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Citations de lePetitLittéraire.fr (65)


On est capable d'envoyer des avions supersoniques et des fusées dans l'espace, d'identifier un criminel à partir d'un cheveu ou d'une minuscule particule de peau, de créer une tomate qui reste trois semaines au réfrigérateur sans prendre une ride, de faire tenir dans une puce microscopique des milliards d'informations. On est capable de laisser mourir des gens dans la rue.
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Sur ma fiche je suis arrivée à la case "frères et sœurs", j'ai écrit zéro en toutes lettres.
Le fait d'exprimer l'absence de quantité par un nombre n'est pas une évidence en soi. (...) L'absence d'un objet ou d'un sujet s'exprime mieux par la phrase "il n'y en a pas" (ou "plus"). Les nombres demeurent une abstraction et le zéro ne dit ni l'absence ni le chagrin.
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Avant de rencontrer No, je croyais que la violence était dans les cris, les coups, la guerre et le sang. Maintenant je sais que la violence est aussi dans le silence, qu'elle est parfois invisible à l'œil nu. La violence est ce temps qui recouvre les blessures, l'enchaînement irréductible des jours, cet impossible retour en arrière. La violence est ce qui nous échappe, elle se tait, ne se montre pas, la violence st ce qui ne trouve pas d'explication, ce qui à jamais restera opaque.
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«  Le matin de la vie est comme le matin du jour , plein de pureté , d’images et d’harmonie . »
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Je suis muette. Je suis une carpe. Mes neurones ont dû s'éclipser par la porte de derrière, mon cœur bat comme si je venais de courir six cents mètres, je suis incapable d'émettre une réponse, ne serait-ce que oui ou non, je suis pathétique.
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Ma mère ne sort plus de chez moi depuis des années et mon père pleure en cachette dans la salle de bain. Voilà ce que j'aurais dû lui dire.
D'un trait définitif, Monsieur Marin m'aurait rayée de la liste.
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Nous nous retrouvons directement au café. La gare devient dangereuse pour No, elle ne peut pas rester plusieurs jours de suite au même endroit. Cela fait partie de sa vie. Se poser. Repartir. Eviter les risques. Dans la rue, il y a des règles, et des dangers. mieux vaut ne pas se faire remarquer. Baisser les yeux. Se fondre dans le décor. Ne pas empiéter sur le territoire du voisin. Eviter les regards.
Dehors, elle n'est rien d'autre qu'une proie.
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Je ne me confesse pas, don Salvatore, ne vous méprenez pas. Si je vous ai amené ici, si je vous demande de vous asseoir à mes côtés sur ce vieux banc de bois, ce n'est pas pour avoir votre bénédiction. Les scorta ne se confessent pas. Mon père fut le dernier, Ne froncez pas les sourcils, je ne vous insulte pas. Je suis simplement la fille de Rocco et même si je l'ai longtemps détesté, cela ne change rien. Son sang coule en moi.
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À Dieu ne plaise que j’en dise du mal ! elle est sans doute la meilleure du monde. Elle est bien élevée, dites-vous ? Quelle éducation a-t-elle reçue ? La conduit-on au bal, au spectacle, aux courses de chevaux ? Sort-elle seule en fiacre, le matin, à midi, pour revenir à six heures ? A-t-elle une femme de chambre adroite, un escalier dérobé ? [A-t-elle vu la Tour de Nesle, et lit-elle les romans de M. de Balzac ?] La mène-t-on, après un bon dîner, les soirs d’été, quand le vent est au sud, voir lutter aux Champs-Élysées dix ou douze gaillards nus, aux épaules carrées ? A-t-elle pour maître un beau valseur grave et frisé, au jarret prussien, qui lui serre les doigt quand elle a bu du punch ? Reçoit-elle des visites en tête-à-tête, l’après-midi, sur un sofa élastique, sous le demi-jour d’un rideau rose ? A-t-elle à sa porte un verrou doré, qu’on pousse du petit doigt en tournant la tête, et sur lequel retombe mollement une tapisserie sourde et muette ? Met-elle son gant dans son verre lorsqu’on commence à passer le champagne ? [Fait-elle semblant d’aller au bal de l’Opéra, pour s’éclipser un quart d’heure, courir chez Musard et revenir bâiller ?] Lui a-t-on appris, quand Rubini chante, à ne montrer que le blanc de ses yeux, comme une colombe amoureuse ? [Passe-t-elle l’été à la campagne chez une amie pleine d’expérience, qui en répond à sa famille, et qui, le soir, la laisse au piano, pour se promener sous les charmilles, en chuchotant avec un hussard ? ] Va-t-elle aux eaux ? A-t-elle des migraines ?
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Dans la vie, il y a un truc qui est gênant, un truc contre lequel on ne peut rien : il est impossible d'arrêter de penser.
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Le pouvoir a compris que la vérité sur les camps et sur le passé, si on continuait à la dire, risquait d’emporter tout : pas seulement Staline mais Lénine avec lui, et le système lui-même, et les mensonges sur quoi il repose. C’est pourquoi Ivan Denissovitch a marqué à la fois l’apogée et la fin de la déstalinisation. Khrouchtchev déchu de ses fonctions, la génération d’apparatchiks issue des purges a mis en place, sous l’égide du gracieux Leonid Brejnev, une sorte de stalinisme mou, fait d’hypertrophie du Parti, de stabilité des cadres, de pistons, de cooptations, de petites et grosses prébendes, de répression modérée : ce qu’on a appelé le communisme de « nomentaklura », du nom de l’élite qui en bénéficiait, mais cette élite, au fond, était relativement nombreuse et, pour peu qu’on joue le jeu, pas si difficile à intégrer. Cette stabilité-là, plombée, à-quoi-boniste et d’une certaine façon confortable, pratiquement tous les russes en âge de l’avoir connue y pensent avec nostalgie aujourd’hui qu’ils se retrouvent condamnés à nager souvent à se noyer dans les eaux glacées du calcul égoïste.
On fait semblant de travailler ils font semblant de nous payer
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Moi, j'aime bien ça, quand le temps glisse entre les mains, sans ennui, sans que rien de particulier ne se passe, juste la douceur d'être là.

(Lou parlant des discussions avec No).
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On gagne rarement à mal se conduire.
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On est capable d'envoyer des avions supersoniques et des fusées dans l'espace, d'identifier un criminel à partir d'un cheveu ou d'une minuscule particule de peau, de créer une tomate qui reste trois semaines au réfrigérateur sans prendre une ride, de faire tenir dans une puce microscopique des milliards d'informations. On est capable de laisser mourir des gens dans la rue.
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« et notre silence est chargé de toute l’impuissance du monde, notre silence est comme un retour à l’origine des choses, à leur vérité ».
« Je la quitte le soir sans savoir où elle dort, la plupart du temps elle refuse de me répondre, parfois elle se lève précipitamment parce que c’est l’heure de la fermeture des portes, elle doit courir à l’autre bout de Paris pour prendre sa place dans une file d’attente, obtenir un numéro de rang ou de chambre, se doucher dans une salle d’eau dégueulassée par les autres et chercher son lit dans un dortoir dont les couvertures sont infestées de puces ou de poux » « Eviter les risques. Dans la rue il y a des règles, et des dangers. Mieux vaut ne pas se faire remarquer. Baisser les yeux. Se fondre dans le décor. Ne pas empiéter sur le territoire du voisin. Eviter les regards».
« je voudrais lui dire que moi j’ai besoin d’elle, que je n’arrive plus à lire, ni à dormir, qu’elle n’a pas le droit de me laisser comme ça, même si je sais que c’est le monde à l’envers , de toute façon le monde tourne à l’envers, il n’y a qu’à regarder autour de soi, je voudrais lui dire qu’elle me manque, même si c’est absurde, même si c’est elle qui manque de tout, de tout ce qu’il faut pour vivre, mais moi aussi je suis toute seule et je suis venue la chercher ».
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vous êtes accusée de
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Il avait releve le col de son pardessus
Il n'avait pas beaucoup de cheveux comme beaucoup de
Chauve
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On est capable d'envoyer des avions supersoniques et des fusées dans l'espace, d'identifier un criminel à partir d'un cheveu ou d'une minuscule particule de peau, de créer une tomate qui reste trois semaines au réfrigérateur sans prendre une ride, de faire tenir dans une puce microscopique des milliards d'informations. On est capable de laisser mourir des gens dans la rue.
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C'est un cadeau qui n'a pas de prix, un cadeau qui pèse lourd dont j'ai peur de ne pas être digne, un cadeau qui modifie les couleurs du monde, un cadeau qui remet en question toutes les théories.
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Delphine de Vigan nous amène dans une école située à Paris, plutôt dans une classe où le professeur Monsieur MARIN interroge mademoiselle Bertignac, curieuse et solitaire, élève surdouée, 13 ans en seconde que tous les élèves détestent sauf Lucas, le cancre de la classe qui a redoublé deux fois sa seconde. Enfin intimidée choisit au hasard comme sujet d’exposé « les sans-abris » « Sujet difficile et dangereux » constate Monsieur MARIN. Il faut dire que c’est une jeune fille d’un bon milieu bourgeois avec un père tendre, et une mère en grave dépression qui reste enfermée chez elle en permanence sous anxiolytique depuis la mort de sa petite fille. Ainsi, en parcourant la gare Saint Lazare pour prendre son train, elle rencontre No, 18 ans avec sa valise bringuebalant vivant dans la rue avec la peur, la pauvreté, les galères…..
Au fur et à mesure de ces retours, pour gagner sa confiance, Lou va lui offrir des verres dans un bar bien au chaud et en échange l’interviewera sur sa vie. Un vrai dialogue s’installe entre elle et ainsi me permet de relever quelques réflexions : « et notre silence est chargé de toute l’impuissance du monde, notre silence est comme un retour à l’origine des choses, à leur vérité ». « Je la quitte le soir sans savoir où elle dort, la plupart du temps elle refuse de me répondre, parfois elle se lève précipitamment parce que c’est l’heure de la fermeture des portes, elle doit courir à l’autre bout de Paris pour prendre sa place dans une file d’attente, obtenir un numéro de rang ou de chambre, se doucher dans une salle d’eau dégueulassée par les autres et chercher son lit dans un dortoir dont les couvertures sont infestées de puces ou de poux » « Eviter les risques. Dans la rue il y a des règles, et des dangers. Mieux vaut ne pas se faire remarquer. Baisser les yeux. Se fondre dans le décor. Ne pas empiéter sur le territoire du voisin. Eviter les regards». Finalement un lien se crée et une grande complicité s’installe entre les deux jeunes filles.
Puis Lou fait son exposé devant la classe à la date dite, vidée de cette émotion qui l’a animée tout ce temps, s’endort en pleine classe.
Les vacances de Noël arrivent, Lou recherche No, coupable de l’avoir abandonné, la tristesse l’envahit, seule à nouveau « je voudrais lui dire que moi j’ai besoin d’elle, que je n’arrive plus à lire, ni à dormir, qu’elle n’a pas le droit de me laisser comme ça, même si je sais que c’est le monde à l’envers , de toute façon le monde tourne à l’envers, il n’y a qu’à regarder autour de soi, je voudrais lui dire qu’elle me manque, même si c’est absurde, même si c’est elle qui manque de tout, de tout ce qu’il faut pour vivre, mais moi aussi je suis toute seule et je suis venue la chercher ». Effectivement, elle la retrouve dans un état déplorable, alcoolisée, très en colère contre elle et de sa vie misérable. Alors que les jours passent dans la solitude, No vient la chercher à la sortie de son lycée. Alors, heureuse, d’avoir retrouver « sa sœur de coeur «, elle lui propose de venir vivre chez elle avec l’accord de ses parents.
Et une transformation incroyable s’opère au sein de cette famille, la mère se sentant utile et indispensable pour ce petit oiseau sans nid, revit. Le bonheur est de nouveau au rendez-vous et comble de joie, elle a trouvé l’amour avec Lucas. Un beau passage gai, plein d’élan où nous allons connaître la vie de No, comprendre enfin comment elle s’est retrouvée dans la rue.
Jusqu’au jour, où No trouve un travail dans un hôtel comme femme de chambre, exploitée par son patron qui lui fait faire encore et encore des heures supplémentaires non payées. A ce moment là, au fur et à mesure des mois écoulés, je la vois dépérir malgré sa vive détermination de tenir à tout prix pour gagner suffisamment d’argent dans l’espoir soi-disant de partir rejoindre son fiancé mais, fatiguée de se battre, rejoint finalement son monde impitoyable !!! Lou ne supportant pas cet abandon, fait une fugue et elles vont vivre deux jours merveilleux dans la rue dépensant sans compter l’argent durement gagné avec le projet de s’en aller ensemble en Angleterre. Pourtant le destin en a décidé autrement car après un dernier mensonge, No disparaît définitivement. Ainsi, Lou reprend le fil de la vie dans sa famille unie, heureuse et retrouve l’amour avec Lucas.
J’ai aimé ce livre bien structuré, écriture fluide et dynamique. Au fil des pages, je suis entrée dans cette belle histoire émouvante, riche d’amitié et d’amour entre ces deux mondes opposés En même temps, j’ai pris conscience de la vie en France de ces « Sans Domicile Fixe « , cette pauvreté, ces difficultés et ces souffrances à travers le personnage de No.
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