Citations de Pétrone (65)
Ascylte demeura un moment sans voix, et moi, plus glacé qu'un hiver des Gaules, je ne pus émettre un son.
Même le sage, quand on le méprise, relève le défi, mais ne pas achever l'adversaire c'est revenir vainqueur.
Etre méprisé fait ma honte, imposer ma loi fait mon orgueil; j'aime pouvoir suivre la route qui me plaît.
Il a vu son million de sesterces, mais il a fini par trébucher.
On va loin, quand on fuit les siens.
Mais aujourd'hui, le peuple c'est lion à la maison, renard au dehors. Quant à moi, j'ai déjà mangé mes hardes.
Mais qui ne peut frapper l'âne frappe le bât. Comment Glycon pouvait il penser que la graine d'Hermogène ferait jamais bonne fin ?
Tout ce que tu apprends, tu l'apprends pour toi.
L'instruction est un trésor, et un métier ne meurt jamais.
L’amour de l’art n’a jamais enrichi personne.
Mon cuisinier a fait tout cela avec de la chair de porc !
Chacun de nous eût juré que c’était une oie grasse entourée de poissons et d’oiseaux de toute espèce. Trimalchion nous détrompa en disant : - Tout ce que vous voyez dans ce plat est fait de la chair d’un seul animal.
[…] tout à coup un grand bruit se fait entendre au dehors, et des chiens […], s’élançant dans la salle, se mettent à courir autour de la table. Ils étaient suivis d’un plateau sur lequel on portait un sanglier de la plus haute taille.
[…] des volailles engraissées, une tétine de truie, un lièvre avec des ailes sur le dos, qui figurait Pégase […].
Sur un plateau destiné aux hors-d’œuvre était un petit âne en bronze de Corinthe, portant un bissac qui contenait d’un côté des olives blanches, de l’autre des noires. […] Des arceaux en forme de ponts soutenaient des loirs assaisonnés avec du miel et des pavots. Plus loin, des saucisses brûlantes sur un gril d’argent ; et, au-dessous du gril, des prunes de Syrie et des grains de grenade.
Car il en est malheureusement ainsi : celui qui, ennemi de tout vice, a entrepris de marcher droit dans la vie, récolte aussitôt la haine de tous par le seul fait d'abord qu'il se distingue du commun : qui, en effet, supporterait les vertus qui lui manquent ? Ensuite, qui n'a d'autre idée que d'échafauder sa fortune veut que tout homme tienne pour le plus grand des biens celui qui est tel à ses propres yeux : glorifiez tant que vous voudrez les gens de lettres pourvu que, devant l'opinion, leur prestige reste inférieur à celui de l'argent.
S'il est aujourd'hui traduit dans de nombreuses langues modernes et mis à la portée de l'honnête homme soucieux de culture classique, s'il est un des rares textes de l'Antiquité à avoir les honneurs des bibliothèques de gare et des supermarchés, c'est aussi parce que le commerce sait présenter comme "interdit" cela même qu'il répand à profusion.
(Introduction)
" [...]Mais celui qu'engloutissent les vagues, une sépulture ne le recouvre point ? Comme s'il importait au corps qui doit périr l'agent qui le consume: feu, onde ou sénilité ! Quoi que tu fasses, tout doit aboutir au même résultat. Mais les quadrupèdes vont lacérer le cadavre ? *Cependant, nous estimons que le feu est le plus grave des châtiments lorsque nous sommes irrités contre nos esclaves. Quelle démence de nous évertuer pour que rien ne subsiste après les obsèques, alors que, bon gré mal gré, les destins en ordonnent ainsi !"
"Accuser et chérir tous les deux à la fois, Herculès soutiendrait à peine un tel fardeau. Les discords d'amour, Amour les efface."
Ne t'étonne point si la peinture défaille, quand aux Dieux et aux hommes un tas d'or paraît plus beau que tous les ouvrages d'Appellès ou de Phidias, petits Grecs hurluberlus.