Parce que la science fiction c'est aussi de belles histoires intimistes, découvrez L'échange d'Alan Brennert !
Enlevez la frustration et l'agressivité disparaît ; enlevez l'agressivité, et la violence suit le même chemin. Ici comme à Wyndham, j'étais en train de faire tout ce que j'avais rêvé de faire, et j'étais heureux. Les gens heureux sont rarement violents. L'image que j'avais longtemps eue de moi, celle d'un canon prêt à faire feu, à la merci d'un incident, s'estompait peu à peu.
Il y a deux écoles de pensée, et toutes les deux sont valables. Soit tu trouves à l'intérieur de toi-même quelque-chose qui ait un rapport avec ton rôle, autrement dit, tu entres en toi pour trouver le personnage, soit tu sors de toi -disons que si tu joues quelqu'un qui est si loin de ton expérience personnelle que tu ne peux pas trouver en toi de points communs, tu te... déploies... pour devenir le personnage.
On se sert de la souffrance pour créer, mais on se sert aussi de la création pour assimiler la souffrance. Elle permet de canaliser la souffrance [...] de l'évacuer.
Rachel baissa les yeux sur sa jambe et songea : Au revoir, vilaine plaie. Au revoir, méchante lèpre. Un jour je vous enverrai en exil, comme vous m'avez exilée.
Elle se rallongea dans le lit et sourit, toute excitée à cette idée, le coeur empli d'espoir.
Je suis parvenue à la conclusion que la manière dont nous choisissons de gérer la douleur, l’injustice,la mort…est la véritable mesure du divin qui nous habite.
Je me demandais souvent pourquoi Dieu infligeait la lèpre aux enfants. Aujourd'hui, j'ai compris. Dieu n'inflige la lèpre à personne. Il nous offre, si nous choisissons de mettre ce don à profit, la force de vivre avec la lèpre et avec l'imminence de la mort. Car c'est à travers notre propre mortalité que s'exprime le plus divin en nous.
"Je ne comprends pas un traître mot de ce que vous me racontez, lâcha-t-elle, et à vrai dire je m'en moque. Les jeunes filles, surtout si elles sont sœurs, n'ont pas à se battre comme chien et chat au beau milieu de la rue." Selon toute vraisemblance, l'institutrice était fille unique.
La peur est quelque chose de positif. Si elle est bien dosée, elle nous empêche de nous ridiculiser. En revanche, si elle est excessive, elle nous empêche de vivre pleinement. La peur doit rester une compagne bienveillante, et ne jamais se faire tyran.
Jouer, ça fait parfois mal. Si on joue bien... si on joue vrai... ça fait mal.