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Critiques de Alain Wegscheider (10)
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Mon CV dans ta gueule

Interné dans un hôpital psychiatrique, Martin raconte son histoire à un autre patient. Étudiant en économie, il n'a eu d'autre choix, après une longue période de chômage, que d'accepter un emploi dans une entreprise pharmaceutique. Il a pour seul ami Thomas, même étude que lui, mais au chômage, et qui lui rend fréquemment visite. Curieusement, personne ne remarque jamais Thomas : les concierges ne l'ont jamais aperçu, il arrive juste après ou part juste avant une visite.



Thomas se démène pour trouver un boulot. Fini l'envoi massif de CV et réponse aux petites annonces. Dans un premier temps, il épluche la rubrique nécrologique, pour proposer ses services à l'entreprise de l'employé récemment décédé. Devant le manque de résultats, il envisage de passer à une démarche pro-active, en tuant lui-même les titulaires du poste qui l'intéresse pour proposer ses services aussitôt.



Mais Martin n'a pas le temps pour ces théories : son entreprise est bouleversée par deux évènements : la lancée d'un nouveau médicament, qui met tout le monde sur le nerfs ; et l'arrivée d'une ravissante stagiaire, qui provoque une désorganisation totale du personnel. Le stress, la jalousie provoque de multiples « accidents de travail », selon la version officielle. Et à chaque crime, Martin postule pour remplacer le défunt.



Le roman, bourré d'humour (parfois très noir), critique férocement le monde du travail. L'ambiance est assez particulière, puisqu'on naviguer dans le monde de Martin, qui n'a pas les idées très claires (son séjour à l'hôpital en témoigne). Je m'attendais à un « roman de gare » léger, mais l'intrigue se révèle beaucoup moins convenue que prévu. À découvrir !
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Mon CV dans ta gueule

Le titre alléchant une quatrième de couverture attirante et le sujet intéressant.



Ce roman fut une sympathique bouffée d’air littéraire. Un sujet original, hélas d’une part sous-exploité, d’autre part l’histoire part dans tous les sens et on se demande où veut nous emmener l’auteur. Mais comme c'est le but de l'auteur on se prend dans l'histoire et on aime.



ça se lit vite et c’est bien écrit . A lire
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Mon CV dans ta gueule

Une lectrice a mis ce simple commentaire "Déjanté" et je partage cet avis. Pas grand chose à dire de plus. Divertissant et bien écrit. Pas immémorable. A partager avec des amis.
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Etat dynamique des stocks

Âmes sensibles, circulez. Pour les autres, n’hésitez pas à lire cet « État dynamique des stocks ». Paru en 2003, c’est une satire au propos atroce, mais très percutante, un roman à forte adhérence.



Deux consultants, l’un aveuglé par ses outils et son ambition de réussite, l’autre totalement handicapé en termes de compréhension et de relations humaines, sont envoyés en mission fin d’optimiser la chaîne d’approvisionnement de l’entreprise de Daniel Ranth, chaîne structurée autour de son outil informatique Trafic. Cette histoire n’aurait rien que de très banal, si l’activité de cette entreprise n’était pas le trafic d’êtres humains (ici appelés les pax), commercialisés entiers ou en pièces détachées…



On rit parfois très jaune à ces situations parfaitement abominables, mais avec des échanges, des protagonistes (le dirigeant, la responsable administration des ventes, le consultant, etc.) et un vocabulaire empruntés au quotidien de l’entreprise. Les hommes qui perdent les pédales et leur humanité, cachés derrière des processus et des outils informatiques renvoient inévitablement à la banalité du mal, et justement, ça fait mal !



« Avant de monter en voiture, il avait dit en montrant ses baskets :

- On va passer la journée debout. Il vaut mieux être confortable.

Il n’avait aucun doute. Il partait faire un inventaire comme il en avait fait tant d’autres par le passé. "Un entrepôt reste un entrepôt" avait-il dit. "Des pax ou des palettes, c’est pareil. Le même principe" avait-il insisté. Melissa ne parvenait pas à y croire. Il n’avait toujours rien compris. Il allait débarquer au pays de l’horreur avec des humains dans des cages, des filles battues, des étals de boucherie dans la zone "Pièces détachées" et tout ce qu’il trouvait à faire, c’était critiquer le formulaire de comptage de Martin. »



Un léger inconfort en réunion pourrait résulter de cette lecture ! N’hésitez pas à consulter votre libraire pour l’antidote.
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Etat dynamique des stocks

Ironie féroce : le conseil en management appliqué à la traite de clandestins et de prostituées en Méditerranée.



Passé relativement inaperçu lors de sa parution en 2003 chez Calmann-Lévy, "Etat dynamique des stocks" mérite pourtant plus qu'un détour rapide, en accompagnant une équipe de consultants "classiques" en management, chargés d'une mission particulière pour un de leurs clients, puisqu'il s'agit de rationaliser et d'optimiser les processus d'importation de marchandises... humaines (travailleurs clandestins et prostituées). Une satire féroce, menée avec brio.

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Mon CV dans ta gueule

J’avais pris ce livre pour un récit humoristique. Mais, au fil des pages, je me suis vite aperçue que j’entrais dans le monde de la folie pure.



Martin, notre narrateur débute son récit dans l’hôpital psychiatrique où il est interné. Ca donne le ton.



S’en suit son histoire, celle qui l’a mené dans cet endroit...
Lien : http://ouliloula.wordpress.c..
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Ni dieu ni coca

Par chance, j'ai lu le troisième roman de l'auteur avant celui-ci, et ça me permet d'être catégorique :



pour un choc maximum, COMMENCEZ DIRECTEMENT PAR "ETAT DYNAMIQUE DES STOCKS" (tordu, cruel, magistral, et terriblement d'actualité encore en 2016).



Après ensuite il sera temps de lire les deux premiers ("Mon CV dans ta gueule" et "Ni Dieu ni Coca"), qui peuvent être vus comme des prémices du troisième.



Après "Mon CV dans ta gueule", on se rapproche avec "Ni Dieu ni Coca" de la satire violente qui fait le fond de "Etat dynamique des stocks". Je n'ai pas trop aimé l'orientation méta-textuelle du dernier quart, c'est vraiment limite portnawak par moments, mais ça n'a pas réussi à gâcher mon plaisir de retrouver l'écriture au laser de Wegscheider, son humour décapant, et son récit à la non-mais-c'est-pas-possible-jusqu'où-il-va-aller.

Et Mélissa, évidemment.

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Mon CV dans ta gueule

Déjanté
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Mon CV dans ta gueule

C'est le problème des titres hyper efficaces comme celui-ci : il est rare de ne pas être au moins un peu déçu. Avec celui-ci, on pourrait imaginer un déluge de caricatures de CV ou d'entretiens d'embauche ; ce n'est pas le cas car l'histoire commence après cette étape.



En fait, si ce livre était le premier que je lise de cet auteur, je pense que j'aurais écrit un avis du genre "Un bon petit roman sympathique à tendance satyrique, qui se passe dans le monde du travail, avec quelques poncifs dans le traitement des émois amoureux mais dont le ton apporte une fraîcheur et une originalité revigorantes.Très distrayant pour ceux à qui un poil de potache dans le second degré ne fait pas peur", avec en prime le conseil de NE PAS LIRE LA QUATRIEME DE COUVERTURE (elle n'est pas très subtile et spoile sans le vouloir).



Mais par chance, j'ai lu le troisième roman de l'auteur avant celui-ci, et ça me permet d'être catégorique : pour un choc maximum, COMMENCEZ DIRECTEMENT PAR "ETAT DYNAMIQUE DES STOCKS" (tordu, cruel, magistral, et terriblement d'actualité encore en 2016). Après ensuite il sera temps de lire les deux premiers ("Mon CV dans ta gueule" et "Etat dynamique des stocks"), qui peuvent être vus comme des prémices du troisième. Ils sont moins bons, mais permettent d'apprécier le mûrissement de Wegscheider dans l'écriture d'un roman à facettes multiples et, pour les sentimentaux, de prolonger un peu le contact avec son univers glauque et réjouissant à la fois.
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Etat dynamique des stocks

Le principal (et excellent) argument du bouquin, c'est l'audit d'une organisation maffieuse soucieuse de rentabilité par deux consultants pas au fait des activités illicites de leur client. L'application au trafic d'êtres humains des principes de gestion entrepreneuriale à l'ère de la mondialisation est un régal vénéneux, générant une jubilation qui confine vite au malaise. Parce que c'est noir, très noir, voire parfois gore vers la fin, et presque désespérant tellement, sous la farce, le fond est convaincant. On sent que Weigscheider sait de quoi qu'il cause, et on peut espérer que ça se limite à l'aspect merchandising.

L'écriture : elle est limpide et sert très efficacement, outre la description ironique des rapports humains en entreprise et/ou chez les tueurs professionnels, des scènes d'action quasi cinématographiques. On n'est pas loin du roman de genre (en l'occurrence, thriller) du Echenoz des débuts, à la narration désinvolte, mais sans les sporadiques pointes stylistiques qui peuvent (chez les puristes) apparaître chez maître E comme des affétéries.

A noter également : l'humour efficace des titres de chapitres, et tous les passages où un des deux consultants, Pierre, particulièrement misérable et à côté de la plaque, s'exprime à la première personne. Là, on se rapproche de "Gros Câlin" (Romain Gary / Emile Ajar).

Bref, merci au hasard total qui a mené ce livre de 2003 à s'échouer au pied de mon lit, en compagnie d'autres laissés-pour-compte d'un déréférençage de bibliothèque : commencé hier soir, pas pu dormir avant de l'avoir fini. Wow.



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