Citations de Neyef (77)
- Je connais très bien, j'avais une tante qui y tenait un pub, la vielle O'grady.
- C'était la deuxième maison de mon ivrogne de père.
C'est suspect... Presque tous habillés en sous-vêtements... Sortis du lit, cueilli en pleine nuit...
La nature et nous ne formons qu'un tout. C'est nous qui appartenons à la nature. Pas l'inverse.
- Qui... qui êtes-vous ?
- « Que voulez-vous » serait plus pertinent.
Les blancs ne se comprennent pas eux-mêmes, comment veux-tu qu'ils arrivent à nous comprendre.
Avoir un fils bâtard, qui plus est métis, était inconcevable. J'ai beau être autant blanc qu'indien, pour les wasichus, je serai toujours qu'un indien. Alors ma mère m'a aimé pour deux.
-Regarde, Georges, c’est une spécialité de chez moi. On appelle ça le Irish Stew, tu ne vas pas le regretter, crois moi sur parole.
-Oh non, pas ça, par pitié ! Ce sera sans moi.
-Ça sent bon, je trouve
-Attends de goûter
-C’est quoi la croix que vous portez sur votre veste, dans le dos ?
-Elle symbolise la croix que ce monde a faite sur nous.
-Vous avez vous aussi fait une croix sur lui, non ?
-C’est lui qui refuse mes plumes, mes tresses, ma culture et tout le reste. C’est lui qui me refuse au monde.
Le deuil est comme une main froide qui te serre le coeur avec le temps, le coeur finit par se réchauffer mais il n'y a que la vengeance qui relâche l'étreinte.
JE PENSE QUIL VOUS A POSSÉDÉS.
COMMENT CA, POSSÉDÉS ? QUEST-CE QUE TU VEUX DIRE ?
IL SEST MOQUE DE VOUS SI TU PREFERES. TU PAS DIT QUIL REMPLISSAIT SA GOURDE, NON? IL N'EN NAVAIT QU'UNE, CEST CA?
CEST QUII LE RAPPORT AVEC LA GOURDE? JE COMPRENDS RIEN.
"Les Lakotas ont un rituel pour la chasse. On remercie toujours l'animal qui a offert sa vie pour nous avec un peu de tabac. Chaque coin de cette terre est sacré. Pour nous, chaque arbre, chaque plante, chaque animal possède un esprit. La nature et nous ne formons qu'un tout. C'est nous qui appartenons à la nature, pas l'inverse. Nous faisons tous partie du lien sacré de la vie, chacun avec son rôle à jouer."
_ Je ne connais encore rien des joies que peut offrir la vie.
_ Tu sais quoi ? Deviens médecin, bonne idée.
_ Et aucun Blanc ne viendra jamais dans ton cabinet parce qu'il n'acceptera pas d'être soigné par un indien... Deviens médecin et tu seras un berger sans troupeau.
_ Je pourrai toujours retourner dans la réserve et soigner les nôtres. Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce que j'ai dit ?
_ Non, rien. Rien du tout. J'ai rien à redire à ça.
_ Il nous vient de Crazy Horse, l'un des plus grands guerriers Lakotas. Il le criait en s'élançant dans la bataille en première ligne et aucun de ses hommes n'avait le droit de le dépasser. Il brandissait son arme et hurlait à la face de ses ennemis "Hoka Hey !".
_ Hoka Hey ? ça veut dire quoi ?
_ ça veut tout simplement dire "en avant". Ce n'est pas sa signification qu'il compte, mais ce qu'il évoque, la force qu'il nous donne ! Hoka Hey !
_ Qu'est-ce qui vous fait honte dans cet uniforme ?
_ Cet uniforme me rappelle quel homme j'ai été et ce que j'ai dû faire subir à ton peuple. Après avoir fait de moi un monstre, il me pousse maintenant à devenir un homme meilleur. Aujourd'hui, on vous parque dans ces réserves, loin de tout. Loin de nous, le plus loin possible de notre regard. Et on vous affame au moindre sursaut d'honneur. Vous êtes notre mauvaise conscience, que l'on essaye d'oublier. Je m'efforce de me souvenir.
_ C'est pour ça que vous m'avez aidé ? Par culpabilité ?
_ Je t'ai aidé parce que je suis médecin et que c'est mon rôle de sauver des vies.
_ En revanche, nous portons toujours nos nattes et nos plumes.
_ En quoi, sont-elles si importantes ?
_ Notre mode de vie disparaît, nous ne pouvons plus parler notre langue ; nos habitations traditionnelles, nos habits nous sont interdits. Ces plumes et ces nattes sont tout ce qu'il me reste. Ce sont mes vestiges.
"Si on s'habillait traditionnellement, on serait trop identifiables. On deviendrait une cible facile pour n'importe qui avec une bonne carabine."
La vengeance c'est tout ce que nous avons, nous, les Lakotas, puisque la justice nous ignore.
La vengeance, c'est tout ce que nous avons, nous, les Lakotas, puisque la justice nous ignore.
(page 213)
Aujourd'hui, on vous parque dans ces réserves loin de tout. Loin de nous, le plus loin possible de notre regard. On vous affame au moindre sursaut d'honneur. Vous êtes notre mauvaise conscience, que l'on essaie d'oublier.
Je m'efforce de me souvenir.
(page 201)
Nul besoin de feuille ou de crayon, j'ai fait de ma vie un poème.
"La poésie est cette musique que tout homme porte en soi."
(page 183)