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Critiques de Akane Torikai (197)
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En proie au silence, tome 3

Je suis toujours un peu mitigée. Si le propos est nécessaire - et ici on accentue encore plus la réflexion sur le rapport de force - j'ai pour l'instant des difficultés à dégager un sens commun à toutes ces histoires.
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En proie au silence, tome 4

Avec ce quatrième tome, on atteint la moitié de la série En proie au silence, qui est toujours aussi choc, malaisante et réaliste. On ressent assez rapidement que ce volume est la plaque tournante de l'intrigue, les choses se précipitent et les différents protagonistes évoluent, que ce soit de façon positive ou négative.

Misuzu commence enfin à reprendre sa vie en main grâce à l'aide de Nizuma avec une scène des plus marquantes et la métaphore du rouge à lèvre assez forte. L'adolescent quand à lui prend des décisions qui entraîne dans son sillage des répercutions inattendus, révélant les véritables visages de certaines personnes. Hayafuji et Minako sombrent de plus en plus dans la folie qui leur est propre, des manipulateurs sans âme prêt à tout pour obtenir ce qu'ils veulent et on se rend compte qu'au final ils se ressemblent bien plus qu'on le croirait à prime abord.

Akane Torikai met encore une fois l'accent sur le caractère toxique des différentes relations dépeintes, et pourtant il y a un espoir avec celle naissante entre la professeure et son élève qui semble être synonyme de liberté, de bonheur et de renouveau.

Mais on voit aussi la difficulté de venir en aide à une victime de violences sexuelles, surtout lorsqu'elle est manipulée émotionnellement. La société ne fait rien pour venir en aide, ce qui est parfaitement mis en avant par le cas de Hayafuji, qui me fait vraiment de plus en plus peur au fil des chapitres.

En Proie au silence peut déranger, mettre mal à l’aise, vous poussez à vous remettre en question et c’est tant mieux ! Alors lisez-le !
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En proie au silence, tome 4

Le récit-choc de Torikai continue alors de frapper là où il faut, sans détours, avec force, ce qui n'empêche pas la mangaka de prendre son temps pour aborder les choses sous de nombreux aspects, sans prendre ses lectrices et lecteurs pour des idiots, afin de mieux les interpeller.
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En proie au silence, tome 4

Le tome commence par décrire une scène de sexisme.



Puis, un rapprochement s’opère entre la protagoniste et un élève. Cependant, celui-ci semble vouer à l’échec tant que la professeure n’aura pas briser sa relation avec le futur mari de son amie.



Un tome qui aborde aussi naturellement l’intimité féminine en parlant des règles.



Une série que j’apprécie de lire et dont j’attends la suite.



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En proie au silence, tome 4

Après la déclaration de Nizuma, Misuzu commence un long travail sur elle même et à reprendre petit à petit confiance en elle. Elle prend l'initiative pour voir Hayafuji. Ce dernier, qui ne supporte pas de perdre le contrôle sur les femmes, se braque mais ne passe pas à l'acte comme toutes les autres fois.



Ce tome marque un tournant dans le personnage de Misuzu mais aussi pour l'histoire de ce manga en général. Les situations me font penser au manga "Moi aussi" où certaines situations et emprises se recoupent même si le contexte est un peu différent car il se situe dans le monde du travail.

J'ai hâte de découvrir les 4 derniers tomes de ce manga pour savoir comment les conséquences pour celui qui harcèle va être traité.
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En proie au silence, tome 4

La série continue sa belle progression avec la phase de reconstruction de l'héroïne et de son élève qui est définitivement entamée et qui me plait beaucoup. Pour autant, il y a toujours autant de moments révoltants et cette sensation que le patriarcat est tout puissant m'étouffe toujours autant.



Après la déclaration de Nizuma, Misuzu réagit enfin et sort de sa coquille pour tenter de reprendre possession de son corps et de sa vie même si cela n'a rien de facile. Cela donne une nouvelle dynamique à la série bien plus engageante et positive, ainsi qu'un nouvel allant pour le lecteur, qui était peut-être comme moi englouti par tout ce marasme. Du coup, je n'ai pas eu la sensation d'être embourbée dans des couches et des couches de mélodrame cette fois. J'ai au contraire eu la sensation qu'enfin les lignes bougeaient.



Pour autant rien n'est fait et rien n'est facile. Des résistances sont toujours belles et bien là. Il y a d'abord cette société patriarcale étouffante et révoltante où en plus certains hommes se protègent les uns les autres dans leurs méfaits dans une mauvaise solidarité masculine, ce dont profite le terrible Hayafugi. Ce sont des passages qui m'ont tordu le ventre et donné envie de hurler. J'espère vraiment qu'il finira par être puni pour ses actes parce que ce type est abject. Je salue d'ailleurs le courage de l'amie de Reina qui tente elle aussi de faire bouger les lignes à ses risques et péril. Cependant, il y a un profond sentiment d'impunité qui fait que malgré tout ce courage fourni par les femmes de l'histoire, cela ne bouge pas et c'est terrible. J'ai détesté suivre la petite vie tranquille d'Hayafugi qui se voit coopté par ses pairs, promis à un avenir brillant avec promotion, femme et bébé. C'est à vomir ! Bravo à Akane Torikai de nous faire ressentir tout ça avec tant de force !



Heureusement pour ne pas trop sombre, en parallèle elle nous propose le parcours plus positif de Misuzu, qui commence à relever la tête. Elle a vraiment trouvé une nouvelle force en Nizuma et la façon très douce et subtile dont l'autrice met en place leur rapprochement me plait beaucoup. On sent qu'ils tirent l'un l'autre de la force de leur rencontre et de leurs partages. C'en est très touchant. Les petits instants qu'ils partagent sont ceux qui me marquent le plus car on sent vraiment une fragilité à fleur de peau chez chacun comme s'ils pouvaient se briser à chaque instant mais se renforçaient plutôt au contact l'un de l'autre. C'est très beau. Et j'espère vraiment que l'autrice va les protéger au mieux pour que toute la noirceur qui les entoure ne les ravage plus, car j'ai vraiment peur pour eux avec les personnes toxiques qui gravitent autour d'eux.



Alternant entre moments douloureux qui donnent envie de hurler et vomir, et moments beaucoup plus forts, beaux et doux également où l'on voit l'héroïne et Nizuma qui se relèvent et commencent à se reconstruire, ce tome fut vraiment un très beau moment de lecture, puissant et touchant. La série a vraiment pris un joli tournant que j'espère lui voir poursuivre avec peut-être un poil plus de justice.
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En proie au silence, tome 4

Ainsi, chaque protagoniste explore en fin de compte sa propre vision du bonheur, le plus souvent en se heurtant à celle des autres, amenant à la question suivante : peut-on être heureux ensemble et de la même façon ? Sans violence ni domination ?
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En proie au silence, tome 4

Je continue ma lecture du manga En proie au silence avec ce tome 4 qui reste très logique dans sa construction. L'histoire avance petit à petit, mais évidemment pas aussi vite qu'on le voudrait en tant que lecteurice.



Car les actions d'Hayafuji reste évidemment impunies. Pire; à un moment elles sont même démenties et minimisées par certains personnages. C'est vraiment horrible et révoltant à lire, pourtant on sent que c'est nécessaire pour la suite.

Mais j'apprécierai quand même que ce personnage finisse par avoir la monnaie de sa pièce !



Du côté de Misuzu, le cheminement est également long, mais on voit qu'elle commence peu à peu à se rendre compte de ce qu'il lui arrive et à accepter son statut de victime.

Cependant le rapprochement qui se développe entre elle et Nizuma me met tout de même mal à l'aise. J'ai l'impression que l'autrice part dans quelque chose qui serait presque aussi problématique que la situation de base.



Mais comme d'habitude, j'ai très envie de savoir comment tout cela va se terminer et j'ai hâte de pouvoir lire le prochain tome, même s'il faut rester accroché face à de tels sujets.
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En proie au silence, tome 4

Encore un manga qui aborde un thème fort et remuant, pas toujours de façon très subtile (je mets cela sur le fait que cela date d'avant MeToo et que cela décrit également la société japonaise qui a encore une vision très restreinte du viol et des femmes...). C'est une vraie chape de plomb parce que quasi aucun personnage n'est "positif" (il va me falloir une dose de niais après ça)
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En proie au silence, tome 4

Avec ce tome pour lequel Hayafuji est mis en couverture, on sent que l'auteure est en train de faire bouger les choses. Nos héros traumatisés tentent de se reconstruire et le chemin semble terriblement long. Cependant, Misuzu s'ouvre petit à petit et veut tenir tête à son bourreau. Bourreau qui va vous répugner dans ce tome (comme toujours). Encensé de partout et par tous, Hayafuji est sur la voie royale du bonheur : mariage, promotion, famille. Tss, tout pour qu'on ne lui souhaite que de payer ses actes. L'auteure a réussi à m'énerver encore plus vis-à-vis du personnage lors de la scène de la confrontation avec l'amie de Reina. J'ai les tomes suivants (sauf le dernier argh) et IL a intérêt à prendre cher.
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En proie au silence, tome 5

Le cinquième tome de la série "En proie au silence" va plus loin dans l'illustration de la thèse selon laquelle l'homme est un loup pour la femme. C'est peut-être dans la généralisation et dans le spectacle de toutes ces femmes soumises et heureuses de leur sort que pour moi, pour l'instant, le bât blesse : l'homme souille, trompe, fait mal et la femme souffre, mais elle y trouve son bonheur, et la leçon féministe a beau être assénée avec des illustrations réussies, une intrigue cohérente et construite, mais baignant dans la noirceur la plus absolue, je ne parviens pas à être totalement convaincue par la démonstration qui voudrait qu'en chaque homme sommeille un prédateur qu'il peut, ou non, apprendre à discipliner. Les rapports entre les deux sexes sont-ils de cette nature ? J'ai eu une pensée pour la marquise de Merteuil et j'aurais aimé que ce soit un peu moins tranché, mais on n'en est qu'au cinquième tome, donc j'attends de voir.
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En proie au silence, tome 5

En proie au silence fait partie des séries que je lis assez rapidement à chaque nouvelle sortie, mais dont j'ai une certaine appréhension avant de commencer ma lecture. Je sais pertinemment que je vais mal me sentir, que je vais découvrir de nouveaux types de violence et pourtant je ne lâche pas le morceau, parce qu'au fond de moi je sais que c'est une façon de dénoncer ce type de violence et d'inégalité qui existent malheureusement encore de nos jours.

Misuzu et Niizuma sont à la croisée des chemins, ils doivent prendre une décision et s'y tenir. La professeure remet en question le concept de bonheur et son droit à l'obtenir, se questionnant sur son attirance pour son élève. Pendant ce temps, le lycéen tente de comprendre si ses sentiments sont réels et surtout si sa libido y est liée. L'amour et l'attirance vont-elles forcément par paire ? Et surtout, est-ce que la découverte de ces réponses seront sans conséquences ?

Le triangle amoureux autour de Hayafuji est celui qui m'a le plus intéressée et surpris pour cette fois. Les rôles sont un peu intervertit puisque Hayafuji perd pied, ne sachant plus quoi faire et demandant pourquoi les femmes ne se débattent pas, un peu comme s'il essayait de comprendre ses erreurs et voulait que ses victimes comprennent qu'elles sont en tord de ne pas s'être débattues. Ce qui est le cas pour Minako qui a gagné en force mentale en se voilant la face sur la personnalité de son futur époux et la dernière victime de ce dernier qui se cache derrière l'illusion de l'amour pour devenir à son tour un monstre.

Akane Torikai met l'acens sur un cercle néfaste, où les victimes deviennent des bourreaux à leur tour, un peu comme si c'était contagieux et inévitable. Minesaka en est le parfait exemple, maltraitée par son frère, elle manipule les autres, quitte à les détruire. Chaque nouveau tome semble nous entraîner davantage dans les ténèbres, un bourbier qui ne laisse aucune chance de survie.
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En proie au silence, tome 5

On fait une mini-pause loin de l'horrible Hayafuji et on se concentre de nouveau sur nos héros Misuzu et Niizuma. Ils se cherchent, se sauvent, se perdent pour mieux se retrouver. Misakana, elle, est toujours un peu lunaire et s'intéresse de près à Niizuma tout en l'orientant dans les bras de Misuzu. Un tome encore bien complexe à accepter humainement avec Reina qui est follement amoureuse de son violeur jusqu'à aller commettre l'irréparable pour lui (?!) et Minako dans son monde d'autruche.. Bref, vivement que j'aille au bout de cette série.
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En proie au silence, tome 5

Un tome cru dans lequel il est question de relations et de sentiments.

Entre l’homme infidèle alors que sa future femme attend un bébé et la professeure qui tombe amoureuse d’un de ses élèves, la mangaka offre à voir des portraits d’hommes et de femmes dans leur complexité.

Aussi un tome dans lequel un homme froid se montre sensible et une avancée heureuse pour l’héroïne.

Plus que 3 tomes avant la fin de cette série.
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En proie au silence, tome 5

La mangaka continue de remuer, avec toujours plus de puissance, son lectorat, en nous confrontant à la violence permanente que la société peut montrer envers les femmes, pour un résultat qui nous fait aller ici de mal en pis... ce qui assure un récit-choc toujours aussi brillant.
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En proie au silence, tome 5

Jusqu'ici j'aimais beaucoup ce manga pour les sujets qu'ils abordent, malgré le fait que ce ne soient pas des sujets faciles à aborder. J'aimais la manière dont il remettait les choses en question et nous présentait des personnages plutôt ambivalents, avec leurs qualités et leurs défauts.



Par contre, depuis le tome 4, cela commence à devenir un peu bizarre, voire carrément malaisant sur certains aspects.

Par exemple je ne suis pas du tout à l'aise avec la volonté de l'autrice de nous proposer une romance entre Misuzu et Nizuma. On parle de deux victimes de viols et de violences sexuelles qui trouvent en l'autre quelqu'un à qui se confier et à ce niveau je n'ai rien à dire.

Par contre, une relation prof-élève... On part de deux relations malsaines et abusives pour en arriver à une autre, étant donné que les deux protagonistes n'ont pas une relation d'égale à égal.



Du côté d'Hayafuji rien n'est encore réglé. Ce serait même plutôt le contraire quand on voit les réactions de Reina (sa dernière victime donc) à son égard et la manière dont lui-même a l'air de se blâmer ses victimes pour ses propres fautes.

Ajoutez à cela le frère bizarre et pervers de Misakana et je vous avoue que je ne sais plus vraiment où on va avec ce manga...



Je compte tout de même continuer à lire le suivant pour voir si les situations se débloque, mais j'ai quand même de moins en moins d'espoir à ce sujet.
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En proie au silence, tome 5

Nouvelle lecture fort perturbante pour ne pas changer. Alors que les personnages semblent avancer à leur façon totalement tordue et parfois dérangeante, le discours lui est toujours aussi sombre et malaisant.



Je continue à avoir du mal à cerner le propos d'Akane Torikai dont je trouve la mise en scène souvent brouillonne et le chemin emprunté fort tortueux, mais elle a le mérite de me faire réfléchir et de laisser une trace après la lecture, ce qui est la preuve d'une oeuvre forte. Ici, nous assistons à des chemins de vie inextricablement mêlés, dont le seul reproche que j'aurais à faire, c'est que comme par hasard, ils concernent tous des gens avec des traumas bien lourds, ce qui est tout sauf réaliste. Comme je l'avais déjà écrit, cela donne un sentiment de surenchère et d'exagération alors que j'aurais aimé un propos plus juste et sensible.



Il y a d'un côté Misuzu et Niizuma dont l'histoire semble avancer à pas de fourmis car ce n'est pas simple pour l'un tout comme pour l'autre de se défaire de ses traumas pour avancer dans une histoire romantique, mais j'apprécie beaucoup leur fraicheur et leur fragilité. Si le chemin emprunté par Niizuma me dérange énormément et en dit long malheureusement sur une certaine image qu'on attribue aux hommes, je suis plus séduite par celui de Misuzu qui redevient la jeune femme qu'elle aurait dû être sans ce qu'elle a vécu. Il n'y a que cette image de la "femme-mère" qui pardonne qui me dérange profondément tant je la trouve clichée et rétrograde à l'heure actuelle... Mais cela avance quand même joliment entre eux vers une romance que je trouve belle, touchante et faisant sens.



Mélangé à leur histoire, nous touchons également à la vie sordide de Misato, personnage terriblement ambigu dans sa représentation "des femmes" pour ne pas dire glauque mais tout de même très moderne dans ce qu'elle dit de ce qu'on accepte pour ne pas être ennuyée ou violentée en tant que femme. Cela déchire le coeur. Elle est vraiment bien cabossée et l'autrice semble nous amener tranquillement à la considérer comme un élément explosif pour la suite.



Reste en marge et pourtant au centre de tout cela, le couple Minako-Hayafuji qui pourri la vie à tout le monde. Je n'arrive pas à éprouver la moindre pitié pour eux, je les déteste autant l'un que l'autre. Je trouve Minako à vomir dans ce qu'elle accepte de cet homme et dans cette soumission qu'elle accepte naturellement. Alors même si elle se fait plus douce depuis qu'elle est enceinte (quel cliché !), ça ne suffit pas pour moi. C'est le genre de femme à fuir pour moi. En revanche, cette scène où Misuzu lui rend visite et s'avoue la vraie nature de leur relation est frappante. Quant à Hayafuji, c'est bien que la parentalité le remue mais c'est impossible pour autant de pardonner tout ce qu'il a fait et fait encore. Ce type est l'une des pires ordures que j'ai pu trouver dans une oeuvre de fiction et je ne veux pas d'une rédemption. Ce qu'il dit des femmes "qui acceptent tout" comme si c'était leur faute est à vomir ! Du coup, je comprends parfaitement le coup de folie qui prépare Reina. 



En proie au silence est vraiment un titre qui porte bien son nom tant les personnages étouffent ce qu'ils ressentent et pensent vraiment. Il renferme de vraies qualités dans son intention de dénoncer les travers d'une société dans son rapport aux femmes. Cependant je continue à le trouver bancal dans sa forme, tout est trop surjoué, trop cliché, manquant de nuances et certains discours mis en avant me dérangent vraiment. Je n'arrive pas à trouver la sensibilité que j'aime et que j'attendais dans ce genre de titres. Quand des séries comme Don't Fake your Smile ou Blue Flag dénoncent des sujets similaires, je trouve qu'elles le font bien mieux avec un côté moins voyeuriste, plus juste et réaliste. C'est ce qui fait qu'En proie au silence restera pour moi une bonne série mais pas une série que j'aurais envie de relire, je pense.
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En proie au silence, tome 5

Misuzu et Nizuma se rapprochent jusqu'à s'avouer leurs sentiments réciproque. mais l'un comme l'autre ne sont pas prêt à affronter ce que cela implique.

Minako quand à elle est clouée au lit à l'hôpital pour éviter de faire une fausse couche. Ce qu'elle n'a pas encore compris c'est que son mari Hayafuji n'en veut et il est prêt à tout pour que cela n'arrive pas.



Un tome qui se lit rapidement car il y a peu de dialogues. On sent que l'histoire tend vers la fin (il reste encore 3 tomes) même si ce tome manque de rythme.
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En proie au silence, tome 6

Avec ce tome 6, on amorce tranquillement le dénouement. Certaines prises de conscience importantes se font du côté de Minako, en parallèle de celles de Reina. le contrôle d'Hayafudji sur les deux femmes en prend un coup, ce qui explique peut-être sa réaction à la fin du tome. J'ai été profondément ébranlé par un des personnages, la mère de Minako, qui en quelques phrases, illustre de manière consternante une mentalité terriblement toxique dans le rapport de genre de ce pays ( et peut-être d'autres, qui sait). Voici l'extrait:





"L'adultère, c'est ce que TOUS les hommes font. En tout cas, tous les hommes qui réussissent. Puisque tu vas devenir mère, laisse moi te donner un conseil. Les hommes sont DIFFÉRENTS des femmes. Ils se lassent de manger toujours la même chose. Alors il leur arrive d'aller goûter d'autres saveurs ailleurs. Fermer les yeux là-dessus, c'est se montrer MAGNANIME pour une femme, tu vois ce que je veux dire? Les MEILLEURES FEMMES sont celles qui protègent le foyer. Une femme qui protège sa famille en SILENCE et avec APPLICATION a bien plus de VALEUR qu'une femme qui ne sert qu'à s'amuser. C'est un FAIT RECONNU par les maris et la société en général, bien entendu."





Donner une valeur à une personne comme on en donne à un objet est un acte de déshumanisation abjecte. Ce thème a d'ailleurs été évoqué auparavant dans la série quand on jonglait avec l'idée que les filles "vierges" était de beaux objets "propres" ayant plus de "valeur" que les filles déflorées. Un concept machiste à son paroxysme et si bien intégré par la société qu'elle navigue dans les deux genres, maintenant, même si cette origine se trouve du côté des hommes et leur fâcheuse glorification de la pureté féminine autour de l'hymen.





"Accepter que les hommes ont des pulsions et des envies que les femmes n'ont pas", affirme donc la mère, sans tenir compte que ces même envies et pulsions peuvent aussi se trouver du côté des femmes.





Accepter l'adultère comme compromis au bonheur familial, emblème de réussite social par excellence. Rabaisser les femmes qui n'ont pas de foyer, donc ni épouse ni mères. Valider le tout et se conforter sous le rassurant couvert d'une majorité bienpensante, sans même savoir si cette "majorité" existe. Les éléments erronés et révoltants de ce court passage pourraient être au centre de bien des débats et illustrent à quel point certaines idées toxiques et inéquitables sont acceptées et véhiculées dans la société nippone ( et potentiellement d'autres). Ce court passage m'a véritablement indigné.





Dans un autre ordre d'idée , Misato continu sa lancée dans le but de conquérir Niizuma. Son acharnement est aussi toxique que le reste. C'est le genre de personnage qui n'acceptera pas un "non", quitte à manipuler pour arriver à ses fins. Ça me rappel Jacob dans la série Twilight, le parfait roman des relations toxiques. "Moi je t'aime, je ferai en sorte que tu le sois aussi. Si tu ne l'est pas, c'est que tu ne t'en rend pas compte, ça ne peut pas être autrement". J'ai envie de parler "d'amour imposé" ou "amour biaisé" dans son cas. Voyons où cela la mènera.





Enfin, Misuzu prend aussi des gallons. Tranquillement, elle s'interroge sur l'origine de sa peur des hommes, tout en côtoyant de plus en plus son jeune élève. Ce dernier semble devenir un facteur de résilience, c'est-à-dire un élément favorable au développement du pouvoir d'agir et du changement, voir de guérison.





Rapports de force, maternité, mentalités, pression sociale, différences de genre, relations homme-femme, traumatismes, on retrouve tous les thèmes qui soutiennent la série. Une fois encore, on en sort ébranlé, mais un espoir commence à percer pour les personnages les plus malmenés: Peut-être que ce que nous concevons comme une faiblesse, c'est-à-dire "reconnaître" ce qu'on vit, ce qu'on éprouve, est en fait la véritable force? Mais la reconnaissance exige un regard tourné vers soi, une capacité d'introspection et une certaine volonté.





Un manga percutant sur un sujet nécessaire, mais très inconfortable, précisément parce qu'il a été trop longtemps passé sous silence.



Pour un public Jeune adulte, 17 ans+.
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En proie au silence, tome 6

Quelle horreur ce tome ! Pas parce qu'il est mal écrit mais au contraire parce qu'il frappe fort là où ça fait mal.



Depuis le début, j'ai du mal avec les propos d'Akane Torikai. Je la trouve parfois assez flou dans ses propos et j'ai du mal à cerner ses intentions. C'est encore le cas ici mais je soupçonne de plus en plus que c'est totalement voulu et qu'elle va nous asséner quelque chose de très puissant dans les ultimes chapitres.



Je tremble encore là en rédigeant ce billet après ce que je viens de lire. Je ne m'attendais pas à tant de violence, tant de noirceur, alors que pourtant les autres tomes nous y préparaient. Mais l'espoir qui était né aussi des différentes relations qui se mettaient en place m'avait laissé entrevoir autre chose. C'était bien me tromper. L'espoir est là et les personnages victimes de violences commencent à trouver épaules sur lesquelles pleurer et oreilles prêtes à les écouter, mais ça n'empêche pas leur tortionnaire d'être toujours là et actif.



C'est justement Hayafuji qui m'a fait le plus trembler dans ce tome avec les femmes autour de lui. Il y a d'abord sa maîtresse actuelle, totalement folle, qui va tenter de commettre l'irréparable mais qui va être heureusement sauvée par sa meilleure amie, une femme que j'ai trouvé très intéressante de par ses réflexions sur son sexe/son genre et ce que la société attend d'elles. Etonnament ce duo de personnages secondaires est l'un des plus intéressants ici. A l'inverse, je suis ivre de rage contre la femme d'Hayafuji, Minako, qui continue à faire la sourde oreille. Certes, cela tient en partie de son éducation, mais ça va trop loin. Cette femme aussi est totalement dérangée ou totalement sous emprise. Effrayant et glaçant. A travers elle, l'autrice tient des propos vraiment dérangeants, excusant presque le comportement inacceptable d'Hayafuji et lui pardonnant. Je dis NON !



Hayafuji est et restera une ordure finie. On ne doit pas lui trouver d'excuses ou de faiblesses psychologiques expliquant cela. NON ! C'est un tortionnaire, un persécuteur, un criminel, une pourriture. D'ailleurs, je m'interroge pas mal sur les choix fait par l'héroïne Mlle Hara. Elle aussi semble vouloir lui trouver des excuses et lui pardonner. Ce n'est pas la bonne réponse pour moi. Je refuse qu'on pardonne à ce genre de type, ce qu'il a fait est trop grave et il doit y être confronté. J'espère très très fort que l'autrice poussera la justice à se mêler de son cas sinon ce serait d'une injustice trop forte pour moi et je risque de vilipender le titre.



J'ai ainsi été très chamboulée par cette lecture. J'ai été très dérangée par les propos autour d'Hayafuji visant à son pardon. J'ai été effrayée par le comportement de ce dernier et les derniers outrages qu'il fait encore subir à Mlle Hara. Mais pourquoi ? Vraiment pourquoi ? Qu'est-ce qui cloche chez lui ? Jusqu'où va-t-il aller encore ? Que font les autres ? Mais à l'opposé, qu'est-ce que j'ai aimé le développement de Nizuma, qui dit à Mlle Hara : "c'est bon, je vous ai entendu, je vous ai compris." C'est si beau ! Malgré ses maladresses, j'aime vraiment beaucoup le développement de ce personnage. Maintenant, j'ai juste un peu beaucoup l'impression qu'on a oublié Reina, qui elle aussi ne va pas bien...



Face à ce maelstrom d'émotions, je suis bien en peine d'évaluer ce tome et je vous ai livré là mes émotions brutes. Beaucoup de choses se mélangent, beaucoup de sentiments désagréables et malaisant qui interpellent aussi sur notre monde, sa violence, la raison pour laquelle les hommes s'en prennent tant aux femmes encore et encore. La réponse avancée par l'héroïne dans la toute fin interpelle et laisse songeur mais est une jolie piste à explorer qui a quelque chose d'un peu freudien, je trouve. Un tome intense, bouleversant, limite intimidant...
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