C'est pour cette raison que tu deviendras un bon écrivain. Les écrivains enterrent leur passé sous les mots.
Les Occidentales ont montré que leur beauté pouvait faire couler une flotte entière (voir Hélène et la guerre de Troie), alors que nos jolies poupées asiatiques trouvent mieux leur place sur les affiches publicitaires de la Belle Époque (regardez Lin Yilian ou Gongli).
Les hommes qui me plaisent sont avant tout des êtres d'esprit,qui brillent par leur intelligence et leur sensibilité, de véritables puits de science. Je ne peux pas m'imaginer m'amouracher d'un garçon qui connaîtrait à peine dix proverbes, cinq citations de philosophie et trois noms de musiciens.
"Seule l'écriture peut me démarquer des gens médiocres et détestables, me permettre de me distinguer des autres et me donner la possibilité de renaître des cendres de la rose de la gitane."
— Tu possèdes un merveilleux jardin secret qui n'a pas son pareil de Shanghai à Berlin.
Les yeux grands ouverts, mon regard se perd au plafond. Le plaisir de la chair m'engourdit les neurones, me retire toutes mes capacités intellectuelles.
« Prix des plus belles parties intimes », ça sonne pas mal. Après tout, peut-être est-ce plus gratifiant pour une femme que le « Prix du meilleur roman de l'année ».
Nous étions deux individus en apparence totalement dissemblables. Je me sentais une ambition démesurée, une énergie débordante et le monde m’apparaissait comme un fruit parfumé qui attend d’être mordu à pleines dents. Tandis que lui, taciturne et mélancolique, prenait la vie comme un gâteau saupoudré d’arsenic qui empoisonne un peu plus à chaque bouchée. Mais cet écart de personnalité, à la façon du magnétisme des pôles, ne faisait que renforcer l’attirance que nous avions l’un pour l’autre. Nous étions bel et bien tombés amoureux.
Le grand Dali a dit quelque chose du genre: L’homme est toujours prêt à faire n’importe quoi, ce qui lui est salutaire mais aussi ce qu’il ne devrait pas faire.
-- Aimer les autres et être aimé n'a jamais été ce qu'il y a de pire, lui dis-je avec mon sourire plutôt lugubre. Les discussions tournent toujours autour du même thème. Si je disparaissais de la scène en même temps que mon histoire, l'histoire des autres continuerait de se jouer. Un mot, toujours le même, s'impose à nous, "Amour". Un mot qui signifie de poignantes émotions, de profondes blessures e d'infinies variations.
C’est l’heure où la ville s’illumine. Les néons des boutiques scintillent comme des éclats d’or pur. J’avance sur une large et solide avenue. Je me fonds dans le mouvement de millions d’hommes et de véhicules, véritable Voie lactée en ce bas monde. Commence enfin le moment le plus excitant de la vie d’une ville.
Je me laisse hypnotiser par mon roman. Pour être plus persuasive et décrire avec faste et élégance une des scènes enflammées de ma fiction, je décide d’écrire toute nue. Beaucoup disent qu’il existe un lien évident entre le corps et l’esprit. Theodore Roethke, le poète américain, trouvait son inspiration en se laissant « impressionner » par l’image de son corps dansant, nu, devant le miroir de sa vieille demeure. On peut croire ou non à cette histoire mais j’ai toujours considéré que la création littéraire était intimement liée au physique. Quand je suis plutôt bien en chair, j’ai tendance à écrire des phrases concises et nerveuses. Par contre, quand je maigris, mon roman s’étire en longueur et les phrases prennent l’allure de ruban d’algues marines déployant leurs sinuosités.