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3.63/5 (sur 76 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1230
Mort(e) : 1285
Biographie :

Poète du Moyen-Âge, Rutebeuf (né à une date inconnue, dans les premières décennies du XIIIe siècle, avant 1230 - mort v. 1285), doit probablement son nom au surnom « Rudebœuf » (bœuf vigoureux), qu'il utilise lui-même dans son œuvre. Il serait originaire de Champagne (il a décrit les conflits à Troyes en 1249), mais a vécu adulte à Paris.

On ne sait quasiment rien de sa vie sauf qu'il était probablement un jongleur avec une formation de clerc (il connaissait le latin). Son œuvre, très diversifiée, qui rompit avec la tradition de la poésie courtoise des trouvères, comprend des hagiographies (Vie de Sainte Helysabel), du théâtre (Miracle de Théophile), des poèmes polémiques et satiriques (Renart le Bestourné ou Dit de l'Herberie) envers les puissants de son temps. Rutebeuf est aussi un poète « personnel », l'un des premiers à nous parler de ses misères et des difficultés de la vie. Parmi ses vers les plus célèbres on trouve certainement ceux issus des Poèmes de l’infortune : « Que sont mes amis devenus, que j’avais de si près tenus, et tant aimés ... »

Les poèmes de Rutebeuf ont inspiré Léo Ferré qui a assemblé plusieurs bribes de poèmes de l'auteur pour en faire une chanson qu'il a appelée Pauvre Rutebeuf. Plusieurs interprétations de cette chanson existent, entre autres : Léo Ferré (1955 en studio, 1958, 1984 et 1986 en récitals), Catherine Sauvage (1956), Jacques Douai (1957), Hugues Aufray (1967), Hélène Martin (1983), James Ollivier (1988), Marc Ogeret (1999), Joan Baez (1965) et aussi Cora Vaucaire ou Nana Mouskouri.


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Source : Wikipédia
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RUTEBEUF – Hommage de Léo Ferré (RFLR, 1991) L'émission "Ferré c'est extra", par Jean Chouquet, diffusée le 29 mars 1991 sur Radio France Languedoc Roussillon. Présence : Léo Ferré s'entretenant avec Jean Chouquet.


Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
 Rutebeuf
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Ce sont amis que vent me porte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta

Avec le temps qu'arbre défeuille
Quand il ne reste en branche feuille
Qui n'aille à terre
Avec pauvreté qui m'atterre
Qui de partout me fait la guerre
Au temps d'hiver
Ne convient pas que vous raconte
Comment je me suis mis à honte
En quelle manière

Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Le mal ne sait pas seul venir
Tout ce qui m'était à venir
M'est advenu

Pauvre sens et pauvre mémoire
M'a Dieu donné, le roi de gloire
Et pauvre rente
Et froid au cul quand bise vente
Le vent me vient, le vent m'évente
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta

Rutebeuf (1230-1285)
Adaptation en Français moderne
de la Griesche d'Hiver.
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L'habit ne fait pas l'ermite.
Si un homme habite un ermitage,
Qu'il est vêtu de pauvres vêtements,
Je n'estime pas un brin
Ses habitudes vestimentaires
S'il ne mène pas une vie aussi pure
Que l'annoncent ses vêtements.
Mais bien des gens font étalage
De leurs vertus de façon incroyable :
Ils ressemblent aux arbres qui ne donnent rien
Après une floraison superbe.
Ces gens-là devraient mourir
Dans la honte et l'ignominie.
Un proverbe dit
Que tout ce qui brille n'est pas d'or.

(Li abiz ne fait pas l'ermite.
S'uns hom en hermitage habite,
C'il est de povres draz vestus,
Je ne pris mie .II. festuz
Son habit ne sa vesteüre
C'il ne mainne vie ausi pure
Coume ces habiz nos demoustre.
Mais mainte gens font bele moustre
Et mervilleuz semblant qu'il vaillent :
Il semblent les aubres qui faillent,
Qui furent trop bel au florir.
Bien dovroient teil gent morir
Vilainnement et a grant honte.
.I. proverbes dit et raconte
Que tout n'est pas ors c'on voit luire.)

LE DIT DE FRÈRE DENISE LE CORDELIER
(CI ENCOUMENCE LI DIZ DE FREIRE DENIZE LE CORDELIER)
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Les maux ne savent seuls venir ;
Tout ce qui m’était à venir
M’est advenu.
Que sont mes amis devenus
Que j’avais de si près tenus
Et tant aimés ?
Je crois qu’ils sont trop clairsemés
Ils ne furent pas bien semés
Ils m’ont failli.
De tels amis m’ont bien trahi
Lorsque Dieu m’a assailli
De tous côtés.
N’en vit un seul en mon logis
Le vent je crois, me les a pris,
L’amour est morte.
Ce sont amis que vent emporte,
Et il ventait devant ma porte
Les emporta.

Rutebeuf (1230-1285?)
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Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
Avec le temps qu'arbre défeuille
Quand il ne reste en branche feuille
Qui n'aille à terre
Avec pauvreté qui m'atterre
Qui de partout me fait la guerre
Au temps d'hiver
Ne convient pas que vous raconte
Comment je me suis mis à honte
En quelle manière
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Le mal ne sait pas seul venir
Tout ce qui m'était à venir
M'est avenu
Pauvre sens et pauvre mémoire
M'a Dieu donné le roi de gloire
Et pauvres rentes
Et droit au cul quand bise vente
Le vent me vient, le vent m'évente
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
L'espérance de lendemain
Ce sont mes fêtes
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Je dois rimer d’une discorde
Qu’à Paris a semée Envie,
Chez ceux qui louent miséricorde
Et prêchent une honnête vie
Leurs discours sont remplis
De foi, de paix et de concorde,
Mais à les voir je me souviens
Que dire et faire ne s’accordent.
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Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Ce sont amis que vent me porte
Et il ventait devant ma porte
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« [E]n la corde s’encordent cordee a trois cordons;
A l’acorde s’acordent dont nos descordé [s]ons;
La descordance acordent des max que recordons
En lor lit se de[t]ordent por ce que nos tortons.
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Granz rois, c'il avient qu'a vos faille,
A touz ai ge failli sans faille.
Vivres me faut et est failliz;
Nuns ne me tent, nuns ne me baille.
Je touz de froit, de fain baaille,
Dont je suis mors et maubailliz.
Je suis sanz coutes et sanz liz,
N'a si povre juqu'a Sanliz.
Sire, si ne sai quel part aille.
Mes costeiz connoit le pailliz,
Et liz de paille n'est pas liz,
Et en mon lit n'a fors la paille.

-LA PAUVRETE DE RUTEBEUF-
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Vous le voyez, c’est le signe
Que s’approche la venue
De l’Antéchrist :
Ils ne croient plus à la loi écrite
Dans l’évangile de Jésus-Christ
Ni à ses paroles ;
A la place du vrai, ils disent des fariboles
Et des mensonges vains et frivoles […].
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Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois les vent les a otés
L(amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Les emporta
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