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Critiques de Alan Bennett (635)
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La reine des lectrices

D’un coup, la Reine d’Angleterre m’a paru beaucoup plus sympathique.

Ce drôle de personnage à l’allure si revêche, ce symbole qui survit au temps, aux modes et aux futiles scandales, ce personnage désincarné qui tient une place d’honneur dans le grand spectacle du monde, a donc un cœur et une âme ?

Un beau matin, sa Gracieuse Majesté consent à se rapprocher de notre triste condition humaine, en entrant de son plein gré dans un bibliobus où elle emprunte un livre.

Ce simple geste va bouleverser son existence, car la reine va se découvrir une passion dévorante pour la lecture. Elle va boulotter comme une ogresse toutes les œuvres littéraires qui lui tomberont sous la main, au risque d’écorner sérieusement auprès de ses sujets son image d’icône sacrée. Inutile de préciser que ses conseillers voient d’un très mauvais œil ce funeste et subversif engouement qui chamboule le strict protocole de la « maison Windsor », et font tout pour l’en éloigner.

Car l’affaire est grave ! La reine, en effet, ne s’appartient pas, mais appartient à tous. A ce titre, elle ne peut avoir de hobbies, de passions, de préférences qui, ipso facto, excluraient certains de ses sujets de sa bienveillance royale. Et quoi de plus profondément égoïste que la lecture ?

Triste privilège. Affreux dilemme pour cette reine désireuse plus que tout de sortir de son immobilité de pierre, de sentir le sang couler sans ses veines, d’avoir une voix. La sienne.

Le final, où la reine décide de rejoindre le monde des mortels, est absolument prodigieux. Un princier doigt d’honneur.

Un court roman « so british », à l’humour grinçant et pince sans rire, une bouffonnade en gants blancs, mais aussi une intéressante réflexion sur le « pouvoir subversif de la lecture », et sur ce qui pousse les Hommes à écrire.













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La reine des lectrices

Un roman qui parle bouquins, avec le reine d'Angleterre qui se trouve une passion pour la lecture, un roman qui semble plein d'humour et qui a plein de bons avis. Que demander de plus, juste se laisser tenter.



Mais alors franchement le bouquin m'est tombé des mains.quel ennui profond !



Ce roman très court est vide, rien d'intéressant à en retenir... Et je cherche encore l'humour.



Lu parce que court, mais franchement un roman qui pour moi n'a aucun intérêt... Même pas celui de divertir.
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La reine des lectrices

Petit livre offert par mon libraire, que j'ai suçoté sur la plage (le bouquin, pas le libraire) avec délices.

Introduite dans les coulisses de Buckingham sur les pas de Norman, qui fait la plonge aux cuisines, j'ai partagé l'intimité des pensées de la Reine qui sort de sa profonde léthargie intellectuelle, morale et affective, en prenant des bains de littérature. Retrouvant un peu d'humanité grâce à son page qui les lui tourne (les pages) Elizabeth apprend à laisser tomber le protocole, les défilés en carrosse, oublie sa progéniture et ses affreux clébards, fait moisir le premier ministre dans l'antichambre pour se livrer à une orgie de romans. Elle comprend que la lecture est un acte de résistance solitaire, que rencontrer les auteurs ne sert à rien, que chaque livre nous aide à mieux nous connaitre.

Bref, Elizabeth, je te kiffe et tu viens prendre le thé quand tu veux.
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La reine des lectrices

C'est sur les conseils avisés de mon ami Patrice Salsa que j'ai ajouté ce livre dans mon pense-nouille sans fond et je me suis décidée à le lire hier.

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Nous sommes à Windsor et le récit démarre très fort puisque le président de la République française se ridiculise dès les premières lignes, aussi étonnant que ça puisse paraître.

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La suite du chapitre nous entraîne quelque temps auparavant, un jour où les chiens de la reine, au lieu de rentrer tranquillement au château après leur promenade, ont filé dans l'une des cours intérieures et se sont mis à aboyer, refusant de se calmer.

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La reine va voir ce qui met ses chiens dans un tel émoi et elle découvre un bibliobus garé près de la cuisine (et des poubelles).

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C'était la première fois qu'elle le voyait et elle monte à l'intérieur pour s'excuser du tapage. Et là... révélation...

Par courtoisie, elle se saisit d'un livre.

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Et c'est ainsi que la reine d'Angleterre se met à dévorer tous les livres qu'elle peut se procurer, délaissant les affaires du royaume qui la passionnaient jusque là.

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*******

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Vous l'aurez deviné, c'est un récit humoristique, mais pas le genre d'humour qui vous laisse sans souffle après vous avoir plié en deux.

Non, c'est un humour tout en subtilité, pour ne pas dire "so british".

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Quand on connaît le protocole et toutes ses contraintes ainsi que le comportement de la reine (avant son décès, n'est-ce pas) et des gens qui l'entourent, on a le sourire jusqu'aux oreilles tout au long de la lecture.

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C'est qu'ils sont tout perdus, son mari, les ministres, les secrétaires, et toute la basse-cour. La reine n'est plus elle-même, il faut faire quelque chose !

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Pour résumer, un récit qui se glisse aisément entre deux lectures plus ardues.

J'ai passé un très bon moment.
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La reine des lectrices

La Reine anglaise et son désir littéraire

*

J'ai acheté l'édition deluxe . Un écrin de tissu tartan écossais entoure le livre.

De format court certes, mais on m'a susurré que je passerais un moment délicieux. Tel était le cas. Pas transcendant au point de ne plus fermer l'oeil, mais suffisamment pour donner envie de lire d'autres romans de cet acabit.

*

Nous plongeons dans l'univers de la monarchie anglaise avec la voix de la reine d'Angleterre, Elizabeth II . Je précise que c'est une fiction.

Elle va découvrir le monde des livres. Yeah!! Encore une future biblioaddict!

Une Reine qui va délaisser ses devoirs monarchiques et avouons-le, franchement ennuyants. Pour s'immerger dans les pages de très bons bouquins. Oh, elle ne va pas forcément apprécier toutes ses lectures, mais au fur et à mesure de ses pérégrinations livresques, elle va savourer les classiques, les écrits féministes, les essais....jusqu'à vouloir écrire soi-même :)

*

Une réflexion sur le rôle et l'importance de la lecture.

J'ai bien aimé les ouvrages cités (honte à moi, n'en connaissant que la moitié environ!), les réparties assassines de la Reine, les situations cocasses qui en découlent. Un humour british pince-sans-rire avec des subtilités peut-être pas toujours faciles à comprendre (en VO, c'est plus savoureux certainement).

La fin est originale mais difficilement crédible. Il faut dire que l'auteur nous a tellement bien décrit les pensées intimes de la Reine qu'on l'imaginait vraiment en situation réelle!

Truculent, pas si léger que ça, forcément décalé, grinçant aussi, un bon moment passé avec la Queen Elizabeth .

Il ne manquerait plus qu'elle dépose ses chroniques ici sur Babelio! J'en serais ravie!

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La dame à la camionnette

J'avais bien apprécié La reine des lectrices, et ne voilà-t-il pas que je trouvai récemment La dame à la camionnette à peine visible, à peine dans l'étagère de l' Emmaüs... le livre est mince-mince, et le regard qui fouille les dos aurait vite fait de glisser dessus sans en voir le titre!

Donc, l'ai ramené le court volume d'Alan Bennett à la maison où il a bénéficier de son poids léger et de son statut de dernier arrivé au-dessus de la pile...

Veinard.

En fait, c'est plutôt "La dame aux camionnettes", puisque cette histoire d' Alan et la vieille dame dure quasiment une vingtaine d'années! ne pas se fier aux 109 pages du (mince) volume qui donnent une impression trompeuse de brièveté temporelle.

Non, non , non.

Le brave Alan va accueillir Miss Shepherd et ses véhicules successifs dans son jardin entre le portail et la porte d'entrée!

Aïe donc.

Vont s'ensuivre des scènes plutôt cocasses générée par cette cohabitation haute en couleurs (jaune, principalement), puisque c'est la couleur avec laquelle Mrs Shepherd repeint invariablement ses véhicules) et prononcée en odeurs immondes dégagées par l'intérieur des susdits véhicules.

Cette vieille dame assez bornée et abrupte dans sa misère, rappelle, par quelques côtés, notre Carmen Cru nationale. Son obstination à garnir le toit de son van de vieux tapis et de couvertures ("pour atténuer le bruit de la pluie"), force l'admiration et le sourire du lecteur!.. de même son désir de se présenter aux élections sous les couleurs du parti Fidelis (deux voix assurées!)

... Et avec cette femme, derrière cette mrs Shepherd, il y a une histoire "d'avant" qu'Alan Bennett aura le bon goût de nous conter à la fin.

Un assez agréable surprise, ce livre, qui se lit sans faim.

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La reine des lectrices

Déjà 173 critiques qui décrivent un livre délicieux, très original et/ou jubilatoire... vais-je être la 174è ? Non, tout simplement parce que je n'ai pas aimé ce petit roman qui m'a semblé bien long malgré ses 122 pages...



En fait, il m'a fait penser à 'Petits suicides entre amis', salué par beaucoup pour son côté loufoque et iconoclaste, et que j'avais juste trouvé absurde et vain. Là, c'est pareil : alors même que les thèmes abordés, comme le pouvoir de la lecture, la place de la passion dans la vie ou la différence entre personnalité et image donnée, sont intéressants, Alan Bennett réussit l'exploit de (me) les rendre ennuyeux... Ajoutons à ça une histoire qui tient en une phrase (la reine découvre incidemment le plaisir de la lecture, ce qui la conduit progressivement à négliger ses devoirs et entraîne une profonde remise en question) et un humour british dont je n'ai pas trouvé trace (ou alors il était trop british pour que je le comprenne...).



Bref, un roman qui ne m'a pas séduite, peut-être parce que j'en attendais trop suite aux 173 critiques sus-citées... ou alors simplement parce que je suis un peu trop psychorigide ascendant sérieuse pour apprécier les livres si décalés.
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La dame à la camionnette

Une vieille dame acariâtre et malpropre parasite le jardin d’Alan Bennett et ce, durant près de vingt années.

L’auteur raconte à coup de petites anecdotes parfois drôles, parfois tristes, parfois sarcastiques, mais toujours empreintes d’une grande humanité, cette cohabitation un peu forcée avec cette vieille femme sans abri et sa fameuse camionnette.



Mrs Shepherd, aux idées loufoques et pas toujours commode est également le témoin des divers changements de la société, que ce soit politiques, religieux, sociaux…

Ces petites chroniques m’ont semblées bien courtes et j’ai eu l’impression, tout comme Alan Bennett lui-même de n’avoir fait que survoler la personnalité de cette femme atypique.

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La reine des lectrices

J'ai bien beaucoup apprécié cette courte fiction.

D'abord, ce petit livre est imprégné de cet humour anglais tellement fin et reconnaissable chez les maîtres du genre.

Ensuite, l'interrogation vient à point sur la finalité de la lecture: de spectateur-lecteur, devenons acteur-écrivain... Et cela s'adresse à tous, par cette fiction de la reine! Devenons raconteurs, et non simples rapporteurs: là est toute la subtile nuance.

Par cette sorte d'évasion royale (la lecture, puis l'écriture), Bennett fait toucher du doigt, humer cette essentialité des livres qui ont manqué à la vieille souveraine... Une reine recluse en son de voir et sanglée dans un strict protocole. Une reine qui découvre un monde si vaste et si divers, avec une candeur et des maladresses de débutante... Mais la reine apprend vite!

... Au passage, Bennett va étriller quelques politiques et écrivains: La reiine a commis l'erreur d'effrayer les premiers et de réunir les second dans une réception-fiasco!

Décidément, un livre court mais dense et savoureux! Et la fin...mmmm.

À savourer pas trop rapidement et sans attendre.
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La dame à la camionnette

La dame à la camionnette est un singulier personnage, qui peut porter à rire par ses bévues son allure hautement extravagante. Elle fût l’hôte insupportable et attendrissante, drôle et cynique, à moitié foldingue, du narrateur, Alan Bennet. L’intolérance ambiante croissante pour tout ce qui dépasse conduit celui ci à accueillir la vieille dame dans son propre jardin …pendant une vingtaine d’année.

Cohabitation singulière, car la dame à la camionnette à une façon très personnelle de concevoir le ménage : elle vit dans une bauge innommable, et c’est à l’occasion de son décès qu’Alan Bennet pourra mesurer l’ampleur des dégâts, et recevoir un héritage dont tout le quartier profitera pendant un long moment : des mites.



Par petites anecdotes rythmées par les années, Alan Bennet dresse le portrait de la vieille dame, mais c’est aussi l’occasion de croquer la ville et son évolution sur une génération.



Certes le ton de l’ouvrage est léger, mais reste en demi-teinte : la rusée et têtue miss Sheperd fait aussi partie des exclus, même si elle considère son sort comme enviable par rapport à d’autres. Elle cache par ailleurs un secret, qui explique ce qui l’a conduite à la rue.



Est-ce l’histoire d’une amitié ? La connivence a des limites, qui peuvent être atteintes par le biais d’odeurs nauséabondes…


Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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La dame à la camionnette

Après avoir beaucoup aimé La Reine des lectrices, j'ai eu envie de relire Alan Bennett et puis comme je projetai d'aller voir The lady in the van au cinéma, c’était l'occasion idéale.



La construction du roman est assez déstabilisante, car il s'agit de souvenirs apposés les uns a la suite des autres. Je pense que j'aurai préféré un roman a proprement parlé mais cette Miss Shepherd est excellente.



Alan Bennett, nous révèle donc qu'il a acheté une maison dans un quartier résidentiel londonien. Puis est arrivé Miss Sheperd, une vieille dame qui vivait dans sa camionnette. Elle s'est d'abord garée dans la rue puis a atterri dans l'entrée de l'écrivain. D'abord provisoire, cette situation a duré en réalité 15 ans. Forcement c'est attendrissant, c'est touchant et on éprouve vraiment de la compassion pour cette pauvre dame forcée de vivre dans ces conditions. Mais d'un autre coté, elle a une repartie incroyable, qui fera énormément rire le lecteur.



Je suis donc allée au cinéma, hier soir, voir cette adaptation sur grand écran. Si je vous dis que Maggie Smith est excellente, je ne vous apprends rien et de mon coté, je l'adore donc je ne peux pas être objective.



On rit beaucoup aux répliques de Miss Sheperd :

"I only asked for one coat, and green is not my colour..."

"Don't sweetheart me, I'm dying... possibly"

"I've had guidance from the virgin Mary, she spoke to me yesterday outside the post office."



Bref, je suis conquise par le roman comme par le film.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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La reine des lectrices

Il suffit parfois d’un simple bibliobus pour changer toute une existence. Tous les lecteurs qui attendent le passage du merveilleux véhicule comprennent cela. Mais il est des lecteurs qui s’ignorent et à qui il faut une franche rencontre avec les livres. C’est ce qui arrive à Elizabeth II quand elle croise le bibliobus de Westminster. « Lire n’était pas agir. Et elle était une femme d’action. » (p. 12) Mais on peut être reine et aimer lire, même si cela s’apprend, et tant pis pour le protocole et les obligations royales ! Conseillée par Norman, son tabellion personnel qu’elle a débauché des cuisines de Buckingham, la reine lit avec avidité et bonheur. Hélas, cette passion tardive n’est pas du goût de Sir Kevin, son secrétaire particulier, ni de celui du premier ministre ou de son époux. « Lire, c’est se retirer. […] Se rendre indisponible. […] / On lit pour son plaisir, dit la reine. Il ne s’agit pas d’un devoir public. / Peut-être cela serait-il préférable, rétorqua Sir Kevin. » (p. 49) Et si l’ivresse de lecture de la reine menaçait le royaume et le pays tout entier ? Pauvre Elizabeth II, elle connaît les affres de tout lecteur dérangé et arraché aux pages délicieuses qu’il voudrait continuer de tourner.



En quelque cent pages, Alan Bennett propose une satire absolutely fabulous de la monarchie et des obligations qu’elle impose à ses représentants. Mince, à la fin, laissez la reine lire tout son saoul ! L’humour fait mouche à chaque fois et j’ai pouffé à de nombreuses reprises devant les dialogues savoureux concoctés par l’auteur. « Ce n’est pas une romancière très populaire, Madame. / Je me demande bien pourquoi. Je l’ai pourtant anoblie. » (p. 14) Même si j’ai passé un excellent moment avec ce texte, je m’interroge : la lecture demande une disponibilité certaine de la part de ceux qui la pratiquent, mais je doute qu’elle soit incompatible avec le quotidien. Certes, la routine de sa gracieuse majesté est un tantinet plus formelle que mon métro-boulot-dodo, mais il faut savoir raison garder. Quand la lecture happe son sujet au point de le soustraire à la réalité, elle ne met plus cette dernière en perspective, mais prétend prendre sa place, ce qui est au mieux contre-productif, au pire très dangereux.



Mais oubliez mes tentatives de réflexion et ouvrez sans attendre le petit roman d’Alan Bennett !

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La reine des lectrices

Il n’y a vraiment pas d’âge pour se découvrir de nouvelles passions, néanmoins, quand on est reine d’Angleterre et que l’on se met tout à coup à consacrer la majeure partie de son temps à la lecture, au détriment de certains devoirs protocolaires, forcément ça jase ! Enfin, il en faudra plus pour inquiéter la célèbre souveraine et davantage encore pour lui faire renoncer à sa récente passion et à ses plaisirs solitaires !



Avec « La reine des lectrices », Alan Bennett nous offre une petite farce fort sympathique, au charme et à l’humour « so british », qui nous conduit tout droit au cœur de Buckingham Palace, ni plus ni moins ! Un petit roman sans prétention, idéal pour se divertir et passer un bon moment.
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La mise à nu des époux Ransome

So British.

C'est qu'ils sont guindés les Ransome. Encore coincés dans les années soixante. Rien n'a évolué, ni leur intérieur, ni leur mentalité. Vivent coupés du monde, bourré de certitudes. L'extérieur est hostile. Sortir le moins possible. Sauf pour écouter de l'opéra. Mozart de préférence.

C'est en rentrant d'un concert qu'ils découvrent que leur appartement a été dévalisé. Pas n'importe quel cambriolage, car la plupart du temps les voleurs sont des spécialistes : ceux qui font les bijoux, d'autres les ordis et tablettes etc., ici tout a été volé. Et quand je dis tout, c'est tout : jusqu'aux plinthes, aux rideaux, à la moquette, au papier toilette. Du coup les Ransome se retrouvent obligés de sortir de chez eux.

Un petit livre rapide à lire teinté d'humour anglais, un régal. Un scénario maitrisé ou se succèdent situations cocasses et drôles. Trop court à mon goût, toutefois c'est un livre plaisant et divertissant.

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La reine des lectrices

Un petit roman agréable, plein d'humour, mais vite lu et aussi vite oublié.

Au fil de ses lectures, la reine Elizabeth découvre livres et auteurs. Mais sa passion pour la lecture va désorganiser beaucoup de choses et en agace plus d'un. La fin est un peu bâclée, dommage.
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La reine des lectrices

Les deux premières pages de ce bref roman donnent le ton... Pendant un dîner officiel à Windsor, la reine d'Angleterre interroge le président de la République française : connaît-il Jean Genet ? le président est bien en peine de répondre. Là, vous avez pensé au même président que celui que j'avais en tête en lisant ça 😉 j'en suis sûre… Dans la commune de Westminster, juste derrière le palais, grâce aux aboiements de ses chiens, la reine a découvert un bibliobus et a fait la connaissance d'un jeune homme passionné par les romans d'écrivains gays : Norman. La reine prend le jeune homme à son service et Norman initie la royale personne à la littérature. Il la guide, lui conseille certains auteurs « faciles » d'abord, puis monte en gamme. Et Sa Majesté devient une lectrice passionnée…

***

J'ai beaucoup aimé La Reine des lectrices d'Alan Bennett. La découverte de la lecture par cette dame déjà âgée amène à une sorte d'inventaire d'auteurs et d'autrices, anglophones essentiellement, certains très connus, d'autres moins. On accompagne la montée de la passion pour la lecture chez cette néophyte, on la voit négliger certaines tâches rébarbatives, tricher pour trouver le temps de lire, tenter de trouver des interlocuteurs pour discuter de ses découvertes. Cette nouvelle passion inquiète de plus en plus son entourage proche et même le Premier ministre qui, comme le président français, n'est pas capable de lui donner la réplique. La reine aime la lecture plus que ses chiens, plus même que ses chevaux, deux passions antérieures bien moins dangereuses que les livres et les idées qu'ils véhiculent. Allan Bennett livre son récit avec un humour très britannique, faisant de la reine une personne infiniment sympathique, parfois un peu rancunière, n'hésitant pas à faire payer discrètement et efficacement certaines roueries dont elle a été victime. Nous passons en revue avec cet auteur les bienfaits de la lecture, les richesses et la connaissance de soi qu'elle peut apporter aux lecteurs conquis. Un sourire spécial pour le livre d'Anita Brookner oublié dans le carrosse et détruit par la sécurité comme potentiellement dangereux ! Un bref roman passionnant, vite lu, très drôle, à prendre comme une fable, bien sûr.

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La dame à la camionnette

Un récit plutôt sympathique qui raconte la rencontre d'une vieille dame SDF avec une célébrité du monde littéraire et de la radio. Une amitié improbable se lie, qui va conduire, l'homme a héberger cette marginale pendant près de vingt ans dans son jardin. Le ton est caustique, l'humour bien britannique. Le livre se lit aisément et agréablement du début jusqu'à la fin et les situations cocasses font souvent sourire.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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La reine des lectrices

Excellent et so british ; plein d'humour britannique !

Roman de semi fiction, qui suppose que la vraie reine Elisabeth II devienne tellement obsédée par la lecture qu’elle en néglige tant soit peu le Protocole !

C'est un délicieux petit livre :

"L'inspiration ne vient pas, Majesté. Je dois aller la chercher et la ramener à la maison."

Et plein d'autres superbes phrases de ce genre !



Outre la quantité d'auteurs cités, c'est vraiment une apologie de la lecture, nous conviant, à la fin de l'ouvrage, à nous poser la question, avec la reine, de son utilité :

je pense, comme la reine et l'auteur, qu'elle nous permet de mieux nous connaitre, de nous interroger sur les sentiments des gens, et par ce truchement, la lecture permet d'agir avec plus de réflexion, même si elle même n'est pas une action.

La citation finale est digne d'intérêt:

"Dites toute la vérité, mais dites là de manière oblique."

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La mise à nu des époux Ransome

Même si l'on n'y parlait pas d'opéra à Covent Garden ou de fish and chips, le lecteur saurait d'emblée en ouvrant ce livre qu'il a affaire à de la littérature anglaise pur jus. Comme je l'aime. Cette fantaisie discrète, cette extravagance polie, cet humour subtil : nous sommes bien au pays de Sa Majesté.

Se faire cambrioler n'est malheureusement pas rare, mais se faire tout voler du sol au plafond, jusqu'aux plinthes et au papier toilette ? Là, c'est nettement moins courant ! Voilà ce qui arrive aux Ransome, voilà le point de départ de l'histoire.

Le texte très court se divise en deux parties.

Dans la première, les époux Ransome découvrent le cambriolage et réagissent, chacun à sa façon. Faut-il tout racheter à l'identique et reconstruire l'univers qui vous a été dérobé ou doit-on en profiter pour tout changer ? J'ai trouvé vraiment intéressant de voir les réactions opposées des deux époux, aussi amusants l'un que l'autre. Cet aspect du roman est très réussi, et pour moi, l'auteur aurait pu (aurait dû) en rester là.

La seconde partie nous révèle le fin mot de l'histoire. Je l'ai trouvée nettement moins jubilatoire et même un peu forcée.

L'ensemble donne tout de même une lecture divertissante. J'ai souri en tournant les pages, et je me suis souvent dit "oh my God, il n'y a qu'un Anglais pour inventer ça !"
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So shocking !

Si certains passages m’ont fait sourire, je ne peux pas affirmer que je me sois « éclatée » à la lecture de ces deux récits. Le premier racontant l’histoire de Madame Donaldson, veuve quinquagénaire, employée pour jouer le rôle de malade à l’université et mimer les symptômes des maladies que les étudiants analysent, et qui se voit proposer d’assister aux ébats de ses deux locataires, le deuxième relatant les aventures de la famille Forbes dont le fils, croyant cacher ses tendances gays à sa mère possessive , se marie avec une riche héritière.

Humour anglais certes, ce qui m’a donné envie de cette lecture, avec un soupçon d’humour noir dans le premier récit, et grosse farce dans le deuxième, car chaque personnage pense avoir des secrets pour les autres, ce n’est pas forcément le cas.

La première histoire est plutôt confuse, on se demande qui sont les personnages cités, on ne comprend pas toujours qui parle, ce qui oblige à des retours en arrière dans la lecture.

J’ai accroché durant la première moitié de chaque histoire, puis je me suis surprise à lire en diagonale car j’ai trouvé que ces récits devenaient ennuyeux et que l’humour y était plutôt dilué.


Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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