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Citations de Agnès Michaux (84)


Entend-on encore cette expression un peu désuète, " avoir un jardin secret" ?
Notre époque ne se vit plus qu'à l'extérieur. De là sans doute le goût majoritairement répandu de la baie vitrée et de la cuisine américaine. Parler de vie intérieure, c'est presque passer pour un dingue ou un illuminé. (p. 127)
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— Croissant ? Tartines ?
— Tartines… Ne pas ressembler à ses parents, frérot, c’est la base, le signe du détachement réussi, l’individu libéré de l’hérédité. Une vie à soi, quoi.
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Michel [Houellebecq] aussi est devenu très triste, très flou (...) -Soumission. L'homme prosterné devant son désespoir. Sa totale démission. Là, je ne sais pas le suivre. Je ne veux pas le suivre. Je crois qu'il est arrivé, depuis quelques livres déjà, à l'endroit où l'écrivain doit se taire et l'homme doit se sauver. Aphasie de Baudelaire, Abyssinie de Rimbaud. Conversion de Huysmans. (p. 117)
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Je la regarde. Tristesse. Elle monte comme une marée. La môme quitte le port. Et moi qu'elle appelait l'Amiral parce qu'elle avait eu, un jour, le goût de mes voyages, moi, je reste à quai.
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La maladie est dans la vie, elle parle de la vie, elle parle des hommes en entier, du monde comme il va et de l'individu au point où il en est, avec lui-même et dans son empathie avec le monde. (...)
Dawn aussi n'y comprenait rien. Dawn ne voulait pas croire qu'on peut tomber malade de regarder le monde comme il est. (p. 125)
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Samuel cramer, c'est l'écrivain difficile, celui qui ne supporte pas le bruit, a besoin de solitude, oublie de manger quand il écrit, veut la vie profonde et laborieuse. (p. 81)
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Au fond, tuer, c'est la fin de la vie honnête. Un peu comme perdre un oeil. Il y a un avant et un après inéluctable. C'est ça le poids qu'on ressent et qu'on apprend à porter, l'inéluctable, oui, le geste qu'on ne pourra pas "réparer". C'est savoir qu'on a devant soi une vie particulière, un peu moins propre, plus jamais innocente. Cela peut conduire à une forme de culpabilité.
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« J'aime la nuit.Parce que vous dormez et que je veille. Parce que votre sommeil m'offre une solitude sans tristesse. »
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L'enfance, c'était l'éternité, l'époque des années scolaires interminables, c'était même à ça que les adultes reconnaissaient l'enfance, c'était cela qu'ils trouvaient merveilleux et regrettaient quand, l'âge avançant, tout s’accélérait et que le temps qui restait à vivre ne semblait plus qu'un maigre calendrier. Quinze ans, à sept ans, c'était le bout du monde.
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C'était la plus vaste et la plus fameuse boutique d'apothicaire de la ville. Tout Florence venait s'y pourvoir, les ambassadeurs comme les servantes, les paysans comme les peintres les plus renommés. En plus des plantes médicinales et des préparations, on y vendait de la cire, du sucre pour le soin des yeux et de la vessie, des épices, des bâtons de réglisse, des figues séchées sous la cendre, une spécialité de coings confits dans le miel, des graines de coriandre enrobées de sucre, des câpres, souveraines contre les maux d'oreille et d'estomac, du riz et des ex-voto, des cosmétiques, des onguents, de la poudre d'iris, de la pâte d'amande pour le blanchiment des mains, des huiles et des eaux parfumées, des vinaigres de toilette, des mordants et des teintures pour blondir les cheveux.
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Ce très beau roman raconte l'histoire de Zelda qui rencontra Scott Fitzerald à dix-huit ans et l'épousa deux ans plus tard en 1920. Couple légendaire des années folles, leurs amours et leurs vies furent à l'image de cette décennie, extravagantes et glamour. La crise de 1929 marquera le temps des disputes, de la fin des rèves d'artiste et d'une dérive psychiatrique pour Zelda, du chemin vers l'alcoolisme pour Scott.
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La nuit espère, la nuit pleure.
La nuit tangue, l'homme vacille, c'est tout. (p. 168)
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Moi et lui, ç'avait débuté comme ça. La suite, sa suite, vous la connaissez. Le drôle de voyage d'un type qui avait pris le prénom de sa grand-mère pour se faire un nom d'artiste.

[Louis Destouches]
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Une idée curieuse le traversa : le corps aussi était un sac de voyage. Un putain de sac pour le foutu voyage de la vie, et dieu sait qu'on pouvait y fourrer des trucs encombrants et inutiles.
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Un jour, un homme l'avait appelée sa princesse et l'instant d'après, en lui passant la bague au doigt, l'avait consacrée reine. Elle s'était alors retrouvée sur le trône d'un royaume où plus rien n'était à conquérir, avec une double couronne sur la tête, celle d'épouse et de mère, qui brillait au soleil mais qui n'était pas d'or.
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Le verbe aimer est un des verbes les plus difficiles à conjuguer :

— son passé n’est pas simple

— son présent n’est qu’indicatif

— et son futur est toujours conditionnel.

Jean COCTEAU.
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Posé tout raide à côté de la fille de Madame, il avait un air à faire pleurer de misère. Le morne contre le joyeux, le malingre contre le solide, le négligé, le crotteux, le morveux contre le propre. Et avec ça, un teint d'endive, le cheveu terne et comme coupé au couteau à beurre. Une tête à tomber malade pour un oui, pour un non. La déception de la vie à lui tout seul. Un "Enfant" de Jules Vallès. L'inégalité était douloureuse, mais, sur les enfants, elle était odieuse.

[Louis Destouches enfant.]
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Tu ne vas pas passer les quarante ans qu'il te reste à vivre, sauf accident, dans cet état d'âme ! Tu vis comme un flotteur. La moindre ride sur l'eau et te voilà chancelant et ailleurs déjà, ballotté par le courant. Ta vie avance sans toi. Tu l'as désertée. Si tu ne fais pas tout de suite un pas vers elle, tu ne pourras plus jamais la rattraper.
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Youpla boum! Mmm...
Ah!
Ooohh
Miam!
Aaaaaaaaaaaaaaahhhhhhh!!!!p.50
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Ma chérie, si tu veux garder un homme sois éperdue, pendue à ses lèvres, à son cou, à son bras, ris de ses plaisanteries, rougis de ses gros mots, évite de comprendre ce qu'il t'explique, frissonne, gémis, pâlis, pleure, pose des questions naïves. Sois ignorante lorsqu'il est savant. Trouve son crâne chauve intelligent,son estomac confortable, sa transpiration odorante, ses ronflements berceurs, son sommeil attendrissant, son petit sexe mignon, ses éjaculations précoces pleines d'intensité, ses impuissances pleines d'enseignement. Ses fantaisies pleines d'imprévu. Valorise-le, admire-le, sois conne :les hommes adorent les connes.
Wolinski- La morale
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