Citations de Zelba (75)
Parce qu’avec Liv nous avons une faiblesse. Nous aimons nous laisser entretenir tout en rêvant d’indépendance. Paradoxal en effet.
Et par pitié, cessez de parler en vers, ça ne rime à rien.
La nudité féminine n’est plus un état naturel du corps. Elle est systématiquement sexualisée. On lui a octroyé une valeur morale, voire transgressive. Les femmes se font juger dès qu un bout de chair dépasse d’un vêtement. L’influence des réseaux sociaux venus des Etats-Unis n’est pas négligeable. En censurant le moindre téton, ils ont ancré une fausse pudeur dans la tête des jeunes et moins jeunes qui confondent nudité et sexualité.
Ne nous méprenons pas, je suis très sensible à la beauté des corps nus en peinture, masculins comme féminins. Mais aujourd'hui certaines oeuvres m'agacent. Je me souviens d'expositions de Boucher ou Fragonard où les toiles regorgeaient de femmes offertes et d'attouchements non consentis…
Entre conservatrices, on avait même surnommé un espace d'exposition "la salle du viol".
p.83
Quand Ylva avait environ 5 ans, elle a su qu’elle n’avait pas été allaitée au sein. Elle en a pleuré de déception et de chagrin.
– Calme-toi! T’es quand même devenue une grande fille!
– Mais… mais un bébé ne boit pas que du lait dans le sein de sa maman. Snif! Il boit de l’amour aussi.
Contrairement au corps masculin dont la nudité est, la plupart du temps, un signe de courage et de force virile… le nu féminin est fréquemment abonné aux poses de soumission ou d’humiliation.
Eh oui, la laideur fait aussi partie de l'art. Il peut avoir un côté sacrément insolent !
(page 118)
Nous sommes en 2020...À ce moment-là, je réalise un roman graphique sur la fin de vie de ma mère et la mort assistée, m'obligeant à revivre tous ces moments que j'aurais préféré oublier. mais ignorer les problèmes n'a jamais fait bougé les lignes, n'est-ce pas ? Ma devise : se confronter, réfléchir, transformer et partager !
(page 117)
On m'appelle Madame Charles-Louis Trudaine. Alors toi, la lectrice, toi, le lecteur, tu trouves que j'ai une tête de Charles-Louis, moi ?
Tout come Madelaine, je suis en mal d'identité. J'ai perdu la mienne le jour où un homme m'a épousée pour faire de moi sa propriété. Juste une autre forme d'esclavage.
moi, j'aurais aimé tomber le corsage, mettre à nu mon corps sage, me rebeller avec mes sœurs.
(page 89)
... Une femme qui se fait agresser l'a forcément un peu provoqué par son attitude ou son accoutrement. si cette idée odieuse est si dure à éradiquer de la tête des gens, c'est qu'elle circule depuis tellement longtemps ...
(page 82)
Vous savez, avant d'être historienne de l'art, je suis une femme. Et, en tant que femme, je ressens parfois un malaise face à la nudité féminine telle qu'elle est représentée dans l'art ancien. Contrairement au corps masculin dont la nudité est, la plupart du temps, un signe de courage et de force virile ... le nu féminin est fréquemment abandonné aux poses de soumission ou d'humiliation. La mythologie grecque et les scènes bibliques ont souvent été prétexte à montrer des nanas à poils, vulnérables et à la merci des hommes.
(page 79)
Il faut absolument retrouver cette femme qui murmure à l'oreille des sculptures.
(page 77)
... Cacher les femmes nues ne fera pas évoluer le regard des hommes.
(page 65)
- Mais aujourd'hui, on ne pourra pas revenir en arrière et annuler les maladresses des peintres et sculpteurs de jadis !
- C'est sûr. Mais on pourrait mieux expliquer au public le contexte de ces oeuvres en osant le regard critique.
(p. 88)
- Serait-ce une possibilité d'évacuer seules les oeuvres concernées (...) et de laisser accessible le reste des collections ?
- Cela nous attirerait d'autres ennuis. Quel message une telle sélection enverrait-elle au monde ? Le Louvre enlève ses femmes nues !!! La presse soupçonnerait un rachat par les Emirats... ou alors l'adoption d'une pudibonderie à l'américaine. Je ne sais pas ce qui serait le pire !
- Mon dieu, Bertin ! Je vois tout à fait la une de 'Causette'... 'Culture de la misogynie : Le Louvre couvre ses seins !'
Faire la queue pour voir la Joconde, OK ! Mais elle ne verra pas la mienne !
La place de la femme dans notre société, la sexualisation du corps féminin (dans les œuvres d'art ancien comme dans la vie de tus les jours) , le harcèlement de rue et le traumatisme des confinement avec la fermeture des lieux culturels constituent les motifs principaux du Grand Incident.
Mes amis, révolutionnons !!! Ici et maintenant ! Pour l’amour de l’art et pour les femmes dans les œuvres et dans la rue !
Les prises de conscience priment sur les causes qui les font naître.
Avant d'être historienne d'art je suis une femme. Et en tant que femme, je ressens parfois un malaise face à la nudité féminine telle qu'elle est représentée dans l'art ancien. Contrairement au corps masculin dont la nudité est, la plupart du temps, un signe de courage et de force virile... le nu féminin est fréquemment abandonné aux poses de soumission ou d'humiliation.