Citations de Alain Delage (26)
Combien d'aviateurs avaient perdu la vie dans les meetings similaires à celui qui animait Saint-Hippolyte-du-Fort en ce début d'été ? Combien de fous avaient époustouflé un public complètement hystérique avec des évolutions en vol extraordinaires que permettait ce nouveau moyen de transport ? Combien de pilotes avaient eu la peur de leur vie à cause d'accidents effroyables qui avaient anéanti leur machine en leur préservant la vie ? En revanche, combien d'autres héros avaient réussi ce que personne ne pensait possible ? Combien d'inconscients avaient dépassé les limites de l'incroyable ? Et tout ça sous les yeux de foules avides de sensations fortes... très fortes.
La modernité nous donne la possibilité de faire éclater des secrets bien gardés en morceaux…, de mettre des histoires familiales en lambeaux.
Au détriment du rêve.
Dès l'instant où on commence à se donner des objectifs, l'improvisation est derrière soi. Or comme c'est elle qui est à la source du piment des nouveautés, si elle disparaît, la vie prend une tout autre saveur.
En dévoilant des secrets enfouis dans les couloirs du temps passé, vous allez préparer le terreau d'une révolution locale.
En général, on réagit violemment si on aime.
Evidemment, l'intérêt général primait même si quelquefois ce motif permet de s'enrichir sur le dos des autres....
Je suis assez révolté par ce genre de pratiques qui laissent trop souvent le côté humain sur le bord du chemin.
Vivre, c'est faire table rase du passé, ne pas subsister avec, grâce ou à cause de lui. Il faut savoir conserver les bons moments et estomper les plus mauvais. Estomper ne veut pas dire effacer, mais les décaler, les mettre en retrait, au fond de ta mémoire.
Chacun fait son choix. Il faut à tout homme un idéal auquel se raccrocher pour avancer dans la vie. Cet idéal peut être magnifique pour les uns et odieux pour les autres, car cela peut amener à des événements majeurs, comme les guerres. Celle que nous venons de vivre en est un exemple. Les intérêts des uns ont dépassé les aspirations des autres. Certains idéaux sont beaucoup plus pacifiques. Il suffit de pouvoir canaliser les énergies et de faire comprendre la beauté des choses. C'est très difficile.
page 197.
Les lâches n’ont jamais de regrets de ce qu’ils ont fait, mais appréhendent toujours ce qui les attend, parce qu’ils ne maîtrisent rien.
Quelque part, nous sommes toujours responsables des agissements des membres de notre famille, même… rapportée.
Avec ce que m’a fait mon mari, je me méfie des hommes. Ils sont capables du meilleur comme du pire, surtout quand ils croient qu’ils peuvent refaire le monde à leur manière.
Ne vous moquez pas, j’ai été ce que vous êtes, mais un peu de patience et bientôt vous serez ce que je suis.
La vie est un long voyage qui comprend des étapes, des escales durant lesquelles tu bifurques de la destinée qu’on veut imposer.
Dans cent ans, il y aura des aéroplanes partout dans le ciel. Ta génération profitera de toutes ces techniques. Nous sommes les précurseurs d’un avenir qui sera radieux, grâce à ce genre d’inventions.
Depuis la nuit des temps, ces coutumes étaient respectées.
Nous avons été du consommable, de la chair à canon. En 1914, notre mort programmée a été déclarée d'utilité publique, pour l'intérêt général, mais l'intérêt général était décidé par des gens qui ont des inté&rêts particuliers, bien loin des nôtres. Vous pouvez le comprendre, ça ?
page 363.
- Taisez-vous! Commanda le militaire. Je sais, vous avez le bras long. Vous savez, les singes aussi et ce n'est pas pour ça qu'ils sont plus intelligents!
page 243.
Il fallait éviter les vices de forme qui étaient la plaie de toute enquête policière. Une virgule sur un rapport, un geste déplacé lors de l'interpellation, un mot de travers face à un présumé coupable et tout le travail d'investigation pouvait se trouver anéanti en quelques secondes.
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Tu sais , les plaisirs de la vie, il faut les prendre quand ils passent. La vie est trop courte. Le temps que tu commences à espérer ce dont tu as envie et il est déjà trop tard, tu as les deux pieds dans la tombe.
page 167
Si tu te contentes de ce que tu as, tu te fatigueras beaucoup moins que de courir après ce que tu ne pourras pas atteindre.
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Par contre, tu ne décides pas de devenir berger. C'est une vocation. Il faut avoir la foi de vivre en harmonie avec ses bêtes, de les surveiller, de les guider, de les aider. On ne possède pas de terrains, nous. On va où l'herbe pousse, à la faveur d'un chemin, d'un ruisseau, d'une haie ou d'une lavogne sur les hauts plateaux.
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