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Critiques de AJ Pearce (150)
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Chère Mrs Bird

Il m'a été impossible de poser ce livre une fois commencé…

Subtil équilibre entre humour anglais , légèreté, gravité, et drame; ce roman est juste charmant .

On est en 1941, et Londres vit au rythme des bombardements, Emmy, ne rêve que de participer à la guerre . Elle se voit correspondante , elle sera assistante de rédaction dans un journal sur le déclin, le Woman's Friend.

Mais d'"amies des femmes", il n'en est pas réellement question, puisque la responsable , une certaine Mrs Bird (celle qui répond au courrier des lectrices), est revêche et cassante, pétrie de certitudes et complétement has been. Refusant de publier tout courrier parlant d'amour, de sexe, de bébé non désiré, de dépression, qu'elle assimile à de la dépravation...on peut dire que cette rubrique ne sert pas vraiment à grand -chose, ce qui révoltera Emmy, qui y voit, l'occasion d'aider "sa prochaine", de redonner le moral aux femmes de son pays, de lutter contre Hitler l'envahisseur et ainsi participer (enfin !) à l'effort de guerre.



[ " - Une colonne vertébrale, Miss Lake, voilà ce qui leur faut. La pleutrerie ne nous fera pas gagner la guerre. Elles n'ont qu'à se prendre en main. "]



Mais Emmy n'a pas dit son dernier mot et la générosité vaincra !

En dehors du journal, Emmy travaille comme standardiste à la caserne des pompiers, qui sont les premiers appelés, pour extraire des survivants des décombres des immeubles détruits par les avions ennemis .

On peut dire qu'Emmy est une jeune fille très occupée mais elle trouve tout de même le temps de vivre sa jeunesse avec son amie et colocataire Bunty. Car c'était ça aussi, le paradoxe de l'époque du Blitz, continuer à s'amuser dans une ville , un monde qui s'écroule et ça l'auteur le retranscrit parfaitement.

Et puis quel humour ...

Jouant sur le style , A J Pearce rythme son roman de majuscules et de parties de phrases en italique, pour mieux souligner l'absurdité , la pudibonderie, le manque de sensibilité de la revêche, Mrs Bird.



[ "Mots et Expressions Qui ne Seront Ni publiés Ni Soumis à Mrs Bird pour réponse (…)

Aventure,Amoureux, Ardent, Berlin, Chambre à Coucher, Chemise de Nuit…

La liste s' étendait sur plusieurs pages.

Compte tenu de l'idée que Mrs Bird se faisait de la dépravation, Sodome et Gomorrhe pouvait dormir sur leurs deux oreilles. Naturellement , avant le mariage, Aller Trop Loin n'était pas au programme. Se Laisser Emporter était inenvisageable, et si on se Mettait dans le Pétrin, il n'y avait qu'à s'en prendre à sa propre sottise.

En fait, tout ce qui était relation, même la plus innocente, ne passait pas la barrière de la censure car Mrs Bird ( "qui est là pour répondre à vos inquiétudes") avait fort peu de chances d'y répondre, justement." ]



L'écriture , vous l'aurez compris, est savoureuse, l'histoire vous happe dés les premières lignes et l'auteur passionnée et grande collectionneuse de revues publiées pendant la Seconde Guerre mondiale, est parfaitement documentée.

Ne passez pas à côté de ce petit bijou anglais , qui vous fera autant sourire que pleurer ...
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Chère Mrs Bird

Les faits se passent pendant la seconde guerre mondiale à Londres.

Les habitants doivent faire face aux bombardements terribles de l'armée allemande. Cette torture et ces démolitions sont bien connues sous le nom de Blitz.

L'héroïne principale, Emmy Lake rêve de devenir correspondante de guerre. Elle répond à une petite annonce, croyant rentrer dans un journal afin d'accéder à son but.

C'est la désillusion quand elle apprend qu'elle est seulement engagée pour trier la correspondance des lectrices d'un journal féminin et taper les réponses de Mrs Bird, responsable de ce service, 60 ans et hermétique à tout problème trop personnel rencontré par ses lectrices.

Emmy ne l'entend pas de cette oreille. Elle est très sensible aux lettres de certaines lectrices et décide d'y mettre son grain de sel.

Parallèlement, Emmy répond bénévolement aux appels du service incendie la nuit : ce service est très sollicité en raison des bombardements.

Elle vit en colocataire avec son amie Bunty qui va bientôt se marier. Emmy subit une mésaventure sentimentale au chagrin très léger. Notre héroïne est la vie même, l'insouciance au milieu de ce fameux Blitz mais deux de ses proches seront touchés et elle par la même occasion, indirectement.

Un roman adorable que je n'ai pas su lâcher car j'ai tremblé pour la vie de tous ces personnages jeunes, moins jeunes et en tous les cas, bien sympathiques.

Pas de point commun avec "Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates" comme je l'ai lu en quatrième de couverture si ce n'est une ressemblance de couverture et une similitude d'époque et de lieu pour une partie de l'histoire.

Ici, pas de lettres ; la narratrice , Emmy, assure la narration à la première personne.

L'humour est agréable et on sent que la traductrice a dû faire face aux nombreuses expressions anglaises qu'elle a traduits assez habilement mais c'est parfois difficile de trouver l'expression française correspondante.

Cela devrait être intéressant de le lire en anglais car on sent que l'écriture est très colorée, empreinte de la culture britannique.

Une très belle découverte grâce à Sandrine 57 au départ et bien d'autres par la suite.
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Chère Mrs Bird

Voici un roman historique vite lu parfaitement documenté , à l'équilibre parfait entre le quotidien de la guerre_ Nous sommes à Londres en 1941_:Gravité des aspects historiques : bombardements, fracas épouvantable des immeubles détruits, piles de gravats en feu et odeur de brûlé , bruit des avions ennemis, extraction des survivants dans les décombres par les valeureux pompiers ------ le drame du blitz----- et la Légèreté du ton ---- Car certaines pages recèlent et s'imprègnent d'un tel humour anglais, corrosif qu'il nous réchauffe le coeur et nous fait sourire.

Les personnages sont attachants : Emmeline Lake rêve de devenir grand reporter de guerre, euphorique, elle exulte lorsqu' elle obtient un poste...

Elle déchante vite , croyant recevoir une offre d'un grand journal quotidien, la voilà coincée dans le bureau - cagibi du magazine poussiéreux " le Wooman's Friend " sous les ordres d'une certaine Mrs Bird, glaçante, cassante ,revêche et rétrograde qui refuse qu'Emmy réponde au courrier de lectrices parlant d'amour, de sexe, de relations conjugales , dresse même une Liste de Sujets inacceptables , le comble !

Emmy vit en colocation dans un appartement avec Bunty , son amie, qui la soutient .

Car elle n'a pas dit son dernier mot.....je n'en dirai pas plus...

En parallèle elle travaille comme standardiste à la caserne des pompiers , appelés pour extraire les survivants et faire face avec courage et détermination dans la tourmente comme je l'ai souligné plus haut.

Attachantes, drôles et courageuses ces femmes désirent malgré le contexte mordre la vie à belles dents...



C'est un livre à la fois distrayant et instructif, drôle et poignant , tragique aussi. L'auteur, passionnée de revues publiées durant la 2eme guerre mondiale décrit parfaitement l'évolution de la société pendant la guerre, le quotidien des Londoniens , les préoccupations féminines de cette époque des plus graves aux plus intimes .



Elle nous rappelle que ces femmes devaient trouver leur place en l'absence des hommes partis combattre.

Un vent optimiste souffle sur ce récit partagé entre moments historiques et légèreté de l'humour britannique: flegme , courage , dignité , générosité, amitié, solidarité...

On sourit ou on pleure, l'auteur réussit à garder tout au long un ton léger ....



Un équilibre parfait à l'aide d'une écriture chaleureuse à la saveur particulière .

Je ne ferai pas de comparaison avec "Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates" contrairement à l'éditeur , lu il y a longtemps .

Un premier roman charmant .

Traduit de l'anglais par Roxane Azimi.
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Chère Mrs Bird

Malgré la guerre et le Blitz qui frappe Londres chaque nuit, Emmelyne Lake est aux anges. Elle partage un appartement avec Bunty, sa meilleure amie, elle participe à l'effort de guerre en tenant à mi-temps le standard des pompiers et elle est fiancée à Harold, un jeune homme charmant qu'elle connaît depuis l'enfance. Seule ombre au tableau : son travail de secrétariat chez un notaire. Epatée par les articles des femmes journalistes pendant la guerre d'Espagne, Em caresse le rêve de devenir reporter de guerre ! Aussi, quand elle découvre une petite annonce pour un poste d'assistance au London Evening Chronicles, elle sait avec certitude qu'elle tient là une chance d'entrer dans le monde merveilleux du journalisme. Euphorique, elle postule, obtient un entretien et...déchante. Il ne s'agit pas de travailler pour le London Evening Chronicles mais pour Women's day, un journal féminin sur le déclin. Qu'à cela ne tienne ! La jeune femme accepte le poste et la voilà assistante de Mrs Bird. A charge pour elle de trier le courrier des lectrices pour la rubrique ''Problèmes''. Mais la tâche est ardue. Mrs Bird est un dragon revêche et ses critères de sélection sont draconiens. C'est un véritable crève-coeur pour Emmy qui doit détruire toutes les lettres, et elles sont nombreuses !, qui ne conviennent pas à son irritable patronne, chantre de la pudeur et de la bienséance. Toutes ses femmes auraient pourtant besoin d'aide et Emmy ne compte pas en rester là...



Avec chère Mrs Bird, AJ Pearce réussit le tour de force de concilier légèreté et drame. L'époque n'est pas gaie, Londres en 1941 souffre quotidiennement des attaques aériennes allemandes, les hommes sont au front, les femmes doivent faire face. Partie intégrante de l'effort de guerre, elles sont encouragées à vivre comme si de rien était, à se faire belle, à s'amuser, à soutenir les Forces anglaises, à narguer Hitler par leur beauté et leur joie. C'est dans ce contexte que nous faisons la connaissance d'Emmelyne Lake, dite Emmy ou Em, une jeune fille fraîche, pétillante, enthousiaste et ambitieuse. Elle a entendu le message de la patrie et passe ses nuits chez les pompiers où elle répond aux appels désespérés des londoniens bombardés. Elle se rêve reporter de guerre, nourrit de grande ambitions professionnelles, malgré la désapprobation de son fiancé. La guerre a fait évoluer les moeurs, les femmes se libèrent et Emmy est de celles qui veulent faire bouger les choses. Insouciante, parfois maladroite, elle fait sa route, entourée par ses amis Bunty et William, encouragée par des parents ouverts d'esprit. Alors même quand elle entre, par erreur, à la rédaction d'un magazine féminin en perte de vitesse, elle ne baisse pas les bras et cherche à résoudre les problèmes de toutes ces femmes qui font face, amoureuses, trompées ou abandonnées. Car les moeurs évoluent mais pas pour tout le monde ! Mrs Bird, la rédactrice en chef par intérim, ne tolère aucun manquement à la bienséance. le courrier des lectrices est pour elle une plaie et elle ne répond qu'aux questions pratiques qui ne concernent ni le sexe, ni l'adultère, ni l'amour, ni..., ni..., ni tout ce qui touche de près ou de loin aux sentiments. La liste est longue des sujets tabous pour la pauvre Emmy qui doit trier le courrier avant de le soumettre à sa terrible patronne.

Beaucoup d'humour, de frivolité, de bonne humeur mais aussi des descriptions très réalistes de la vie des londoniens durant le Blitz. Des moments plus graves aussi avec la perte d'un être cher dans un bombardement, et les lettres parfois touchantes de ces femmes qui vivent des drames personnels. Une vraie réussite que ce roman qui parle de solidarité, d'amitié, d'amour et de la guerre avec un ton résolument optimiste et une légèreté qui cache beaucoup de profondeur. Les personnages ne sont pas en reste, hauts en couleurs et très british. Un excellent moment de lecture. Une suite est prévue, on l'attend avec gourmandise.
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Chère Mrs Bird

Emmeline Lake, Emmy pour les intimes est une jeune femme de vingt-quatre ans qui vit à Londres à une période où il aurait mieux valu ne pas y vivre : à savoir en 1941 alors que la Grande-Bretagne, alliée de la France est en plein cœur de la Seconde guerre mondiale et que les avions de la Luftwaffe, armée de l'air allemande commanditée par Hitler lâche des bombes sans cesse sur la ville. Emmy et sa meilleure amie Bunty n'en sont pas effrayées pour autant et ont décidé de contribuer à l'effort de guerre. Bien sûr , en tant que femmes, elles ne peuvent pas se rendre sur le front comme le fait Jack, le frère d'Emmy ou William, le fiancé de Bunty qui, lui, ayant été réformé, risque tout de même sa vie chaque jour en faiasnt partie de l'équipe de pompiers mais elles peuvent aider tout de même. Par exemple, notre héroïne travaille-t-elle aussi au sein des pompiers mais à l'accueil téléphonique seulement et si elle ne raconte pas tous les risques que court William, c'est dans le but de protéger Bunty qu'elle estime et aime bien plus qu'une amie, disons plutôt comme une sœur. Ayant toujours devenir correspondante de guerre, Emmy tombe un jour sur un article qui lui fait penser qu'elle pourrait peut-être être recrutée au sein du prestigieux journal London Evening Chronicles. Aussi, plaque-telle tout (excepté son bénévolat auprès des pompiers) pour répondre à l'annonce et lorsqu'elle rencontre Mr Collins qui lui fera passer son entretien d'embauche, cela ira de quiproquo en quiproquo. Aussi, Emme se retrouve-t-elle être l'assistante à temps partiel de Mrs Bird, qui n'est autre qu'une femme acariâtre et sans la moindre compassion pour ses lectrices qui lui écrive pour un magazine essentiellement féminin et pour lequel elle devra s'occuper de la page "Mrs Bird vous répond" classée dans la page problèmes. Emmy est donc bien loin de ses rêves jusqu'au jour où elle se rend compte qu'à l'arrière-front, les femmes ont elles aussi leurs propres problèmes et que l'on a trop tendance à les ignorer...



Un roman plein d'humour, malgré la gravité de la situation et le contexte dans lequel se situe l'intrigue (contexte historique qui plus est donc sur lequel nous ne pouvons pas fermer les yeux étant donné que nous savons que cela s'est réellement passé) et qui vous charme au plus haut point, même si j'avoue avoir eu un peu de mal à me laisser entraîner au départ. Je vous rassure, cela n'a dure que le temps des deux ou trois premiers chapitres puis ensuite, le charme a fait le reste et j'avoue m'être très attachées aux personnages et avoir même versé quelques larmes à un moment donné de l'histoire mais ne comptez pas sur moi pour vous dire lequel. Une écriture fluide et agréable don une Une lecture que je ne peux que vous recommander fortement. Vous ne serez pas déçus !
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Chère Mrs Bird

Londres. Hiver 1940. Emmy, âgée d’une vingtaine d’années, rêve de participer plus activement à l’effort de guerre. Lorsqu’elle découvre qu’un journal propose un poste, elle s’imagine déjà reporter de guerre. Son rêve va-t-il rejoindre la réalité ?



Ce livre est écrit à la première personne, Emmy nous décrit la vie dans un petit journal anglais mené par un Cerbère en jupon et en parallèle ses gardes de nuit au standard d'une caserne de pompiers. Derrière l’humour, nous entrevoyons ce qu’a pu faire le quotidien des civils. L’attente également de la fin de semaine pour se retrouver entre amis et sortir au cinéma malgré la peur des bombardements. C’est pétri d’humour britannique, cette façon de ne jamais prendre au sérieux les choses même et surtout les plus graves. L’ambiance globale est assez légère. Dommage que le livre se termine en queue de poisson et nous laisse sur notre faim.



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Chère Mrs Bird

Chère-Mrs-Bird est une véritable pépite.



Dévoré dans la foulée, ce livre est vraiment une bonne surprise. Surprise parce qu'il ne ressemble pas aux autres livres auxquels on serait tenté de le comparer (le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates que j'ai adoré par ailleurs). Sur un même sujet, l'auteur parvient à écrire une histoire vraiment différente et d'excellente qualité.



Tout de suite, je me suis attachée aux personnages principaux.

Nous sommes à Londres en 1940 et la capitale essuie sans cesse des bombardements de la part des allemands. Parme ces courageux habitants, on fait la connaissance d'un trio adorable. Emmy qui rêve de devenir correspondante de guerre, son amie Bunty et William l'amoureux de Bunty et meilleur ami d'Emmy. le jeune homme est pompier. Il vit des situations effroyables pour porter secours à ses compatriotes. Emmy n'est pas en reste puisqu'elle passe ses nuits avec d'autres bénévoles à tenir le standard de la caserne. Les jeunes filles répondent au téléphone en pleine averse de bombes.



J'ai beaucoup apprécié cet aspect du roman qui s'intéresse aux civils londoniens et en particulier aux femmes qui luttent aussi pour tenir tête au nazisme.



Alors que le livre pourrait être dramatique, l'auteur a su le rendre vraiment très drôle. J'ai beaucoup ri pendant ma lecture. D'abord parce qu'Emmy et Bunty sont deux jeunes femmes attachantes, drôles qui n'ont qu'une envie, celle de mordre la vie à pleines dents. Alors oui ça peut être la guerre, mais la meilleure force est de continuer à vivre, à se pomponner, à sortir, à aimer, à rire, à parler chiffons et préparatifs de mariage.



Emmy qui croit avoir décrocher un job de reporter dans un grand journal se retrouve en fait à travailler pour un journal féminin pour la rubrique du courrier des lectrices sous la houlette de la terrible Mrs Bird. Celle-ci est une femme âgée, rigide, stricte , campée sur des principes qui n'ont pas évolués depuis la première guerre mondiale. Nombreux courriers sont jetés à la poubelle: les divorces, les relations amoureuses, la politique... enfin à peu près tout.



Emmy essaie de faire de son mieux mais très vite elle se sent coupable de jeter les courriers de ses femmes désespérées et commence à leur répondre en douce puis à insérer certaines lettres dans le dos de Mrs Bird.



J'ai adoré aussi le regard sur la société et les moeurs en 1940. Que d'évolutions !



J'ai beaucoup ri mais il y a eu aussi des moments très émouvants.



J'ai passé un superbe moment à la lecture de Mrs Bird et je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Belfond de m'avoir proposé cette lecture.



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Chère Mrs Bird

J’ai passé un excellent moment en compagnie d’Emmy dans Londres au cœur de la Seconde Guerre Mondiale. On fait la connaissance d’une jeune femme qui rêve de devenir journaliste. Elle est bosseuse, cumule plusieurs emplois et vit en colocation avec sa meilleure amie Bounty. Quand elle découvre une annonce pour un poste de journaliste, elle n’hésite pas une seconde. Seulement, lors de son premier jour de travail, elle se rend compte que le poste et loin de ce qu’elle espérait. Elle rêvait d’un job de correspondante de guerre, elle se retrouve à taper le courrier des lectrices dans un journal féminin. Comble de la situation, sa patronne Mrs Bird n’est pas la plus commode. Elle refuse la plupart des lettres car elle les juge inappropriées. Emmy décide donc se rendre utile et d’aider les lectrices sans en informer Mrs Bird…



C’est une lecture divertissante, touchante. Le roman est bien écrit, il se lit très vite et l’on s’attache énormément à Emmy. Elle est forte, indépendante et courageuse. J’ai aimé suivre ses aventures journalistiques mais aussi partager son quotidien dans les rues de Londres bombardées. Les personnages secondaires apportent eux aussi beaucoup, je pense notamment à Bounty, William ou encore Charles ou Mr Collins.



L’intrigue est prenante, si dans les premières pages, je pensais trouver un roman léger, j’ai été surprise par la gravité de la guerre en arrière plan, les scènes de guerre, les bombardements et ce qui arrive à Bounty et son fiancé.



Pour un premier roman c’est une réussite et j’espère qu’A. J. Pearce continuera dans ses projets d’écritures. En tout cas, c’est une auteure à suivre.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Chère Mrs Bird

Londres, 1941, c'est la Seconde Guerre Mondiale. Pourtant, Emmelyne Lake a des étoiles plein la tête, elle vient de postuler pour un poste de reporter de guerre au London Evening Chronicles. Mais la désillusion est brutale, c'est en fait, un poste au Women's Friend, un magazine féminin sous le déclin. Elle doit répondre aux lettres de femmes demandant des conseils sur différents sujets. En plus, elle est aux ordres de Mrs Bird, une vieille femme qui a dresse une liste de sujets interdits. Les lettres sortant du cadre fixé par Mrs Bird sont impitoyablement déchirés sans aucune autre forme de procès. Mais Emmy a un caractère qui l'empêche d'être insensibles à ces appels au secours...

Un beau roman sur l'entraide et l'amitié tissées sous fond de seconde guerre mondiale. En 1941, celle-ci bat son plein et Londres est souvent bombardée. A.J. Pearce décrit un Londres où les pompiers et autres volontaires font tout leur possible pour tenir une ville qui continue de vivre malgré la tragédie. Emmy et d'autres femmes donnnent de leur temps pour aider les gens qui souffrent des bombardements. A son poste d'assistante, elle donne aussi de son temps et de son coeur pour aider les gens à aller mieux. J'ai aimé sa générosité et j'ai été triste de la voir souffrir... Dommage qu'on en apprenne pas plus sur son fiancé et sur les retours des femmes à qui elle a répondu. le fil rouge sur les lettres envoyées par les femmes est très touchant et d'autant plus dur de voir Mrs Bird hurler contre ses demandes heurtant ses principes.

Le thème très féminin et l'amitié entre Bunty et Emmy donnent au roman un don un peu léger mais le sujet reste difficile avec la guerre, les bombardements, le deuil difficile... C'est une belle histoire sur l'entraide, avec une belle dose d'humour. Une jolie découverte !
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Chère Mrs Bird

Une future journaliste dans la tourmente du Blitz.

*

Emmelyne, une jeune femme londonienne, dont le rêve est de devenir journaliste, se retrouvera impliquée dans un mic-mac rédactionnel et tout cela au milieu des bombes.

En plein dans la période de la seconde guerre mondiale, au coeur d'une Londres dévastée et défigurée par les raids aériens ennemis.

Une période très difficile et anxiogène que l'auteure a bien décrit avec tout de même un ton plus léger quelquefois . Et heureusement, car le récit aurait été bien triste.

Ici, on retrouve le ton british si particulier que j'apprécie. Notamment des scènes où les personnages, en grande situation critique, se retrouvent quoi qu'il arrive à déguster leur thé. C'est charmant, n'est-ce pas?

Les héros sont jeunes (peut-être trop à mon goût, donc pas trop d'identification), pleins de vie et passionnés. Mrs Bird est bien dépeinte en vieille fille revêche et bigote (cela fait cliché mais c'est pour la bonne cause).

*

Les scènes de sauvetage lors d'attaque de bombes sont très réalistes. Mais ma préférence va aux nombreuses lettres des lectrices du journal. Elles reflètent toute la détresse de ces Anglaises, oubliées de la guerre. Ces femmes, dans l'ombre, qui ont contribué à l'effort de guerre avec beaucoup de courage.

Bien sûr, le côté romantique n'est pas à négliger dans ce roman. C'en est un des fils conducteurs ici.

*

Pour conclure, je peux dire que j'ai passé un bon moment en compagnie de ces deux jeunes demoiselles: émouvant, frais et parfois dramatique. Un charme tout british, malgré la violence de l'Histoire.



PS: Pour lire nos 2 chroniques (dont celle de ma fille), allez voir sur notre blog : https://red2read.wordpress.com/2018/07/07/chere-mrs-bird-de-aj-pearce/
Lien : https://red2read.wordpress.c..
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Chère Mrs Bird

Londres 1941.

Un obscur service de presse dirigé par une vieille rédactrice « dragon », incompétente et dépassée, une jeune femme aux ambitions légitimes de réussite professionnelle, contrainte à gérer les lettres des lectrices en demande de conseils personnels, la guerre aux frontières, le froid londonien, le black-out, les hommes partis combattre... le décor est planté.



Un livre féminin, délicieusement British qui ravira les amateurs du genre, d'autant que la période du Blitz a toujours fasciné et effrayé à la fois, accompagnant des histoires fortes de Londoniens droits dans leurs bottes, flegmatiques sous les bombes.



Le décalage entre courrier du coeur et situation internationale est original, dans son incongruité et sa désuétude, illustrant néanmoins une société dans son époque, et les interrogations féminines concernant les relations amoureuses et/ou conjugales, le sexe, les maternités, toutes choses alors tues ou dissimulées par la bienséance.

L'ensemble se veut porter haut les valeurs de courage, de résistance, d'amitié et de persévérance à se réaliser.



Malgré tout, pas trop ma « cup of tea », car mes goûts littéraires sont désespérément plus sombres. C'est gentillet, déjà souvent utilisé en littérature, pas toujours très subtil dans la crédibilité des personnages.

Bien obligée de reconnaître que l'ennui a parfois pointé son nez, bien que cette thématique de légèreté, agréablement écrite et bien troussée, ait fait récréation sans prétention.

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Chère Mrs Bird

Londres, 1941. La capitale anglaise croule sous les bombes des avions de la Luftwaffe. C'est l'époque du Blitz et du blackout.

C'est la guerre et la jeune Emmy, 22 ans, ne rêve que d'une chose : devenir reporter de guerre. Lorsqu'une annonce pour un poste d'assistante apparaît dans le London Evening Chronicle, Emmy saute sur l'occasion. Elle postule, décroche un entretien et est embauchée. Victoire ! Ce poste à mi-temps lui permettra de continuer son travail de bénévole à la caserne des pompiers. Mais Emmy va vite déchanter car en guise de correspondante sous le feu de l'action, elle se retrouve à trier le courrier des lectrices de l'hebdomadaire Woman's Friend que Mrs Bird, l'autoritaire et rigide rédactrice en chef par intérim, dirige d'une main de fer. C'est la guerre, tout le monde doit se montrer courageux et patriote, alors pas de place dans ce magazine aux sujets polémiques comme la politique ou aux futilités. Ainsi, pas question de répondre à des lectrices qui se lamentent sur leur solitude ou leurs problèmes de coeur. Pourtant, Emmy pense que ces femmes ont également besoin de soutien en ce temps de guerre. Armée de son courage, Emmy décide de répondre à ces femmes parfois désespérées dans le dos de sa patronne, pensant de cette façon pouvoir elle aussi contribuer à l'effort de guerre.



Reposant sur une riche documentation, « Chère Mrs Bird » est un roman qui se révèle bien plus intéressant et plus grave que ne le laissent présager le résumé de la quatrième de couverture et la jolie couverture vieux rose. Certes, le ton y est léger, mettant en scène des personnages enjoués. Emmy et ses amis représentent une jeunesse sympathique qui ne se laisse pas aller mais sait faire preuve d'un optimisme à toute épreuve. Malgré le Blitz qui détruit Londres, on pense encore à faire la fête, à rire et à aimer. Mais si ces jeunes gens profitent comme ils le peuvent de la vie, ils n'en restent pas moins courageux.



Au côté d'Emmy, on découvre ainsi le rôle des pompiers, professionnels et bénévoles, qui chaque nuit partent à l'assaut des flammes pour sauver des vies, bien souvent au péril de la leur. On découvre également des femmes qui à la caserne répondent aux appels des gens désespérés. J'ai beaucoup apprécié les descriptions des bombardements, très réalistes et la découverte de la vie londonienne en cette époque très troublée.



Mais il y a aussi toutes ces femmes esseulées, délaissées ou trompées, qui doivent faire face vaille que vaille. Dans une société où le patriotisme, la morale et l'effort de guerre sont considérés comme essentiels pour montrer à Hitler que le peuple britannique ne se démoralise pas, on ne tolère guère la compassion pour des problèmes de coeur. Et bien ce sont elles justement, ces femmes un peu perdues, qu'Emmy décide d'aider à sa manière. Car quoi que l'on puisse penser, pendant la guerre, la vie continue et l'amour aussi. Avec les problèmes que cela implique.



Avec des moments légers, d'autres nettement plus graves, « Chère Mrs Bird » est un beau roman sur la force de l'amitié, sur le courage d'une jeunesse qui ne veut pas non plus renoncer à ses plaisirs, sur des femmes qui se battent, qui endossent tous les rôles et qui, surtout, veulent continuer à aimer et à rêver. Même si c'est la guerre.



Jolie découverte donc avec cet auteur qui a su me faire découvrir une page de l'histoire de la bataille d'Angleterre autour d'une intrigue et de personnages des plus sympathiques.



A noter que je n'ai pas retrouvé le même humour que dans "Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates" auquel ce livre est comparé. De plus, il ne s'agit pas d'un roman épistolaire.



Merci à Babélio et aux éditions Belfond pour ce livre reçu dans le cadre d'une Masse critique privilégiée.

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Chère Mrs Bird

1940, Londres est sous les raids des avions allemands. Emmy, une jeune secrétaire, rêve d’être journaliste, correspondante de guerre. Elle lit dans le journal une annonce, le London Evening Chronicle recherche une assistante, c’est un poste pour elle, la chance de sa vie, cela prendra du temps, mais elle va s’accrocher.



Elle se retrouve en fait dans un minuscule bureau d’un journal féminin et est chargée de taper les réponses au courrier des lectrices sous les ordres de l’intransigeante Mrs Bird. Emmy vient de quitter une place respectable dans une étude notariale pour taper des niaiseries, quelle gourde elle fait. D’autant plus que Mrs Birds a sa liste des sujets inacceptables et les lettres sincères où les lectrices livrent leurs secrets, leurs angoisses ou leurs désespoirs finissent dans la corbeille à papiers. Parmi ces lettres éliminées, celle de « Dans la mouise », une jeune fille de 17 ans amoureuse d’un garçon qui est dans la marine. Alors Emmy prend sur elle de répondre à ces courriers rejetés.



Un livre drôle et émouvant sur l’amitié et le courage, un livre qu’on lit avec son cœur, un roman résolument optimiste. L’écriture légère de AJ Pearce nous entraîne dans Londres, sous les bombardements, les immeubles incendiés, les maisons effondrées, les cratères dans les rues laissées par les bombes.



Un hommage aux femmes qui ne sont peut-être pas au front, mais qui se doivent de combattre de leur côté. Le ton est très anglais et un peu désuet, mais ce n’est pas pour nous déplaire, car le style est plein d’entrain et le lecteur se laisse emporter dans la vie quotidienne de Londres en temps de guerre. Le portrait d’une jeune femme enthousiaste, généreuse et pleine d’empathie.



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Chère Mrs Bird

Londres 1941, Emy s'apprête a changé de vie et devenir correspondante de guerre. Oui enfin c'est ce qu'elle avait compris de l'offre d'emploi. Mais quand elle se présente le jour même sur site elle comprends que son métier sera légèrement différent !



Mais Mrs bird qui a esprit très aiguë ne compte pas se laisser marcher sur les pieds par Emy, se livre alors une drôle de guerre silencieuse entre les deux femmes dont personne ne cède un pouce juste Kathleen qui compte les points entre.



Sur fond de bombardements allemands, on voit comment le peuple londonnien a survécu pendant cette 2ème guerre mondiale et la fierté que celui-ci avait a participé à "l'effort de guerre "



Inspirant !
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Chère Mrs Bird

C’est indéniable, ça partait d’un bon sentiment. Malheureusement, moi qui m’attendais à un Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates plus court (Chère Mrs Bird ne fait que 370 pages), j’ai été déçue. Le roman est léger, ce que l’on comprend dans le synopsis mais je l’ai trouvé trop peu consistant pour être sauvé. Le problème de ces romans où l’on nous vante des héroïnes engagées est souvent le même : les héroïnes en question ne sont pas assez charismatiques. C’est le cas d’Emmy dont on apprend peu de choses en 100 pages sinon qu’elle n’imaginait pas tomber sur le poste où elle a atterri. Elle se voyait grand reporter, la voilà trieuse de lettres pour une rubrique de ménagères. 



Emmy nous lit de nombreuses lettres auxquelles sa supérieure, Mrs Bird, ne répondra jamais. Sa rubrique est coincée et Emmy ne supporte pas la censure que Mrs Bird impose. Cette dernière refuse de répondre à tout courrier évoquant de près ou de loin la sexualité, le mariage, la religion, la politique, etc. 



Le roman consiste à nous faire lire des lettres de jeunes femmes qui écrivent au journal pour obtenir une réponse de Mrs Bird… Il énumère aussi les remarques d’Emmy, navrée que ces lettres ne trouvent jamais de réponse. 



Il y avait trop peu d’actions à mon goût. L’histoire ne décolle pas assez vite et Emmy ne fait que lire et se plaindre de son nouveau travail.



On est dans le Londres des années 40 et on ne nous le décrit pas. Pas d’ambiance, pas de costumes, peu de sentiments, etc. Bref, on ne nous aide pas à entrer dans le cadre et on ne visite aucun endroit hormis le journal où Emmy est employée, et encore.



J’ai pour habitude de ne pas m’accrocher à un livre si je m’ennuie une fois la 100ème page dépassée. Malheureusement donc, Chère Mrs Bird va demeurer sur l’étagère des in-finis.



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Chère Mrs Bird

Cela faisait longtemps que j’avais envie de lire ce roman et je n’ai pas été déçu. AJ Pearce avec ce récit à su concilier drame et légèreté tout en intégrant une pointe d’humour dans cette période difficile qu’est la seconde guerre mondiale.

J’ai beaucoup aimé le personnage d’Emmy qui en plein blitz veut apporter aide et réconfort. Elle va pour cela enfreindre les règles et répondre aux lettres de ces femmes qui vivent des drames personnels. Un livre qui nous raconte une belle histoire d’amitié et de courage. J’ai trouvé ce roman émouvant et les personnages attachants. Un très très bon moment de lecture et j’attend avec impatience la sortie du deuxième tome.
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Chère Mrs Bird

Au départ, c’est la couverture qui m’a fait craquer. Je n’ai jamais lu Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates, aussi, je ne savais pas à quel type de livre m’attendre.



Je remercie Netgalley et les Éditions Belfond pour cette découverte.



Alors qu’Emmy croyait avoir décroché un poste de reporter de guerre, son travail consiste à sélectionner pour la redoutable Mrs Bird, les courriers des lectrices qui recevront une réponse. Mais attention, certains thèmes et mots sont complètement bannis par la rédactrice en chef. Emmy, malgré le risque, décide d’aider les personnes en détresse.



Alors que ce roman, au premier abord, paraît léger, il devient de plus en plus profond au fil des pages. Emmy, comme d’autres femmes en période de conflit, veut participer à l’effort de guerre. Pour cela, elle est standardiste pour les pompiers. Ce livre m’a fait découvrir le rôle et le sauvetage effectué par les soldats du feu dans cette période tragique. Je n’avais jamais réfléchi au sujet, ni lu de livres traitant de ce thème.



Notre héroïne, avec l’insouciance de la jeunesse, veut aussi aider les femmes qui se tournent vers le courrier du cœur pour parler de problèmes qu’elles ne peuvent évoquer avec leur entourage. Les lettres qui figurent dans le roman montrent les préoccupations de cette époque, dans un monde féminin en pleine évolution. Certaines lettres font sourire, d’autres sont émouvantes.



L’histoire se passe pendant le blitz anglais. Deux événements m’ont particulièrement touchée, c’est à ce moment-là que j’ai compris que ce livre n’était pas qu’un roman feel-good. Je ne vous révélerai pas ces passages, afin que vous puissiez vous aussi les ressentir.



L’auteure parle de la vie sous les bombardements. La population veut continuer à s’amuser, à sortir, montrer à Hitler qu’il n’a pas détruit leur envie de vivre. Ces réactions m’ont fait penser à ce qui a été dit après les attentats de Paris, en novembre 2015, qu’il fallait continuer à aller en terrasse, etc. pour ne pas laisser gagner le terrorisme. Aussi, lorsque des drames se produisent, le livre gagne en intensité.



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Chère Mrs Bird

J’ai failli abandonner le livre au cours du premier tiers. Mais j’ai lu ce roman dans le cadre d’un Spécial Masse Critique (merci aux Editions Belfond et à Babélio) et je me devais d’aller au bout pour pouvoir rédiger une critique en connaissance de cause.

Pourquoi cette tentation d’abandonner ? J’ai trouvé les personnages exagérément caricaturaux : l’héroïne (Emmy) et sa meilleure amie (Bunty) sont immatures, bien qu’âgées de plus de vingt ans et vivant dans Londres en plein blitz ; la supérieure hiérarchique d’Emmy est une caricature outrancière d’une gorgone, le fiancé d’Emmy, bien qu’engagé dans la guerre, est une chiffe molle (j’exagère à peine), etc… etc… Et l’auteur délaie, délaie, délaie avec une foule de détails sans intérêt… sans doute pour appuyer son propos.

Deuxième tiers : à peine plus intéressant, les expériences d’Emmy dans son job au journal et dans son activité bénévole dans la caserne de pompiers étant très répétitives.

Dernier tiers : un peu plus intéressant car un événement dramatique secoue tout ce petit monde et il y a nettement moins de répétitions et délayages. C’est la raison pour laquelle j’attribue 3 étoiles au livre et non 2, comme j’en avais l’intention.



La 4e de couv. indique : ‘’dans la droite ligne du ‘’Cercle littéraires des amateurs d’épluchures de patates’’, un premier roman plein de charme et d’humour british’’ (je cite). J’ai aimé le roman de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows, subtil et drôle ; je n’ai pas retrouvé ces qualités dans le livre de A.J. Pearce à quelques rares passages près.

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Chère Mrs Bird

Je ressors légèrement déçue de cette lecture qui ne m’a pas plu autant que je ne l’espérais.

J’ai trouvé l’intrigue "déséquilibrée" : elle part dans une direction, puis une autre, puis s’attarde sur un autre sujet et au final j’ai eu l’impression que toutes ces pistes n’étaient pas pleinement exploitées. Vu la période historique et la jeunesse et l’énergie de l’héroïne, cela aurait pu être fait exprès par l’auteur pour montrer le quotidien agité, foisonnant, périlleux des londoniens pendant le Blitz ; mais ce n’est pas l’effet que cela m’a fait.

En plus, je ne me suis pas attachée à l’héroïne qui m’a trop souvent paru un peu puérile et velléitaire. Elle a de grandes idées, de grands projets, mais ne les met pas en œuvre (même pas à l’approche du dénouement où elle prétend pourtant avoir retenu les leçons de ses erreurs…). Et puis s’agissant de la forme, cette manie de mettre des majuscules un peu partout pour souligner l’importance ou la particularité de ce qui est dit m’a agacée : il y en a dans toutes les phrases, ou presque ! Cette surabondance fait perdre de son efficacité au procédé : tout ne peut pas être souligné ainsi.

Bref, je n’ai pas été convaincue par ce roman qui, s’il n’est pas désagréable à lire, me laisse néanmoins avec le sentiment que l’auteur ne maîtrisait pas vraiment son sujet...
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Chère Mrs Bird

Tout d’abord je remercie les éditions Belfond et Netgalley de m’avoir permis de découvrir ce livre et cette auteure. J’ai passé un excellent moment dans la compagnie d’Emmy et de sa meilleure amie Bunty. L’action se passe pendant la Seconde guerre mondiale, à Londres, au moment où l’Allemagne essaie de faire flancher les anglais en bombardant toutes les nuits la capitale. Mais il faudrait plus d’un bombe pour ruiner le moral de cette chère Emmy qui, presque toutes les nuits, rejoint une équipe de pompiers pour faire son devoir. Emmy n’a qu’un rêve, celui de devenir grande reporter, et lorsqu’elle voit une annonce dans le London Evening chronicles, elle saute sur l’occasion sans chercher à savoir exactement le profil du poste proposé. Las, au lieu de courir les champs de bataille ou les coulisses du parlement à la recherche de scoops, la voici coincée au dernier étage d’un immeuble à supporter la vindicte de Mrs Bird qui l’a a chargée d’une unique tâche : sélectionner les lettres des anglaises à qui elle aura l’honneur de répondre. Le problème c’est que cette femme très digne et conservatrice lui a fourni une liste tellement longue de sujets Indésirables qu’il ne reste pratiquement rien, à part discuter de la longueur de cheveux ou de l’inquiétude d’avoir perdu son chat. Pour Emmy c’est un crève-cœur que de mettre à la poubelle les messages de ces femmes qui s’inquiètent pour leur mari, de ces jeunes filles qui s’interrogent sur la conduite à tenir envers un jeune homme. Aussi, après avoir bien réfléchi et sans penser à mal, Emmy va se substituer à la redoutable Mrs Bird dont les hurlements pourtant terrifient tout le monde.

J’avoue que j’ai bien ri en lisant ce roman, par exemple lorsqu’Emmy se retrouve confrontée à la terrifiante dame et à sa liste de « mots et expressions qui ne seront ni publiés ni soumis à Mrs Bird pour réponse ». On rit aussi beaucoup quand l’auteur évoque la vie d’Emmy, ses déboires avec son fiancé, ses soirées avec sa meilleure amie. Mais pas seulement. AJ Pearce a su aussi restituer avec beaucoup d’authenticité le quotidien des londoniens pendant cette période et il y a quelques chapitres saisissants sur les bombardements nocturnes, notamment celui où Emmy tente de rejoindre le Café de Paris où elle a rendez-vous. On s’y croirait presque au milieu du hurlement des bombes qui s’abattent autour d’elle. Chère Mrs Bird est donc un roman plein de bonnes surprises qui aborde l’amitié, la force du peuple anglais qui a su résister à l’acharnement allemand, leur flegme et leur humour malgré la guerre et les morts. Je ne regrette qu’une chose c’est qu’il se termine aussi brutalement alors qu’il y a tant de choses laissées en plan. Doit-on comprendre qu’il y aura une suite ? Si c’est le cas je suis partante !


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