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Citations de Alan Alfredo Geday (41)


en temps de guerre, plus de pitié et plus de Dieu.
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Dieu doit se demander ce que c'est que ce bazar, à quoi ça rime et à quoi ça mènera, tous ces gens sans repos, préoccupés par l'argent, le temps et leur survie ici-bas, et qui ne se regardent pas, qui oublient qu'ils sont semblables, dans le même bateau, qui pensent tous à peu près à la même chose, mais qui ne s'arrêtent pas une seconde pour se dire: "Eh les gars, si on allait tous faire une sieste, faire l'amour, et puis une grosse bouffe, si on profitait d'être en vie? Si on arrêtait de se battre les uns contre les autres? Si on arrêtait de se mépriser, de se détester et de se juger? Si on faisait la paix pour mourir heureux?"
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La minute m’a dit : « Presse-moi dans ta main ;

Tu ne sais aujourd’hui si tu seras demain ;

Ainsi prends tout le suc qui m’enfle comme une outre,

Ne tourne pas la tête et ne passe pas outre,

Vis-moi !...dans un instant, je serai du passé !

Mais tu ne sais peut-être au juste ce que c’est

Qu’étreindre dans ses bras la minute qui passe,

Si tu comprends la splendeur grave de l’espace

Qui te laissait jadis indifférent et froid,

Si tu sais accepter la douleur sans effroi,

Si tu sais jouir d’un très subtil parfum de rose,

Si pour toi le couchant est une apothéose,

Si tu pleures d’amour, si tu sais voir le beau

Alors suis sans trembler la route du tombeau.

Tu vivras de chansons, de splendeurs, de murmures,

Le chemin n’est plus long si l’on cueille ses mûres,

Et je suis près de toi la mûre du chemin ! »

La minute m’a dit : « Presse-moi dans ta main. »

Excipit, poème de J. Cocteau
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Suzy lui plaît. Peut-être même plus. Suzy la trouble, Suzy l'inspire, Suzy l'intéresse. Elle meurt d'envie de la peindre, et ce n'est pas anodin. Une muse, c'est une dépendance précieuse, une promesse et un fardeau. Et Suzy va bientôt devenir sa muse, irrémédiablement.
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Wanda Malejka ne sera jamais banale, Wanda Malejka ne passera jamais inaperçue. Elle est celle qui a ravi le cœur d'Igor au temps de son succès. Et aujourd'hui, à Paris, elle n'est qu'une immigré russe de mauvais goût, couchant avec le premier venu pour se remplir le cœur d'un peu d'aventure. Ne peut-elle pas appartenir à ce monde des folles nuits de Montparnasse ?
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Tôt le matin, dans le troisième arrondissement de Marseille, deux
hommes s’acheminent vers le port. Les mains enfoncées dans les
poches et la démarche nonchalante, ils regardent avec mépris ces pauvres
bougres qui triment comme des ânes sur des chantiers dirigés par des
Français, ces esclaves qu’on appelle babis ou macaronis et qui s’entassent
dans les foyers insalubres de la Belle de Mai. Comment peuvent-ils
accepter d’être traités de la sorte ? Ont-ils oublié ce que c’est que la fierté
italienne ? On les voit porter des sacs et crouler sous leur poids comme
des condamnés.
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On va pas se laisser traiter encore une fois comme des sous-hommes, on va pas se laisser, encore une fois, dicter notre conduite et nos valeurs. Cette guerre, c'est pas notre guerre, cette guerre ne nous concerne pas ! Notre guerre c'est l'égalité et le respect.
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Il comprit en un éclair qu’il était seul à pouvoir agir, que la moindre erreur lui serait fatale. A ce moment-là, vous comprenez vraiment ce qu’implique la guerre, vous comprenez que vous serez toujours seul dans les moments les plus critiques.
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Le respect ça se mérite au Vietnam. On n’en a rien à branler de là d’où tu viens, de ton fric, que tu aies étranglé ta mère ou que tu sois une star de cinéma. Ici, t’est juste un mec avec des couilles ou tu crèves. Tu as des couilles, le négro ?
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Le changement, ce ne sont pas seulement les lois qui l’initient, ce sont les esprits, la culture, l’éducation, les coutumes
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Un seul homme ne peut pas bouleverser les règles établies. Ou tout du moins, pas en passant par les voies habituelles.
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L'attente, l'ennui des femmes qui semblent espérer le grand frisson, c'est un fantasme si masculin.
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Tout d'abord un grand merci a l'auteur pour sa confiance en m'envoyant son livre. Une lecture très fluide qui m'a tout de suis conquise. Un mélange de fait historique, de dépendance et d'indépendance. Le chemin d'une jeune femme libre d'esprit et qui ne demande qu'à être totalement libre.

Je recommande à tout le monde la lecture de ce roman.
Facile à lire, bien écrit et très instructif
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Vous étiez longtemps une promesse, vous êtes aujourd'hui une artiste accomplie.
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Alan  Alfredo Geday
Le soir est frais et humide à Deauville. Wanda travaille ses croquis,
enfoncée dans le fauteuil du salon, une couverture sur les pieds. Suzy jette
du papier journal dans la cheminée, l’air absent. Elle a ce visage rêveur
quand elle prépare ses chansons. Wanda a appris à le reconnaître. Elle
aimerait être spectatrice de ce spectacle imaginaire. À défaut de partager
les pensées de Suzy, elle trace son visage sous tous les angles. Elle veut
capturer l’essence de Suzy, elle veut comprendre la vérité de son amante
par cette patiente observation. Le dessin révèle, parfois, ce que l’esprit
ignore, ce que le coeur n’arrive pas à exprimer.
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Alan  Alfredo Geday
La Closerie des Lilas, c’est ce café plaisant et hospitalier, situé à l’angle du
boulevard Raspail et du boulevard de Montparnasse, où les artistes du
Tout-Paris se retrouvent. Le café semble bondé derrière ses fenêtres
embuées par la chaleur et la fumée. Wanda rêve d’un café au lait ou d’un
bon rhum des Antilles. Elle pousse la lourde porte du café et traverse les
vapeurs d’alcool à la recherche d’une banquette confortable. Elle est seule,
mais elle sait qu’elle ne le restera pas longtemps. La Closerie des Lilas est
un lieu amical où les conversations vont bon train, entraînant toute oreille
distraite et tout oeil curieux. Wanda accroche sa capeline au portemanteau,
et son chapeau à la patère au-dessus d’une banquette qui semble
l’attendre. Elle passe la main dans ses cheveux humides. Quelle journée !
Les formes voluptueuses du modèle ne la quittent pas, comme une petite
chanson qui se fredonne malgré soi. Elle a envie de plus de corps, de plus
de chair, elle a une soif avide de peindre de la peau, de la femme, de peindre
tout à côté du désir.
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Alan  Alfredo Geday
Tante Milena pénètre dans la gare. Le grand hall croule sous
l’afflux des voyageurs. Les chapeaux melon, les feutres, les casquettes, les
galurins et les purotins des hommes se mêlent aux chapeaux cloches
ornés de plumes et de rubans des femmes. Les gens s’agitent, les agents
sifflent le départ et l’arrivée des trains, les contrôleurs en uniforme noir
compostent les billets sur les quais. Quelques agents de police, de grands
gaillards à moustache, portant képi et gourdin blanc, vérifient l’identité des
arrivants. Tante Milena s’étonne de la foule qui s’amasse autour du
kiosque à journaux pour demander Le Petit Parisien, Le Matin ou La Croix.
Les Français ont toujours du papier entre les mains, que ce soit à la
terrasse des cafés ou dans les salons de lecture du Bon Marché. Les
hommes passent des heures à lire la presse pendant que leurs femmes
essaient leurs toilettes. Que peuvent-ils bien apprendre de plus chaque
jour ?
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Alan  Alfredo Geday
Les invités du bal costumé rirent aux éclats lorsque Wanda fit son
entrée. Elle était déguisée en paysanne et tenait en laisse deux oies
qui cacardaient comme des furies. Les oies s’ébrouaient devant les invités,
qui accouraient de part et d’autre pour admirer le spectacle. Cette
originalité créait un tohu-bohu qui ne semblait prendre fin. « Elles sont
magnifiques ! Pas toutes aussi élégantes et convenables que leur
gardeuse ! » plaisanta un riche homme d’affaires déguisé en roi d’Orient. Et
les rires fusèrent de plus belle. Wanda n’avait que seize ans, et elle ne
s’était pas encore fait remarquer par le beau monde de Saint-Pétersbourg.
Cette arrivée sur la scène aristocratique russe ne fut pas sans éclat. Elle
était provocatrice et piquante. Elle n’avait pas manqué d’orner ses cheveux
blonds de fleurs fraîches et de laisser apparaître sa poitrine blanche sous
le drap de jute qui constituait sa robe. Un ruban marquait sa taille fine. Elle
était parvenue à révéler sa beauté dans ce déguisement incongru. Elle se
savait assez jolie pour braver les codes de la haute société.
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Alan  Alfredo Geday
La Rotonde est irréelle. Comme prise dans un nuage de lucioles enivrées. ça pétille, ça brille. ça éclabousse. Les bouchons éclatent, le champagne se boit comme une ambroisie. On est immortel à la Rotonde, on est invulnérable. On est jeune, on est complètement fou.
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Wanda entre dans la Grande Galerie. La lumière zénithale fond sur elle comme un moment de grâce. Le Louvre. Les arches, les pilastres et les colonnes de marbre rose semblent se succéder infiniment, la perspective est grandiose. Ah, Le Louvre !
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