L’histoire est celle de Yuzu, une jeune fille, qui doit déménager et changer d’école après le remariage de sa mère.
On débute ce volume avec trois très jolies pages en couleurs qui installent notre héroïne, faisant bonne figure auprès de ses amies en parlant garçons, avant de la voir faire sa rentrée dans son nouveau lycée. Un lycée qui, pour son plus grand malheur, est exclusivement féminin.
Dés ce premier jour Yuzu se fait remarquer à cause de sa tenue et sermonner pas la présidente des déléguées, une fille autoritaire au regard sombre qui semble ne pas savoir comment sourire.
Très vite on découvre que cette déléguée est la fille du nouveau père de Yuzu et qu’elles vont devoir vivre ensemble bien qu’elles ne s’apprécient pas énormément.
Jusque là ça ne révolutionne pas franchement le genre mais ça passe, on se dit pourquoi pas, après tout.
Le problème c’est qu’on a du mal à croire à leur histoire de sœurs et de nouvelle famille.
Passons sur le fait qu’elle ne se soient jamais rencontrées avant d’emménager ou qu’elles n’aient même pas été présentes lors du mariage de leurs parents, même si c’est hautement improbable. Mais la facilité avec laquelle elles s’appellent sœurs, la petite crise de Yuzu quand Mei aura des problèmes en mode « Je ne suis vraiment pas une bonne grande sœur » c’est juste impossible de rentrer dedans. On a seulement envie de lui répondre « Ben oui, chérie, tu as 2 mois de plus qu’elle et vous êtes « sœurs » depuis 15 jours, forcément que tu n’assures pas dans le rôle, et au fond on s’en fiche vu que personne ne vous considère comme telles… »
La psychologie des personnages n’est pas encore assez recherchée dans ce premier tome.
Yuzu est fofolle, énergique et cache son inexpérience derrière une façade sûre d’elle et rigolote. Honnêtement elle peut énerver, surtout au début, quoiqu’elle ait du potentiel.
Mei est un roc, elle ne laisse rien transparaitre, ses agissements paraissent parfois totalement dénués de sens et il est assez difficile de s’attacher à elle, probablement en grande partie parce qu’on ne sait rien d’elle.
On ne comprend pas bien pourquoi Yuzu devient aussi obsédée par sa sœur par alliance au fil des pages, un simple baiser ne fait cet effet à personne, et si elle choisissait finalement de se détacher d’elle et de s’intéresser à quelqu’un d’autre ça semblerait presque normal.
On tourne donc beaucoup en rond dans ce premier tome, certaines scènes semblent sortir de nul part. Les sentiments de Yuzu au sujet de ce qu’elle commence a éprouver sont un peu effacés par le bruit ambiant et on a vraiment besoin d’en savoir plus sur Mei pour commencer à la trouver intéressante.
Cela dit tout n’est pas à jeter, la seconde partie est plus intéressante, un peu plus logique bien que ce soit encore un peu brouillon et la fin laisse apercevoir un tome 2 probablement plus abouti.
Je reste donc sur un sentiment mi figue mi raisin mais j’achèterai certainement le tome 2 pour me faire une idée un peu plus solide sur la qualité de ce titre qu’il ne faut, à mon avis, pas totalement juger sur ce premier volume manquant un peu de maturité.
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