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Citations de Rutebeuf (30)


 Rutebeuf
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Ce sont amis que vent me porte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta

Avec le temps qu'arbre défeuille
Quand il ne reste en branche feuille
Qui n'aille à terre
Avec pauvreté qui m'atterre
Qui de partout me fait la guerre
Au temps d'hiver
Ne convient pas que vous raconte
Comment je me suis mis à honte
En quelle manière

Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Le mal ne sait pas seul venir
Tout ce qui m'était à venir
M'est advenu

Pauvre sens et pauvre mémoire
M'a Dieu donné, le roi de gloire
Et pauvre rente
Et froid au cul quand bise vente
Le vent me vient, le vent m'évente
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta

Rutebeuf (1230-1285)
Adaptation en Français moderne
de la Griesche d'Hiver.
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L'habit ne fait pas l'ermite.
Si un homme habite un ermitage,
Qu'il est vêtu de pauvres vêtements,
Je n'estime pas un brin
Ses habitudes vestimentaires
S'il ne mène pas une vie aussi pure
Que l'annoncent ses vêtements.
Mais bien des gens font étalage
De leurs vertus de façon incroyable :
Ils ressemblent aux arbres qui ne donnent rien
Après une floraison superbe.
Ces gens-là devraient mourir
Dans la honte et l'ignominie.
Un proverbe dit
Que tout ce qui brille n'est pas d'or.

(Li abiz ne fait pas l'ermite.
S'uns hom en hermitage habite,
C'il est de povres draz vestus,
Je ne pris mie .II. festuz
Son habit ne sa vesteüre
C'il ne mainne vie ausi pure
Coume ces habiz nos demoustre.
Mais mainte gens font bele moustre
Et mervilleuz semblant qu'il vaillent :
Il semblent les aubres qui faillent,
Qui furent trop bel au florir.
Bien dovroient teil gent morir
Vilainnement et a grant honte.
.I. proverbes dit et raconte
Que tout n'est pas ors c'on voit luire.)

LE DIT DE FRÈRE DENISE LE CORDELIER
(CI ENCOUMENCE LI DIZ DE FREIRE DENIZE LE CORDELIER)
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Les maux ne savent seuls venir ;
Tout ce qui m’était à venir
M’est advenu.
Que sont mes amis devenus
Que j’avais de si près tenus
Et tant aimés ?
Je crois qu’ils sont trop clairsemés
Ils ne furent pas bien semés
Ils m’ont failli.
De tels amis m’ont bien trahi
Lorsque Dieu m’a assailli
De tous côtés.
N’en vit un seul en mon logis
Le vent je crois, me les a pris,
L’amour est morte.
Ce sont amis que vent emporte,
Et il ventait devant ma porte
Les emporta.

Rutebeuf (1230-1285?)
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Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
Avec le temps qu'arbre défeuille
Quand il ne reste en branche feuille
Qui n'aille à terre
Avec pauvreté qui m'atterre
Qui de partout me fait la guerre
Au temps d'hiver
Ne convient pas que vous raconte
Comment je me suis mis à honte
En quelle manière
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Le mal ne sait pas seul venir
Tout ce qui m'était à venir
M'est avenu
Pauvre sens et pauvre mémoire
M'a Dieu donné le roi de gloire
Et pauvres rentes
Et droit au cul quand bise vente
Le vent me vient, le vent m'évente
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
L'espérance de lendemain
Ce sont mes fêtes
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Je dois rimer d’une discorde
Qu’à Paris a semée Envie,
Chez ceux qui louent miséricorde
Et prêchent une honnête vie
Leurs discours sont remplis
De foi, de paix et de concorde,
Mais à les voir je me souviens
Que dire et faire ne s’accordent.
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Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Ce sont amis que vent me porte
Et il ventait devant ma porte
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« [E]n la corde s’encordent cordee a trois cordons;
A l’acorde s’acordent dont nos descordé [s]ons;
La descordance acordent des max que recordons
En lor lit se de[t]ordent por ce que nos tortons.
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Vous le voyez, c’est le signe
Que s’approche la venue
De l’Antéchrist :
Ils ne croient plus à la loi écrite
Dans l’évangile de Jésus-Christ
Ni à ses paroles ;
A la place du vrai, ils disent des fariboles
Et des mensonges vains et frivoles […].
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Granz rois, c'il avient qu'a vos faille,
A touz ai ge failli sans faille.
Vivres me faut et est failliz;
Nuns ne me tent, nuns ne me baille.
Je touz de froit, de fain baaille,
Dont je suis mors et maubailliz.
Je suis sanz coutes et sanz liz,
N'a si povre juqu'a Sanliz.
Sire, si ne sai quel part aille.
Mes costeiz connoit le pailliz,
Et liz de paille n'est pas liz,
Et en mon lit n'a fors la paille.

-LA PAUVRETE DE RUTEBEUF-
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Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois les vent les a otés
L(amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Les emporta
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Je suis comme l’osier sauvage
ou comme l’oiseau sur la branche;
l’été je chante,
l’hiver je pleure et me lamente
et me défeuille ainsi que l’arbre
au premier gel.
En moi n’ai ni venin ni fiel:
ne me reste rien sous le ciel,
tout passe et va.
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Pour combler de joie
Les gens qui me haïssent à mort,
J’ai épousé une femme
Que je suis seul capable d’aimer et d’apprécier,
Et qui était pauvre et misérable
Quand je l’ai épousée.
Quel beau mariage,
Car je suis maintenant aussi pauvre et misérable
Qu’elle !
Elle n’est même pas avenante ni belle,
Elle a cinquante ans dans sa corbeille,
Elle est maigre et sèche :
Je n’ai pas peur qu’elle me trompe.

-LE MARIAGE DE RUTEBEUF-
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Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta

Avec le temps qu'arbre défeuille
Quand il ne reste en branche feuille
Qui n'aille à terre
Avec pauvreté qui m'atterre
Qui de partout me fait la guerre
Au temps d'hiver
Ne convient pas que vous raconte
Comment je me suis mis à honte
En quelle manière

Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Le mal ne sait pas seul venir
Tout ce qui m'était à venir
M'est advenu

Pauvre sens et pauvre mémoire
M'a Dieu donné, le roi de gloire
Et pauvre rente
Et droit au cul quand bise vente
Le vent me vient, le vent m'évente
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
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Mes autres amis se sont gâtés :
Je les envoie à la poubelle de Maître Orri
Et les lui abandonne.
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Ribaut, or estes vos a point :
Li aubre despoillent lor branches,
Et vos n'aveiz de robe point,
Si en avrez froit a vos hanches.
Queil vos fussent or li porpoint
Et li seurquot forrei a manches.
Vos aleiz en estai si joint,
Et en yver aleiz si cranche,
Vostre soleir n'ont mestier d'oint,
Vos faites de vos talons planches.
Les noires mouches vos ont point;
Or vos repoinderont les blanches.
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Que sont mes amis devenus
Ceux qui m’étaient si intimes
Et si chers
Je crois qu’ils sont bien rares :
Faute de les avoir entretenus
Je les ai perdus
Car jamais tant que Dieu m’a assailli
De tous côtés,
Je n’en vis jamais un seul chez moi
Je crois que le vent les a dispersés,
L’amitié est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte ;
Aussi furent-ils emportés
Si bien que jamais personne ne me consola
Ni ne m’apporta un peu de son bien
Voici la leçon que j’en tire :
Le peu qu’on a un ami le prend
Tandis qu’on se repent trop tard
D’avoir dissipé sa fortune
Pour se faire de amis
Car on ne les trouve pas décides à vous aider
En tout ou en partie […]
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Je pleure ma folie
Et ma frivole vie ;
Je pleure ma folle intelligence
Et ma folle conduite
Où je m’égare trop.

-LE CHANSON DE NOTRE-DAME-
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Papelart et beguin
Ont le siècle honi.
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A[u] tavernier font dou vin traire.
Lors entre boule;
Ne boivent pas, chacuns le coule,
Tant en antonnent par la goule
Ne lor souvient
Se robe acheteir lor couvient.

-LE GUIGNON D'ETE-
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Renars est mors : Renart est vis !
Renars est ors, Renart est vilz :
Et Renart reigne

"Le dit de Renart le Bestourné"
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