrer notre système limbique, de la SF sociale et humaniste… de la bonne science-fiction tout simplement.

Dès les premières pages, ça envoie du lourd et ça ne s’arrête pas avant la 600ième et quelque.

S’il y a de l’humour par ci par là, il y aussi beaucoup de noirceur dans ce laborieux avenir. La plupart des récits décrivent un paysage professionnel bien sombre, avec un final souvent sordide pour les héros travailleurs. Certaines histoires laissent cependant passer davantage de lumière, d’espoir, tandis que l’une d’entre elles montre un monde du travail conçu pour le bien-être des humains dans une organisation sociale toutefois sous-tendu par le mensonge.

Le secret et la manipulation sont d’ailleurs des thèmes récurrents. La problématique du sens du travail qui revêt un rôle de paix sociale en est un autre. Et cette question du travail est envisagée autant sous l’angle de la question de société que sous celui de l’identité individuelle.

On pourrait parler des heures des thématiques abordées dans cette anthologie et creuser bien des aspects à la lumière des sciences économiques et sociales, ainsi que des sciences humaines.

Mais je vais m’arrêter là et juste préciser qu’il s’agit d’une lecture plutôt complexe, même pour quelqu’un qui travaille dans le domaine de l’orientation scolaire et professionnelle et détenant une certaine maîtrise du jargon des ressources humaines, de l’évolution du travail, de ses formes émergentes, etc. Autant dire que les auteurs sont vraiment bien documentés et savent de quoi ils parlent. Je me demande même si un glossaire n’aurait pas été utile…



N’ayez toutefois pas peur d’aborder cet ouvrage car, à n’en pas douter, chacun pourra tirer parti de cette réflexion, parfois ardue, mais nécessaire voire salutaire, qui sous-tend ces fictions sur le futur du travail.



La créativité est largement au rendez-vous, aussi bien sur le fond que sur la forme. Les nouvelles présentent des structures variées. On y trouve par exemple des codes, des tableaux, des pages de blog, des échanges de courriers, et même différentes versions d’une nouvelle avec les corrections proposées par des auteurs, éditeurs ou encore membres de la famille. Attendez-vous donc à être surpris de pages en pages !



Enfin, que dire de la prose, sinon que chaque plume est singulière, admirable, puissante.



La chronique complète en vidéo avec des lectures en cliquant sur le lien ci-dessous :


Lien : https://youtu.be/Gag7AHV0B_Q
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Au bal des actifs : Demain le travail

Les auteurs des nouvelles de science-fiction présentes dans ce recueil n'ont pas une vision joyeuse du monde du travail dans le futur, c'est le moins qu'on puisse dire : travailler jusqu'à la mort, multiplier les jobs pour réussir à s'en sortir avec l'ubérisation poussée à son paroxysme, vente de son corps, nouvelles technologies au service de l'exploitation des hommes et des femmes où l'intimité même disparaît, la quête de l'argent remplace l'art, tout le monde est lui-même évalué. Certaines nouvelles m'ont fait penser à des thèmes d'épisodes de la série d'anticipation Black Mirror.

Comme dans toute anthologie, la qualité des oeuvres est variable, ou en tout cas certains thèmes m'ont moins plu. Le principe même de la nouvelle empêche de s'attacher à certains personnages avec la rapidité et l'effet de chute.

Et puis... il y a la nouvelle d'Alain Damasio, à la fois cruelle et poétique, virtuose et touchante, avec une belle femme créatrice et vivante. L'important, ce n'est pas le travail au sens du trepalium romain, l'instrument de torture, mais l'art et l'amour.
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Au bal des actifs : Demain le travail

En soi, un livre peut comporter plusieurs forces, tout comme celui-ci qui possède en premier lieu la capacité à nous envoyer dans de multiples univers au gré des différentes nouvelles proposées. Il nous transporte dans des futurs proches ou lointains auxquels on aime s'attacher, se retrouvant souvent à la fin avec l'idée que "c'est déjà fini!" (ma faiblesse pour les nouvelles développées, la fin qui arrive trop vite par rapport à un roman ou une saga).



En second lieu, chacune de ces lectures, après nous avoir fait nous évader vers ces mondes potentiels, nous ramène de façon très terre à terre sur notre bonne vieille planète, nous amenant à réfléchir à nos pratiques et le futur conditionné par celles-ci.



Travailler est-il un droit, un devoir, une obligation, difficile à dire mais vous trouverez ici les pistes qui vous y feront réfléchir profondément.



Le genre de livre que je voudrais faire lire en classe sur une année scolaire à coup de quarts d'heure, le tout suivi de réflexions / argumentations de groupe.
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Au bal des actifs : Demain le travail

Et voilà un excellent recueil de nouvelles dystopiques que j'avais trouvé par hasard dans une librairie d'occasion. On y retrouve des grands noms de la sience-fiction : Catherine Dufour, Alain Damasio... Chacune des nouvelles est croustillante et aborde son lot de thèmes modernes : robotisation, destruction des droits des travailleurs, uberisation, bullshit-jobs, etc. Ca se lit très bien, pour des lecteurs jeunes et moins jeunes, c'est passionnant, et ça fait surtout très peur quant au monde du travail de demain !
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Au bal des actifs : Demain le travail

Demain le travail est un recueil comprenant 12 nouvelles d’anticipation dont la thématique principale est le travail. Une façon pour nous de découvrir ce que les auteur.rices imaginent pour notre futur. Entre l’accumulation de petits boulots, sans savoir si demain on gagnera suffisamment, ou au contraire le travail étant réservé à une élite, autant vous le dire tout de suite : ce n’est ni glorieux, ni optimiste ! Mais voilà, chacun de ces récits nous fait réfléchir, nous touche différemment. Si je me souviens de mon appréciation de chacune des nouvelles, il y en a qui m’ont toutefois moins marquée et je ne me souviens de l’histoire que grâce à mes notes. En parcourant le net, j’ai vu que pour d’autres personnes, ce ne sont pas les mêmes nouvelles qui nous ont impactés. Pour ma part, ce sont les premières et les dernières que j’ai le plus apprécié et dont je me souviens également le plus. J’ai d’ailleurs eu une très bonne surprise avec Le Parapluie de Goncourt qui traite du « labeur de l’écriture » (p.466) : on y découvre un premier texte, des échanges avec des correcteurs, l’éditeur, etc. C’est vraiment très intéressant ! Pâles mâles et Canal 235 m’ont également beaucoup touchée ; la précarité des héros ne peut laisser indifférent.e.

Je ne vais pas vous parler de toutes les nouvelles individuellement (quoique si vous voulez un retour sur une nouvelle en particulier, je peux le faire en commentaire) ; j’ai trouvé qu’elles étaient bien écrites, chaque auteur.rice ayant son propre style, une narration et un angle d’attaque du sujet différents. Le recueil est dense et certaines histoires sont assez dures à digérer ; il faut alors un temps pour laisser la réflexion faire son bonhomme de chemin.

J’imagine qu’il y a eu des échanges entre les écrivain.es car certains textes font écho les uns aux autres. Alors oui, Vertigeo ne ressemble en rien à Parfum d’une mouffette, mais les textes sont présentés de façon logique ; rien ne semble avoir été laissé au hasard. De plus, oui, ce sont des nouvelles, c’est donc moins développé que pour un roman, et pourtant chaque histoire se déroule de façon cohérente, est suffisamment étoffée pour qu’on puisse d’y plonger pleinement. Quant aux fins, qu’elles soient ouvertes ou non, elles sont bien amenées et les histoires ne s’arrêtent ni trop tôt ni trop tard.



Au bal des actifs. Demain le travail est un ouvrage réflexif riche, proposant des visions différentes quant au monde du travail de demain. Ce n’est pas le genre de livre qui se dévore en quelques jours, non, c’est le genre de livre que l’on prend le temps de découvrir, qui nous fait réfléchir.

Une bonne découverte que je recommande vivement, mais pas à n’importe qui. Demain le travail ne vous fera pas rire, ne vous fera pas passer un moment plaisant. Ce qui ressort le plus, d’après moi, est vraiment la réflexion autour du travail.
Lien : https://malecturotheque.word..
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Au bal des actifs : Demain le travail

Douze incursions dantesques dans le possible, rêvé ou cauchemardé, du travail à venir.



Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/02/22/note-de-lecture-au-bal-des-actifs-demain-le-travail-collectif/


Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Au bal des actifs : Demain le travail

Cette anthologie, c'est du très lourd. Damasio, Dufour, Beauverger, Calvo, Kloetzer, Henry: y a du pedigree de la SF et fantasy au sommaire, là. Un conglomérat, on pourrait dire. Les gros salaires de la start-up La Volte. Et ça a bien bossé pour nous construire une vision affreusement dystopique du monde du travail. Du sacrément bon no bullshit job. C'est très clair: il fait pas bon être salarié, ou plutôt uberisé, dans la tête de ces écrivains-là. On y va de la vie mise en évaluation continuelle au concierge en cercueil, du taux de citoyenneté aux pubards arty de multinationales sans oublier les écrivains en work-in-progress perpétuel. Ma grosse préférence va "Vertigeo" de Emmanuel Delporte, cauchemardesque hyperbole de la lutte des classes, Transperceneige à la verticale à donner le vertige, oui. Jusqu'à la nausée.
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Au bal des actifs : Demain le travail

Recueillant 12 nouvelles de grands noms de la SF française, Au bal des actifs est un ouvrage d’une très grande qualité.



Ces grands auteurs nous livrent des récits d’anticipation sur le futur du travail, et dans lesquelles des thèmes récurrents émergent: aliénation, tromperie, oppression…



On est vraiment dans de la SF qui questionne, qui remet en cause, qui interroge notre rapport au boulot, qui bouscule…

Tantôt humoristiques, souvent glaçants, les récit semblent se répondre et on y décèle un grand travail d’anthologie.



Avec des noms aussi prestigieux de Beauverger, Berrouka, Dufour ou Damasio, je ne pouvais qu’adorer, mais c’est une lecture plus qu’exigeante que celle de cet ouvrage, et nombre de réflexions en découlent.



En effet, l’appel à texte des éditions La Volte a été lancé en plein mouvent « nuit debout », et on se rend compte, 2 ans après, à quel point les choses sont inquiétantes….



Je salue en outre la postface signée Sophie Hiet, qui apporte un éclairage particulièrement inspirant sur l’ensemble des textes.



Je recommande donc fortement ce livre. Des anthologies de cette qualité, il en existe peu…



Un excellent ouvrage si vous dormez trop bien et qu’un peu d’angoisse existentielle vous manque!
Lien : http://atraverslamarelle.org..
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Au bal des actifs : Demain le travail

Ah, le futur imaginé par nos chers auteurs de SF : des lendemains qui chantent, des voitures volantes, les villes sur la Lune ou Mars, le travail libéré... Un avenir espéré et attendu par nombre de lecteurs.



Mais nous ne sommes plus dans les années 50, fini la vie en rose, l'espoir a été douché, ratiboisé et passé au sanibroyeur. Reste des lendemains qui déchantent, des voitures uberisées, des villes gentrifiées et du travail oppressant et oppresseur.



Si vous avez encore espoir à des lendemains meilleurs, La Volte a demandé à douze auteurs francophones d'écrire sur le futur du travail de doucher toutes vos hypothétiques espérances.



Du bon, du moins bon, du très bon dont le Damasio qui vient de rafler le GPI pour sa nouvelle. Certains textes se répondent, le travail de coordination se fait sentir.

Certaines nouvelles sont agréables, même si elles restent assez classiques dans leur forme : on découvre peu à peu le monde, le hiatus advient par un des personnages qui s'interroge sur le monde et la dystopie survient... D'autres arrivent à dépasser leurs illustres précurseurs., comme Ketty Steward, Norbert Merjagnan ou Li Cam

Suit Serf-Made-Man ? ou la créativité discutable de Nolan Peskine d'Alain Damasio qui a reçu récemment le Grand Prix de l'Imaginaire pour cette nouvelle. Trois creative consultant insolent et cynique doivent unir leur force pour avoir la seile place disponible dans une entreprise. La sranxe pour les hôtels est du pur génie créatif, on s'y croirait et on a envie d'avoir un aussi bel accueil.

Relation homme robot, art et artisanat, idée et copie. Damasio souffle le chaud et le froid, nous fait aimer ses persos cyniques pour nous les montrer dans tout leur monstruosité la page d'après.

Des fulgurances, des petites notes d'humour noir et ce texte m'a même fait penser par moment aux plus beaux textes de Léo Ferré. Au vue de l'univers, j'ai l'impression qu'il se déroule dans le même que son futur roman Les furtifs. Seul ombre au tableau, un final décevant.



On finit par les nouvelles de Léo Henry et de Sabrina Calvo qui préfèrent s'attarder sur le travail de l'écrivain. Léo Henry nous fait partager son travail sur la correction de son texte, de la première ébauche au final. Une nouvelle qui intéressera les écrivains en herbe, ce qui n'est pas mon cas.

Sabrina Calvo prend le relais pour fournir ce texte à l'éditeur, une situation kafkaïenne au possible. Très drôle, mais pas assez pour me faire oublier le lien ténu avec la thématique du recueil.

Le tout se termine par une préface de Sophie Hiet.

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CRU

Extrait de ma chronique :



Cette écriture en pointillés ou, comme le dit joliment Léo Henry, ce "sautillement narratif" d'un point à l'autre de l'histoire pourrait laisser craindre un appauvrissement du langage : souvent, à trop vouloir dégraisser, on s'attaque aussi aux muscles, et on court le risque de ne laisser subsister de son texte qu'un squelette aux os si blanchis qu'ils en font mal aux yeux...



Jamais cependant luvan ne confond une nouvelle (ou un roman) avec un scénario, comme c'est hélas le cas de beaucoup de ses contemporains ; au contraire, ses phrases, même brèves, sont toujours façonnées comme autant de petits bijoux sonores, dans lesquels sont enchâssés des fulgurances d'expressions brillant de mille feux, des "formules inattendues, parfois inouïes", comme le dit si bien Léo Henry.
Lien : https://weirdaholic.blogspot..
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CRU

Pas facile d'approche donc mais résolument intéressant, "Cru" est un ouvrage qui vaut le détour.
Lien : http://naufragesvolontaires...
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CRU

En Résumé : Cru se révèle un livre difficile à chroniquer, mais aussi à appréhender finalement. Il propose ainsi 11 nouvelles qui vont nous plonger dans l’univers assez unique de l’auteur, où il faut se laisser porter par ces récits déstructurés, mélange d’émotion, de rebondissements, d’images qui viennent ainsi assaillir le lecteur et former au final un tout cohérent et ouvert. Il y a un vrai échange entre l’auteur et le lecteur, ou chacun doit faire sa part de travail pour aboutir à une histoire unique. On a clairement l’impression d’osciller entre réalité et surnaturel, offrant ainsi un fantastique surprenant, insidieux, à la fois présent et pourtant qui ne se dévoile pas vraiment, pas complètement. On plonge ainsi dans une atmosphère unique, froide, déroutante et entrainante qui donne envie d’en découvrir plus. Au milieu de tout cela on découvre un panel de personnages uniques qui nous font réfléchir sur l’amour, la folie, l’Homme qui ne laissent pas indifférent. La plume de l’auteur a un côté simple et pourtant percutant, d’une certaine façon poétique et efficace. Alors certes, il est arrivé qu’un ou deux textes me déroutent de trop, voir m’ont perdu, mais dans l’ensemble un recueil de textes fantastiques que je suis content d’avoir découvert. A chacun de voir si vous vous laissez tenter.





Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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