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Critiques de Mittéï (29)
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Ric Hochet, tome 6 : Rapt sur le France

Sixième album des aventures de Ric Hochet et le dernier en 60 planches. Les autres en feront désormais tous 44.

Cet épisode est encore une fois une belle réussite. L’histoire tient la route et nous tient en haleine, les rebondissements sont nombreux et l’action omniprésente. Pas de temps mort pour nous permettre de réfléchir un peu aux solutions possibles. Pas de temps mort non plus pour se rendre compte en cours de lecture des invraisemblances du scénario !

Si l’on ajoute à cela que les trois quart de l’histoire se déroule sur un paquebot transatlantique, pour les amoureux de ce genre d’histoire, c’est une aubaine. Et quel paquebot, le mythique France, le plus beau du monde à l’époque et dont la fin peu glorieuse a inspiré la célèbre chanson !

Le commissaire Bourdon accompagné, évidemment, de Ric Hochet, doit escorter une sommité scientifique française, le professeur Hermelin, pour son voyage aux États-Unis. Le savant est un personnage irascible, susceptible, imbue de sa personne et donc terriblement drôle dans ses répliques. Mais pour le coup, très difficile à protéger. D’autant plus que Ric et Bourdon ont déjà déjoué une tentative d’enlèvement en France, alors que va-t-il se passer sur Le France.

Cela ne manque pas, les seconds couteaux d’un énigmatique personnage tentent soit d’enlever le professeur, soit de mettre hors d’état de nuire le journaliste de la Rafale. Jusqu’à ce que leur plan connaissent enfin le succès. Mais alors, dans ce lieu fermé qu’est le paquebot, Où est séquestré Hermelin ?

L’intrigue est une réussite magistrale pour le genre et pour l’époque (1966). De l’action, du suspense, un gentil mystère et beaucoup plus d’humour que d’habitude avec les piques du professeur Hermelin et le commissaire Bourdon qui n’arrête pas de se perdre sur le navire. Après tout, c’est un bateau gigantesque, capable de croiser mille ans ! (je sais c’est trop facile, mais très difficile d’y résister !)

Ric Hochet est égal à lui même et nous donne à la fin une explication qui m’avait plutôt impressionné enfant. Maintenant, elle fait sourire, mais je reste impressionné par l’imagination des auteurs !

Le commissaire Bourdon joue plus que dans les autres albums le rôle du faire-valoir, lui manquant la capacité de mobiliser les forces de police du continent.

Les dessins sont du même niveau que dans l’album précédent, c’est-à-dire excellents, dans la veine ligne claire du magazine Tintin. Les décors réalisés par Mittéï mettent en valeur le paquebot. C’est en presque une publicité pour le célèbre navire.

Pas de morceaux de bravoure comme dans l’album précédent, mais les scènes d’action et de bagarre sont encore une fois très immersives comme celle qui a lieu autour des lettres France, près des cheminées du transatlantique.

Si ce n’est pas le meilleur album de la série, il se dégage un charme désuet et presque nostalgique de ces pages et un plaisir certain à sa lecture.
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Ric Hochet, tome 6 : Rapt sur le France

60 planches d'un classicisme extraordinaire en ce sixième album de la série. Comment dire ? Ces péripéties de Bourdon et Ric sur le "France" sont un pur enchantement... Une aventure parue initialement dans les pages du "Journal de Tintin" en 1966 puis en album aux éditions Le Lombard (Marcinelle) en 1968.



Ric (journaliste parisien à "La Rafale") et Bourdon (faire-valoir du précédent mais lui sauvant parfois la vie) sont chargés de devenir les gardes du corps du Professeur Hermelin, scientifique râleur à la tête comme une pastèque (tellement il se considère personnalité d'importance planétaire)... Ce génie est menacé de rapt (d'où le titre et la couverture au point d'interrogation majuscule) et doit partir aux "States" en choisissant cinq jours et cinq nuits de traversée sur le paquebot "France" car le pauvre craint les voyages en avion...



Le Havre-New-York : on sent bien que la traversée sera agitée (malgré le dispositif anti-roulis évoqué par Ric) ; la belle image du "France" aux petits hublots jaunes la nuit nous rappelle le moment terrible du "Titanic" s'élançant vers son champ d'icebergs...



Ah, les trois acolytes de l'étrange industriel Travers (remarquez son veston vraiment "smart" à rayures vertes et blanches et le fait qu'il joue au deck : la classe !) se nomment, eux, "L'acrobate", "Le Muscle" et "Karaté" (leurs petits "noms de guerre" assez ridicules de respectables membres de la Pègre, un peu l'équivalent du كنية / "kounyah" des Jihadistes)...



A noter que le gangster indonésien "Karaté" s'appelle Chang mais n'est pas un gentil comme le "Tchang" de HERGE : lui lance des micro-flêchettes au cyanure à l'aide d'un fume-cigarettes (vous savez, l'attirail du Professeur Choron/Georges Bernier... ) : projectile qui viendra heureusement se planter dans le bourrelet du haut du gilet de sauvetage de Sigismond Bourdon...



Tiens, les gilets de sauvetage que l'on porte sur le "France" (qui ne veut justement pas connaître le sort du "Titanic") sont estampillés "CGT", mais ne vous affolez pas : c'est simplement le sigle de la "Compagnie Générale Transatlantique"...



Ça alors, le stewart en veste blanche croisé la nuit dans la piscine a la tête de Dario Moreno...



L'immense décoriste Mitteï apparaît (tel Alfred Hitchcock) à la dernière case de la planche 31, sous la forme d'un passager lambda au premier plan de l'image...



Et la première case de la planche 32 est digne d'un plan de cinéma...

Et le film-phare sur le journalisme et les pièges de la notoriété, qui passe sur Le France ? "Citizen Kane" d'Orson Welles....



Justement : les décors de cette aventure sont phénoménaux ; la moitié des planches nous montre les coulisses et les ponts du Paquebot comme théâtre d'une intrigue toujours en mouvement (pas mal de bagarres !) ;



L'humour, l'humour, omniprésent.... Bourdon s'égarant entre les cuisines et la nursery du Paquebot.... Bourdon s'offrant un menu princier comme il n'en a jamais connu ni n'en connaîtra dans sa vie (avec sa misérable paye de Commissaire, hein ?) : aux frais de la Princesse ou plutôt du "36 Quai des Orfèvres", ça leur apprendra....



Cet album est succulent. Il lui manque juste Nadine, bien sûr...



Et cette crapule de Bex Turner (le gangster évadé de Sing-Sing) refait parler de lui ! Je me souviens combien cette histoire de masque en latex m'avait fortement impressionné en tant que lecteur de 9 ans (C'est que, dès 1964, dès mes sept ans, je lisais le "Journal de Tintin".... et devrais continuer à lire "Ric Hochet" jusqu'à mes 77 ans : mais s'agit d'arriver jusque-là tranquillou...).



Mais lisez très vite la formidable et réjouissante critique due à notre excellente amie belette2911 (en date du 17 juillet 2013 ) : je vous assure que vous ne serez aucunement déçus !!!



Ce "Rapt sur Le France", donc, en résumé ?

Bah voilà : que du bonheur.... Foncez !!! :-)



NOTE FINALE : les sept premiers albums de "Ric Hochet" par Tibet, A.P. Duchâteau et Mitteï viennent d'être réédités dans les kiosques sous l'intitulé "Les enquêtes de Ric Hochet" et y sont vendus 9,99 € l'unité avec un petit dossier de huit pages (passionnantes) en fin d'album...
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Ric Hochet, tome 6 : Rapt sur le France

♪"J'étais un bateau gigantesque, Capable de croiser mille ans, ♫ J'étais un géant, j'étais presque, ♪ Presque aussi fort que l'océan [...] Ne m'appelez plus jamais France, la France elle m'a laissé tomber"♫



Qui n'a jamais rêvé de traverser l'océan Atlantique à bord du géant des mers : "Le France" ? le commissaire Bourdon en rêve aussi, même si le prix de la traversée ne lui est pas accessible.



Pourtant, on lui offre une possibilité d'embarquer à bord du France pour pas un rond. Que doit-il faire pour cela ? Juste assurer la protection du professeur Hermelin, un savant ultra-savant… Il embarque avec Ric, persuadé de partir en vacances tellement la mission à l'air facile.



Et bien, je vous le jure, la mission est loin d'être reposante quand le professeur est dans les parages ! Autant partir avec un chargement de serpents à sonnettes ou autres bêtes nuisibles.



En effet, le professeur, nouveau personnage, est haut en couleur et jouer les gardes du corps avec un tel énergumène n'est pas chose aisée, surtout que le bateau est gigantesque et que Bourdon se perd à chaque fois, offrant au lecteur des sourires.



Oui, arriver à suivre à la trace un type qui a tout d'un égocentrique caractériel relève de l'impossible, hormis pour Ric qui s'en sort mieux que le commissaire.



Hermelin a beau être un scientifique renommé, c'est surtout un individu antipathique, ronchon, dédaigneux, qui n'hésite pas à donner du "jeune homme" lorsqu'il s'adresse à son protecteur.



Les réparties entre le professeur et le Commissaire sont croustillantes, surtout qu'il est contraint à le protéger contre une bande de malfrats pas forcément bien organisée. Et pendant que Bourdon se paume dans les coursives, Ric se bat et met les méchants hors d'état de nuire, ce qui fait que le professeur en ajoute une couche sur l'incompétence du commissaire.



Tout baigne ? On dirait… Oh, mon dieu, le professeur a été enlevé en pleine mer ! Ah non, ouf, on vient de le retrouver bien caché… Mais, attendez un peu… Ça ressemble au professeur, ça vocifère comme lui, mais ses cheveux ne sont pas vrais ! Oh, on a mis une copie du prof Hermelin ! Et le vrai, il est caché où ?



Humour, situations cocasses, méchants pas très malins, un ennemi invisible, un prof chiant, un bateau, vase clos parfait et du suspense jusqu'au dénouement final ! Cet album fait partie de mes préférés et le coup de pied au cul que j'avais eu à l'épilogue était magnifique !



J'ai apprécié aussi que l'auteur profite des aventures de son journaliste pour exposer les principales qualités de ce transatlantique et nous en donner un plan.



Les dessins du paquebot sont réalistes, les expressions des visages plus que convaincantes, comme si le dessinateur avait atteint une qualité proche de la perfection dans le style qui lui est propre.



Allez, c'est votre dernière chance d'embarquer pour une traversée sur le France ! Et vogue la galère !

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Les Aventures des 3 A, tome 6 : Le Mage de ..

C'est en 1962, à Castelmont, un petit village de Provence, où une troupe de scouts a établi son campement, qu'André, Alain et Aldebert, qui sont les 3A, vont vivre leur première aventure.

Durant une nuit claire et tiède, alertés par la lueur des flammes, les 3A rejoignent, près d'un mas en feu, une famille bouleversée.

Un enfant, Yves, est resté coincé à l'étage ... André s'élance au coeur de l'incendie !

Un mystère plane autour de Castelmont.

Qui est vraiment Walter Ramm ?

Est-il, comme il le prétend une sorte d'ermite, un peu astrologue, qui fabrique, avec Marcoule, un simple d'esprit de la région, des remèdes et des onguents ?

Pourquoi rodaient-ils tous les deux autour de l'incendie ?

Le lendemain, le mystère s'épaissit !

Mr Ludovic, un vigneron est blessé par un curieux éboulement de roches ...

La barque de Titin, dont le moteur a explosé, prend feu au milieu du bassin ...

L’Écho de Castelmont, dans sa rubrique astrologique, avait tout prévu !

André est perplexe ... mais Alain maintient que les horoscopes, c'est du vent ...

Depuis 1954, "La patrouille des Castors" campe dans les pages de "Spirou".

Dans "Pilote", Jacques Le Gall, depuis 1959, hésite entre être scout ou étudiant.

La collection "Signe de Piste", dans laquelle les aventures d'Eric ont ému plusieurs générations, date de 1937 ... c'est dire si les 3A sont attendus dans Tintin !

Ils y ont été précédés par "Les chevaliers de Muzardon" dessinée par Mitteï et scénarisée par Greg

La série des 3A va, jusqu'en 1966, faire les beaux jours et plusieurs superbes couvertures du journal des jeunes de 7 à 77 ans .

En 1967, "le billet gagnant", un dernier court récit de 7 planches viendra clore l'aventure.

Mitteï réalise les dessins et M.Vasseur, qui n'est autre qu'André-Paul Duchâteau, en signe les scénarios et les dialogues.

Cette première aventure plante la tente et le décor, présente les trois personnages principaux :

André, qui semble un plus âgé, s'annonce comme le leader du trio.

Alain semble en être l'intellectuel et Aldebert, plus rond, moins poussé à l'héroïsme, en est l'élément comique.

Moins célèbre que "La patrouille des Castors", la série des 3A vaut pourtant d'être redécouverte.

En ce qui me concerne, à la première je préfère largement la seconde.

Et vous, êtes-vous Tintin ou Spirou ?

De la patrouille des Castors ou des 3A ? ...



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Les chevaliers de Muzardon

"Les chevaliers de Muzardon" est un petit bijou oublié, bien caché dans quelques vieux numéros du journal de Tintin.

Mais, au fait, connaissez-vous Muzardon ?

L'orgueil de cette coquette localité, avec le navet gastronomique, c'est son château un tout petit peu historique qui fut édifié par l'empereur à la barbe fleurie.

Vous trouverez le local scout de Muzardon, entre l'église et l'école primaire, juste derrière la statue, au fond de la rue Jolie qui s'ouvre sur la grand'place.

La troupe, "les chevaliers de Muzardon" y est réunie au grand complet.

Sardine ambitieuse, hérisson et cynocéphale étudient l'ordre du jour : assurer le service d'ordre à la kermesse de la "Fancy-Fair".

Il faudra ouvrir l'oeil. Le gros lot de la tombola pourrait bien tenter des voleurs !

Car monsieur Gédéon Rillette, le propriétaire du château, a fait don, pour la tombola, d'un mystérieux tout petit gros lot qui pourrait bien avoir une grande valeur !

Peut-être est-ce un diamant ?

Or, jugez de la coïncidence, au même moment, des touristes, qui recherchent un hôtel pas trop près de la gendarmerie, viennent d'entrer dans Muzardon.

Ils pourraient bien être en quête d'un mauvais coup à faire ...

Cette fantaisie est dessinée par Mitteï et scénarisée par Greg.

C'est une petite BD amusante et drôle.

Elle annonce la série des 3 A qui sera réalisée par Mitteï, André-Paul Duchâteau qui signe Vasseur et par Tibet qui, lui, ne signera pas.

"Les chevaliers de Muzardon" a été publié, en 1961, dans les pages du journal de Tintin.

Il n'a, je crois, jamais fait l'objet d'une transposition en album.

Pourtant, c'est une curiosité et sa redécouverte offre un pur petit moment de plaisir ...
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Les aventures des 3 A, tome 2 : L'épreuve du ..

Voici à nouveau les dynamiques et courageux éclaireurs, les 3A dans une passionnante et nouvelle aventure.

Avec tous les oncles et les amis d'André ou d'Alain qui font de la pêche en haute mer ou de l'abattage d'arbres en pleine forêt, Aldebert n'est pas prêt d'avoir la paix !

Et cette année, c'est une idée d'André de venir, en pleine forêt des Aguières, camper chez les bûcherons...

Comment André et Aldebert auraient-ils pu se douter qu'en allant se balader du côtés des gorges du Pardoix, ils allaient être mêlés à la plus périlleuse aventure de leur vie !

Ils surprennent une conversation et, enlevés, sont retenus prisonniers dans une masure en ruines.

Tandis qu'à l'aérodrome du Mallet, un prototype secret d'avion décolle et que les premières flammes d'un terrible incendie apparaissent au dessus de la forêt....

Dans cette cinquième aventure, les 3A vont subir l'épreuve du feu et lutter contre une organisation spécialisée dans la revente de secrets à l'étranger.

Le rythme est rapide et les dessins sont soignés.

Le récit est classique et ne provoque aucune surprise.

Mais si ce cinquième opus de la série n'est pas mon préféré, il reste pourtant un agréable moment de lecture.

Les dessins sont de Mitteï et le scénario est signé A.P. Duchateau.

Ce duo est augmenté de Tibet, crédité de l'encrage, mais dont l'influence sur le graphisme est très net.

Cette aventure, parue initialement, au début de l'été 1964, dans le journal de Tintin, est très marquée par son époque et par le style du Lombard dont elle est une excellente page à tourner avec plaisir.

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Rouly-la-Brise, tome 2 : Disparus à Tohacoco

En revenant de la Jamaïque avec une cargaison de rhum, le "Tire-Bouchon" devait faire escale à Tohacoco ...

Escale funeste ! Oubli fatal ! Tragique erreur !

Le capitaine n'avait pas pensé à la bête : tous les cent ans, vers la saint Timoléon, un monstre apparaît à Tohacoco !

Or Mirosec a disparu et le capitaine du "Vague-à-l'âme II" a promis d'aller combattre le monstre au cas où on le retrouverait.

Ce dernier vit dans les ruines d'un château fortifié sur l'île de Tohacoco.

L'aventure promet d'être pleine de dangers.

D'autant qu'un mystérieux passager clandestin se cache sur le navire dont le père Lafosse, le fossoyeur largue les amarres ...

Le duo, Greg et Mitteï, a reformé le même équipage pour, toujours avec le même enthousiasme et le même talent, le précipiter, dans les pires dangers, au delà de l'horizon.

Cette suite, annoncée en 1960, par la 611ème couverture du journal de Tintin, dans son édition française, peut se lire indépendamment du premier opus.

Pourtant à cette deuxième aventure de Rouly-la-brise, je préfère la précédente, "le récif aux sortilèges", plus rythmée, plus classique et finalement plus drôle.

"Disparus à Tohacoco" pâtit certainement d'un épilogue manqué, d'un burlesque trop accentué.

Mais il importe peu, C'est toujours avec beaucoup de plaisir que l'on retrouve le jeune mousse et ses compagnons d'aventure ...
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Rouly-la-Brise, tome 1 : Le récif aux sortilèges

Alors que plus personne ne l'attendait, que l'huissier frappe à la porte de maître Hapraidieu, son armateur, le "Vague-à-l'âme" fait, après un voyage de plus de trois ans, son entrée dans la rade de Port-Ballot.

C'est un miracle ! La saisie est momentanément ajournée ...

Au large de Tohacoco, au nord-ouest des Nouvelles-Hébrides, après avoir essuyé une terrible tempête, le navire fut jeté, tous ses mâts brisés, sur une île minuscule.

Là, le matelot Mirosec fit une incroyable découverte : une planche, provenant d'une épave, qui portait le nom de "l'Estoque", l'autre bâtiment de maître Hapraidieu, disparu en mer avec sa cargaison de pièces d'or !

Paré à l'appareillage ...

Maître Hapraidieu est décidé à tout risquer, à vendre sa maison, ses meubles.

Cela paiera ses dettes et le voyage.

Mais si la chasse au trésor échoue, ce sera la ruine définitive !

Le jeune Rouly sera du voyage.

Son éducation de marin est confiée à Mirosec et à son vieil ami Balthazar, un crabe ramené de Polynésie ...

Annoncée en août 1959 par le journal de Tintin, avec la superbe couverture du 565ème numéro de son édition française, cette première aventure de Rouly-la-Brise est un petit bijou d'humour et de fantaisie.

Stevenson n'a qu'à bien se tenir !

Foin de l'auberge Benbow !

Cette nouvelle et passionnante "chasse au trésor" débute au "Tonneau vide" ...

Mitteï réalise le dessin et Greg écrit le scénario et les dialogues.

L'aventure sera au rendez-vous !

L'équipage du "Vague-à-l'âme" va devoir affronter la tempête, un tourbillon avant de se retrouver prisonnier de Sangha-la-Hune, le plus féroce pirate barbaresque qui ait jamais écumé les mers !

Mais Rouly-la-Brise est courageux et malin ...

Cette première aventure a, en 1960, fait l'objet l'objet d'une suite intitulée "Disparus à Tohacoco" et, toujours dans le journal de "Tintin", en 1970 et 1971, de trois courts récits : "Les eaux de l'au-delà" en neuf planches, "la voix des ondes" en huit planches et "Pâques à la trinité" en quatre planches.

En 1984, la collection "BEDESCOPE" a fait une mise en album des aventures de Rouly.

Que ce soit au hasard des vieux numéros du journal des jeunes de 7 à 77 ans ou dans les albums, plus récents, qui lui ont été consacrés, c'est toujours un véritable plaisir que de le retrouver ...
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Les Aventures des 3 A, tome 1 : Les naufrag..

L'oncle d'Alain, l'armateur de Fécamp, a aimablement invité les 3A à passer 15 jours sur le "Hardi" qui part pour une campagne de pêche vers les côtes d'Islande.

La première journée se passe sans encombres, André et Alain assistent avec intérêt aux différentes manœuvres, tandis qu'Aldebert, malade, se morfond dans sa couchette.

Le second jour, le chalutier commence à danser sur la houle.

Malgré la brume, il évite de justesse la collision avec le "Beaulieu", un cargo français en perdition.

Celui-ci arbore à sa poupe le "Jolly Roger", le pavillon noir à tête de mort des pirates.

Attaqués par de mystérieux naufrageurs qui ont disparu, le capitaine et son équipage ont été faits prisonniers dans la cale.

Libérés, ils envoient un S.O.S. afin d'être remorqués.

Dans un petit port d'Islande, l'appel parvient à Jan Inguersson, commandant le remorqueur "Lagerlof" et à son rival et ami Börjstrand commandant le "Polarlino"....

Dans ce quatrième album, les 3A prennent la mer et le vent de l'aventure.

Les 3A sont trois éclaireurs.

André, le plus vieux, est le chef de la patrouille.

Alain, plus intellectuel, en est le cerveau et Aldebert, le benjamin de l'équipe, souvent grognon, en est l'élément comique et contestataire.

Les dessins sont de Mitteï et le texte d'André Paul Duchâteau qui signe M. Vasseur.

Tibet, très présent, n'est crédité, même si son influence est évidente, que de l'encrage.

"Les naufrageurs de la brume" a été initialement publié, entre 1963 et 1964, dans les pages du journal de Tintin.

Cet épisode de la série est excellent. Le scénario est prenant.

Les dessins, notamment ceux qui illustrent les aventures en mer de la patrouille, sont particulièrement réussis.



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Ric Hochet, tome 6 : Rapt sur le France

Cet album fait partie des bons crus de la série. Ric Hochet et le Commissaire Bourdon vont escorter comme gardes du corps le Professeur Hermelin sur le paquebot France. C’est l’occasion de visiter ce navire qui faisait à l’époque la fierté de notre pays : huit vues générales, un plan de coupe détaillé et de nombreux décors intérieurs, parfois assez psychédéliques, un labyrinthe où nos personnages s’y perdent parfois, surtout le Commissaire Bourdon, on fait la visite avec nos héros. Dans cet épisode, on y trouve un peu de cocorico dans l’air, un professeur assez peu sympathique, un commissaire Bourdon dans un rôle légèrement comique, gourmand, ébloui par le luxe, et parfois gaffeur, il tient ici parfaitement son rôle de faire-valoir. Ric Hochet mise en plis toujours impeccable, porte toujours sa veste blanche à points gris avec un sous-pull jaune, c’était une manière de faciliter la lecture en identifiant immédiatement les personnages dans chaque vignette, c’est les critères des publications de bandes dessinées de l’époque, ça fonctionne toujours, c’est efficace et et rend la lecture aisée. Le charme désuet de cette série opère, entre le style graphique et les mentalités dont on peut souvent se moquer (fierté nationaliste, les femmes vont chercher les sandwiches…), mais en plus, le rythme, l’action, le suspense nous tient en haleine, un album à retenir.
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Ric Hochet, tome 6 : Rapt sur le France

Un de mes Ric Hochet favoris!

Je l'ai lu, semaine après semaine (suspens intolérable entre deux numéros) dans l'hebdomadaire Tintin de 1966/1967.

La traversée sur le France, et cette bande de truands acharnés à enlever le savant, fascinait et captivait le jeune lecteur que j'étais (et que je suis toujours).

Le méchant de l'histoire, vieille connaissance de Ric Hochet, ne se démasque qu'à la fin du récit.

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Ric Hochet, tome 6 : Rapt sur le France

Vous l’avez compris Duchâteau et son équipe nous invite à suivre Ric Hochet et le commissaire Bourdon dans une nouvelle aventure à bord du paquebot France. 


Impeccablement dessinée, fort bien documentée sur le plus beau transatlantique français, cet album est un régal. L’intrigue y est fort bien menée et les dessins sont remarquables.

Rarement une telle précision dans les visages et leurs mimiques se retrouvent aussi finement représentée.

Le scénario fait preuve d'un inventivité réelle et de longue haleine qui tient le lecteur en éveil sur 60 pages, il fallait le faire !
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Ric Hochet, tome 6 : Rapt sur le France

Se plonger dans un Ric Hochet, c'est se baigner dans le charme désuet d'un temps révolu. Un temps pas MeToo du tout, choubidou. Un temps où on fume. Où on mange gras et où on boit pas mal. Un temps où on s'émerveillait encore de bateaux gigantesques qui faisaient la fierté des pays développés, fiers de polluer et de montrer leur puissance par des réalisations outrancières. Le Concorde et le France... Ici, il est question du paquebot, misérablement chanté par Sardou, regrettant le temps béni des colonies maritimes, sans nul doute.



Voilà pour le côté historique.



Le reste est du pur Ric Hochet. Côté pile, on sent le duo Tibet/Duchâteau déjà très rodé. Le duo, tandem, binôme Hochet/Bourdon fonctionne plutôt bien. Entre le sémillant sosie de Jean Marais et la bougonne caricature du Commissaire Bourrel, a.k.a. Raymond Souplex, il y a une belle connivence. Les blagues fusent. On se chambre, c'est bon enfant. Cela fonctionne. Les auteurs ont trouvé leur style. Il est difficile de ne pas comparer à Michel Vaillant, autre fleuron de l'âge d'or de la BD franco-belge. Le scénario débute bien. Un savant un peu Tournesol, un peu revêche, est menacé et on appelle Bourdon et Hochet pour l'escorter sur le France. S'ensuivent une série de tentatives de meurtre sur le duo. Les malfrats, puissamment équipés, loupent leur coup. Caramba, encore raté, ah non, ça, c'est dans Tintin...



Trop, c'est trop. Et on finit par se lasser de toutes ces tentatives. On s'enlise un peu à mesure que le récit se poursuit. Le final est boum badaboum, et un peu too much aussi, on sent bien que les auteurs ont abandonné toute idée de réalisme (et pourtant ils s'inscrivent dans pas mal d'innovations technologiques réelles) et fournissent un final à l'américaine (normal, le France a accosté à New York).



Bilan mitigé. Lecture sympa, qui aurait pu être bien plus intéressante. Le trait de Tibet s'affirme et on a de-ci de-là quelques caricatures, que les plus vieux reconnaîtront. Micheline Dax, par exemple, en logeuse de Ric Hochet.
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Natacha, tome 12 : Les culottes de fer

Fin du voyage autour du monde pour les grands parents de nos deux héros. L'aventure à la Jules Verne ne se termine cependant pas tout à fait de la même manière. Le graphisme reste excellent et le scénario tient pas mal la route, même si ce n'est pas un chef d'oeuvre du genre. Dans ce tome, on croise différentes peuplades avec une personne du show business retirée du monde qui rappelle Jacques Brel.

Un bon tome de la série des Natacha.
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Natacha, tome 5 : Double vol

Cet album n'est pas mon préféré de la série. Le format "nouvelle" ne permet pas toujours de poser l'histoire, surtout en BD qui est déjà un format court.

Ici trois histoires : Dans la première Natacha détourne un avion. Pas mal d'action, comme dans tous les albums et un bon cadrage avec un vraie dynamique traduite par la graphisme. Pour le fantasme : Natacha endosse l'uniforme d'infirmière après celui d'hôtesse de l'air. Pour autant, on ne sait pas grand chose du gang à l'oeuvre et de leurs motivations. L'action prend le pas sur le fond. Dans un tour de passe passe : l'intrigue est pas mal développée pour un format encore plus court. On ne s'ennuie pas et c'est pas mal fait. L'étoile du Berger est une histoire gentille qui se laisse bien lire.
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Natacha, tome 5 : Double vol

Il y a trois histoires dans cet album. L'histoire est encore une fois riche en action et en espionnage et l'humour y est bien présent. C'est le thème du "double" qui est exploité habilement dans ces histoires.

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Natacha, tome 5 : Double vol

Cet album de Natacha n'est pas mon préféré. Même si je suis une fan de la plus héroïques des hôtesses de l'air. Et dans ce volume elle a l'occasion de montrer son courage dans de magnifiques scènes de bataille et elle se déguise même en infirmière.Mais cette histoire de détournement d'avion au profit du gouvernement du Vlakhispan Halapouthr n'est pas toujours très claire et il n'y a pas beaucoup de rebondissements. Il y a une seule vraie idée dans cette histoire : une chose qui ne donne plus du tout envie d'aller chez le dentiste. Mais si on en dit plus, le livre perd tout son intérêt alors je n'en dit pas plus...
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Veillée de Noël

5 contes de Noël , cinq personnages qui vivent en marge de cette fête et ne bénéficient pas de joie qu'elle procure à ceux qui les entourent .

Mais à chaque fois , un "miracle " se produit , leur faisant découvrir le beauté de ce à côté de quoi ils étaient en train de passer.



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Le sapin rouge

Un petit garçon daltonien ne voit pas les sapins comme les autres et ça le désole .



Un conte de Noël

D'après Charles Dickens . Mr Scrooge radin , avare , égoïste , après une nuit agitée et mouvementée va devenir le meilleur des hommes .



Veillée de Noël

Un petit garçon se désole de ne pouvoir profiter ce cette belle fête et avec le peu d'argent qu'il a , il va se payer une belle pointe pour mettre sur son sapin .

Après avoir glissé, il casse celle - ci et se lamente... quand un vrai miracle arrive ....



Noël à la cloche

Un jeune garçon a perdu ses parents dans un grand magasin et essaie de les retrouver dans les rues vides .Un clochard va l'emmener sous son pont ou il vit et va exaucer les souhaits du gamin .Lui donner un Noël de rêve avec ses compagnons d'infortune . Les parents en le retrouvant vont aussi participer à cette fête .



Les ampoules de Noël

Au Moyen - âge , aidé par deux ivrognes un charlatan va faire croire aux villageois qu'il a des dons de magicien . Après avoir récolter une petite somme d'argent , il va avoir la surprise de sa vie . car sa supposée magie était en fait un vrai miracle de Noël ...



Une belle surprise ses histoires de Noël ,que l'on relit toujours pendant cette période avec autant de plaisir .

C'est bien - sûr assez enfantin, le dessin est agréable , mais gardons notre âme d'enfant , on en a tous besoin .Elle nous quittera bien assez tôt .

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Natacha, tome 12 : Les culottes de fer

Les lecteurs de Walthéry savent à quel point il aime la facilité (une planche par semaine), l'humour ras des pâquerettes, les jupes courtes, la défense de la cause féministe, l'aventure, le wallon à toutes les sauces... On retrouve tout cela dans ce tome 12.



On a quitté Natacha raccompagnant Walter passablement éméché en fin de tome 11. On démarre le tome 12 sur une vue aérienne de Liège, la Meuse, les ponts, les quais... et on replonge dans l'évocation de ce pari lancé par le grand-père de Walter. Il a embarqué par hasard la grand-mère de Natacha et un mystérieux passager clandestin. Celui-ci parle jivaro... c-à-d wallon... et se révèle être le boss (caricature de Louis de Funès) du grand-père.



Le trio boucle le tour du monde. On passe par les îles du Pacifique. Ils y rencontrent des coupeurs de têtes. Des coupe-kiki. Ils croisent en même temps "père René" qui est une caricature de René Hausmann, et Monsieur Jacques, sosie de Brel.



Les coupe-kiki ont la fâcheuse habitude de couper les têtes, de les désosser et de les gonfler. On a alors droit à une évocation de la couverture de La Mauvaise Tête, le 8è tome des aventures de Spirou et Fantasio, façon un peu glauque. Au passage on a droit à un épisode sexiste étrange (à moins que ce ne soit destiné à dénoncer le sexisme) où Natacha doit réussir des épreuves, dont laver la vaisselle et faire le ménage d'une case...



Les indigènes adorent le Grand Mouton, le dieu Dufmurr... clin d'oeil à F'Murr, grand pote de Walthéry (de toute façon, il est pote avec tout le monde, en témoigne les remerciements de première page).



On a ensuite une flopée de destinations afin de boucler le tour du monde. Tout en alternant avec des vues de Liège, les quais, le Carré, les abords de la Batte pour celles et ceux qui connaissent. La vie nocturne de la Cité ardente n'est plus à démontrer.



Dans ce qui semble être l'Inde, on reparle wallon. Le trio atterrit non loin de la "croisière jaune". Et en Italie, Walthéry lance un franc remerciement à Dino Attanasio, dont il utilise le nom pour une trattoria. Au passage, quelques personnages secondaires sont trop travaillés (y compris dans les cafés) pour ne pas être des caricatures d'amis.



Le summum du summum est atteint lorsque, par le biais de deux notes de bas de page, Walthéry avoue ne plus savoir où il en est. Le lecteur n'a aucune peine à le croire. Cela tire dans tous les sens. Et on ne peut s'étonner que Walthéry lui-même (à raison d'une planche par semaine) ait perdu le fil du récit. Entre remplissage, gags potaches et aventures rocambolesques, l'auteur, puissamment aidé par Laudec aux décors, finit par boucler l'inbouclable...
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Natacha, tome 5 : Double vol

Trois histoires courtes pour le cinquième volume de Natacha. Le ton est léger et les histoires farfelues mais la lecture est plaisante.
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