AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Ae-ran Kim (32)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Ma vie palpitante

Devenir parents à seize ans n'a pas été une sinécure pour les parents d'Areum. Trop jeunes, immatures, pas prêts à accueillir un enfant, ils ont pourtant fait face, tant bien que mal à une situation qui les dépassait. Seize ans plus tard, ils ont quitté leur village de montagne pour s'installer en banlieue de Séoul, plus proches des hôpitaux où Areum passe le plus clair de son temps. Atteint d'une maladie dégénérative incurable, leur enfant adolescent a le physique et les organes d'un vieillard. Condamné à mourir avant d'avoir véritablement commencé à vivre, Areum reste un enfant optimiste, curieux de tout, amoureux de cette vie qui le quitte à grands pas. Depuis toujours, il s'instruit par les livres et les questions qu'il pose à son entourage. La vie, l'amour, la mort sont le sujet d'intenses réflexions qu'il tape avec frénésie sur son ordinateur, ayant entrepris de laisser à ses parents, en guise de testament, l'histoire de leur vie extraordinaire, de leur vie palpitante.



Comment faire passer dans une chronique toute l'émotion qui se dégage de ce roman ? C'est impossible et pourtant que de poésie, de sensibilité, d'amour entre ces pages de l'auteure coréenne Ae-ran Kim. Elle a su se glisser dans la peau d'un adolescent condamné pour nous faire partager ses petits bonheurs, ses espoirs, ses questionnements, sa douleur aussi. Personnage très attachant, Areum nous met sans détours en face de sa maladie qui enferme son énergie, ses projets, ses envies dans un corps de vieillard inapte à suivre l'adolescent qu'il est dans sa tête. Face à sa maturité durement acquise, ses parents sont démunis. Trop jeunes, dépassés par une situation qui les minent, ils n'ont pourtant pas céder à la tentation de baisser les bras, d'abandonner le combat et font front pour soutenir ce fils qu'ils aiment et qu'ils vont perdre.

Au fil des pages, on s'immerge dans le quotidien de cette famille atypique jusqu'à l'inévitable dénouement...Areum, le courageux, l'espiègle, le terriblement vivant Areum, fait partie de ces personnages inoubliables dont le souvenir palpite encore en nous une fois la dernière page tournée. Un grand roman.
Commenter  J’apprécie          470
Ma vie palpitante

Ce livre représente ma première incursion dans la littérature coréenne, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il m'a totalement chamboulée. Empli d'une émotion magnifiquement décrite, sans jamais tomber dans l'écueil du pathos larmoyant, voilà une jolie pépite qui ferait fondre les coeurs les plus aguerris.

Areum est atteint d'une maladie rarissime, la progéria, dont on ne recense qu'une centaine de cas dans le monde. Incurable et dégénérative, les enfants atteints de ce mal vieillissent à toute vitesse et meurent généralement durant l'adolescence. Areum n'a que seize ans, mais le corps d'un homme de quatre-vingts ans ; il sait qu'il est condamné, et que sa faible constitution l'empêche de faire les mêmes activités qu'un adolescent lambda, mais il engloutit des livres afin d'accumuler le plus de savoir possible, afin de voyager et de comprendre ceux qui ne sont pas malades. Si parfois il se demande ce qu'aurait été sa vie sans cette maladie, il a accepté son sort ; c'est en cela qu'il fait preuve d'une maturité et d'une sagesse étonnantes. Ceci dit, il reste un adolescent avec les envies inhérentes à son âge.

Areum est un personnage très attachant, ce qui rend sa condition d'autant plus triste. Ses parents, au contraire de lui, ont beaucoup plus de mal à se faire à l'issue inéluctable du destin d'Areum.

L'écriture est délicate, limpide, et se lit avec grand plaisir. Le thème du roman est triste, mais cependant émaillé de moments de joie, et par moments on en oublie même la maladie d'Areum, grâce aux tranches de vie d'une famille certes différente, mais qui n'en est pas moins une. Un roman bouleversant, magnifique, dont on ne sort pas indemne.
Lien : https://clairesalander.wordp..
Commenter  J’apprécie          240
Ma vie palpitante

Atteint d'une maladie dégénérative, Areum vieillit à toute vitesse et mourra avant de fêter ses 18 ans. C'est lui qui raconte, dans Ma vie palpitante, son quotidien, ses espoirs et surtout l'attitude de ses parents qui l'ont conçu à l'âge de 16 ans. Areum, adolescent dans sa tête, est plus vieux que ses parents dans son corps et condamné à disparaître bien avant eux. Sur la corde raide de l'émotion, Kim Ae-ran signe un roman sensible, drôle et poignant qui parvient assez souvent à ne pas tomber dans les abîmes du mélodrame. Mais pas toujours, tellement le sujet est lourd. La plus belle réussite du livre réside dans ses dialogues, burlesques et parfois absurdes, et dans le regard que pose ce garçon sur la vie qu'il n'aura jamais. Avec une résignation qui ne s'apparente pas à de la tristesse et qui, par le biais de la poésie, embellit une histoire fondamentalement déchirante.









Commenter  J’apprécie          220
Ma vie palpitante

Areum est un adolescent de 16 ans. Mais son corps lui est beaucoup plus âgé, car Areum souffre du syndrome de Hutchinson-Gilford communément appelé progéria. Ce syndrome provoque des effets qui habituellement se retrouve chez les personnes âgées : rides, calvitie, troubles cardiaques, troubles pulmonaires, etc. Souvent la majorité des enfants atteints décèdent à l’adolescence. Areum nous raconte son histoire ainsi que celle de ses parents … qui sont maintenant plus jeunes que lui ….



J’avais déjà entendu parler de ce syndrome mais n'était pas certaine qu’il existait réellement … et pourtant, cette maladie génétique affecte une naissance sur 4 à 8 millions. Ce roman nous fait comprendre ce que Areum a vécu et vit encore au quotidien car ça nous est raconté au “je”. On perçoit une grande résilience de sa part, un amour profond pour ses parents … Une très belle histoire, parfois triste, parfois joyeuse.



Je découvre avec ce roman, Kim Ae-ran, une auteure sud-coréenne que j'espère retrouver bientôt.

Commenter  J’apprécie          180
Ma vie palpitante

Han Areum a 16 ans dans un corps de vieillard. Ses propres parents avaient 16 ans au moment où il a été conçu. Il naît dans un village de montagne, au sein d’une famille de deux générations, parents et grands-parents. Lui et ses parents logent dans une maison construite par le père de sa mère en vue de louer des chambres aux ouvriers venues travailler dans la région. Les autorités ont projeté de faire de l’endroit un haut lieu touristique, un canal doit être creusé, entre autres. Le narrateur revient sur la jeunesse de ses parents et sur l’annonce de la grossesse. Atteint d’une maladie dégénérative rare, il ne peut aller à l’école, il décide donc de compenser en lisant pendant des heures chez lui ou sur son lit d’hôpital. Il se pose des questions sur le but de l'existence, sur l’amour, sur la mort. À côté de lui, nous observons ses parents adultes adolescents, vieillis avant l’heure par les difficultés financières et la douleur de voir souffrir leur enfant.

C’est au sein d’une région du pays en pleine mutation que se passe l’histoire, un mode de vie est effacé pour faire place à un autre, mondialiste, capitaliste.

Avec beaucoup de tendresse et d’amour pour ses personnages, l’auteure nous décrit les tensions, les petits bonheurs du quotidien d’un enfant pas comme les autres en total contraste avec ses parents dépassés par les évènements.

Le temps se perd quelque part dans ce poignant récit où la mort est conjurée avec un humour légèrement pince-sans-rire.

Je ne suis pas du tout fan d’habitude de ce genre de roman que je trouve trop larmoyant, le sujet de la mort et de la maladie est parfois très mal exploité et souvent « casse-gueule », tombant dans un pathétisme sans objet.

Ici : tout le contraire. J’ai apprécié la poésie des mots-maux, l’art du rythme, l’exactitude de l’auteure.
Commenter  J’apprécie          180
Ma vie palpitante

La 4e de couverture résume bien ce livre inclassable : "Ceci est l’histoire de très jeunes parents et de leur très vieil enfant". Areum a 16 ans, l'âge qu'avait ses 2 parents quand il est né et que leur amourette d'adolescents les a précipités un peu vite dans la vie d'adulte. Condamné par une maladie qui le fait vieillir trop vite, il sait qu'il va mourir bientôt et s'interroge sur la place de chacun dans ce monde : que signifie être adulte ? Quel âge a-t-on vraiment ? Vaut-il mieux être vieux ou jeune ?



J'ai adoré les 2 premières parties de ce livre étonnant. Dans la première, on découvre Areum, son histoire et celle de ses parents. Deux adolescents coréens comme les autres ou presque pour lesquels une grossesse imprévue a tout changé et qui ont été très vite confrontés à des responsabilités d'adultes. Dès les premières pages on est happé par cette histoire pas comme les autres et on s'interroge sur la mystérieuse maladie d'Areum qui le fait vieillir trop vite et semble le condamner à une mort prématurée. Le ton est particulièrement juste, plein de délicatesse et de sensibilité et avec un humour parfois mordant. Chapeau au passage aux traducteurs : tout sonne parfaitement bien en français et vu les différences de structure entre nos deux langues cela n'a pas dû être facile.

Retournement de situation dans la seconde partie : Areum va passer à la télé pour raconter son histoire. Le ton se fait plus mordant, incisif. J'ai adoré l'ironie distillée de ci de là par l'auteur et les nouveaux personnages qui font irruption dans l'histoire, comme ce producteur de télévision mi-roublard mi-honnête.



Et puis malheureusement le roman m'a paru changer de direction avec la correspondance qu'entreprend Areum avec une jeune fille de son âge avec qui il a été mis en contact par l'entremise de la télévision. A partir de là, j'ai eu plus de mal à m'intéresser à l'histoire : les échanges de lettres entre les deux adolescents m'ont paru longuets, le ton plus mièvre et moins naturel, bref une partie du charme initial s'est perdu. On retrouve de ci de là les fulgurances du début, notamment dans la relation qui se noue entre Areum jeune-vieux adolescent et le Vieux Jang jeune-vieux vieillard, fils du Très Vieux Jang qui continue à traiter son fils comme un gamin.



Cela reste une belle lecture, originale et émouvante où l'auteur fait preuve de tendresse envers ses personnages et de poésie dans sa description des petits événements du quotidien. Dommage que les longueurs de cette seconde moitié m'ait empêché d'en faire un vrai coup de cœur. Une belle incursion dans la littérature coréenne contemporaine malgré tout !
Commenter  J’apprécie          160
Cocktail Sugar et autres nouvelles de Corée

Ce que je retiens de ces nouvelles sud-coréennes, c'est la description d'une société violente, où les femmes doivent se battre durement pour améliorer leur condition, où les violences conjugales sont exacerbées. Ces 8 nouvelles dégagent également, dans leur ensemble l'impression d'un pays qui entre dans la modernité, mais garde de nombreux archaïsmes, un pays qui cherche sa place entre Asie et Occident, depuis sa partition en 1953 . Nombreuses références à la guerre, à la pénibilité de l'existence...

Bien que d'intérêt inégal, certaines laissent un goût amer. Comme la dernière du recueil. Il y est question d'une jeune femme, jeune mèdecin gynécologue, qui passera sa vie professionnelle à pratiquer des avortements sur des prostituées, et ne pratiquera que 2 accouchements. Elle s'apercevra alors d'avoir raté sa vie professionnelle et personnelle et , restant seule et sans enfant, sombrera dans la folie.

Donc un recueil de nouvelles intéressant mais qui manque peut-être parfois un peu de consistance.
Commenter  J’apprécie          80
Ma vie palpitante

Dès le prologue, le héros nous dit qu'il souffre d'une maladie rare : il vieillit très très vite. « Chaque heure compte pour un jour ». A seize ans, âge auquel il nous raconte « sa vie palpitante », son physique est celui d'un vieillard … sans avoir pour autant la sagesse ni l'expérience.

Sa famille coréenne a été bouleversée deux fois : son arrivée trop tôt dans la famille (les parents étaient tous deux adolescents) et sa maladie. Nous sommes dans un petit village au début de ce siècle, ayant accès à toute la modernité mondialisée avec par exemple, internet et les people. La télévision vient faire un reportage sur le jeune homme. Les téléspectateurs seront invités ensuite à donner de l'argent pour payer les frais d'hospitalisation. Cette émission donne plus de résultats que prévu ...



Beaucoup de délicatesse, de tendresse, de joie pure se dégagent de ce récit limpide d'un parcours de vie compliqué par essence.

Les vicissitudes de cette famille sont relatées avec grâce et légèreté. Epatant. La fin est inéluctable, universelle et douloureuse.
Lien : http://objectif-livre.over-b..
Commenter  J’apprécie          70
Ma vie dans la supérette

Ma vie dans la supérette contient en fait quatre récits dont la qualité m'a semblé inégale.

J'ai beaucoup apprécié l'histoire qui porte le nom du titre. Quoi de plus banal qu'une supérette. Pourtant, en se penchant sur le sujet, l'auteur démontre qu'une supérette n'égale pas une autre supérette voisine de quelques mètres. On n'y achète pas les mêmes choses, on y va aussi pour le personnel qui y travaille. De bonnes réflexions.

La troisième histoire intitulée La porte du silence est tout aussi savoureuse. 5 chambres louées dans une maison. La narratrice raconte ce qui se passe dans ces chambres et dans les parties communes avec la description de certaines habitudes coréennes ; cette histoire a un élément fantastique.

Je suis bien moins enthousiaste pour les première et quatrième histoires.



---------------



Un bilan toutefois positif et puis le livre est très court.

A signaler cependant deux mots qui manquent dans des phrases, une phrase qui ne veut strictement rien dire puis le mot S'en mis à la place de Sans.

Commenter  J’apprécie          60
Ma vie palpitante

Un thème original une écriture belle et poétique qui rende ce roman assez léger malgré la gravité du sujet.

Aerum est un enfant vraiment attachant qui a grandi trop vite (forcément) mais porte un regard sur la vie très juste. Il s'interroge et interroge son entourage pour mieux comprendre la vie, apprend dans les livres. Des moments légers, des sentiments mais sans tirer sur la corde sensible, des passages sur la nature et en particulier le vent très beau.

Un roman d'une grand douceur.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
Commenter  J’apprécie          60
Cocktail Sugar et autres nouvelles de Corée

Des nouvelles à la qualité fluctuante mais surtout le même constat partout : la place de la femme dans la société coréenne doit encore se gagner. Elles ont tout de même parues plus libres et libérées que ce que je pensais. Ma nouvelle préférée est la première : elle est emblématique des femmes coréennes du siècle dernier.
Commenter  J’apprécie          50
Cocktail Sugar et autres nouvelles de Corée

Une très belle découverte même si je n'ai pas accroché plus que ça. J'y ai découvert la condition difficile de la femme dans ce pays asiatique que nous connaissons peu au final. Je ne pense lire d'autres lire venant de ce pays. Ce fut certes une lecture agréable mais sur un thème qui ne me plaît pas forcément dans la littérature
Commenter  J’apprécie          30
Ma vie dans la supérette

Comme la collection l'indique, ce titre est composé de quatre micro-fictions qui m'ont toutes bluffée. N'ayant jamais entendu parler de l'éditeur, j'ai été alléchée par une quatrième de couverture totalement intrigante : Relation hilarante avec les directeurs des supérettes de son quartier, papotage insignifiant avec une vieille connaissance qui prend la narratrice au piège de son babillage, relation tendre et absurde entre un fils et un père, un premier amour narré par un père à son fils [...]



Et la première micro-fiction m'a complètement conquise jusqu'à me faire rire pour de bon. Tout d'abord parce que la narratrice a l'air d'avoir une personnalité formidable et que quelque part son auto-analyse est plus que fondée et fondante (croustillante à souhait, la preuve suit).



J'aime à me montrer brillante mais qu'un autre que moi pétille d'esprit et j'en conçois immédiatement du ressentiment à son encontre. [...]

Mon aisance est au zénith quand mon auditoire succombe à ma séduction. Je suis économe de préjugés mais je conserve ceux que j'ai acquis, même lorsqu'ils me portent tort. (p. 10)



Je suis mon premier amour. De la liste des livres incontournables qu'il faut avoir lus, j'occupe le premier rang [...] (p. 11)



C'est que cette même narratrice est "piégée" par une jeune femme qui la reconnait et croit partager des souvenirs communs. Vous est-il déjà arrivé de rencontrer quelqu'un qui vous reconnait et de ne pas réussir à le resituer ? De ce long moment de solitude, succède un autre moment, celui-là de mensonge pour "plaire" à l'étranger qui se croit familier. Un vrai jeu de dupes et c'est jubilatoire au possible.



Je ne me souvenais ni d'elle, de Ji-eun, ni de Myung-hwa, ni de Seon-mi, mais du coup, j'avais le sentiment qu'il fallait mentir. Et une fois décidée, je voulais mentir sincèrement. (p. 16)



Je ne veux pas trop en dire car ce sont des micro-fictions, autant dire que les gags se situent au niveau des situations, racontés brièvement mais croqués avec succès. De la description du passage au supermarché, à la rencontre fortuite dans le métro, ou des voisins fantômes qui sèment leur linge comme des empreintes indélébiles... tout est tordant et plein de vivacité !



A lire avec plaisir pour découvrir un pan de la société sud-coréenne et toutes ces confusions qui sont communes à tous les hommes et nous font tomber d'un piédestal ! Très, très belle découverte !
Commenter  J’apprécie          30
Ma vie palpitante

Le narrateur Areum est atteint de progéria, maladie génétique qui se caractérise par un vieillissement accéléré dès l’enfance.

Ainsi, il nous raconte son quotidien avec ses passions, sa relation avec ses parents et avec ses amis Le Vieux Jang et Yi Seo-ha. Il nous offre des discussions touchantes mais toujours avec un brin d’humour.

Il nous parle également de ses parents qui l’ont eu très jeunes et la difficulté que cela a été pour eux de changer de vie car ils étaient encore que des adolescents et donc ont dû mettre fin à leurs études et aussi faire face à l’éloignement de leurs amis car leur vie changeait.

Ainsi, dès les premières pages, j’ai adoré la plume de l’autrice car bien qu’elle soit émouvante, il en ressort à travers Areum, un peu d’humour et surtout une belle leçon de vie. Evidemment, on apprend un peu plus sur la progéria et son évolution, ce qui est intéressant car bien que ce soit une maladie rare, on en entend que très rarement parlé.

Pour conclure, ce roman est un gros coup de cœur tant j’ai apprécié Areum qui se livre à nous, comme si que l’on était proche de lui et, ses échanges avec Le Vieux Jang m’ont fait sourire plus d’une fois. Bref, ce livre est une très très belle découverte que je vous encourage de lire.
Lien : https://meschroniquesdelectu..
Commenter  J’apprécie          20
Chanson d'ailleurs

Merci à la maison d'édition Decrescenzo Editeurs et à Babelio pour ce livre.



C'est la première fois que je lisais un livre coréen. Il se compose de quatre nouvelles. J'ai été dérouté par le choix de l'auteur quand à la fin de chaque nouvelle. Néanmoins, ce n'est pas gênant. Bien au contraire, j'ai trouvé l'idée extraordinaire. Le but de l'auteur n'aurait pas été atteint sans cela.

Le point commun de ces nouvelles est la vie quotidienne. On commence au moment présent pour découvrir un personnage et remonter ses souvenirs afin de comprendre pourquoi il en est arrivé là où il est. Les thèmes abordés sont également très intéressants et nous permettent de comprendre les traditions et la manière d'être et de penser en Corée du Sud (les apparences, le statut de la femme, la famille et son regard). J'ai eu le sentiment également de découvrir l'envers du décors de ce pays qui me passionne, de découvrir le quotidien de ces personnes qui ne correspondent pas ou trop à la norme Coréenne.

Concernant le style d'écriture, il est juste fabuleux et donne plus de sens et d'impact aux propos tenus. Je n'ai absolument rien à ajouter à ce sujet. Ce que j'ai le plus apprécié, c'est la capacité de Kim Ae-Ran à décrire de manière si vivante ses personnages, de les rendre si vivants. On ne peut que s'attacher à chacun d'entre eux et comprendre les difficultés qu'il traverse.



En bref, une magnifique découverte que ce soit l'auteur ou la maison d'édition que je ne connaissais pas. J'en lirais d'autres.
Commenter  J’apprécie          20
Nocturne d'un chauffeur de taxi

« Je venais de rencontrer quelqu’un qui avait fait palpiter mon cœur ».

Je ferai mienne cette phrase de Park-Chan- Soon en disant : Je viens de découvrir des artistes qui ont fait palpiter mon cœur !

« Nocturne d’un chauffeur de taxi « (Editions Philippe Rey) est une vitrine sur la littérature coréenne contemporaine. Une brochette d’auteurs y figurent, tous désireux de nous parler de leur Corée, avec leurs mots à eux, superbement traduits dans l’ensemble par l’équipe de Choi Mikyung et Jean-Noël Juttet.

« Nocturne d’un chauffeur de taxi »est le titre de la première nouvelle de cet ouvrage. Kim Ae-Ran nous raconte les tribulations d’un chauffeur de taxi, difficultés financières, rivalités familiales, cigarettes, alcool. Las de sa vie dans la grande ville, Yongdae apprend le chinois. Sa femme (chinoise d’origine coréenne) a enregistré pour lui des cassettes qu’il écoute en conduisant. Il songe à partir en Chine. Il veut une nouvelle vie surtout après le décès de celle-ci. Malgré l’originalité et la diversité de ses certains de ses clients, Yondae aspire à autre chose.

Une toute première facette de la Corée, qui pourrait trouver écho un peu partout dans le monde, de par l’universalité des thèmes abordés.



Beaucoup moins transférable est la dernière nouvelle intitulée « La fabrique de conserves ». Pyun Hye-young fait appel à une prose très visuelle. Un chef d’atelier disparait, sans laisser de trace. Contactée, son épouse qui a quitté le domicile familial pour s’occuper d’un de ses enfants, assure qu’elle ne reviendra que quand on aura retrouvé le corps de son mari… .Dépaysante, dérangeante par moments, quand sont évoquées les étranges pratiques des ouvriers de cette usine (dans les boites de conserve, il n’y a pas que de la nourriture !), cette nouvelle ferait un très bon court métrage noir.

Beaucoup de sensibilité dans cette série de 10 histoires, pas toujours très faciles à appréhender.

A découvrir, à lire, à relire pour approcher cette terre lointaine qu’est la Corée, si discrète vue d’ici.

Commenter  J’apprécie          20
Nocturne d'un chauffeur de taxi

La littérature en Corée commence bien souvent par la production de nouvelles. Genre particulièrement apprécié dans ce pays, la nouvelle est souvent l’occasion de remarquer un nouvel auteur par l’intermédiaire des revues ou de la presse. C’est ce genre majeur que les Éditions Philippe Rey ont choisi de mettre en avant avec le recueil Nocturne d’un chauffeur de taxi : des textes contemporains d’auteurs en majorité féminines (9 sur 10) qui donnent à voir une Corée moderne et l’intimité d’une société qui semble quelque peu en perdition.



Les 10 nouvelles que nous découvrons ici sont parues entre 2000 et 2013 et forment d’une certaine façon un ensemble cohérent où on retrouve à chaque fois des personnages engoncés dans leur propre contradiction entre tradition et modernité. Petits contes cruels où l’ironie se fait souvent sombre, elles portent un œil critique sur les vicissitudes d’une société où le travail, les liens familiaux, la pression sociale va à l’encontre du bien-être personnel de chacun.



La fabrique de conserves nous plonge dans le quotidien d’une usine à la chaîne et relève l’absurdité du travail répétitif avec ses employés condamnés bon gré, mal gré à se nourrir des conserves qu’ils produisent jour après jour. Dans Nocturne d’un chauffeur de taxi, nous suivons le parcours d’un homme, loser patenté de la famille, qui a épousé une chinoise d’origine coréenne, évoquant ainsi le phénomène des mariages avec des étrangères, les femmes manquant en Corée. On retrouve le thème de l’immigration dans Rumeurs. Une femme et sa fille disparaissent de la ferme où elles étaient hébergées, concomitamment à celle de la femme du pharmacien du village. Les rumeurs enflent, malveillantes : meurtres, infidélité, … tout est évoqué gangrenant ainsi les relations entre voisins. Des relations qui sont au cœur de ce recueil. Celle d’une femme qui découvre un jour que son mari est peut-être un meurtrier dans Mon mari. Celle d’une jeune femme qui se perd dans l’alcool et la rêverie depuis qu’un drame a touché sa vie (Semailles) ou celle d’une autre dans La maison en Légo, réduite à nourrir son petit frère et un père invalide et grincheux depuis le départ de leur mère avec un autre. Même la liberté acquise ne semble pas se départir d’une chape de tristesse (Stoppie à moto).



Doux-amers, mélancoliques, ces récits sondent la face cachée d’une Corée ignorée que les différents auteurs se plaisent à détailler en douceur, tout en nuances. Une vision à la fois quotidienne et distanciée sur la société coréenne qui ne se départ pas d’une certaine forme d’humour un peu grinçant, renvoyant ainsi une image très réaliste, très lucide sur notre monde. Tiraillées entre une modernité implacable et une forme de tradition séculaire, les femmes semblent particulièrement enfermées dans un espace familial morose et leurs tentatives de briser le cercle s’accompagnent malheureusement d’une liberté désenchantée qui annihilent toute forme de bonheur. La famille n’est plus une valeur refuge, le travail encore moins.

L’avenir semble bien gris sous les cieux coréens. Pourtant l’existence de ce recueil prouve que des voix s’élèvent au dessus de la mêlée et annonce un véritable dynamisme littéraire à suivre assurément. Cette jeune génération d’auteurs encore peu ou pas traduits en France font preuve d’une belle modernité. Il serait dommage de ne pas leur laisser leur chance !
Lien : http://grenieralivres.fr/201..
Commenter  J’apprécie          20
Comment se passe ton été ?

après avoir lu Kim, on reconnaît bien les limites de Parasite. Kim ae-ran connais beaucoup mieux c’est quoi exactement les pauvres, c’est quoi la vraie pauvreté. L’autre nous dévoile la vie, elle est un grand gâteau vide à l’intérieur mais dont l’apparence est splendide. Mais pour un tel gâteau, on paye tout mais n’a nul part à se plaindre.
Commenter  J’apprécie          10
Cocktail Sugar et autres nouvelles de Corée

De très belles nouvelles qui éclairent le lecteur sur la condition des femmes en Corée du Sud. Toutes les auteures expriment brillamment les sentiments de leurs personnages face aux violences physiques et psychologiques auxquelles elles doivent faire face. Les nouvelles sont écrites dans des styles très différents, tantôt angoissant, tantôt réaliste ou poétique. Chaque histoire a laissé une empreinte particulière dans ma mémoire et rien qu'en relire le titre m'évoque une image bien précise.
Commenter  J’apprécie          10
Comment se passe ton été ?

J'ai apprécié ce recueil de nouvelles. L'écriture de Kim Ae Ran est très belle, capable de sublimer chaque instant du quotidien. Cependant "Les Goliath aquatiques" et "Les insectes" étaient un peu trop lourdes et angoissantes pour moi, l'écriture poétique n'a pas pu effacer le sentiment d'oppression que j'ai ressenti en les lisant. En revanche, j'ai beaucoup aimé "Comment se passe ton été?" et "Trente ans", peut-être plus douces. J'ai aussi pu me reconnaître dans les protagonistes de ces deux nouvelles, des jeunes femmes en proie aux doutes et aux regrets, mais qui se battent et survivent. Bilan mitigé donc, mais tout de même plus positif que négatif, à l'image des nouvelles de ce recueil.
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Ae-ran Kim (118)Voir plus

Quiz Voir plus

avez vous lu la boite à merveilles

que s'appelle l'auteur de ce roman?

ahmed sefrioui
victor hugo
mohemed kamal
najib mahfoud

18 questions
1056 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}