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Citations de Univers (74)


Je me souviens de la pancarte. On y lisait :
"Relégation politique. Juifs, fascistes, nationalistes, anarchistes, libéraux, catholiques. VII regroupement masculin de Slovénie. Camp d'extermination".
Soyez maudits, vous qui n'avez pas hésité à vous allier à eux !

("Le Feu du Phénix" - Riccardo Leveghi)
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Car sous ses formes les plus évoluées, une science souple de S-F peut - à l'occasion - contribuer effectivement à la dialectique du progrès scientifique. Et même dans certain cas, tomber presque parfaitement juste. C'est là une des raisons pour lesquelles, à mon avis, la S-F, quand elle est de haute tenue, transcende toute autre grande littérature. La S-F a le pouvoir non seulement de décrire des réalités existantes, non seulement d'imaginer des réalités non-existantes, mais bien de créer des réalités : elle s'étend au-delà du domaine littéraire pour entrer dans l'univers réel.
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Le cosmonaute tombe verticalement dans l'infini. Il ne meurt pas, il ne meurt jamais. Il sait désormais les lois de l'univers. C'est lui, bien sûr, qui a tout inventé.

("Ariane hors Flaubert" - Yves Di Manno)
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Romain retourna rue du Sénateur-Aimé-Renaud. Colette n'eut aucun mal à le convaincre de passer une nuit à l'appartement. Julien était absent. Il avait une course à 97,8 % : la dernière avant la fermeture des circuits.
- Bonne nuit ! dit-il à Colette et au TIT. Il semblait en pleine possession de son sentiment de sécurité totale.
A titre d'expérience, la coiffeuse et le consultant décidèrent de brancher le maximum d'appareils. A 23h20, aucun monstre électrique ne s'était encore manifesté. Colette sourait.
- C'est l'heure où ça doit commencer !
23h20. 23h40...Rien
- Nous sommes prêts, dit Romain.
- Oui, oui, oui !
Le premier MEOI sortit de l'aquarium à jeux où de minuscules submersibles livraient à des animaux marins de la taille du doigt un éternel et douteux combat. Romain prit son mémo, nota l'heure de l'apparition : 23h43. On était dans les temps.

TIT = Téléphone Intégré au Téléviseur
MEOI = Monstres Electriques d'Origine Inconnue
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En principe, lorsqu'on écrit un texte, on n'est pas obligé de le vivre simultanément. C'est contraire aux principes. C'est dangereux et douloureux.

("Etat de Boue" - Joel Houssin)
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Il va de choix que nous écouterons avec une intention particulière les déclarations d'amour enflammées des hommes politiques en période d'érection, afin de préservatif la dignité de nos contemporains dont certains néanmoins sont des êtres humains malgré ce qu'on en pourrait croire hâtivement sur la foi jaune d'un non-dit, également afin de conserver l'indépendance très chère en gros sachets sous-vide, de même l'influence et le rayonnements des Grands Défenseurs de la Matrie, dont l'évident seul but d'endiguer courageusement les excès terribles de la tolérance, et de sauvegarder la paix civile et psychologique sans laquelle il est impossible de mener de front par les cornes les bonnes affaires, la réconciliation des masses et l'enrichissement méthodique mérité des élites les plus entreprenantes.

("C'était un jeu plutôt bizarre dans un monde un peu idiot" - Pierre Ziegelmeyer)
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L'homme que tu vois est Anton Barabbas, combattant de la liberté de la République Populaire du Moyen-Orient. Il est à présent détenu dans la prison de haute sécurité de Sanhédrin par Ponce Pilate, le cruel procurateur de Judée. Pilate entend qu'il soit crucifié dans les trente-six heures. Ta mission, Jésus, si tu l'acceptes, sera de libérer Barabbas et de faire de Ponce Pilate un exemple pour les générations futures. Comme toujours, si Tu es tué ou capturé, Toi ou un autre membre de Ton commando apostolique, l'Esprit niera avoir eu connaissance de tes actes. Cette colombe s'autodétruira en cinq secondes. Bonne chance, Mon fils.

("Quelques Miettes de Divin" - Mickaël D Toman)
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Je suppose que c'était ceci : dans un sens, nous sommes réellement tous les mêmes -homme ou bête, poisson ou oiseau, plante ou animal- nous sommes tous des baleines mutantes. Nous sommes tous le premier et tous le dernier -le premier et le dernier de nous-mêmes- car nous sommes tous différents et tous séparés et tous prisonniers. Prisonniers de nous-mêmes...


"Moby, aussi", Gordon Eklund.
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Nous sommes tous des prisonniers, qui ignorent l'identité de leurs geôliers et la nature de leurs crimes.

"Moby, aussi", Gordon Eklund.
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La femme dénudée par Christopher Priest

Son crime : promiscuité sexuelle ; sa punition : la probation. Maintenant elle marchait vers le tribunal pour son recours en grâce, la femme dénudée.
Il était midi et les rues de la ville étaient bondée. Maîtresse L... marchait à pas mesurés, sachant que la cour ne la recevrait pas avant l'heure de son rendez-vous, et que la longueur de la marche avait été soigneusement calculée pour que, si tout allait bien, elle n'ait pas à attendre plus de quelques minutes au Palais. Elle savait bien aussi que si elle courait, elle ne ferait qu'attirer davantage l'attention sur elle alors même qu'elle désirait seulement abréger le supplice t l'humiliation de cet étalage obligatoire de sa faiblesse morale. Déjà, elle avait attiré une petite foule d'hommes qui la suivaient. Il lui était impossible de deviner leurs intention, mais elle espérait qu'ils désiraient seulement la regarder.
Si le pire arrivait - et ce n'était pas invraisemblable - elle savait que personne ne l'aiderait ; même pas son frère qui la suivait à quelques mètres avec l'un de ses amis. Il n'y avait aucune sanction pour le viol d'une femme dénudée mais la punition était sévère pour quiconque eût tenté de la protéger. Une femme reconnue coupable d'adultère acceptait, pas ses actes mêmes, d'être violée.
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Où se niche le wub
Philip K. Dick

Ils en avaient presque terminé avec le chargement. L'Optus se tenait dehors, les bras croisés, le visage empreint d'une infinie tristesse. Sans se presser, le capitaine Franco descendit l'échelle de coupée. Il arborait un large sourire.
- Que se passe-t-il ? Fit le capitaine. Tout ceci vous est payé.
L'Optus ne répondit pas. Rassemblant les plis de sa robe, il se détourna. Franco posa sa botte sur l'ourlet de la robe.
- Un instant. Ne partez pas. Je n'ai pas fini.
- Oh ? (Avec dignité, l'Optus lui fit face :) Je rentre au village. ( Son regard se porta sur les animaux et les oiseaux qui s'engouffraient dans le vaisseau après qu'on leur eut fait gravir échelle:) Il faut que j'organise de nouvelles battues.
Franco alluma une cigarette :
- Pourquoi pas ? Il vous suffit d'aller dans le veldt pour débusquer le gibier. Mais lorsqu'on est à mi-chemin entre Mars et la Terre...
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Aléa par Danielle Fernandez

On dit qu'autrefois Aléa fut une cité prestigieuses dont on cherche aujourd'hui à découvrir le mystère. Le Pr Kard, éminent sémiologue vient d'être nommé responsable de recherches dans le secteur C où se trouve engloutie l'ancienne ville d'Aléa. D'importants moyens ont été mis en oeuvre afin de trouver rapidement une solution à ce problème : la terre tremble un peut partout, on ignore l'origine de ce phénomène...mais on suppose un rapport avec le secteur C.
Kard et ses quatre associés se rendent sur les lieux. Difficile de se prononcer...Un lien ? C'est possible, Aléa peut se révéler être un un pôle d'agitation de l'espace souterrain, un centre qui répercute ses déchirements...
C'est possible mais un état d'alerte contraint les chercheurs à regagner la zone de sécurité. Le Pr Kard refuse d'âtre évacué, son regard effleure les ruines, il voit quelque chose.
- Professeur, ça n'est pas raisonnable...
Mais Kard semble écouter une voix que les autres ne perçoivent pas...
"Lui aussi, la folie d'Aléa le gagne..."
Mais Kard écoute et résiste à la pression de ses compagnons :
- Je reste.
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Murray se sentait agité. Il passa la matinée à faire du traîneau à voile sur la plage d'Acapulco, puis quand l'heure du déjeuner approcha, il fit un saut à Nairobi pour manger un curry de mouton aux Trois Cloches. Il n'était pas encore midi à Nairobi, mais à présent n'importe quel restaurant digne d'un détour restait ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre. A la fin de l'après-midi, il passa prendre un pastis à Marseille et, vers le crépuscule psychologique, il rentra chez lui en Californie. Son horloge interne était réglée sur l'heure du Pacifiques, par conséquent la réalité correspondait à son humeur : la nuit tombait, San Francisco scintillait comme une montagne de joyaux au-delà de la baie. Ce soir, il ferait groupe. Il obtint Kay sur l'écran et lui dit :
- Tu viens ce soir chez moi, oui ?
- Pour quoi faire ?
- Qu'est-ce que tu crois ? Groupe.
Elle était allongée dans la rosée d'un berceau de verdure, sous de jeunes séquoias, à cinq cents kilomètres au nord. Des torrents de cheveux d'un blanc laiteux cascadaient sur son mince corps nu et doré. Un pierre précieuses aux multiples carats brillait frauduleusement entre ses petits seins parfaits. En la contemplant, il sentit ses poings se crisper douloureusement, ses ongles déchiraient ses paumes. Il l'aimait au-delà de toutes mesure. L'intensité de son amour le suffoquait et l'embarrassait.
Groupe par Robert Silverberg
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Cap Kennedy et ses portiques dressés sur les dunes vides, c'était fini, maintenant.
Le sable avait englouti la Banana river, envahi les ruisseaux, transformant l'ancien complexe spatial en un désert de marécages et de béton cassé.
L'été, les chasseurs s'embusquaient dans les véhicules de service démantelés, mais quand nous arrivâmes, Judith et moi, c'était le début de novembre et il n'y avait pas une âme.
Derrière Cocoa beach où je stoppai la voiture, les motels en ruine disparaissaient à moitié sous les hautes herbes. Les rampes de lancement pointaient dans le soir, chiffres rouillés de Dieu sait quel algèbre céleste....
(extrait de "L'astronaute mort" de J.G. Ballard - de l'édition parue chez "J'ai Lu" en 1975)
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La machine à sauver la musique par Philip K. Dick

Parce qu'elle est fragile et délicate, facile à détruire, la musique est la chose la plus périssable qui soit.
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— Souriez ! Oh ! N'arrêtez pas de sourire, disait le petit-bonhomme-qui-n'était-pas-là d'une voix suppliante aux esprits des feuilles.
— Nous sourions, répondaient les feuilles.
— Nous mourons, répondaient les feuilles.

[extrait de : L'étranger, de David R. Bunch]
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On opère : Toc, toc !
- Qui est là ?
- L'adjoint.
- L'adjoint à qui ?
- Le shérif adjoint, sale beatnick ! Ouvre cette porte !
(La porte s'ouvre.)
Toc, toc !
(Changement de décor : une cellule de prison.)
- Mr Noone, je suis profondément navré d'avoir à l'admettre, mais vos protestations paraissent honnêtes, tout à fait correctes. A mon avis, on devrait vous emmener dans le désert, vous faire creuser votre tombe et vous faire sauter la cervelle, mais le fait est que je suis votre avocat, que j'ai été nommé par le juge Glans lui-même et que je dois assurer votre défenses au tribunal. Lles charges retenues contre vous sont les suivantes : 1° Résistance à agent dans l'exercice de ses fonctions.
- Je me suis cogné la tête contre la crosse de son revolver.
- Précisément. 2° Evasion d'un Etablissement Pénal de Californie, et par voie de conséquence, atteinte à la moralité de la jeunesse de notre Etat Souverain.

Effet secondaire (le monstre qui dévora Los Angeles) par Pg Wyal
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Tout ce que nous avons sur cette planète par Alfred E. Van Vogt

Le critique écrivait : " Un des défauts de ce roman, c'est que jamais, au cours de toutes les pages et des 90 000 mots, le héros ne va aux toilettes."
L’auteur - moi-même - était assis dans la pièce la plus exiguë de la maison. Parce que c'était toujours là qu'il lisait les critiques de ses livres. Au cas où il y aurait soudain pénurie de papier hygiénique. Ou que, aveuglé par la rage, il ne vit pas le rouleau habituel, devenu invisible à l'instant où il en aurait le plus besoin.
Le critique continuait : "Le lecteur que je suis, et qui ne représente sûrement pas une minorité d'une seule personne, n'a cessé de chercher ces petits détails réalistes. Et sur une seule page, environ aux deux tiers de l'ouvrage - ce qui est une bine longue attente - n'a pu découvrir que ce qui suit : "Quand il (le héros) se réveilla, il remarqua une tâche sur le bas de sa chemise. Du sang ? se demanda-t-il. Ou du sperme ? Ou de l'urine ?"
"On ne peut, poursuivait le critique, se faire une idée claire de ce qui s'est passé. Rien n'indique même qu'il a dormi tout habillé. Ou si, peut-être, cette chemise est une chemise de nuit. Mais en dehors du récit en soi - qui vaut tout ce que fait généralement cet auteur - les implications de ce passage constituent l'unique preuve du livre laissant entendre qu'il a jamais entendu parler de la nature humaine."
C'était en quelque sorte des louanges. Et dans ce monde - estima l'auteur - on doit téter la nourriture spirituelle parcimonieusement offerts.
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Je suis en retard : j'ai rendez-vous dans dix minutes avec un professeur de physique quantique qui ne naîtra que dans quinze ans, ce qui lui pose de sérieux problèmes de transport.
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Pour la seconde année consécutive la ville de Metz a accueilli un mini-festival de science-fiction. Je dis "mini" car, dans une telle manifestation, le nombre des fans venus admirer leurs idoles est supposé être supérieur à celui des professionnels.
Là, on comptait facilement trois pros pour un malheureux amateur.
Certes, il y avait des vedettes américaines Ellison, Sheckley, Harrisson et surtout Philip K Dick, mais celui-ci acheva de consterner la maigre assistance en prononçant un laïus mystico-philosophique qui n'avait aucun rapport avec la S.F....
(extrait de l'éditorial, signé Jacques Sadoul - de l'édition parue chez "J'ai Lu" en 1978)
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