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Citations de Alexandra Desnier (40)


Comment, accepter d’avoir été abandonné de la sorte, comme un vulgaire paquet encombrant, comment une mère peut-elle être à ce point dénuée d’amour maternel pour pouvoir écarter de sa vie sont propre enfant ? C’est elle cette génitrice abjecte qu’il haïssait de tout son être.
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Lassée d’attendre un semblant d’affection qui ne viendrait jamais, Tamara avait vite compris qu’elle ne pouvait compter que sur elle-même. Son père, d’un naturel passif et enclin à la dépression, était prisonnier de l’emprise de sa femme et n’avait, lui non plus, jamais été en mesure de lui apporter la stabilité auquel chaque enfant a droit. Heureusement il y avait James… Lui seul savait la rassurer et la comprendre, avec le recul il apparaissait clairement à Tamara qu’il l’avait sauvée d’elle-même. Elle était persuadée que sans cette rencontre providentielle, elle aurait été happée par ses propres démons.
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Du plus loin qu’elle s'en souvienne, elle avait toujours été habitée par un profond mal-être, luttant perpétuellement contre cette étrange sensation de solitude. Elle se sentait incomplète, comme si une part d’elle-même demeurait inexorablement manquante. Peut-être n’était-ce que le reflet d’une enfance chaotique partagée entre une mère tyrannique et un père esclave de sa femme. Elle avait grandi sous le joug d’un modèle familial castrateur et s’était promis de ne jamais reproduire ce schéma lorsqu’elle serait mère à son tour. Avec le temps, elle avait compris que ce moment n’arriverait jamais. Il ne lui revenait en mémoire que peu de souvenirs de son adolescence, si ce n’est la profonde amitié qui la liait à James, le fils de leur voisin, qui subissait quant à lui les affres incessantes d’un père violent. De leurs deux solitudes était né un lien indestructible, un soutien mutuel dans un quotidien destructeur. Elle n’avait plus aucun contact avec lui, tout leur passé commun s’évanouissait comme s’il n’avait été qu’une illusion. Quelque chose l’empêchait d’accéder à ses souvenirs, comme un black-out qui aurait noirci les cases de sa conscience. En quête de soi, elle s’était instinctivement dirigée vers des études de psychologie, pensant trouver des réponses à ses absences.
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Le passé ne vous quitte jamais vraiment, il distille son poison lentement et profite de la moindre faille pour s'engouffrer plus profondément encore.
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Chris se retrouva encore une fois seul, un bout de papier insignifiant dans la main, avec la sensation étrange que personne ne lui viendrait jamais en aide, comme si son sort était déjà scellé, un martyr en devenir qui ne resterait pas en mémoire, un des nombreux élèves qui s’enfoncent dans les ténèbres sans que personne ne s’en aperçoive jusqu’à ce que...
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– Mais à quoi ça t’avance de me faire du mal, pourquoi tu m’humilies sans arrêt ?
– Parce que je le peux. Tu vois, la vie c’est comme ça, il y a ceux qui détiennent le pouvoir et ceux qui se soumettent.
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Chris avait l’impression d’être son petit toutou, pourtant l’unique animal dans la pièce était Quarter, un animal des plus dangereux, de ceux qui rôdent autour de vous, aspirent votre force vitale puis vous sautent à la gorge, arrachant votre chair jusqu’à l’os.
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On ne peut faire disparaître ce qui nous définit, on peut faire taire la petite voix au fond de soi, mais lorsque le cri paraîtra de nouveau il n’en sera que plus dévastateur
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Le bien et le mal, appliqués dans un contexte de rapports humains consentis ou non, demeuraient des notions plutôt nébuleuses puisqu'elle n'avait connu que lui à l'âge charnière où l'on cherche à s'identifier et se construire. Il avait été un terreau de perdition pour son âme.
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Les tueurs qui laissent des messages aussi forts agissent toujours pour une raison, cette cicatrice béante au fond de leur âme qui les pousse à l’action.C’est ce qui fait d’eux des psychopathes.
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Il était tellement englué dans sa souffrance qu’il restait certain d’avoir joué un rôle là-dedans, il pensait les avoir provoqués, poussés à l’action, mais il se trompait, on ne provoque pas des individus de ce genre, leur ADN est conditionné. Ils voient les autres comme des objets propices à l’amusement, certains le font par mimétisme pour appartenir à une bande, pour pouvoir s’octroyer une identité grâce au groupe. Ceux-là sont les vrais faibles, sans aucune personnalité propre, mais prêts à tout pour donner le change et faire semblant d’être ce qu’ils ne sont pas. Il y a ensuite une autre sorte d’individu, les meneurs comme Quarter, ceux qui cherchent des sujets pour asseoir leur pouvoir, se faire craindre par les autres pour mieux régner. Ils ne respectent personne, pas même ceux qui constituent leur troupeau. Ils n’existent que par cette sensation de puissance qu’ils ressentent lorsqu’ils font le mal autour d’eux.
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Elle était le parfait opposé de son frère, l’ombre et la lumière. Une même matrice et pourtant tout un monde qui les sépare… un monde des plus angoissants.
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Donner la vie c’était également promettre la mort , et avant elle, parfois , la souffrance.
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Les liens qui unissent les jumeaux sont aussi forts que toxiques, l’ascendant est toujours pris par l’un des deux, laissant l’autre devant un carrefour : choisir de rester dans l’ombre ou s’émanciper.
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Nul carcan n'est plus lourd que celui de sa naissance...surtout lorsque celle-ci vous a été spoliée...
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C’était vrai, ils auraient pu partir, mais l’emprise malsaine qu’avait Sam sur eux les avait contraints à rester, non par voyeurisme, mais par peur. Ils redoutaient tellement ses réactions qu’ils n’osaient pas s’ériger contre lui de crainte de subir à leur tour ce qu’ils préféraient voir en spectateurs... comme des lâches.
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Elle sentait que la menace planait sur elle, son combat était perdu d’avance, car elle méritait d’être punie, elle le savait depuis longtemps. Mais la pression d’un groupe peut être si forte qu’elle annihile tous les bons côtés des individualités pour ne conserver que les bassesses de la masse. Elle avait été faible et s’était rangée du côté des puissants, de ceux qui ne reculent devant rien, écrasant tout ce qui se trouve sur leur passage, souillant des mémoires comme on nettoie un coin de table d’un revers de la main. Toutes ses ruminations incessantes, dont elle semblait la seule à souffrir, l’avaient rendue dépressive et elle ne parvenait à trouver le sommeil qu’à grand renfort de somnifères.
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En claquant la porte elle sut que personne ne viendrait jamais en aide à Chris, tout simplement parce que la vérité les dérangeait et qu’il serait toujours plus simple de feindre l’incompréhension et l’indignation une fois un drame arrivé, plutôt que de se battre malgré les obstacles pour l’enrayer.
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Elle ne comprenait pas vraiment ce qu’elle faisait dans cet établissement, si ce n’est que ses parents avaient trouvé cette solution pour se débarrasser d’elle. Lorsqu’elle avait évoqué le sujet avec son psychiatre, celui-ci avait bien sûr tenté de lui faire gober que c’était tout le contraire, que c’était justement parce qu’ils l’aimaient qu’elle se trouvait là. Blablabla… elle connaissait la vérité elle, ces regards d’aversion et de haine que son père lui jetait constamment. Il n’y en avait que pour Hayden, le gentil Hayden, qui souffrait de la présence de sa sœur.
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Nathaniel n’en était bien sûr pas à son coup d’essai, il avait mûri sa haine depuis très longtemps, depuis toujours. Il avait vingt-cinq ans lors de son premier meurtre, mais il l’avait imaginé depuis l’âge de dix. Sa naissance avait mis en place un processus complexe de destruction qui grandissait chaque jour un peu plus. Il n’avait pas subi de maltraitances physiques, sa cicatrice datait du jour même de sa venue au monde, comme si le premier cri qu’il avait poussé était un cri de haine, de vengeance future. Après avoir grandi auprès de la seule femme daignant s’occuper de lui, il est parti sans se retourner le jour de ses dix-huit ans, bien décidé à régler ses comptes.
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