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Citations de Abdel-Hafed Benotman (37)


Plus tard - plus loin - plus nous et moins quelque chose, comme tous les buveurs d'étoiles, pauvres noctambules, nous avons réuni nos monnaies en l'attente d'un taxi, d'un carrosse.
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Ami bois au goulot
La mort salit les vers
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« Je suis ta montgolfière de peau tendue et fière
De te porter partout dans ta nacelle de fer
Jette tout, brûle tout, qu'on s'envole plus haut
Allégés du poids triste de notre lourde peine
Nous serons si légers délestés de nos mots
Entre un soleil obèse et une terre naine. »
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Dans mes rêves d'enfant la nature était belle
Mon père indifférent mit l'avion dans le ciel
M'effaçant l'arc-en-ciel
[citation d'introduction au premier chapitre]
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La cigarette, compagne du taularde jusqu'au bout et, jadis, jusqu'à l'exécution capitale. Le désir de téter autre chose que son pouce. De pouvoir pleurer en se piquant les yeux à la fumée ou, alibi, s'étrangler de toussotements en se raclant la gorge pour se purger de larmes. (p. 31)
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A expulser les enfants de leurs rêves
les adultes les hébergent dans leurs cauchemars...

A.-H.B.
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L'auteur a choisi de tronçonner deux poèmes pour les mettre en tête de chapitre. Voici le second dans sa globalité :

LES ENFANTS QU’ON N’A PAS

Les enfants qu'on n'a pas
Nous mélangent des nuits
A faire naître des fruits
De velours et de soie
Nous envahissent le cœur
De cette tendre peur
Bleue ou rose en neuf mois
Les enfants qu’on n’a pas
Nous apprennent les mots
Qui bercent les berceaux
Où dorment des petits chats
Et descendent des greniers
Les fantômes des jouets
Oubliés de nos doigts
Les enfants qu’on n’a pas
Nous brisent à genoux
Quand coule sur une joue
Une larme de reine ou de roi
Nous humilient les yeux
Sur tous ces petits dieux
Qui crèvent sous nos pas
Les enfants qu’on n’a pas
Puisent dans nos regards
Comme des larmes d’espoir
Sur leur chemin de croix
Quand ils taisent un matin
Que celui du voisin
Est mort de faim de froid
Les enfants qu’on n’a pas
Prennent les rendez-vous
Des hospices de fous
Où nous sommes déjà
Nous glissent au coin des lèvres
Tous les prénoms de rêves
Étrangers à nos voix
Les enfants qu'on n'a pas
Il nous faut les attendre
Et pour mieux les comprendre
Aux autres ouvrir nos bras
En les aimant d'amour
Car ils viennent au secours
Des enfants qu'on aura
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Qu' est-ce qu'une liberté qui se marchande... ?
Un paradis carcéral.
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L'auteur a choisi de tronçonner deux poèmes pour les mettre en tête de chapitre. Voici le premier dans sa globalité :

DANS MES RÊVES D'ENFANT

Dans mes rêves d'enfant la nature était belle
Mon père indifférent mit l'avion dans le ciel
M'effaçant l'arc-en-ciel
Dans mes rêves d'enfant la vie rebelle et fière
Mon père indifférent m'instruisit du contraire
En m'inventant les fers
Dans mes rêves d'enfant dieu était mon voisin
Mon père indifférent à genoux me fit nain
Face aux statuts des saints
Dans mes rêves d'enfant Ève restait l'indomptable
Mon père indifférent me la livra coupable
Entre mes doigts de sable
Dans mes rêves d'enfant la guerre s'armait de rire
Mon père indifférent faillit m'en faire mourir
De trop de souvenirs
Dans mes rêves d'enfant le temps comptait si peu
Mon père indifférent me le mit dans les yeux
A voir passer des vieux
Dans mes rêves d'adulte mes pères sont assassins
Le mien mourut inculte de n'en savoir rien
Son enfant dans le poing
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Dès l'entrée dans ce commissariat on sent que l'architecture est pensée pour le malaise des inculpés et non pour les aises du personnel de l'institution policière. (p. 9)
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Ils prennent l'escalier pour descendre dans les caves où les gardés à vue hurlent après une clope, supplient après un médicament ou s'enragent en maugréant à haute voix sur l'injustice qui les frappe, camouflant en destin la bêtise qui les a conduits là : dans l'impasse.
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Entre mes doigts les bords du lavabo et dans le miroir ouvert sur le passé, entre mes mains noircies, entre mes lèvres gercées, coulent mes remords, et s'écoule ma vie...
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Cet avocat gigantesque le plongeant dans l'ombre de sa robe. Ce maître qui parlait de lui au pluriel en disant "les jeunes sacrifiés de la société de consommation". En plaidant de la pauvre bêtise banlieusarde à l'inculture communautariste via l'ignorance crasse des souches dites populaires. Il plaidait par l'insulte pour appuyer une circonstance atténuante. (p. 22)
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Les enfants qu'on n'a pas
Il nous faut les attendre
Et pour mieux les comprendre
Aux autres ouvrir nos bras
En les aimant d'amour
Car ils viennent au secours
Des enfants qu'on aura
[citation d'introduction au douzième chapitre]
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Dans mes rêves d'adulte mes pères sont assassins
Le mien mourut inculte de n'en savoir rien
Son enfant dans le poing
[citation d'introduction au treizième et dernier chapitre]
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Elle ne doit rien noter sinon de mémoire, par cœur, et il lui en reste si peu depuis que le sien bat tout entier dans la cellule de son fils. Elle n'a que son ventre et elle le sent se tordre. [sa mère, alors qu'elle se procure de la drogue pour son compagnon de cellule]
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les magis-rats, les magis-rates
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Jadis, du temps d'avant les exécutions dans les couloirs de la mort, dans le sud profond des Etats-Unis, on pendait les Noirs et on y mettait le feu. Aujourd'hui dans les centres-ville de la capitale de la France, on les étrangle socialement, pendus économiquement, et ils finissent brûlés vifs hommes femmes et enfants dans des logements de misère.
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Un adulte projetait sur le temps, le futur. Un adulte savait qu'après le temps de peine il y avait un avenir quel qu'il soit puisqu'il y avait eu un passé quel qu'il fût. Un adulte possédait ce savoir-là juste du fait d'avoir une mémoire bien pleine de passé et de souvenirs. Un adulte pouvait distiller un souvenir par jour de peine, par nuit de mur. Il projetait soit une bonne bouffe, soit une belle fille, soit une naissance ou un décès. Un adulte avait du stock. Tandis qu'eux ? A seize ans ? Dix-sept et même dix-huit ans ? Que pouvaient-ils projeter ? Rien ou si peu qu'en un mois de cellule la prison épuisait tous les rêves.
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La banlieue aligne ses murs de prison. Les jeunes sont en bas des immeubles ou sur les parkings et attendent la Liberté. Ils ont le même espace que lorsque les prisonniers descendent en promenade dans les cours nichées au bas des bâtiments percés de fenêtres grillagées et barreautées. Aucune différence.
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