Adele Faber

Selon moi, a enchainé Ginott, les pleurs et les rires d’un enfant sont aussi importants l’un que l’autre. Je ne voudrais pas le priver de sa déception, de son chagrin ou de sa douleur. Les émotions anoblissent le caractère. Plus on ressent des émotions profondes, plus on devient humain.

Je ne maîtriserai jamais complètement ma colère. Chaque fois que la colère frappera, elle surviendra avec une férocité toute fraîche. Chaque fois, j'aurai à me débattre pour trouver une façon civilisée d'exprimer mes sentiments indomptés. (…) C'est le travail de toute une vie.

Il y a des moments où les parents doivent agir et non se contenter de réagir.

Une erreur, ça peut être un cadeau. Elle peut t'aider à découvrir quelque chose que tu ne savais pas.

Une dernière pensée : ne restons pas, nous non plus, confinés dans des rôles : le bon père ; le mauvais père ; la mère permissive ;, la mère autoritaire. Percevons-nous d'abord comme des êtres humains, qui jouissent d'un grand potentiel de croissance et de changement. Elle est exigeante et épuisante, la démarche qui consiste à vivre ou à travailler avec des enfants. Elle exige du cœur, de l'intelligence et de l'endurance. Quand nous ne vivons pas à la hauteur de nos propres attentes (et c'est compliqué de toujours le faire), nous devons être aussi indulgents envers nous-mêmes qu’envers nos enfants. S’ils méritent mille et unes chances, accordons-nous mille et deux chances.
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Les moments où l'on confirme ce qu'il y a de meilleur chez l'enfant deviennent, sa vie durant, des points de repère, car il pourra y revenir dans les périodes de doute ou de découragement.
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(En passant, ne craignez pas d'utiliser des mots trop compliqués. La façon la plus facile d'apprendre un nouveau mot est de l'entendre dans un contexte approprié.)
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Mais bien au-delà du vocabulaire, ce qui compte le plus, c'est l'attitude. Si notre attitude ne repose pas sur la compassion, tout ce que nous nous disons sera perçue par l'enfant comme mensonger et manipulateur. C'est lorsque nos paroles sont empreintes d'un véritable sentiment d'empathie qu'elles parlent directement au cœur d'un enfant.
Parmi les quatre habilités que vous venez de voir dans les bandes dessinées, la plus difficile à maîtriser et sans aucun doute celle qui consiste à écouter le flot de paroles d'un enfant, puis à nommer le sentiment. Il en faut, de l'exercice et de la concentration, pour en arriver à regarder plus loin, au-delà des paroles de l'enfant, en vue de nommer ce qu'il est en train de ressentir. Cependant, il est important de fournir à nos enfants un vocabulaire leur permettant de donner un nom à leur réalité intérieure. Une fois qu'ils possèdent les mots pour désigner ce qu'ils vivent, ils peuvent se mettre à s’aider eux-mêmes.
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Quand on insiste pour que les frères et sœurs s'aiment, ils finissent par se détester. Quand on permet aux frères et sœurs d'exprimer leurs sentiments négatifs les uns envers les autres, ils finissent par s'aimer.

Il faut laisser sortir les mauvais sentiments pour laisser entrer les bons. Les bons sentiments peuvent seulement s'installer quand on a laissé sortir les mauvais...

Nous voulons que nos enfants connaissent le plaisir que l'on ressent à donner volontairement de bon coeur. Mais obliger les enfants à partager ne fait que les pousser à s'accrocher encore plus à leurs affaires. Le partage forcé sape toute tendance à donner de bon coeur.

1. Commencer par reconnaître les griefs des enfants l'un envers l'autre. Ce seul fait devrait les aider à se calmer.
2. Écouter la version de chaque enfant avec respect.
3. Reconnaître la gravité du problème.
4. Manifester de la confiance quant à leur capacité de trouver une solution qui leur convienne mutuellement.
5. Quitter la pièce.

Si on insiste pour que les enfants s'aiment, ils finissent par se détester.
Si on permet aux enfants de se détester, ils finissent par s'aimer.

Le mot-clef est : décrire. Décrivez ce que vous voyez. Ou décrivez ce qui vous plaît. Ou décrivez ce qui vous déplait. Ou décrivez ce qu'il faut faire. L'important c'est de s'en tenir à ce qui concerne la conduite de cet enfant-là. Ce qu'est - ou ce que n'est pas son frère - n'a rien à voir avec lui.

Ne vous comparez jamais aux autres. Cela vous rendrait prétentieux ou amer.

Imaginons un nouveau monde : frères et soeurs grandissent dans des foyers où il n'est pas permis de se faire mal ; où les enfants ont appris à exprimer leur colère sans risques ni exagération ; où chaque enfant est estimé en tant qu' individu, et bon non pas en comparaison des autres ; où la coopération est la norme, plutôt que la compétition ; où personne n'est prisonnier d'un rôle ; où les enfants s'entraînent quotidiennement, sous contrôle, à résoudre leurs conflits.

Ce qui me plaît dans ces techniques c'est l'autorité que leur utilisation m'a procurée.
[...]
Ma détermination inébranlable qu'aucune violence ne serait tolérée à la maison l'emportait sur leur agressivité. Et en fin de compte je voyais qu'ils étaient reconnaissants d'avoir un parent assez attentif pour les protéger l'un de l'autre.

Il est important d'instaurer le principe qu'un enfant ne doit pas s'amuser aux dépens de l'autre.

Les enfants ressentent souvent un compliment fait à propos d'un frère ou d'une soeur comme une dévalorisation d'eux-mêmes.

Être aimé pareillement, c'est en quelque sorte être aimé moins. Être aimé de façon unique - pour soi-même - c'est être aimé autant que l'on a besoin d'être aimé.