AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Aidan Truhen (60)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Allez tous vous faire foutre

Pfff....j'ai du m'accrocher pour ne pas laisser tomber au bout de quelques pages, surtout que j'avais choisi ce roman pour m'aider à entrer dans le sommeil. Très mauvais choix, quand il faut relire chaque phrase à deux reprises parce qu'on a perdu le fil tellement elles sont longues et sans ponctuation. Mais bon, une fois qu'une intrigue s'est amorcée, c'était plus fort que moi, il fallait que j'en aie le fin mot. Une fois rôdée au style foutraque de l'auteur, j'ai un peu plus apprécié son humour grinçant et son personnage central déjanté. A partir du coup de la pastèque, j'ai même ri un peu en me demandant ce qu'il allait inventer comme coup tordu pour le suivant sur la liste (ceux qui ont lu comprendront). Jack Price n'est pas sympa, son esprit est complètement tordu, mais il a quand même l'art et la manière de faire passer ses "mauvaises actions" pour des actes nécessaires à sa survie, ce qui fait que le lecteur en arrive (presque) à compatir.

Hormis le style de la narration auquel je n'ai vraiment pas adhéré, j'ai trouvé que l'intrigue manquait d'épaisseur, et que les "horreurs" promises dans le résumé n'étaient pas vraiment à la hauteur, peut-être parce que j'ai lu bien pire récemment. Avec deux étoiles et demie, je me trouve assez généreuse.

Au fait, quelqu'un a-t-il trouvé l'identité de l'auteur ? Selon mes recherches, ce serait le fils d'un maître du roman d'espionnage...pas circulaire !
Commenter  J’apprécie          50
Allez tous vous faire foutre

Un caïd de la vente de cocaïne est injustement tabassé et ne le prend pas du tout. Ce roman est l'histoire de sa vengeance qui gagnera en intensité face à la résistance des agresseurs. Le titre est approprié dans la mesure où rien n'arrête le narrateur qui se pose comme victime et s'arroge tous les droits de riposte , même les plus tordus et extrêmes. Le récit nous fait voyager dans le monde interlope, celui des jackers de haut vol et des organisations criminelles internationales.



J'ai dévoré ce livre car le récit vogue de rebondissements en surprises et présente une vendetta originale. Le ton employé par le personnage qui raconte sa colère et ses ruses contribue grandement au plaisir de la lecture. Bien sûr il ne fait pas dans la dentelle, a sa morale bien à lui et affiche un cynisme plutôt machiavélique; chose sûre, il ne plaira pas à tous. De là le titre.
Commenter  J’apprécie          120
Allez tous vous faire foutre

En amont de la critique du roman, un mot sur le titre français. "Allez tous vous faire foutre", avec la première de couv' qui va avec, c'est accrocheur et génial. Seulement, ça n'a juste pas de rapport direct avec le bouquin. On racole dur. Se moque-t-on du lecteur (et consommateur) ? Le titre anglais est : "The price you pay". Beaucoup plus proche de l'esprit du livre écrit par "un célèbre auteur anglais sous pseudonyme"...



Maintenant, l'ouvrage a fait sensation aux states ou en Allemagne. Il suffit pour s'en assurer de jeter un œil aux critiques présentées sur la couv' et la 4e de couv' : "ahurissant, génial", "ne ressemble à aucun objet identifié"... Pourtant, le style parlé-vulgos avec syntaxe et ponctuation habituelles non respectées, genre vous allez voir ce que vous allez putain de voir dans ma vie putain d'étrange, ça me semble du vu et revu. Resucé. Ça crée un bordel et confusion ? Et alors, on connaît déjà. Au mieux, c'est devenu banal, au pire désagréable. Quant à l'histoire en elle même, elle est bien ficelée mais oubliée si tôt le bouquin refermé. Que reste-t-il ai bout du compte ? Un thriller passable mais, compte tenu des promesses, très décevant.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          00
Allez tous vous faire foutre

c’eSt dommage j’aimais bien la couverture, comme dirait l’autre, never judge a book by his cover,

le livre m’est tombé des mains avant la fin.

je sais pas si l’auteur prend des substances, mais j’ai pas pu m’accrocher à l’histoire, même si il y a un ou 2 passages assez drôles.
Commenter  J’apprécie          60
Allez tous vous faire foutre

Un.

Putain.

De.

Bon.

Bouquin !

Déroutant, étonnant, passionnant ! Un personnage incroyable qui nous perd dans les méandres de son esprit torturé!! Hâte de lire les autres roman de cet auteur au style inimitable. Au début cela surprend, puis on s'habitue très vite au style !
Commenter  J’apprécie          60
Allez tous vous faire foutre

Une lecture bien difficile.



Ici nous faisons la connaissance de Jack, dealer de drogue haut de gamme.

Une femme s'est faite tuer dans son immeuble. Il pense être la cible au final et mènera son

enquête qui le conduira sur la route des Sept Démons. Un déchaînement de violence, de haine,

de force et de sang s'ensuivra.



J'ai vraiment eu du mal avec le style d'écriture qui est, pour moi, tout bonnement trop

difficile à suivre. Les phrases ne sont presque jamais finies, les mots qui les composent

n'ont pas de liens apparents entre eux.

Au final, à la fin malgré le style d'écriture iparticulier on comprends l'hitoire, on

regrette juste la manière dont elle a été racontée.



Je peux dire que j'ai plus ou moins détestée ma lecture malgré le fait qu'il y ait de l'action

à foison et qu'on peut se mettre légitimment à la place de Jack et de ses actions qui en

découlent.
Commenter  J’apprécie          10
Allez tous vous faire foutre

Petit ovni littéraire, ça passe ou ça casse.

J'ai adoré, je ne me suis pas sentie coupable.

Je n'ai pas caché la couverture, je me moque de l'opinion des gens quand je rigole autant.

Merci M. Truhen, qui que vous soyez.
Commenter  J’apprécie          20
Allez tous vous faire foutre

Du malotru au déchu au pire tordu, culture de la violence qui saigne et qui suinte dans toute sa splendeur, point de candeur ni ambiguïté, turpitude du borné zélé. « Eh bien elle a récemment accepté un poste dans une petite firme indépendante, firme qui a par coïncidence été engagée pour négocier mon retrait d’une certaine discussion. Leur position était ce qu’on pourrait appeler tranchée quant à la continuation de mon existence donc j’ai protesté. », passage à tabac résumant bien l’esprit vaillant mais déjanté mais coké d’« Allez tous vous faire foutre » d’Aidan Truhen. Cœur sensibles s’abstenir !
Commenter  J’apprécie          30
Allez tous vous faire foutre

Bon ben le mieux c'est le titre et la cover, car le reste on a l'impression que c'est écrit par Guy Ritchie, le style est imbittable, ça se voudrait cool et cynique alors que c'est juste too much. Avec une écriture moins m'as-tu-vu ça pouvait être sympa car ça reste l'histoire d'un mec poursuivit par les 7 meilleurs tueurs au monde mais c'est chiant à lire malgré le faible nombre de page.
Commenter  J’apprécie          10
Allez tous vous faire foutre

Le titre annonce la couleur d'emblée! Ce roman est un doigt d'honneur adressé à toutes les règles: de la bienséance, de la décence, de la politesse, et de la littérature aussi.

L'histoire en tant que telle est plutôt classique. Un nommé Jack Price, dealer de son état, se retrouve embringué dans une série d'événements malencontreux qui l'amènent à se faire pourchasser par de dangereux tueurs. Même les personnages restent à peu près dans ce que j'ai l'habitude (toutes proportions gardées) dans les romans noirs un peu déjantés. Cela se caractérise par une forte personnalité pour le héros, et des personnages secondaires un peu en retrait.

Ce qui change réellement, c'est le style. Il est difficile à décrire, alors je le qualifierai, faute de mieux, de télégraphique. Dans tout le roman, il ne doit pas y avoir plus de dix virgules. Même si il fait moins de trois cents pages, ça demeure une sacrée performance. Autant pour l'auteur que pour le lecteur que je suis, qui doit s'enfiler des phrases parfois très longues sans aucune ponctuation. Ce qui est, je dois l'avouer, plutôt perturbant au début, mais à la fin on s'habitue (encore une fois, toutes proportions gardées).

Au milieu de tout ça, il reste quand même un roman assez drôle, par les situations et les "dialogues", bien déjanté, qui donne l'impression d'un exercice de style, mais qui n'est pas désagréable pour sortir des chantiers battus.
Commenter  J’apprécie          268
Allez tous vous faire foutre

Le style est compact, il faut s'accrocher pour suivre l'histoire, d'autant plus que le personnage principal est complètement déjanté. C'est saignant, violent et jubilatoire ...
Commenter  J’apprécie          60
Allez tous vous faire foutre

Allez tous vous faire foutre... Mais non, ce n'est pas à vous que je parle, vous, je vous aime bien.



Mais combien de fois n'a-t-on pas proféré cette phrase en la hurlant ou en la susurrant doucement, dans ses dents, pour ne pas que les principaux concernés l'entendent ?



J'avoue que même parfois, je la rend encore plus trash et que je souhaite que les autres aillent se faire... enfin, vous voyez quoi !



Anybref, ici, on peut dire que le 4ème de couverture ne ment pas : ce roman n'est pas pour votre gentille mamy, sauf si c'est mamie Luger...



Il est vrai que lire ce roman dans le métro peut générer des airs interrogateurs, réprobateurs ou des sourires sur les faces des gens assis face à vous à cause du titre et de la photo de couverture (qui confirme le tout et est même compréhensible pour tout qui posera ses yeux dessus).



Mais moi, une couverture aussi explicite et un titre aussi attirant, je ne pouvais que demander à Sonatine, via la plate-forme NetGalley, à le découvrir. Et ils ont accepté, pour mon plus grand plaisir. Merci à eux.



Jack Price, le personnage principal, est cynique à mourir, caustique, sarcastique, c'est un salaud de dealer et pourtant, bizarrement, on s'attache très vite à lui et on suit avec plaisir ses péripéties, ses réflexions sur le monde, son business dans le monde de la blanche, avec un sourire béat affiché sur notre petite gueule de lecteur comblé.



Bon, je vais tout de même mettre en garde les lecteurs qui aiment les romans structurés car ils risquent de tiquer devant la manière dont il est écrit...



Comment dire ? C'est un peu comme si l'auteur/narrateur avait oublié de soigner sa mise en page et sa manière d'écrire, confiant le tout à l'éditeur qui aurait oublié de corriger la manière dont le personnage principal (et les autres) s'expriment.



J'avoue que moi qui voue un culte immodéré aux virgules, aux tirets cadratins ainsi qu'aux guillemets, j'en ai été pour mes frais, ceux-ci étant les grands absents de ce roman.



Habituellement, chez moi, ce genre de présentation, ça ne passe pas (ou difficilement) car je trouve que ça brouillonne le texte et il faut que je m'accroche pour progresser dans la lecture.



Mais ici, passé les premiers étonnements, j'ai poursuivi ma lecture sans soucis et sans faire valser le roman dans la pièce tant cette mise en page lui allait comme un gant.



L'effet addictif du Jack Price, sans doute, qui agit comme une sorte de vaseline et fait passer le tout sans anicroche.



Par contre, évitez de décrocher lors d'un dialogue car vous risqueriez de ne plus savoir qui dit quoi, mais pas de panique, une petite remontée dans la page vous remettra sur les rails et vous pourrez filer à toute berzingue.



En tout cas, le récit était jouissif, déjanté, brut de décoffrage, couillu mais épilé à la cire chaude (seuls les lecteurs du roman comprendront) et bourré d'action, de situations burlesques, à la limite de l'infaisabilité, mais il ne faut pas lire ce roman pour son côté réaliste, sinon vous risquez de ne pas y trouver votre compte et de vous demander dans quel monde de taré vous avez chu.



Conseil d'ami : laissez-vous emportez par Jack Price, suivez ses péripéties, ses digressions sur un peu tous les sujets, appréciez son humour parfois un peu limite, ses actions totalement illicites et à la limite de l'horreur, amusez-vous à l'imaginer cavaler un peu partout avec les tueurs lancés à ses trousses et savourez la manière dont il gère tout ça et s'en tire haut la main.



Assurément, le genre de roman avec lequel ça passera ou ça cassera. Il ne sera pas le roman de l'année et il finira avec l'étiquette de roman déjanté qui m'a fait passer un moment de lecture inoubliable tant il était barré, un peu à la manière d'un "Livre sans nom", le côté fantastique en moins.



Pour moi, il est passé mieux qu'une lettre à la poste et j'ai toujours un sourire débile affiché sur ma trogne.



On dit quoi ? On dit "Merci Jack Price et Sonatine" !



PS : à offrir à des gens qui ont le sens de l'humour et qui ne prendront pas le titre pour argent comptant... Je suis pour la paix dans les familles...


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          322
Allez tous vous faire foutre

Hello cher lecteur, toi qui ouvres ce livre, saches qu’il s’agit bien plus de quelques lignes noircies sur du papier. Tu t’apprêtes à pénétrer dans la tête de Jack Price. Qui ça dis-tu ? JACK PRICE : un homme d’affaire solitaire en costard cravate qui mène son entreprise à la baguette et en toute discrétion.

Un peu dans le bâtiment, un peu dans l’import-export et même dans l’épilation intégrale, être narco-trafiquant implique d’avoir plusieurs cordes à son arc et une certaine classe.

Un bel appart, des clients fidèles un flic dans la poche, des employés compétents et discrets, Jack est un mec heureux. Enfin du moins il l’était jusqu’à ce que sa voisine, une vieille bique maquillée comme un camion volé, se fasse violemment expédier ad patres. Ça ce n’est pas bon pour les affaires et ça contrarie Jack. Mais bon une petite contrariété ça se gère. Par contre quand Jack se fait exploser le pif par une bande de gorilles body buildés sa patience fait place à un tsunami. Exit le criminel en costard cravate. Lâchez les chevaux, bienvenue le psychopathe branché sur mode « je-buttes-tout-ce-qui-bouge-vous-m’emmerdez-et-allez-tous-vous-faire-foutre !

Je vous avais prévenu, dans la tête de Jack Price, c’est le bordel, mais à un point que tu n’imagines même pas cher lecteur.



Tout d’abord, c’est plein de gros mots : allergiques au langage fleuri, passez votre chemin ou vous risquez l’overdose.

Ensuite c’est complètement, totalement, résolument immoral : à ceux qui croient encore au code d’honneur des criminels ou aux gros durs au cœur tendre ce livre n’est pas pour vous non plus : ce n’est pas un conte fées on a dit !

Surtout c’est … crade. Scènes de crimes hallucinantes avec sang et fluides organiques en tous genre sur les murs et partout ailleurs et modes opérationnels euh… peu conventionnels. Donc lecteur si tu n’as pas le cœur bien accroché oublies ou reste prêt des toilettes.

Et puis c’est aussi légèrement décousu dans la tête de Jack. Les psychopathes sont durs à suivre pauvre lecteur, attends toi à être un peu paumé.



MAIS ! Si tu te laisses porter et que tu dépasses le 1er degré il se peut que tu ne sois pas si mal dans la tête de ce vieux Jack. Tu pourrais même être sensible à certains côtés de sa personnalité.

Son humour noir par exemple, les amateurs du genre vont s’éclater.

Il y a aussi son côté politiquement incorrect et « je fais voler en éclat le monde des Bisounours hypocrites ». Pour ceux qui aiment la provocation.

Sans oublier sa logique et son raisonnement impossibles à suivre. Eh oui cela a au moins l’avantage de te surprendre lecteur, jamais tu ne pourras deviner ce qui va suivre (ou alors je te conseille fortement quelques petites visites chez un psychiatre. Si si j’insiste.)

Et sa répartie alors ! Sans oublier son coté irrévérencieux. Il n’y a rien à attendre de Jack c’est un connard égoïste et parfois et bien c’est reposant de ne rien attendre des gens.



Et si tu ne le lis pas pour Jack ce livre peut être pourrais-tu tenter l’aventure pour les autres personnages : immoraux, complètement cintrés, imprévisibles, improbables et tous psychopathes évidemment.



Provocant et politiquement incorrect ce livre ne plaira pas à tout le monde, loin de là. Pour moi ce fut un bon moment de détente, de rigolade et de « oh non il a pas osé ! Trop fort ! »



A toi de voir ami lecteur où sont tes limites, te voilà prévenu.



Ah oui petit bonus : les braves gens qui n’aiment pas que … et qui découvrent la couverture du livre et son titre te regarderont comme si tu étais un gros barbu tatoué avec des cicatrices partout et prêt à les braquer. Perso ce n’est pas souvent que ça m’arrive et ça m’a bien fait marrer !
Commenter  J’apprécie          4318
Allez tous vous faire foutre

Allez tous vous faire foutre est donc un roman assez particulier (y a qu'à voir le titre, déjà pas banal) et cette particularité tient surtout au style de l'auteur, complètement bordélique. C'est surtout dans la ponctuation que ça débloque : l'auteur met des virgules quand il a le temps et il n'y a pas non plus de tirets pour les dialogues. ça donne quelque chose d'assez intrigant au début, et de parfois assez difficile à suivre. Le parti pris est de nous mettre plus que jamais dans la tête du personnage principal.



Alors oui, c'est original, et cela rend le personnage de Jack très charismatique et badass, mais au fond, je me demande si ce côté volontairement embrouillé n'a pas plus desservi l'histoire, pour moi, qu'autre chose: il y a plusieurs détails de l'histoire que je ne suis pas sûre d'avoir bien compris, tant c'est confus et tant l'auteur semble souvent plus se concentrer sur l'originalité de son style que sur son récit.



Pourtant il est plutôt bon, ce récit, surtout grâce à un personnage principal irrévérencieux au possible qui fait souvent sourire et à des personnages secondaires originaux. L'intrigue est déjantée et dynamitée et on ne peut nier que notre narrateur survolté impose un rythme effréné au récit.



En bref, une bonne histoire et de bons personnages, mais un style qui cherche trop à sortir des sentiers battus et qui m'a souvent donné mal à la tête.
Commenter  J’apprécie          60
Allez tous vous faire foutre

La couverture, j’ai quand même collé un cœur rose sur la tête de mort. C’est d’ailleurs le conseil que donne Aidan Truhen, pseudonyme d’un écrivain anglais connu : « le mieux, c’est de le glisser dans un autre livre, avec des fleurs sur la couverture. Comme ça, quand vous rirez personne ne se fera une piètre opinion de l’état de votre âme. »



Nous sommes aimablement prévenus, ce n’est pas un polar pour grand mères, pour mamies en colère qui vous en font baver si un chien est estropié, elles qui n’ont littéralement rien d’autre à foutre.



Moralement répréhensible, et très drôle par l’emploi d’un vocabulaire à la Giordano pour parler de crimes et de drogue. Un certain ton ingénu constate par exemple que « en cette époque éclairée, nous n’avons pas tout à fait réglé la question du racisme dans le monde et les policiers blancs aiment encore souvent avoir l’occasion de faire chier les personnes noires ou basanées. »



Répréhensible, et apparemment innocent : il n’est plus question de bien et de mal, le héros, Jack Price, bon, anti héros si vous préférez, enfin le narrateur est un dealer de cocaïne à haut niveau. Une autre association vient contrarier ses plans, il tue ou veut tuer toute la bande. En réalité, l’histoire importe peu, ce qui est drôle ce sont les commentaires, style je cherche un accord entre nos deux intérêts, car il en va de mon évolution de carrière, bing, je tue.



Avant de tirer il se fait tirer dessus par des professionnels qui se sont introduits « par erreur »chez lui. Bien sûr il désapprouve et essaie de faire partager sa désapprobation générale. Car, lui, il a beau être un dealeur de cocaïne, ce n’est pas son tao les manières précipitées, voire grossières des tueurs. Pas du tout, car il préfère la négociation, en homme raisonnable il se satisfait de la justice réparatrice …mais pas toujours facile. Le déplorable dans l’affaire, c’est le manque de communication. « C’est comme si ils ne voyaient pas que j’ai un point de vue légitime et que celui-ci doit être pris en compte dans nos discussions pour que nous puissions passer outre ce mauvais moment et avancer ensemble dans une harmonie nouvelle ».

Il est réglo, le Jack, il donne le choix à son adversaire, pour qu’il n’y ait pas de désaccords éphémères mais regrettables. Mais, bing.



Il deale et a ses propres moyens, basés sur le non intérêt que tout le monde a sur le monde qui l’entoure. Si tu paies, le portier ne demande pas ce qu’il y a dans le lourd carton, et le pourboire signifie vas te faire foutre. Qu’est ce qu’il y a dans le carton ? Rien à branler.

Basé aussi sur le cryptage des données, le brouillage de ses téléphones, le secret de ses investissements ( pas de cash, pas de bitcoin, pas de kugerrand non plus. Pas d’argent, en fait)



Tout à fait non-recommandable, immoral, se moquant de choses aussi nobles que l’honneur, l’amitié, le mouvement hippie, le développement personnel, vraiment iconoclaste, et à la fois, par la manière de raconter, complètement candide et apparemment dans son bon droit, celui de continuer à vivre parmi d’autres hyènes que lui, et d’essayer grâce à son extrême intelligence de non seulement gagner, mais de les exterminer(gentiment, hein, la violence, c’est pas son truc, il l’a déjà dit) Jack nous balade dans une histoire sans grande finalité, sauf ses commentaires.



Un autre dealer a été condamné pour, en plus, avoir couché avec une groupie qui n’a en fait que dix sept ans. « Je suis choqué, dit Jack, je vous le dis choqué de découvrir que des gamines de dix sept ans se tapent des musiciens de rock. Nous devons mettre un terme à cette folie ou notre société disparaitra dans un feu nucléaire car comme nous le savons c’est à ça que mène inévitablement l’orgasme féminin adolescent.»



Et puis, il y a les riches, quand on dit riches, oh, ceux qui s’ennuient, quel pays vais je acheter se demandent-ils ? et qui se heurtent à des complotistes écolos antiaméricains , qui ont le culot de s’opposer à ce qu’une de leurs compagnies d’énergie fossile brûle quelques villages perdus au fond du Venezuela.



Le monde, selon Jack, ce sont les lanceurs d’alerte qui se cachent des sociétés, les sociétés qui se cachent des impôts, les politiciens qui se cachent de la presse et les journalistes qui se cachent des dictateurs et des flics, pas les bouffeurs de donuts à la papa, ceux qui comptent passer aux infos le soir.

Bref, ce n’est vraiment pas un polar pour votre grand-mère mais pour moi qui suis grand-mère, oui, grande lecture.

Commenter  J’apprécie          284
Sept démons

Je n'ai pas eu autant de plaisir à lire un livre depuis une éternité !



Pas un amusement idiot ou un amusement superficiel, mais le genre de plaisir que vous avez lorsque vous êtes dans un livre qui se place dans une action ininterrompue et plus que brillamment tracée, qu'il a une pléthore de personnages inoubliables et est souvent hilarant littéralement depuis les premiers mots jusqu'aux derniers.



D'ailleurs, pour dire la vérité, je ne suis pas certain que cela me soit jamais arrivé "à ce point-là." En même temps, ce second tome est le digne héritier du premier, avec peut-être même une plus grande facilité de lecture de la logorrhée de son personnage principal, qui est tout le sel du récit.



Bon, comment ne pas mentionner le fait que derrière le pseudonyme de Aidan Truhen se cache (ou pas ?) le magnifique, merveilleux et nécessaire Nick Harkaway. Rappelez-vous la force de frappe et la puissance évocatrice des deux tomes de GNOMON parus chez Albin Michel Imaginaire il y a peu, et vous aurez compris à qui on a affaire.
Commenter  J’apprécie          200
Sept démons

Depuis la sortie du roman Allez Tous Vous Faire Foutre, le voile s’est levé sur la véritable identité de son auteur, Aidan Truhen. Il s’agit en fait de Nicholas Cornwell, fils de John Le Carré, un des grands maîtres de la littérature d’espionnage. Le petit Nicholas est surtout connu sous le nom de plume de Nick Harkaway, auteur de science-fiction et de fantasy.



On ne change pas une recette gagnante, de fait d’entrée de jeu vous retrouvez le ton du précèdent roman. Un récit à la première personne et au présent avec un style et une ponctuation plutôt minimaliste. Pas gênant outre mesure sauf quand Jack Price se lance dans de longues tirades, on perd souvent le fil d’autant que sa logorrhée verbale n’a bien souvent ni queue ni tête.



Je serai tenté de dire que la surenchère semble être le crédo de ce second opus. L’intrigue est plus invraisemblable que jamais, à tel point que parfois on bascule carrément dans le burlesque… déjanté et barré sont des concepts qui font mouche chez moi, mais trop c’est trop.



Avoir lu Allez Tous Vous Faire Foutre avant de se lancer dans cette « suite » n’est pas franchement impératif, mais ça aide toutefois à mieux cerner les personnages et certaines situations.



Dans l’ensemble les lecteurs du précédent roman ne seront pas totalement dépaysés, ça reste délicieusement politiquement incorrect, complétement barré, totalement amoral avec un soupçon de cynisme, le tout largement dopé à l’humour noir. C’est triste à dire mais j’en serai presque réduit à affirmer que la forme sauve le fond.



Dire que je me suis fait chier à lire ce bouquin serait un mensonge, j’ai passé un moment de lecture sympathique mais j’en attendais tellement plus que je ne peux m’empêcher de rester sur un sentiment mitigé (malgré quelques trouvailles des plus originales).
Lien : https://amnezik666.blog/2023..
Commenter  J’apprécie          60
Sept démons

Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et les Éditions Sonatine pour l'envoi de ce livre.



Si, sur le papier, ce livre avait tout pour me plaire, malheureusement dans la réalité, il en a été tout autrement.



Le résumé me tentait terriblement et m'a poussée à postuler.



Je me suis lancée et très rapidement, j'ai malheureusement déchanté.



Par certains côtés, le style n'est pas sans rappeler celui d'Anonyme, l'auteur de la série du Bourbon Kid.

Seulement ici, je me suis rapidement lassée, notamment à cause de la logorrhée dont le narrateur semble être atteint.



Je n'ai rien contre le côté loufoque, mais là honnêtement c'était trop.

Les phrases de dix lignes, sans ponctuation, que je dois relire 2 ou 3 fois pour en saisir le sens, désolée mais au bout d'un moment ça me lasse.



J'y retournais sans envie et j'ai fini par lâcher l'affaire avant même d'avoir atteint les 100 pages.



Au vu du résumé, j'attendais un polar plus "classique", j'aurais sans doute dû me renseigner sur l'auteur.

Je ne doute cependant pas que ce roman trouvera son public (ce qui semble être le cas), mais en ce qui me concerne, je n'en fais hélas pas partie.
Commenter  J’apprécie          10
Sept démons

Quand j'ai candidaté pour ce bouquin lors de la Masse critique Babelio (merci à eux et aux éditions Sonatine), je n'avais pas vu la citation promotionnelle : "Imaginez John Kennedy Toole se colletant avec James Ellroy sur Tik Tok" qui figure en 4e de couverture, sinon je me serais sûrement abstenu, ayant à peu près détesté "la conjuration des imbéciles" de Toole et ne mettant jamais les pieds sur Tik Tok (je ne dirai rien sur Ellroy, je ne l'ai encore jamais lu).

Et, de fait, ce "Sept démons" m'a un peu fait le même effet que "la conjuration des imbéciles" : je me suis bien amusé pendant les 50 premières pages, et ensuite, par manque de renouvellement, ça m'a rapidement gonflé.

Il est vrai que ce livre ne ressemble pas à beaucoup d'autres livres, il est vrai aussi que cet auteur (et son personnage principal) ne manquent pas d'invention... Il y a des répliques et des formulations franchement assez savoureuses, des situations dont la cocasserie fait vraiment sourire, sauf que trop, c'est trop.

Ce n'est même pas l'histoire, totalement invraisemblable, qui m'a le plus dérangé - après tout, pourquoi pas, l'absurdité est un concept -, mais ce sont les tirades de dix lignes sans la moindre virgule, le verbiage incessant (je dirais même plus, la logorrhée) du personnage narrateur, les onomatopées comme si on était dans une BD pour enfants, les dialogues à n'en plus finir avec des répliques en points de suspension qui font que tu ne sais même plus qui parle, les tics de langage répétitifs... Il y avait même des passages complets auxquels je ne comprenais plus rien et que je finissais par lire en diagonale.

Bref, heureusement qu'il y a l'humour noir pour sauver ce truc du flop complet, mais on n'en est quand même pas loin.
Commenter  J’apprécie          100
Sept démons

Roman loufoque,provocateur,déconcertant,assez particulier qui raconte l'histoire d'un groupe criminel,les Sept Démons.C'est un groupe assez original avec des personnalités bien marquées. Pour moi,la lecture a été difficile,manque de ponctuation,et le style d'écriture curieux,mais je pense qu'il y a des amateurs.Le héros du livre, Jack Price s'adresse directement à nous et ses reflexions philosophiques sont inatendues. Si vous êtes lectrices ou lecteurs de Bernard Minier, Ragnar Jonasson ou M C Beaton,ce livre n'est peut être pas fait pour vous. Mais les éditions Sonatine ayant toujours de très bons auteurs,ce livre a certainement son public. Je remercie Masse Critique pour cette découverte.
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Aidan Truhen (377)Voir plus

Quiz Voir plus

Littérature à l'école

Michel Tournier écrit en 1971 Vendredi ou la vie sauvage, souvent étudié au collège. Il s’agit d’une adaptation pour la jeunesse d’un autre de ses romans. Lequel ?

Robinson Crusoé
Vendredi ou les limbes du Pacifique
Vendredi et Dimanche
Seul au monde

10 questions
51 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature française , école , généralisteCréer un quiz sur cet auteur

{* *}