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Citations de Albane Gellé (107)


Les mains sur les oreilles
nous restons plantés là
tout au bout du couloir
pendant que le loup
y est-il
Nous comptons jusqu'à trois
des poussières d'astres
nous recouvrent.
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Oui, j'entends tes mots et ils viennent se mélanger aux miens. En ce qui me concerne, je m'abrite des frelons sous de grands parasols orange. J'ai parfois l'impression que l'été est féroce, que l'été est un chasseur, je me protège comme je peux. Quelques milliers de kilomètres de poussières dégringolent depuis presque quarante mille ans. Si j'osais, je me déguiserais en ange. Matin midi et soir je m'entraîne à tomber et il m'arrive de pousser des cris, comme si on abattait un arbre devant moi. Dans mes manches, je cache des pansements, des allumettes, et quelques tissus colorés, tout ça me sert de bouclier. Il faut une vigilance de pilote pour déjouer les pièges du mélancolique.
Deux ou trois tables pas rangées dans le jardin aux deux terrasses, il ne m'en faut pas beaucoup plus pour prendre une grande décision. Alors ma joie flotte.
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elle
a fait tomber quelqu'un d'un arbre
ce n'est pas la première fois. Après
tout que font ils dans les arbres.
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Cher bouleau
Tu donnes ta sève et c'est ton sang, tu cumules les vertus, autant de soins et de bienfaits pour nous, nos corps intoxiqués, on boit ton eau, pense-t-on seulement à te remercier, cher arbre à la silhouette aérienne, petit cavalier de la brise pour des soirées dansantes délicates.
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Albane Gellé
Asseyons-nous dans l’herbe,

les questions s’arrêtent.
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le ciel est un plafond…


le ciel est un plafond de chapelle aujourd’hui
combien y-a-t-il de méridiens ?
au bout des laisses, il suffirait
de délivrer nos enclumes
pour traverser les airs du temps, marcher
en direction d’une fontaine


si je rangeais mes casiers, je trouverais
le désordre de mes épisodes, quelques palourdes,
des alarmes et, suspendus aux câbles des montagnes :
nos téléphériques
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au secours
criait la rivière
qui débordait
mais personne
n'entendait
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j'étais en train de faire les cents pas autour de moi et tout à coup je me suis perdue de vue
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Cher colibri,
  
  
  
  
Les fleurs ont tes couleurs, tu fais l’abeille. On t’appelle oiseau-mouche,
à te confondre avec un papillon, tu as pourtant tellement de plumes.
À toi le roi des prouesses aériennes on ne va pas t’apprendre les vols
de plongée, en piqué, les survols d’hélicoptère, les danses de pendule,
tu vas si vite. Combien de battements d’ailes en une seule seconde, je
ne sais plus compter. Bel acrobate du ciel, voltigeur solitaire, toi aussi
tu tiens debout dans l’air qui vibre et qui te porte.
S’il fait trop froid, tu meurs presque, et puis tu ressuscites. À quel
moment exactement pendant les jours qui rallongent, décides-tu de
partir pour un voyage plus grand que toi, plus grand que moi. Tu tiens
le coup.
En véritable couturier tu tisses tes nids avec des fils d’araignée, bec
dans des toiles meurtrières, travail d’orfèvre pour accueillir un œuf ou
deux, grands comme des billes. Nos yeux ouverts ne verront pas tes
bébés partir se débrouiller tout seuls.
Ton cœur est-il tellement gros qu’on a inventé pour toi une légende. Je
te promets, moi aussi, j’essaie de transporter de l’eau pour éteindre les
incendies, le temps de vivre ici-bas.
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sur un banc j'ai oublié
mon écharpe, et quoi d'autre
j'écoute le bruit-clochette des catamarans
posés en fond de plage
une femme aux cheveux blancs
marche vite, et son chien court
derrière elle comme un fou

tu te rappelles ta question
quel chemin faut-il faire
pour aller jusqu'à toi

je grimpais aux arbres
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en attendant, l'hiver a encore de grands vents
et je sais le chemin
pour rentrer dans ma maison .
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pourquoi ne nous laisse-t-on pas passer
d'une année à l'autre sans que l'on s'en
aperçoive
( p 76)
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Albane Gellé
si on fait attention
( très attention)
on peut voir s'endormir
des petits arcs-en-ciel
dans le creux de la main
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Il
est contre le bonheur, c'est plus
simple, après tout on ne sait pas
quelles bonnes surprises il pourrait nous réserver.
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une histoire pleine de fleurs pourtant comme quoi
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Rappelle-toi
le temps et l'espace ne sont pas séparés
la terre tourne et recommence
sans se lasser
hier et demain sont à I'intérieur d'aujourd'hui
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Sais-tu que les routes mènent à des chemins, qui mènent à des prés, qui mènent à des chemins, qui mènent à des routes, qui mènent au ciel. Je ne suis plus très sûre de vouloir voyager.
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Tu sais, je n’imagine rien, mes pieds sont sur la terre
et le regard plus ou moins : à quelque hauteur de fe-
nêtre. Dehors n’est pas toujours très net, les adresses
tremblent, des volets s’ouvrent, j’accroche tes nœuds
papillons aux tiroirs de mon bureau, tandis que toi :
bagages légers.

Dans la maison je recompose des mouvements, je
délimite mes territoires. Des enfants viennent, qui
bousculent le calendrier, cherchant des lieux pour
se tenir, en attentifs aux alentours. Ils agrandissent
le salon, étalent des photographies, nomment les
membres de la famille (au cas où je t’oublierais).

Tu voyages avec moi, tu n’es pas encombrant.

(à mon père)
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Nous soufflons des bougies
pour des photos en noir et blanc,
la pendule change d'heure
nous aimons plus que tout
sauter par-dessus les barrières,
les vagues,
compter les points
des coccinelles.
(p 13)
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il y en a ils travaillent dur ils ont beaucoup de responsabilités
ils veulent commander ils marchent vite ils ne font jamais de
surprise à personne ils n'ont pas le temps il y en a ce qu'ils
aiment c'est voyager aller partout dans le monde changer
d'air de paysage courir dévaler les pentes se saouler boire
des visages il y en a d'autres ils passent presque inaperçu
ils ne veulent pas déranger ils font leur vie sans rien deman-
der d'autres qui aiment argumenter discuter peser le pour
et le contre analyser les causes les conséquences d'autres
encore ils aiment flâner rêver marcher se taire sourire et
puis plein d'autres c'est un peu mélangé ils veulent aimer
ils sont souvent émus ils ont l'air de se débattre pour re-
mettre de l'ordre
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