AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Adrienne Brodeur (37)


Si nous sommes prêts à croire qu’un papillon qui bat des ailes en Amérique du Sud peut provoquer une tempête au Texas, quelles pourraient être les incontrôlables conséquences d’un baiser illicite sur une route de campagne ? Voilà ce qui a marqué le début du reste de ma vie. Une fois que j’avais choisi de suivre ma mère, il n’y avait plus de retour en arrière possible. Je devins sa protectrice et sa sentinelle, toujours sur le qui-vive pour repérer ce qui risquait de la trahir.
Commenter  J’apprécie          140
— Ben m’a embrassée, répéta ma mère.
Un nom, un verbe, un complément d’objet – une phrase tellement simple, en fait, et pourtant, au-delà de ma compréhension. Pourquoi Ben Souther aurait-il embrassé ma mère ? Ce n’était pas que j’étais naïve ; je savais que les gens s’embrassaient même s’ils n’étaient pas censés le faire. Mes parents ne m’avaient pas protégée des histoires de leurs transgressions respectives durant leur mariage et j’en connaissais donc davantage sur l’infidélité que la plupart des enfants.
Commenter  J’apprécie          20
La solitude, ça n’a rien à voir avec le nombre de gens qui vous entourent. C’est lié au fait de se sentir ou non en connexion. De savoir si oui ou non on peut être soi-même.
Commenter  J’apprécie          10
Avant, chaque dose de compliments venait récompenser chimiquement mon esprit adolescent comme une prise de dopamine mais là, je redescendis bien vite de ces hauteurs. Ce mensonge-là pesait sur ma conscience de façon différente. Dans mon journal, j’écrivis de longues diatribes chargées de mépris pour moi-même et je me regardai souvent dans la glace jusqu’à cesser de me reconnaître, comme quand on répète indéfiniment un même mot d’une seule syllabe qui, petit à petit, se transforme en un son dénué de sens. Mentir était devenu un réflexe.
Commenter  J’apprécie          10
Malabar était ma sirène et elle était capable de m’envoûter encore et encore
Commenter  J’apprécie          00
Tu n’as pas idée de tout ce que tu peux apprendre sur toi en t’immergeant dans la vie de quelqu’un d’autre. 
Commenter  J’apprécie          00
Mentir était devenu un réflexe. 
Commenter  J’apprécie          00
L’ordinaire, ma chérie, répliqua ma mère de sa voix la plus royale, voilà une chose qui ne m’a jamais tentée. 
Commenter  J’apprécie          00
Et, comme dans une partie d’échecs, une fois qu’on a déplacé une pièce, il n’y avait plus de retour en arrière possible. 
Commenter  J’apprécie          00
Toute tromperie exige implication, vigilance et une excellente mémoire. Pour garder la vérité enterrée, il faut la surveiller de près. 
Commenter  J’apprécie          00
J’étais en face d’une femme qui avait survécu à un lymphome d’Hodgkin, à la stérilité et maintenant à l’infidélité. Je m’étais trompée à l’époque où nous étions sur Harbour Island ; Lily n’était pas la Melanie Wilkes de cette histoire. Elle était Scarlett O’Hara. Et elle ne rendrait pas les armes sans combattre.
Commenter  J’apprécie          00
Il avait compris que la dépression de sa femme n’était pas due à ses défaillances cardiaques mais plutôt à quelque intuition quant à la situation avec Malabar, intuition qui s’était intensifiée depuis la mort de Charles. Ben pensait pouvoir alléger l’inquiétude de Lily et calmer ses craintes en l’assurant que, oui, il était certes amoureux de ma mère, mais qu’il n’avait nullement l’intention de casser son mariage. Je me souvenais des conversations téléphoniques avec ma mère sur ce sujet-là. Elle s’était bien trompée sur les conséquences potentielles.
Commenter  J’apprécie          00
Un seul baiser et Malabar était tombée désespérément amoureuse de Ben. Était-ce donc si grave que ça ? Voilà la question que je ne cessais de me poser. Malabar n’avait jamais eu l’intention de faire souffrir quiconque. Elle tenait simplement à cette fin heureuse qui lui avait été promise.
Commenter  J’apprécie          00
J’avais vingt-trois ans et je n’étais pas quelqu’un que le mariage faisait beaucoup fantasmer. Parmi ceux que j’avais vus de près, je ne pouvais pas en citer un seul que j’aurais pu admirer pour avoir triomphé durablement des obstacles inhérents à la vie. Mes parents, qui approchaient de la soixantaine, avaient chacun été mariés deux fois et envisageaient désormais le conjoint numéro trois. De ce que j’en savais, le mariage ne paraissait pas être une institution idéale ni durable.
Commenter  J’apprécie          00
L’histoire d’amour de ma mère avec Ben, qui marchait fort depuis huit ans, représentait la réalité alternative dans laquelle j’avais grandi. J’y étais tellement habituée que je n’y voyais strictement rien de bizarre. Depuis toujours, j’étais leur acolyte et leur collaboratrice en chef, résistant aux pires alertes, aux conjoints soupçonneux, aux menaces de chantage. Alors que les amis de ma mère connaissaient cette liaison et le rôle que j’y jouais, aucun d’eux n’avait jamais remis en question le bien-fondé de mon implication.
Commenter  J’apprécie          00
J’avais vingt et un ans, j’étais assez grande pour bâtir mon nid à ma façon. Alors pourquoi tentais-je d’imiter le perchoir que souhaitait ma mère ? Évidemment, ce n’était pas une question que je me posais à l’époque. Après tout, Jack était si stable, si sûr de lui. Il n’y avait rien d’extraordinaire à voir une jeune femme tomber amoureuse du fils de l’amant de sa mère ; et c’était normal de faire passer le secret de sa mère avant la confiance dans son amoureux. Ce mensonge, à force de me le répéter, je finis par y croire.
Commenter  J’apprécie          00
« On doit vivre sa vie en regardant devant soi, mais on ne la comprend qu’en regardant en arrière. »
Søren Kierkegaard
Commenter  J’apprécie          00
Le sentiment de solitude vient du fait de ne pas se sentir reconnue.
Commenter  J’apprécie          00
Cette fois, j’allais comprendre qui je voulais être, ce que je désirais et me lancer sérieusement dans cette vie grandiose. Je mourais d’envie de découvrir ce qu’elle avait en réserve pour moi, cette vie. Fini cette manie de faire plaisir aux autres. Fini de courir en boucle sur les traces de ma mère, à attendre qu’elle veuille bien me passer le relais. À l’université, le passé serait le passé et j’allais tout recommencer.
Commenter  J’apprécie          00
Ben avait embrassé ma mère pour la première fois quatre ans auparavant, mille cinq cents jours, trente-cinq mille heures. Depuis plus de douze millions de minutes, ma mère était désespérément amoureuse d’un homme avec lequel elle n’était pas sûre de pouvoir jamais vivre. Elle marchait sur la corde raide entre projection et probabilité, espérant contre tout espoir.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Adrienne Brodeur (39)Voir plus

Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3676 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur cet auteur

{* *}