AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de A. J. Kazinski (111)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La Mort d'une sirène

Ce thriller historique vous plonge superbement dans l'ambiance et l'atmosphère de Copenhague en 1834 comme si vous étiez! On prend plaisir à retrouver Hans Christian Andersen comme personnage principal, mais son côté très gauche et mollasson à souhait fait qu'il devient agaçant et pas du tout attachant. Heureusement, sa comparse Molly est là pour apporter un certain dynamisme, bien manquant, à ce récit! Et pour ce qui est de l'intrigue, ça ne s'arrange pas vraiment puisque c'est très decevant... Le fait de suivre dés le début l'assassin, comme n'importe quel autre personnage, est déçarsonnant et pas du tout surprenant car l'on découvre tout sans aucune surprise. Les auteurs ont ainsi voulu nous mettre sur une fausse piste, ne pas évoquer certaines choses logiques et passer outre quelques "détails" pour créée de ce fait une surprise finale tonitruante, sauf que si l'on est adepte du genre et que l'on fait preuve d'un peu de bon sens en se posant les bonnes questions, on ne peut pas être dupé... La promesse alléchante de la genèse de La Petite Sirène" est un peu tirée par les cheveux et ne prend forme qu'à la fin de l'intrigue sans avoir vraiment de choses concrétes qui fait le rappel avec le conte. En revanche, les toutes dernières pages sont véritablement surprenantes puisque la génése d'un conte peut en cacher un autre...!
Lien : https://blogleslecturesducha..
Commenter  J’apprécie          00
La Mort d'une sirène

Un bon gros pavé mais agréable à lire, et surtout passionnant. Les auteurs réinventent le mythe du tueur psychopathe en le transposant à une époque et un contexte d'intrigues de cour qui n'en sont pas le décor habituel. Faire de Hans Christian Andersen un poète maudit, décalé, un peu fou, je ne sais pas si ça correspond à la réalité, mais c'est un coup de génie et on y croit. On est dans un thriller qui assume et revendique une violente critique sociale, dont le rythme est fou, et dont l'épilogue, même si on le voit venir, vous tirera un soupir de chagrin, si ce n'est une larme.

Une très belle réussite à découvriret à commander chez votre libraire préféré.



#LaMortDuneSirene #Rydahl #Kazinski #thriller #lecture #livres #chroniques #polar #SerialKiller #TueurEnSerie #Danemark



Le quatrième de couverture :



Et si La Petite Sirène était née d’un bain de sang ?

Copenhague, 1834.

Le corps mutilé d’une jeune prostituée est retrouvé dans le port. La soeur de la victime croit pouvoir immédiatement désigner le tueur : Hans Christian Andersen, jeune écrivain en devenir qu’elle a vu quitter la maison de passe la veille. Ravie de tenir un coupable, la police le jette en cellule dans l’attente de son exécution programmée. Mais grâce à ses relations, Hans Christian obtient d’être libéré pour trois jours, durant lesquels il devra mener ses propres investigations et livrer le véritable meurtrier aux autorités. Sa quête de la vérité le conduira dans les dédales d’une ville ravagée par la pauvreté, les tensions sociales, la corruption et les crimes sordides…

Un thriller historique haletant qui offre une version inattendue de la genèse de La Petite Sirène, avec le célèbre Hans Christian Andersen en enquêteur malgré lui.
Lien : http://lesbouquinsdesylvie.fr
Commenter  J’apprécie          60
La Mort d'une sirène

Je suis un peu très à la bourre dans mes lectures numériques mais j'essaie de jongler habillement entre les services de presse, les trucs qui viennent de sortir et que je veux lire là-tout-de-suite-maintenant, les titres qu'on me prête et que je veux rendre rapidement, mes achats récents qui évidemment me donnent tous envie et mes achats anciens qui prennent la poussière en espérant encore être lu, des années après.



Voilà comment je me suis retrouvé au Danemark en 1834 dans les pas de Hans Christian Andersen (mais si vous savez, La petite sirène, La petite fille aux allumettes etc.) qui se retrouve accusé du meurtre d'une jeune prostituée qu'il fréquentait chastement pour ses besoins artistiques, lui qui était plus sensible aux charmes masculins.



Grâce à ses relations, il obtiendra trois jours pour prouver qu'il est innocent, et c'est flanqué de Molly la sœur de la défunte et de la fille de celle-ci que notre écrivain conteur va devoir enquêter. Un deuxième corps mutilé également au niveau des seins les met sur une piste qui les conduira jusqu'aux palais royaux !



Qui donc dans la belle société de Copenhague s'en prend à des jeunes femmes et de livre à d'étranges expériences sur leur poitrine ? Il faudra enquêter rapidement et déjouer les pièges de l'assassin pour espérer prouver son innocence et sauver d'autres vies.



C'est une lecture mi-figue mi-raisin que ce polar historique écrit à six mains (A.J. Kazinski étant deux écrivains, Anders Ronnow Klarlund et Jacob Weinreich, les deux auteurs cités en font trois). J'ai été très emballé par la première partie du roman, une enquête historique atypique pleine d'intrigue et de rebondissements, et plus ennuyé par la tournure des évènements sur la fin du roman, dont j'ai trouvé l'histoire un peu mal ficelée bien qu'elle aborde une thématique pour le moins originale.



Chronique partagée depuis le compte Instagram de L'Homme Qui Lit. Service de presse numérique obtenu via NetGalley.
Commenter  J’apprécie          50
La Mort d'une sirène

Copenhague, 1834. Une jeune femme décédée est découverte dans le port. L'assassin est identifié par un témoin, ce serait Hans Christian Andersen qui se retrouve aussitôt accusé du meurtre. Grâce à des contacts haut placés, il parvient à s'évader de prison et décide alors de mettre toute son énergie à trouver qui est le véritable meurtrier avant que ne sonne l'heure de son exécution. Un suspens époustouflant: un roman policier totalement original.
Commenter  J’apprécie          40
La Mort d'une sirène

Ecrit à 6 mains, ce thriller historique vous plongera, en 1834, au cœur des bas-fond de Copenhague. Là, vit Hans Christian Andersen. Personnage atypique et maladroit, il est accusé d'avoir tué une prostituée. Aidé de la sœur de la victime, il a quelques jours pour résoudre le mystère de ce meurtre.



H.C Andersen a tenu toute sa vie un journal excepté pour l'année 1834, juste avant de commencer à écrire ses contes. Les auteurs ont donc imaginé ce qu'il aurait pu se passer au cours de cette année.



Le gros point positif de ce roman est la qualité de la retranscription du mode de vie de l'époque. On ressent cette atmosphère poisseuse et on vit avec ses habitants qui vivent dans une pauvreté monstre. J'ai adoré cette immersion.



Les deux personnages principaux et le tueur sont très bien dépeints, tout est dans la nuance. Ici, le manichéisme n'a pas sa place. J'ai aimé le profil du tueur : atypique et il soulève d'ailleurs un sujet très intéressant et épineux pour l'époque (je ne peux pas vous en dire plus sans spoiler).



Si vous vous lancez dans ce livre en espérant retrouver La petite sirène, vous serez déçus. Les auteurs sont partis dans quelque chose de très décalé et original.



Le bémol serait que le roman aurait pu être amputé d'une petite centaine de pages, cela aurait sans doute donné un côté plus percutant à la fin de l'histoire. Néanmoins, je ne me suis pas ennuyée pour autant.



Bref, un thriller historique prenant, immersif et surtout très original.
Commenter  J’apprécie          10
La Mort d'une sirène

Ce roman met en scène Hans Christian Andersen, le fameux conteur danois, injustement accusé du meurtre d’une prostituée qu’il côtoyait, fasciné par son physique. Grâce à des relations haut placées, il a trois jours pour prouver son innocence. Aidé de Molly, la sœur de la morte, Hans Christian traverse les bas-fonds de Copenhague en quête du véritable assassin… Assassin qui se dévoile progressivement, avec force surprises au lecteur…

Que connaissons-nous, finalement d’Andersen, hormis ses contes ? Ce roman nous montre la réalité du personnage, le milieu modeste dont il est issu, son côté « farfelu » et incompris, son intelligence différente, mélange de naïveté et d‘intuition.

Cette quête, fictionnelle, est époustouflante de réalisme, les descriptions de Copenhague, de ses miséreux, des tréfonds de l’âme humaine ont presque quelque chose de Dickens… J’ai été prise dans l’engrenage, si bien que j’ai lu ce livre en cinq heures… Si les contes pour enfants ont une visée éducative, alors ce roman, lui aussi est un conte… Un conte pour adultes, noir, sombre, abordant des thèmes comme la différence, l’acceptation ou le rejet de soi… Je lis rarement les contes d’Andersen à mes enfants, car certains sont d’une infinie tristesse. J’ai pressenti la fin du roman, en la refusant au fil de ma lecture, et j’ai pleuré en fermant ce livre (ce qui ne m’arrive jamais sur des polars historiques !!!), comme j’ai pu pleurer, enfant, sur les contes d’Andersen… Merci aux éditions R.Laffont et à Netgalley pour cette lecture. #netgalleyfrance #lamortdunesirene
Commenter  J’apprécie          30
La Mort d'une sirène

Une histoire intrigante, des personnages attachants, mais des détails pouvant parfois choquer. Bref, un livre prometteur. Mais voilà, le personnage principal n'est autre que le célèbre auteur de contes Andersen, et, ce n'est pas pour nous déplaire qu'enfin l'on rencontre une bonne réécriture d'un conte, qui, ici, n'est autre que "la petite sirène". Nous trouvons ici une peinture réaliste de la société du 18ème, avec ses atouts et ses défauts, et dont, comme dit précédemment, parfois choquante, car cette réalité dont nous nous doutons, est donc confirmée.

Un livre que je recommande à un public averti donc !
Commenter  J’apprécie          00
La Mort d'une sirène

Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec La Mort d'une Sirène ?

"Je suis déjà friande de thrillers et toujours attentive aux sorties de la Bête Noire mais quand, en plus, deux auteurs se proposent de réécrire le conte de la Petite Sirène, comment résister ?"



Dites-nous en un peu plus sur son histoire...

"Copenhague, 1934. Hans Christian Andersen est accusé du meurtre d'une prostituée. Grâce à ses relations, il réussit à être temporairement libéré mais il ne lui reste trois jours pour trouver le coupable et sauver sa propre vie..."



Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?

"Il faut être un génie pour réussir un roman avec un héros antipathique et ce n'est malheureusement pas le cas ici. Il est bien difficile de s'intéresser au destin de Hans Christian Andersen que l'on aimerait bien secouer un bon coup. Il est lâche, passe son temps à se plaindre et à dire ce qu'il ne faut pas... Heureusement, Molly, la soeur de la prostituée retrouvée morte, est bien plus interessante. Mais ce n'est pas le seul point négatif. Dès les premières pages, j'ai trouvé la plume volontairement crue et glauque et si j'ai attendu un moment que cela serve l'histoire, il m'a finalement fallu abandonner tout espoir. Enfin, que dire du rapport à la petite sirène... Il me semble particulièrement anecdotique et tiré par les cheveux. J'en attendais sûrement trop."



Et comment cela s'est-il fini ?

"J'ai été soulagée de tourner la dernière page. Les auteurs ont poussé le drame jusqu'au bout, sacrifiant le destin de leurs seuls personnages attachants et le moins que l'on puisse dire de cette histoire, et par-dessus tout de cette fin, c'est qu'Hans Christian Andersen n'en ressort pas grandi."
Lien : http://booksaremywonderland...
Commenter  J’apprécie          20
La Mort d'une sirène

La mort d'une sirène ou l'art de la fiction réinventée par un conteur danois dans une enquête policière...

A Copenhague, au XIXe siècle, une prostituée est retrouvée morte et l'écrivain, Hans Christian Andersen, accusé de son meurtre par la sœur de la victime, Molly. Néanmoins, grâce à quelques connaissances haut placées, le jeune héros a trois jours devant lui pour prouver son innocence, et par là, mener l'enquête avec celle qui l'a dénoncé. Entre les bas-fonds de la ville jusqu'aux coulisses du palais royal, les pistes se multiplient et vont mener le duo à un assassin monstrueux et redoutable...

Hormis quelques scènes véritablement horrifiantes, le rythme de l'intrigue est haletant et les chapitres courts, alternant les aventures du trio Hans Christian, Molly et... l'assassin. J'ai aimé me promener (ou courir, plutôt !) dans les rues de Copenhague, avec des descriptions très détaillées et synesthésiques, comme dans Le Parfum de Süskind, où les odeurs sont aussi importantes que les sons ou les images. J'ai aimé le dévoilement progressif des références aux contes de l'écrivain danois, même si elles s'avèrent un peu tardives ; j'ai aimé l'idée originale de ce personnage de fiction, enquêteur dégingandé, et la thématique scientifique avant-gardiste.

Je remercie beaucoup les éditions Robert Laffont/La bête noire, ainsi que NetGalley pour l'accès à ce roman nordique, très belle découverte livresque, qui devrait réconcilier tous les récalcitrants comme moi avec la littérature venue du grand froid!
Commenter  J’apprécie          10
La Mort d'une sirène

Je tiens à remercier les éditions La Bête noire / Robert Laffont et le site Netgalley pour m'avoir permis de lire ce livre.



L'histoire se déroule à Copenhague en 1834, où on retrouve dans le port le corps mutilé d'une jeune prostituée. Sa sœur pense tout de suite que c'est l'écrivain Hans Christian Andersen qui l'à tuée. Elle l'aurait aperçu quitter la maison de passe la soirée précédente. La police ravi d'avoir trouver le tueur le jette en cellule en attendant qu'il soit exécuté.



Mais grâce à des connaissances il va être libéré pour trois jours où il va enquêter sur le meurtre de la jeune fille pour prouver son innocence.



Un livre lu d'une traite en un après-midi tellement j'ai accroché de suite à l'histoire si émouvante à certains passages, captivante, prenante, addictive, remplie d'intrigues et de rebondissements avec des personnages très attachants.
Lien : https://myreadbooks.over-blo..
Commenter  J’apprécie          41
La Mort d'une sirène

Mêler contes et enquête policière, j’ai déjà tenté l’expérience avec Contes Barbares de l’écossais Craig Russell. Et le mélange des genres m’avait plutôt plu. Le titre La mort d’une sirène mêle lui aussi ces deux univers et Danemark oblige, il était presque inévitable de revisiter le mythe de La petite sirène. Mais il s’agit plus d’en détourner le titre, sous un angle assez ténébreux il est vrai, que de l’histoire par elle-même. Les contes ne jouent pas de rôle particulier ici, les trois auteurs danois, Thomas Rydahl et les deux écrivains qui se cachent sous le pseudonyme de A.J. Kazinski, Anders Ronnow Klarlund et Jacob Weinreich, ont préféré mettre au centre du roman l’histoire et la personnalité de Christian Andersen comme homme de lettres. En revanche c’est la première fois que j’ai lu un roman composé à six mains, ce qui ma foi ne change absolument rien



À vrai dire, ce roman n’a rien d’un conte pour enfants, c’est plutôt le contraire, le conte de fée est tué, souillé, tâché par le sang de cette sinistre réalité, avili par les princesses qui deviennent des prostituées, les princes des individus sinistres qui ne souhaitent pas brider leurs pulsions sexuelles, définitivement profané. Aucune allégorie ici, la sirène a perdu sa queue de poisson et bien plus encore. Les scènes de torture d’animaux je crois peuvent faire tourner la tête de plus d’un d’entre nous. À bien des égards, ce roman me rappelle 1793 de Niklas Natt och Dag: les mêmes bas-fonds avilissants, la même mise en avant du pire de l’homme. Il faut quelques fois avoir le cœur (et l’estomac) bien accrochés pour passer outre la répugnance que nous inspire l’horreur des scènes décrites. Noirceur et putréfaction sont au rendez-vous, Copenhague devient l’antichambre des enfers qui réunit tous les cercles de Dante en un seul. Tout est sale et corrompu, les plumes des auteurs danois n’ont décidé de n’épargner personne, pas même ce qui peut être de plus sacré, les enfants. Il est de ces textes qui rappellent que l’exécution des prisonniers est l’arme de quelques barbares, quelle que soit sa méthode.



La seule lueur, que dis-je, l’étincelle d’espoir qui brûle encore dans ce monde c’est l’imagination d’Andersen. Certes, ses auteurs ne sont pas plus tendres envers lui qu’avec reste de cette procession d’individus presque déshumanisés, et de ce lot d’absurdités quotidiennes. C’est un roman d’une noirceur absolue de la première à la dernière page, les meurtres ne sont que l’une des manifestations de cette noirceur crasse dont le trio danois ont tapissé leur récit. C’est un parti pris qui ne peut pas plaire, quant à moi, j’ai trouvé cela très cohérent de souligner la turpitude de la vie de cette population qui se débat continuellement pour gagner à peine de quoi tenir jusqu’au lendemain. Ils mettent en évidence comment la majeure partie de la population est sacrifiée pour qu’une faible partie d’entre elle puisse jouir, se gaver et se repaitre jusqu’à la nausée. Entre rue pleines d’excréments, de la prostitution avec des hommes vicieux et crasseux jusqu’à la moelle, à l’évidence les tavernes et l’alcool sont obligeamment mis à dispositions pour permettre à ces gens d’être davantage pressés. Jusqu’à la lie.



L’intrigue est assez bien ficelée, à six mains on en attendait pas moins, et inclut un Hans Christian Andersen, encore peu connu, qui se cherche, aux balbutiements de son art. Le suspens est bien entretenu, j’ai eu peine à voir ce qui pouvait motiver l’assassin, il faut dire que les auteurs ne nous révèlent que très peu d’éléments. Et j’admets bien volontiers que les motivations sont assez inattendues.



Comme je le précisais plus haut, la figure d’Andersen est vraiment ce qui donne de l’intérêt au roman: le lecteur assiste à la genèse d’un auteur, et d’un genre littéraire entièrement nouveau, le conte, qui finira par lui attirer la célébrité et la reconnaissance littéraire à laquelle il aspire. C’est un homme de lettres qui cherche sa voie, à coups de désillusions, déceptions, humiliations et incessantes remises en question. Les trois auteurs se sont appuyés sur sa biographie pour modeler un personnage assez fidèle à ce qu’il était. Auteur de pièces de théâtre et de drames, qui n’ont jamais vraiment connu le succès, notre conteur a exercé son talent dans le découpage de silhouettes en papier, ce qui est d’ailleurs le point de départ de notre intrigue. Au-delà même du fait de découvrir la personnalité, les facettes de notre auteur de contes, on assiste à l’évolution d’un auteur qui découvre l’inspiration, à travers ses péripéties, qui donne naissance à un nouveau genre littéraire. Même si cette trame narrative est totalement fictive, tout comme les faits à l’origine de l’inspiration d’Andersen, il n’empêche qu’elle donne cette touche de magie qui aurait manqué au livre: depuis le début, on se doute que le conte La petite fille aux allumettes naitra de ses aventures.



Seules quelques longueurs viennent alourdir l’ensemble, un peu de concision n’aurait pas été un mal d’autant que les atermoiements incessants d’Andersen deviennent un peu lassant. Quoi qu’il en soit, ce dénouement absolument glaçant laisse place au pouvoir créatif du conteur qu’il est devenu. Andersen a réussi à se transformer, à muter l’homme moqué et humilié qu’il était en écrivain respecté de contes. D’autres n’auront pas la chance de pouvoir vivre librement selon leurs désirs. D’autres encore meurent par la folie de certains dépassés par cette sensation d’emprisonnement qui les oppressent. La libération d’Andersen n’est passée que par le prix du sacrifice d’autres âmes, chèrement acquise.



La mort de la Sirène est à la fois un effroyable témoignage de destins scellés et condamnés avant même qu’ils ne soient nés, de la difficulté à l’individu à exister, à pouvoir changer, l’intransigeance d’un monde impitoyable et de la naissance créative d’Andersen, fictive certes, qui sort tout droit de l’imagination de cette équipe d’écrivains, Aucune pitié pour les uns plus que pour les autres, le jugement est sans retour, on ne se sort pas de sa condition. Voilà une histoire aussi terrible que passionnante.






Lien : https://tempsdelectureblog.w..
Commenter  J’apprécie          30
La Mort d'une sirène

La raison pour laquelle j’ai acheté ce livre est que j’aime lire de temps à autre un policier historique. Retracer en fiction un pan de la vie d’un auteur de contes du XIXème siècle à Copenhague était assez une assez bonne idée. J’ai bien aimé le personnage de Molly qui a mis de l’épaisseur dans le roman. Mais le fond de l’intrigue ne m’a pas enthousiasmé plus que cela. Je l’ai même trouvé un peu surréaliste et le rapport avec la petite sirène ne m’a pas du tout convaincu. J’ai lu plusieurs romans de la collection « La Bête noire » et je peux dire maintenant que je n’aime pas trop. Néanmoins, je vais me souvenir longtemps du long nez de Hans Christian Andersen.
Commenter  J’apprécie          50
La Mort d'une sirène

"La mort d'une sirène" est un roman à l'intrigue audacieuse. Transporter le lecteur dans la Copenhague d'Andersen et attribuer au célèbre conteur une inspiration d'origine criminelle, c'est vraiment très original.

La lecture est sympathique mais quelques longueurs toutefois. Même si on s'y attend un peu, la chute ne manque pas d'originalité.
Commenter  J’apprécie          20
La Mort d'une sirène

Avant tout, je remercie NetGalley et les éditions Robert Laffont pour leur confiance renouvelée.

"La mort d'une sirène" est un thriller historique original, avec Hans Christian Andersen qui doit mener une enquête à la place de la police s'il veut échapper à l'échafaud. Je me suis attachée progressivement aux deux personnages écorchés de la vie que sont Molly, la sœur de la défunte, et le célèbre Hans Christian Andersen.

On voit dans ce roman le contraste frappant entre les riches et les pauvres, la richesse déconcertante de la famille royale face à la misère absolue d'une partie du peuple danois. On découvre le désespoir de l'artiste, qui a parfois du mal à distinguer le rêve ou le délire de la réalité. On suit Molly et H.C., deux personnages amochés par la vie, on a envie de les aider, de les orienter plus rapidement vers le meurtrier. Ces deux personnages très différents vont plusieurs fois vouloir abandonner leur quête de la vérité ; déterminés, ils vont finalement sans cesse repousser leurs limites.

"La mort d'une sirène", c'est aussi une sombre description de la justice danoise et des rues de Copenhague dans les années 1830, avec des actes accomplis horrifiants, une histoire d'amour à en perdre la raison, certains personnages qui se sentent particulièrement mal dans leur corps ou dans leur tête, et un peu de poésie à la danoise.

J'ai trouvé le rythme de ce thriller parfois un peu lent, avec des descriptions qui ont pu me perdre dans des réflexions extérieures au roman. Je lis très peu de thriller historique, et je crois que je préfère les romans contemporains. Je connais finalement peu l'histoire du Danemark, mais je suppose que cette lecture plaira d'autant plus aux amateurs d'Histoire. Malgré tout, c'est une bonne lecture qui devrait rester dans ma mémoire pendant un moment car j'ai apprécié l'intrigue, qui est originale, et l'atmosphère particulière de ce thriller.
Lien : https://voyagesdek.travel.bl..
Commenter  J’apprécie          30
La Mort d'une sirène

De 1825 à 1875 H.C. Andersen a tenu régulièrement un journal intime, hormis sur une période 18 mois qui démarre à son retour d’Italie. Et c’est précisément parce qu’on ne sait rien de la vie privée d’Andersen au cours de cette période que les auteurs Thomas Rydahl et A.J. Kazinski vont en faire le personnage central de leur roman et l’impliquer dans une affaire glauque à souhait qui démarre par le meurtre sauvage d’une prostituée.



Un roman écrit à quatre mains ? Contrairement aux apparences ce n’est pas le cas, il s’agirait plutôt d’un roman écrit à six mains, A.J. Kazinski étant déjà un nom de plume utilisé par les auteurs Anders R. Klarlund et Jacob Weinreich pour publier leurs romans (un diptyque autour des personnages de Niels Bentzon et Hannah Lund). Pour info, le duo publie aussi sous le nom de plume d’Anna Ekberg.



Bon bin après toutes ces digressions, il serait peut-être temps d’entrer dans le vif du sujet et vous parler de La Mort D’Une Sirène.



Comme le disait fort justement ce brave Willy : « Il y a quelque chose de pourri au Royaume du Danemark » (Hamlet – W. Shakespeare). C’est en tout une triste réalité en 1834, alors que la population doit se battre contre la misère, la faim et la maladie, la noblesse se vautre dans le luxe et multiplie les frasques en tout genre. La colère gronde, mais sous le manteau uniquement, critiquer la famille royale vous mènera tout droit en prison… ou à la mort.



La première chose qui frappe dans ce roman est la qualité des descriptions de la Copenhague du XIXe siècle, c’est vrai pour la ville elle-même mais aussi et surtout pour les conditions de vie. On est en totale immersion dans une ville où règne la crasse et la puanteur, non seulement on visualise parfaitement les scènes décrites mais on a aussi l’impression de les sentir. S’en est saisissant au point d’avoir envie de se laver à chaque fois que l’on referme le bouquin ; il faut dire aussi que les auteurs ne ménagent pas ce brave Andersen, question odeurs ils vont le plonger dans le grand bain !



Vous vous doutez bien que les auteurs n’ont pas transformé le célèbre conteur en un super-enquêteur sans peurs et sans reproches. Le gars serait plutôt du genre à douter de tout (à commencer de lui-même) et un tantinet maladroit (aussi bien en paroles qu’en actions).



Heureusement il pourra compter sur l’aide de Molly, la sœur de la victime, elle aussi prostituée. Du fait du milieu dans lequel elle évolue elle a appris à faire face à toutes les situations (ou presque), c’est pour elle une question de survie.



Les auteurs brossent des portraits réalistes et crédibles de leurs personnages, rien n’est laissé au hasard pour leur donner une réelle personnalité. Et ça fonctionne à la perfection.



L’intrigue est elle aussi totalement maîtrisée, les multiples rebondissements sauront tenir le lecteur en haleine. Rydahl et Kazinski savent incontestablement y faire quand il s’agit de jouer avec les nerfs et l’adrénaline du lecteur. Sa principale force réside toutefois dans son originalité et sa crédibilité.



Les auteurs vont même jusqu’à imaginer que c’est précisément de cet épisode de la vie d’Andersen qu’est né le conte La petite Sirène. Ça peut paraître un peu fou mais si vous le relisez (oubliez la version Disney qui, comme souvent, propose une relecture aseptisée et optimiste du conte original) vous constaterez que finalement ça se tient.



Un roman noir et glauque qui ne dépareille pas dans la collection La Bête Noire, une collection riche en pépites qui n’en finit pas de surprendre (et donc de combler) ses lecteurs.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
Commenter  J’apprécie          60
La Mort d'une sirène

« Loin dans la mer, l'eau est aussi bleue que les pétales du plus beau bleu et aussi limpide que le verre le plus pur, mais elle est aussi très profonde, plus profonde que la distance qu'une ancre peut atteindre, et il faudrait poser de nombreux clochers les uns sur les autres pour remonter du fond à la surface. C'est là, en bas, que vivent les gens de la mer. »

Comment le début de la lecture du conte « la petite sirène », de Hans Christian Andersen, peut déterminer des danois à nous raconter à leurs manières l’histoire de la naissance du monde d’Andersen ?

Quand l’histoire nous embarque dans le monde misérable de Copenhague en l’an 1834, pour nous faire revivre l’atmosphère de cette ville portuaire encombrée par les trafics, la misère, la prostitution, où il ne faisait pas bon être né pauvre.

Dès les premières pages du livre, j’ai été happée par mes souvenirs de la visite de la ville d’Odense, avec la silhouette de l’écrivain qui hante cette cité touristique … j’avais oublié que cet homme avait réalisé des milliers de papiers découpés où il laissait son imagination naviguer au gré de ses inspirations.

Ce personnage tout en noir, trop grand, trop maigre, toujours à la poursuite d’on ne sait quoi, nous entraîne dans son escapade à Copenhague où la petite sirène trône depuis 1913 dans les eaux du port pour le plus grand plaisir des touristes prêts à prendre tous les risques pour repartir avec un selfie !

Un livre qui nous propose une version de l’histoire permettant de lever un voile pudique sur l’absence d’écriture sur le journal du maître des contes, alors qu’il se cherchait un moyen d’expression lui permettant de faire vivre les petites gens au moins dans nos rêves ou cauchemars.

Les personnages des contes les plus tragiques d’Andersen, comme la petite fille aux allumettes trouvent le moyen de figurer dans la narration et nous invite à redécouvrir avec beaucoup d’émotion cet univers parfois un peu vite relégué au fonds de notre mémoire
Commenter  J’apprécie          80
La Mort d'une sirène

Un thriller historique très bien mené, avec rebondissements surprenants mais logiques. C𠆞st une immersion dans le Copenhague des années 1830, entre industrialisation prospère et bas-fonds violents et miséreux. Il y a de justes réflexions sur la justice, l’injustice et la vengeance. Doit-on se faire justice soi-même ou laisser tomber parce qu’il y a de trop grandes forces en face de nous ?
Commenter  J’apprécie          00
La Mort d'une sirène

J'ai été très étonnée de l'ambiance de ce roman policier parce que je ne m'attendais pas du tout à cela. Même si le début pourrait être rebutant, très vite j'ai été complètement prise par cette histoire à rebondissements.



En fait, l'étonnement venait d'une part du lieu et de l'époque du déroulement de l'histoire, le lecteur est à Copenhague en 1834 et d'autre part, de cette ambiance de folle aventure menée par les deux personnages principaux qui se révèlent rapidement attachants. De plus, des éléments actuels viennent ponctuer l'affaire.



Au début, il y a quelques scènes crues qui risqueraient de rebuter le lecteur sensible et qui font penser à un thriller, ensuite je me suis sentie basculer plus vers un roman d'aventure, une recherche de la vérité de nos deux intrépides sans le sou qui ne rechignent pas à franchir obstacles après obstacles.



J'imaginais les odeurs et je voyais la crasse qui pouvait régner à cette époque, je notais l'idée de justice qui a évolué au gré des siècles et des peines qui heureusement ne sont plus appliquées à notre époque.



En vérité, je me suis régalée de cette prose particulière. Je crois que j'y ai retrouvé un peu de cette atmosphère du livre le parfum de Patrick Suskind ou les piliers de la terre de Ken Follet.
Commenter  J’apprécie          10
La Mort d'une sirène

Lorsque l’on me parle de sirène, d’office je pense à Arielle, celle des studios Disney, bien que je n’ai jamais vu ce dessin animé… C’est vous dire la force de leur matraquage au moment de la sortie…



Honte à moi aussi, je n’ai jamais lu le conte d’Andersen…



Puisque ce polar édité chez La Bête Noire me proposait l’histoire de ses origines, je n’ai pas hésité une seconde, surtout que Bianca m’a proposé une LC.



Destination du jour : Copenhague ! Date ? 1834…



La première chose qui frappe dans ce polar, c’est l’atmosphère, qui a vraiment la gueule de l’emploi car les auteurs n’ont pas lésiné sur les décors grandeurs natures, sur les ambiances de l’époque, sur les conditions sociales et entre nous, il ne manquait que les odeurs pour se sentir encore plus dans le Copenhague de 1834.



Andersen va devoir se transformer en enquêteur s’il ne veut pas perdre la tête sur le billot puisqu’il est accusé du meurtre d’une prostituée. Nous savons que ce n’est pas lui, mais le commissaire, lui, il s’en fout. Problème : Andersen n’a rien d’un Sherlock Holmes, d’un Hercule Poirot ou d’un Columbo…



En voyant marcher de grand échalas maladroit de Andersen, j’ai même pensé qu’il avait tout d’un Pierre Richard et qu’il était aussi discret et invisible qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine.



N’ayant rien d’un héros, Hans Christian Andersen, malgré ses défauts énormes, a tout du personnage sympathique, sorte de looser malheureux sur qui tous les merdes du monde viennent de tomber, une fois de plus. Pour l’aider dans sa quête de la vérité, Molly, prostituée de son état et sœur de la victime.



Sans être d’un rythme effréné, ce polar historique se dévore en peu de temps, ses 560 pages passant comme pour rire. Par contre, je l’avoue, j’ai sauté quelques passages horribles (les découpages de nichons et l’ablation de la patte du chaton – mais foutez la paix aux chats, nom de Zeus !) alors que je n’ai sauté aucune ligne dans l’archipel du goulag…



Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark, un sordide assassin de femmes, qui les découpe, qui joue à la science sans conscience.



Mais le sordide n’est pas que chez l’assassin, il est aussi dans les taudis où des gens crèvent de faim, de froid, de misère, où les femmes vendent leur corps pour survivre, où les gosses travaillent dès leur plus jeune âge, où l’on vole et tue sans pitié pour tenter de sortir un peu de la merde.



Mais la merde est aussi dans des bas de soie : ceux de la maison royale, ceux de la bourgeoisie, de la noblesse. Si les pauvres ont encore des circonstances atténuantes, les riches n’en ont plus du tout et les voir ainsi se vautrer dans la nourriture et la débauche me conforte dans ma pensée : ils ne sont pas mieux que nous !



Sans juger aucunement les personnages, les auteurs nous les présentent tels qu’ils étaient à l’époque, sans manichéisme aucun, sans parti pris et même l’assassin a des tourments profonds.



Si l’atmosphère bien décrite est une des clé du roman, si les personnages travaillés et sans manichéisme font la force du récit, le mortier qui les fait tenir est le scénario qui n’a rien d’un truc bricolé le dimanche matin, mais est travaillé, étayé, intelligent, original, bien pensé et il tente d’apporter de la lumière sur l’année blanche (1934) qui se trouve dans les journaux d’Andersen.



Un polar historique bien conçu, bien foutu, où les auteurs n’hésitent pas à plonger leurs lecteurs dans des ambiances réalistes de misère humaine, sans jamais en faire trop, racontant juste ce qu’il en était en ces époques pas si lointaines. Un polar qui se dévore sans modération et qui comporte bien des émotions.



La genèse romancée mais originale d’un futur conte, des personnages attachants, sympathiques, des anti héros, bourrés de défauts et qui n’ont rien d’enquêteurs hors pair, ce qui les rend encore plus humain.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          150
La Mort d'une sirène

Bonjour les accros,



Je finis ma lecture LA MORT D'UNE SIRÈNE de Rydahl & Kazinski.

J'ai beaucoup aimé cette lecture.

Pour le lien avec l'univers des contes d'Andersen que j'affectionne beaucoup.

Une histoire à la Jack l'éventreur, franchement j'ai trouvé l'intrigue palpitante.

Une écriture fluide et très agréable.

J'ai couru dans les rues avec Andersen, j'ai retenu mon souffle pour lui.

Je me suis projetée à ses côtés.

Même le tueur m'a fait trembler.

La description est très réaliste je vous l'assure.

Je n'ai fait qu'une bouchée de ce livre.

J'ai aimé les petits détaille de ces personnages vraiment bluffants.

La question que je me posais tout au long de cette histoire et jusqu'à la dernier page était :

Est-ce que ce pauvre malheureux va réussir à s'en sortir ?



Un coup de cœur pour moi .



QUATRIEME DE COUVERTURE :



Copenhague, 1834.

Dans une ville ravagée par la pauvreté, la maladie, les intrigues politiques et les tensions sociales, des crimes atroces sont commis au nez et à la barbe d'une police qui n'a pas les moyens d'agir.

Le corps mutilé d'une jeune femme est découvert dans le port de Copenhague. Un témoin identifie immédiatement le tueur comme étant Hans Christian Andersen, qu'il a vu quitter l'appartement de la prostituée la veille au soir. Le chef de la police est convaincu de sa culpabilité et H. C. Andersen est accusé de ce meurtre brutal. Ce n'est que grâce à des contacts haut placés qu'il parvient à s'évader de prison, consacrant dès lors toute son énergie à démasquer le véritable meurtrier et à élucider le mystère avant que ne sonne l'heure de son exécution.

Une fois l'affaire résolue, l'écrivain prend la plume et relate les événements macabres dans le langage fantastique

qui est le sien, transformant l'horrible meurtre d'une jeune femme en un conte de fées : celui de La Petite Sirène...et on connaît la suite.
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de A. J. Kazinski (447)Voir plus

Quiz Voir plus

Karine Giebel ou Barbara Abel

Je sais pas ?

Karine Giebel
Barbara Abel

10 questions
66 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}