Par où commencer...je n'ai jamais eu autant d'émotions en lisant une BD, c'est pour moi la première avec laquelle je vis vraiment avec les personnages... vraiment bravo à Zelba..une histoire vécue et magnifiquement racontée, avec des détails importants, nécessaires.. magnifiquement dessiné... j'aimerais conseiller et dédier cette bd à mes cousines Hélène et Pauline qui ont vécu exactement la même histoire avec leur maman (ma tante)... Ce serait vraiment trop difficile pour elles de la lire... mais... encore bravo
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C'est surprenant, drôle, engagé.
Complètement fou que cette œuvre fasse partie de la collection de Futuropolis en partenariat avec le musée du Louvre. Zelba a eu carte blanche et en a profité pour construire une œuvre pédagogique, humoristique et nécessaire à toutes et tous pour faire évoluer les mentalités.
A lire de toute urgence !!!
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Bouh, voilà une BD qui remue... dans le bon sens du terme. Les choses sont clairement dites, sans pathos mais avec beaucoup d'émotions et énormément d'amour. J'ai adoré ces deux sœurs et leur fabuleuse relation avec leur mère. Leur histoire est importante et je vous recommande de lire la postface pour mieux comprendre la genèse de cet album intime qui parlera à celles et ceux qui ont dû accompagner la mort d'un proche. Bouleversant et lumineux !
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Je ne vais pas tourner autour du pot ! Coup de cœur !
Quelle émotion dans ce roman graphique !
Le sujet peut juste donner envie de prendre ses jambes à son cou, le suicide médicalement assisté !
Et pourtant ! quelles réflexions intéressantes ! c’est passionnant et poignant !
Ce suicide est celui de Bri, mais pour être possible, Bri étant sous sédation profonde, c’est à ses filles qu’elle a demandé de débrancher la machine à une époque à laquelle elle était pleine de vie.
Car si Bri croquait la vie à pleine dents, elle traînait des problèmes pulmonaires depuis son enfance, sans cesse hospitalisée. Alors Bri savait qu’un jour la maladie allait tôt ou tard la rattraper pour la condamner. Elle a fait promettre à ses filles de la débrancher. Elles ont vaguement dit oui, sans trop croire que ce jour viendrait. Et pourtant, … un « beau » jour il faut se rendre à l’évidence, Bri ne se réveillera plus. Alors que faire, la garder en vie et laisser la mort suivre son très long cours d’agonie ou respecter la volonté de Bri d’en finir au plus vite pour elle et les autres ?
Les deux filles de Bri, Liv et Ylva, se retrouvent bien démunies à l’heure du choix alors que l’une d’elles est enceinte. Donner la vie d’un côté et la mort de l’autre…
Je salue le travail de Zelba, qui a puisé dans son histoire personnelle et intime, mais qui ne se complait dans aucun pathos. Ce roman graphique est merveilleusement humain, plein d’humour, de vie.
Il cueille Liv et Ylva dans leur quotidien, les confronte à des questions essentielles, et également au regard et au jugement des autres, jamais avares pour donner leur avis surtout quand on ne leur a pas demandé.
J’ai été extrêmement émue par cette histoire, l’amour qui unit la mère aux filles, les sœurs entre elles (si différentes et si présentes l’une pour l’autre), leur amour pour leur mère, scellé par ce geste magnifique, respecter sa dernière volonté même si c’est pour elles une douleur immense.
J’ai très envie de découvrir d’autres albums de Zelba ! Dans le même bateau ou d'autres m’attendent pour la suite …
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Très belle lecture ! Un sujet poignant traité avec beaucoup d'humour (de franc parler) pour dédramatiser le tout, bref une histoire magnifique !
Un roman graphique également engagé avec une fin qui met en lumière un fait de société plutôt récent...
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Ouahou que c’est chouette cet bd !!!! Les femmes se rebellent … et les femmes du Louvre plus exactement ! Un joyeux chaos s’abat dans ce musée ! Une solution sera trouvé mais l’originalité de la solution va être dérangeante pour les hommes … une bd qui dénonce sous le ton de l’humour la question de la place de la femme dans notre société et plus exactement dans le monde de l’art !
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Une BD assez burlesque mais qui traite de sujets assez profonds. En premier lieu, la sexualisation du corps des femmes dans les arts.
Mais au fil des pages et à la rencontre des personnages, l'histoire nous met en avant des questions autour du sexisme (la place de la femme au sein de postes à responsabilité), du classisme, de racisme, etc.
La morale semble un peu trouvée facilement mais les anecdotes autour de certaines œuvres d'art nous apprennent des choses.
Petit bonus : les dialogues alambiqués entre les statues de philosophes font sourire :)
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Excellent ! Le trait simple et efficace. L’histoire bien sentie et actuelle. Les femmes nues représentées au Louvre décident de se faire la malle et pour les faire revenir, il est décidé d’obliger les visiteurs mâles à se dévêtir, histoire d’être à égalité en quelque sorte. Par cette drôle de fable, l’autrice pointe le patriarcat encore tellement présent dans le monde de l’art et de la culture en général. Elle pointe les réseaux sociaux comme responsables d’une certaine pudibonderie qui mènerait à la sexualisation de la nudité féminine. Tout est bien pensé, pesé et ça m’a emballée !
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Le Grand incident est terriblement féministe, drôle, original, utopique et nous pousse à réfléchir sur le regard que nous portons sur la représentation des nues féminins dans l'art.
Zelba s'est beaucoup documenté et ça se sent ! Elle écrit un conte burlesque qui rend hommage à l'Art, aux Femmes et au musée du Louvre en nous partageant des anecdotes et des réflexions passionnantes sur l'histoire de l'art et la représentation du corps féminin au cours de l'histoire. Que l'on approuve ou pas, il est essentiel de connaître le contexte d'une oeuvre, pour la comprendre et porter une réflexion éclairée sur ses résonances avec les enjeux actuels. Et je pense que Zelba cherche à éveiller ses lecteurs et ses lectrices sur cette notion précisément : comprendre le passé et l'histoire c'est mieux appréhender nos problématiques sociales et culturelles actuelles.
Les illustrations de Zelba sont splendides, traditionnelles et minimalistes puis parfois réalistes en reproduisant des oeuvres d'art. L'utilisation des encres bichromies noires/rouge et noires/bleues sont sublimes et mettent en valeur chaque détail. J'ai craqué sur l'utilisation des contours des bulles aux inspirations baroques pour souligner le discours des oeuvres. Car oui, les oeuvres parlent entre elles, et une femme, la femme de ménage du musée, les écoute et fait entendre leurs voix, leurs revendications !
Le Grand Incident, c'est la grève de toutes les représentations de femmes nues. Elles n'en peuvent plus des regards lubriques, des remarques sexistes, du harcèlement et de l'irrespect, alors elles décident de disparaitre…C'est aussi par incidence, une critique du patriarcat et de la bourgeoisie encrassée dans la relation toxique d'une soeur et de son jumeau et la relation d'une employée et d'un patron qui vont petit à petit comprendre que la vraie force de la toute puissance se trouve dans l'égalité…
À admirer pour s'instruire en se divertissant !
** Lu dans le cadre du Grand Prix de la BD ELLE 2024
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Une bande dessinée de fiction, aussi improbable qu'originale.
Elle permet de se cultiver sur certains aspects des œuvres du Louvre, tout en contextualisant les œuvres de nus entre hier et aujourd'hui.
Les dessins comme l'histoire sont intéressants et beaux. C'est féministe et iconoclaste.
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Cette fable fantasmagorique nous fait voyager à travers les siècles et décortiquer le regard masculin dans l’art. C’est également l’occasion d’en apprendre plus sur la façon dont les mœurs de la société ont influencé les œuvres. Une même légende ou scène biblique va prendre des tournures plus chastes ou plus lubriques selon l’air du temps.
Le dénouement est profondément optimiste et les sujets soulevés par l’histoire méritent que l’on y réfléchisse, peu importe notre sexe.
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Au musée du Louvre, un drame s'est produit : les figures de nus féminin se sont cachées. Car, comprenez, elles en ont marre : marre des regards lubriques, des attouchements, des réflexions et du manque de considération des visiteurs à longueur de journée.
Porteuse d'une réflexion féministe sur le milieu de l'art mais pas que : sur le sexisme et les agressions sexuelles dont bon nombre de personnes sont victimes chaque jour, cette bande dessinée nous permet de voir les œuvres les plus connues d'un nouvel œil (et avec humour !).
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Rébellion au Louvres, les femmes nues de l'art en ont assez de se faire reluquer, palper, injurier. Alors elles disparaissent...
Pendant ce temps, le directeur et sa soeur (qui se fait passer pour lui quand il faut prendre la parole) tentent de trouver une solution. Au départ plutôt contraire et dans la négation, Monsieur Darlin - le directeur - réalise en quoi il est désagréable d'être soumise à la pression et au regard des hommes et se fait l'oreille des requêtes des nues de l'art.
Et c'est là que, pour moi, cette BD découvre son principal intérêt : elle met en avant la façon dont la femme a été utilisée dans l'art pour assouvir la façon dont l'homme voulait la voir : nue, soumise. A travers quelques exemples très concrets et bien documentés, on nous expose les alibis culturels et religieux qui permettaient de placer la nudité féminine dans la pierre ou sur la toile.
Le parallèle avec le traitement du nu masculin est également très intéressante.
Pour le reste, l'histoire du directeur et sa soeur ainsi que la chute, j'ai trouvé ça un peu tarte à la crème et beaucoup moins intéressant.
Le dessin est dynamique et assez sympa avec une utilisation sympathique de la couleur.
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Une BD qui porte la voix de celles que l'on entend pas, ici les représentations de nu des figures féminines au musée du Louvre. Quand ces dernières décident de se mettre en grève et de disparaitre pour qu'enfin on les respectent, c'est tout le musée qui est sans dessus dessous et qui doit se réinventer.
Cette lecture très féministe redonne une voix à la figure féminine dans l'art et surtout montre la différence de perception de la nudité qu'elle soit féminine ou masculine. L'auteur et dessinateur Zelba montre qu'avec quelques coups de crayons et une prose plutôt recherchée, on peut redonner un sens et un pouvoir aux figures habituellement délaissées. Un pari osé mais qui fonctionne plutôt bien !
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Les statues et les peintures représentant des femmes en ont assez au Louvre. Elles sont lorgnées, prises en photo, caressées soit du regard, soit de la main. Et les commentaires sur leur anatomie, n'en parlons même pas.
Elles décident de s'échapper.
Et le Louvre contraint de fermer.
Le directeur et sa sœur secrétaire ne savent pas quoi faire face à cette rébellion.
Une solution : que les hommes qui visitent le musée viennent nus.
Si cette BD met l'accent sur les femmes dans l'art, la façon dont elles sont représentées, le jeu d'échange entre le directeur et sa sœur est déconcertant : Je n'ai pas compris le pourquoi.
Quant à la solution de dévêtir les hommes pour visiter le musée, je n'ai pas compris non plus.
Le point positif, mon regard sur les œuvres où apparaissent des femmes dévêtues lors de ma prochaine visite dans un musée sera diffèrent et en cela , je remercie Zelba
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Une jolie BD par son sujet, son texte, ses dessins ainsi que par sa colorisation. C’est toujours un plaisir de se plonger dans un récit réunissant l’art et un autre sujet. J’en retire une expérience positive avec la guerre civile espagnole et la peinture dans Les filles au Lion, de Jessie Burton.
Comme expliqué dans sa superbe postface décryptant son cheminement créatif, Zelba s’inspire de l’effroi que lui a suscité le confinement, les remarques ainsi que des autres gestes honteux que les hommes tendent malheureusement à pratiquer, encore et encore.
Queue dire du Grand Incident (vous l’avez ?) ? C’est un melting pot de tous les éléments précédemment cités. Une fable féministe où les statues conversent de leur condition en vers et les peintures dans la langue commune si ce n’est en argot.
C’est finalement, un ras le bol du patriarcat, encré si profondément dans les mœurs, qu’il ressurgit violemment si bien au quotidien que dans les œuvres d’art dont nous avons héritées. Le nu a une fâcheuse habitude à rabaisser la femme par sa mise en scène dans l’œuvre en question ou par sa sexualisation. A contrario, elle glorifie généralement les hommes.
L’autrice, constate, remet en question et dénonce, mais ne jette pas tout pour autant. Pour la citer, aimer quelque chose n’empêche pas d’avoir un aspect critique. Cela ne peut au contraire que l’améliorer.
Les faits sont parfois si dérisoires qu’ils en deviennent ridicules et de facto, drôles. Cela allège donc les propos qui n’ont pas vocation à tenir un procès de l’Art et des musées, mais qui revendiquent, encore une fois l’équité.
Ce concept est par ailleurs poussé à son paroxysme lors des derniéres pages, provocant un happy ending pour le moins singulier.
Je remercie donc Zelba pour cette lecture forte de sens et très originale par son approche.
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Cet album d’autofiction de Zelba m’a bouleversée. Cette auteure que je découvre, s’inspire de sa propre histoire pour nous amener comme lecteurs sur le terrain émotif de l’aide à mourir. Et c’est réussi.
Avec de magnifiques dessins et illustrations, aux couleurs chaudes, en alternance avec le noir et blanc selon les situations, Zelba rend le partage de la mort encore plus vivant.
J’ai tout aimé de cet album. De la référence à l’oiseau qui nourrit ses oisillons à la liberté de jouer au bord de la falaise, Zelba sait communiquer le caractère bien trempé de Bri tout en préservant son lien maternel.
Deux filles, deux sœurs, qui doivent abréger les souffrances de leur mère, se remémorent des pans de vie, la plupart heureux, certains moins joyeux. Comme dans plusieurs familles, les souvenirs sont biaisés en fonction du parent et/ ou de l’événement; mais l’affection et l’humour sauvent la plupart des situations.
La mort assistée survient en 2006, après de nombreuses années d’une maladie qui marque les filles. Au point que la question n’est pas la prolongation à tout prix mais comment y mettre fin. Comment donner la mort à celle qui a donné la vie.
« L’aider à partir en toute conscience est sans doute moins insupportable que de la perdre un jour… par mégarde. »
Ce n’est pas une décision facile et les filles de Bri sont elles-mêmes des mamans. On sent l’attachement et l’envie de rendre justice à une mère qui n’aurait pas accepté d’être diminuée et maintenue en vie. Cette décision n’est pas facile et va à l’encontre des principes élémentaires de vie.
« Les enfants ne veulent pas régler les problèmes de leur maman. Ils veulent être protégés par elle. »
Le fantôme de Bri me tient compagnie depuis ma fin de lecture. C’est bienveillant…
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