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Critiques de Alexandra Dezzi (19)
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La colère

Déception que ce roman dont la couverture- la photo est de Jean Baptiste Modiano- et le pitch faisait bien envie. Dans cette mouvance de romans de la rentrée qui porte une parole féministe aigue, la colère malgré son titre parait plus faible comparé aux romans de Laurens, Lola Lafon, Cloé Delaume ou Fatima Daas. Récit écrit à la seocnde personne du singulier, le message parait assez peu clair- on a du mal à comprendre les raisons de la colère en question- et la narration trop peu incarnée et décousue pour émouvoir et interpeller... Dommage car cette réflexion sur le désir féminin et ses contradictions était vraiment intéressante sur le papier...
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La colère

Sur le ring de boxe, tout comme dans sa vie sentimentale, la narratrice se livre à un véritable combat mêlé de colère et de frustration. Elle se redécouvre, finit par s’accepter mais cherche avant tout à enfin s’affirmer. Suite à un événement dramatique de son passé, elle pensait ne plus avoir le droit de prendre son quotidien en main. Elle pensait devoir constamment subir, mais sa colère et sa rébellion vont l’aider à voir les choses autrement.



Je ressors totalement essoufflée de ce roman que l’on peut aisément qualifier de choc littéraire. Ici, pas de noms, une narration faite à la deuxième personne du singulier, comme si une conscience s’adressait directement à la narratrice, et des numéros pour indiquer les hommes qui traversent son quotidien. Je n’ai jamais lu un tel roman, et une chose est sûre, il ne peut laisser indifférent.



Ce récit percutant est une sorte d’exutoire et sous des descritions crues, le lecteur se retrouvera sonné et en profonde empathie pour cette protagoniste. L’auteure ne fait pas dans la dentelle et je suis passée par un carrousel d’émotions.



La plume de l’auteure est forte. Alexandra a fait un choix narratif risqué et pourtant approprié. Sans choisir aucun nom pour les protagonistes, on pourrait avoir une sensation de distance, et pourtant il n’en est rien.



Sous une plume forte et un choix narratif original, l’auteure va aborder des thématiques très difficiles. Ce roman choc ne peut laisser indifférent. À découvrir.




Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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La colère

L'autrice, dans une forme d'autobiographie dissociative (Elle se parle à elle-même comme si elle s'adressait à une tiers personne) nous parle de sexe, des hommes avec qui elle couche en leur donnant un numéro. "1" est celui dont elle tombe amoureuse, avec qui elle aura une relation suivie.

Très vite, des comportements toxiques sont évidents : Il l'oblige à prendre la pilule (les dérèglements hormonaux c'est pas son problème). Il lui demande de faire un test (jusque là tout va bien mais l'histoire ne dit pas si il s'est soumis à la même exigence qu'elle. C'est connu, les MST sont l'apanage des femmes et des homosexuels).

En attendant les résultats, il se protège mais ne la protège pas elle : fellations et éjaculation en bouche (multiples) parce que MONSIEUR n'apprécie pas d'éjaculer dans du plastique.



POUR RAPPEL : Les maladies sexuellement transmissibles, dont le sida, peuvent se transmettre par le sexe oral. Même s'il n'y a pas éjaculation donc d'autant plus s'il y a éjaculation. Il existe énormément de pratiques qui donnent du plaisir en attendant d'avoir fait les tests des deux côtés.



Leurs rapports sont d'ailleurs pauvres et se résument à : fellations/pénétrations. Il est le seul à jouir et, une fois que c'est fait, il considère le rapport fini. Plus loin dans l'ouvrage, elle fera remarquer qu'il ne l'a jamais léché. Sur le ton de l'humour. Sauf que ça n'a rien de drôle quand le plaisir de l'autre n'est pas pris en compte en fait.



"Il se laisse à peine caresser qu'il se retourne et te dévoile la bosse sous son caleçon (...) tu aimerais brûler d'un désir plus grand, ça fait un bail que tu ne l'as pas fait sans latex (...) tu es déçue de ne pas être davantage en eau, de ne pas l'accueillir comme il se doit dans les eaux sacrées du baptême" Voilà un extrait qui montre à la fois son égoïsme à lui et sa culpabilité à elle alors qu'elle donne déjà tout. Pour rappel : nous ne sommes pas des machines, mouiller n'est pas automatique même en cas d'extrême excitation. Dans ce cas précis, c'est son manque d'implication et de patience à LUI qui pose problème mais c'est ELLE qui culpabilise. La scène s'achève par son orgasme à LUI et sa frustration à ELLE. Normal. Il file sous la douche et passe à autre chose. Zéro respect. Et il faut arrêter avec la putain de sacralité du corps féminin, ça induit tout de suite que c'est quelque chose qu'on peut salir, souiller, abîmer. C'est pénible.



L'autrice/personnage finira par admettre que quelque chose cloche mais considèrera que c'est toujours de sa faute à elle. Il se comporte comme un goujat, la blesse volontairement mais c'est toujours de sa faute à elle.



Je suis peut-être passée à côté. Je retiens beaucoup de souffrance et une mauvaise image de l'acte sexuel, relayé dans ce livre. Livre qui ne manque pourtant pas de prises de position féministes mais qui, paradoxalement, pue la dépendance affective et le manque de confiance en soi. Ce n'est pas un jugement, je ressens une violente compassion pour le personnage (et éventuellement l'autrice parce que ça semble très autobiographique.)



Ça me laisse à penser qu'il y a encore beaucoup du travail sur le thème du sexe : non ça ne se résume pas à des fellations et non, le point d'orgue n'est pas la pénétration. Le plaisir prend une multitude de chemin et, surtout, communication et bien-être de l'autre doivent être au centre de l'acte, pour les deux partenaires. L'autrice ira quand même jusqu'à écrire :

"Lorsqu'on désire vraiment quelqu'un, pourquoi perdre du temps avec les préliminaires ?"



WHAAAAAAAAAAAAAAT ?



Déjà, ne parlons plus de "préliminaires" ça rend les actes secondaires alors qu'ils sont centraux. Se faire caresser, lécher, mordiller, sucer, embrasser, enlacer, masser, câliner, chatouiller, effleurer... C'EST faire l'amour. Debout contre un mur ou une baie-vitrée, allongés dans un lit ou un canapé, assis sur une chaise ou sur le coin d'un bar, adossés à une balustrade ou un balcon, vautrés dans l'herbe ou sur un tapis dans la chambre des copains.

Faire l'amour c'est se donner à l'autre, lui donner du plaisir. La pénétration n'est qu'un acte parmi d'autres et n'est pas à prioriser absolument. Ventre contre ventre, dos à dos ou tête à cul on s'en balance TOUT est important. Et surtout, surtout, surtout (MERDE), l'éjaculation/orgasme de monsieur ne signe PAS la fin de l'acte. Votre plaisir compte aussi mesdames, si votre partenaire n'est pas en mesure de le comprendre il n'en vaut pas la peine.



Sortez des sentiers battus, communiquez, éclatez-vous bordel. Désirer quelqu'un ça va bien plus loin que de vouloir se faire prendre violemment. Et NON, pénétrer sèchement sans autre geste de tendresse ce n'est pas une preuve d'amour.
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Silence, radieux

Livre dévoré d'une traite. Entre angoisse et plaisir : émouvant et anxiogène.
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Silence, radieux

Magnifique livre. Contemporain, totalement ancré dans notre époque et d'une sensibilité rare. Premier succès, à n'en pas douter : les autres ne tarderont guère.
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La colère

Alexandra DEZZI. La colère.



Je ne sais pas comment j’ai choisi ce titre. Mais la médiathèque m’a envoyé une réservation. Je suis donc allée récupérer ma demande. Que de colère contenue dans le corps de cette jeune femme. Pourquoi, s’étourdit-elle entre les bras des hommes? C’est derniers sont nombreux et ne portent même pas de nom. Elle les rencontre et leur donne des numéros. Numéro 1, numéro 2, numéro 3, numéro -1, numéro -3. Amants de passage, rencontrés au hasard de ces séances d’entraînement, sur le ring. Pourquoi cette jeune femme se livre-t-elle sans aucune retenue à ces hommes qui jouissent de son corps. Point de sentiment, un amour bestial. Il faut découvrir l’origine du mal.



Encore un roman sur le viol. Est ce un roman autobiographique ? Je le pense. j'ai fait des recherches sur le net et j'ai donc appris qu'elle écrit, compose des chansons, chante et a même crée un groupe avec sa sœur. Je ne connaissais pas du tout cette jeune femme et je ne lirais pas son précédent roman ; est-ce qu’elle chante aussi bien qu’elle écrit?Livre l u en une petite après midi mais qui ne présente pas beaucoup d’intérêt. Je ne vous le conseille pas, sauf si vous aimez la littérature sado-masochiste, alors là vous pouvez le prendre; Bonne lecture.


Lien : https://lucette.dutour@orang..
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La colère

L'autrice évoque avec ce texte les sentiments violents qui sont d'ordinaire le propre de l'homme et que les femmes ne doivent pas évoquer en public : le désir primitif ou la colère. Avec une écriture choc et cynique, Alexandra Dezzi nous entraîne sur ses pas, dans les chambres d'hommes qu'elle connaît à peine et sur le ring où elle s'entraîne comme un homme. Gants de box aux poignets, elle affronte la vie comme un combat, c'est elle ou eux. Mais la fille revient la hanter et tente de dévier sa trajectoire...



Un roman profondément contemporain, évoquant le mal être féminin dans une société gouvernée et tournée vers les hommes. Comment dès lors trouver sa place et s'émanciper ? Le personnage principal, tente de se comporter comme eux mais se heurte à ce que la société exige d'une femme. Prison ou libre arbitre, c'est tout le paradoxe d'être femme au XXIeme siècle...
Lien : https://topobiblioteca.wordp..
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La colère

Une écriture forte et hargneuse qui, malheureusement, ne va jamais au bout de son potentiel. A. Dezzi explore énormément de thèmes de façon superficielle alors qu’on sent qu’elle a beaucoup de rancœur à dégueuler et de leçons féministes à partager. Acéré mais insatisfaisant.
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Silence, radieux

On ouvre le roman d'Alexandra Dezzi et on ne le referme qu'après l'avoir fini tant on est happé par l'histoire. Celle-ci est truffée de jolis moment suspendus, de contemplation, qui tranchent avec l'urgence et l'angoisse du monde dans lequel évolue Marie-Louise, son héroïne. Cette héroïne qui n'en est pas vraiment une et qui, candide, laisse parfois l'impression d'être à la merci de ses sentiments, bons ou mauvais. Ces sentiments dont l'auteur retransmet vraiment la puissance, oscillant habilement entre fantasme et réalité. Silence, Radieux est une des bonnes surprises de cette rentrée.
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La colère

Il est bien dommage de ne pas trouver facilement en librairie ce roman (qu’on peut commander sur internet facilement ceci dit) et regrettable qu’il ne soit pas davantage mis en avant dans les rayons alors qu’il est sorti il y a peu de temps.

Alexandra Dezzi fait corps avec son récit, et nous incite à se joindre à elle dans ce difficile combat vers le futur de l’être dans toute son intégrité, morale et physique ; guerre qu’il est nécessaire de savoir mener comme un art martial, brutalement mais avec la plus grande grâce : quand il faut d’abord se ré accaparer ce que le passé nous a dérobé et semble avoir caché quelque part à l’extérieur de soi.

Parce qu’ici, c’est bien d’elle (ou de soi) que l’on parle. Jamais des deux criminels, qui ne méritent même pas d’être cités, ni qu’on leur accorde plus de quelques lignes.

Il me semble que c’est l’un des livres les plus honnêtes, les plus sincères que j’aie jamais lus.

Loin de toute vulgarité, de toute « victimisation », de toute facilité, « la colère » c’est d’abord une femme qui parvient à se regarder dans la glace après s’être fait violer et qui, consciente de tout ce qu’elle voit, livre et dépeint chaque parcelle du portrait qui lui est renvoyé, sans artifice, sans pré maché à penser, une force qui s’ignore, d’une douceur déconcertante.

Je crois que pour se prendre la claque littéraire qu’est « La colère », il faut être capable de la même authenticité que son auteure. Il faut également être consentant à se voir être déshabillé(e) mentalement dans une glace.

J’ai été consentante, je suis bouleversée. Grâce à Alexandra Dezzi, je suis en train de recouvrer l’usage de « ma voix ».

Bravo.

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Silence, radieux

Pourquoi appelle t-il ? Que veut-il ? Pourquoi vouloir parler après tout ça ? Après cette passion ? Ce gâchis... Toutes ces questions, Marie-Louise n’aura pas l’occasion de se les poser. Si elle avait su. Si elle avait vu. Elle n’aurait jamais décroché, mais son téléphone en a décidé autrement.

Et alors qu’à l’autre bout du fil elle reconnaît immédiatement sa voix, elle se replonge dans cette histoire... 🏙🌃



Elle rencontre Emmanuel par hasard. Ou plutôt, par culot. Une demande d’ami Facebook envoyé, quelques messages échangés, un verre programmé. 🍷

Il ne la connaissait pas. Elle, si. Journaliste politique médiatisé, Marie-Louise est sous son charme, avant même qu’il ait dit le moindre mot.

Emmanuel représente tout ce qu’elle aime : l’argent, le pouvoir, l’opulence, le charme, la réussite, Paris, et ses belles avenues.

Elle habite Paris aussi. Dans un quartier qui n’a pour elle d’égal que la laideur de ses habitants, la puanteur de ses rues, la grisaille qui s’en dégage. Elle s’assume pas. Ne mérite t-elle pas mieux après tout ?! Pourquoi ne peut-elle pas rester indéfiniment chez son amant, dans ce loft cossu du 6ème arrondissement, dans lequel elle divague, vague, vogue, enfin elle-même. Protégée de ce Paris qui n’en finit plus de sombrer dans l’horreur et la psychose. Mais elle, ne sombre t-elle pas aussi ?

Qui est cette femme dont la photo traîne sur la table de nuit ?

Pourquoi regarder avec insistance cet homme barbu, il ne fait que s’assoir à tes côtés dans ce métro non ? 🏙🌃



Portrait d’une jeune femme qui rêve d’un autre monde, en plein cœur d’une société qu’on rêverait autrement, plongée dans ses clivages et terrorisée par son présent.

Cette histoire d’amant, et non d’amour, est tachée, abîmée, lacérée par des attentats qu’on ne connaît que trop bien... Ceux de Charlie Hebdo, ceux du 13 novembre.. On se relève, doucement, fièrement, pour finalement tomber plus bas, plus fort. Avoir plus mal. Se faire plus mal. 🏙🌃

Premier roman de l’auteure, il amène un regard franc et brutal sur une jeunesse, une société, à jamais marqué, boulversé, fracturé.

Au malheur de cette relation s’ajoute, s’associe, se multiplie les maux d’une France qui comme Marie-Louise se déchire, se maltraite, ne se connaît pas, et n’apprend pas. Jamais. 🏙🌃

🏙🌃

À lire pour cette histoire, symptomatique d’une société tout aussi blessée, perdue.
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Silence, radieux

très bonne surprise que ce livre!

Je désespérais de trouver parmi les jeunes écrivains de cette rentrée littéraire une personnalité un tant soit peu valable.

Après avoir lu ce "Silence, Radieux," ( très beau titre au demeurant) je ne doute pas de l'avoir trouvé.

La seule chose que je trouve dommage, c'est finalement que le point de départ du roman soit phagocyté par l'ombre de Michel Houellbecq, qui n'a aucune importance dans le déroulement de l'histoire.



Celui là, dès qu'il apparait quelque part, il prend toute la place..



Mais bon, c'est quand meme lui qui lui loue le studio ou elle vivra quelque temps. Visiblement l'inspiration était au rendez vous.



De toute façon je ne pense pas que la présence de MH dans les pages de ce beau roman assombrira le futur ( radieux ?) de cette jeune auteur, qui mérite amplement des éloges sur la qualité de son écriture.

premier roman très réussi.

A suivre..



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Silence, radieux

Soyons sérieux. Il n'y a pas grand chose dans ce roman. L'auteure retranscrit son histoire, sans doute idéalisée dans le côté souffre-douleur comme il n'y en a eu tant, mais il n'y a pas de passion. C'est typiquement le masochisme féminin dans toute sa splendeur sans que l'héroïne comprenne quoi que ce soit de sa "passion". En fait, elle n'est passionnée que par elle-même. On est loin des grands romans dans le genre qui faisaient comprendre, je pense à Adolphe de B. Constant. Et quel intérêt de nous faire savoir que cela a été écrit dans le studio de H ? Et de publier les emails en postface ? A rien sinon que de faire parler de soi sous le mode je cache mais je montre à la fin. Un peu moins de vanité et de mise en avant de soi.
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La colère

Ce livre m'a bouleversé. L'écriture est envoûtante et hyper forte. Écrit à la 2è personne du singulier, j'ai lu La colère en un rien de temps et cet uppercut à la figure continue de me déflagrer ! Parfaitement féministe et singulier.
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La colère

Un livre fort en émotions.

L'auteur a bien choisi le titre de son roman: la colère.

Car c'est bien de la colère dont il est question, et de comment on l'extériorise pour s'en libérer.

Ici, à travers un ring de boxe, et permettre à notre mue de personnalité de pouvoir s'effectuer.

C'est ainsi qu'une nouvelle personne de nous-même sort, après ses écueils, ses forces retrouvées et sa sagesse acquise.

Une histoire vive et sportive.
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Silence, radieux

L'élégance de la grande littérature.
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Silence, radieux

Un premier livre sur une jeune de nos jours.



Intéressant mais pas inoubliable.



Nous attendons les prochains livres de cette

jeune auteur (vous allez, j’espere, me pardonner

je n’aime pas du tout le mot « auteure ».)



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La colère

Je n’ai pas réussi à finir ce livre. C’est rare.



Brut. Voilà le mot qui me vient. Il y a dans ces lignes une violence à peine endiguée par les mots, elle se figure plus qu’elle ne se dit. Les phrases sont courtes, tranchantes et hachées, ça déborde. Le lecteur se retrouve, un peu malgré lui, au mieux témoin, au pire réceptacle de cette colère brute, sans filtre et sans fleur. Ce livre est pris dans « l’archaïsme » et le pulsionnel. Nous sommes dans le domaine du corps et des ressentis, du matériel brut et de l’action ; on le vit plus qu’on ne le lit.



Cette violence m’est tombée des mains, je n’étais pas prête.
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Silence, radieux

Marie-Louise va faire la rencontre d'Emmanuel sur les réseaux sociaux. Une demande d'ami envoyé, il a accepté. A la suite de ça, il y aura des échanges de "mp" messages privés puis viendra le moment de la rencontre où ils iront boire un verre ensemble.







Il ne le connaît pas du tout tandis qu'elle, oui. Marie-Louise est journaliste politique de métier. Elle est littéralement tombée sous le charme de cet homme. Emmanuel incarne tout ce qu'elle apprécie chez un homme : l'argent, le pouvoir, le charme, la réussite mais surtout Paris.







Elle aussi vit à la capitale mais elle est loin de vivre dans les beaux quartiers. Elle est dans le Paris qui n'est pas fréquentable où la population n'est d'égal la laideur intérieure et extérieure mais elle assume totalement sa vie. Mais cette vie ne va pas durer éternellement n'est-ce pas ?! Elle mérite une vie bien meilleure, de vivre dans un haut standing, à la hauteur d'elle, de son rang, de ce qu'elle représente. Peut-être pourrait-elle vivre chez son amant de façon permanente, dans ce magnifique loft qui se trouve dans le sixième arrondissement ? A force de rechercher ce besoin de bien être dans les beaux quartiers, ne se perd-elle pas dans cette quête ? Ne va-t-elle finir par sombrer dans la folie des grandeurs ?







L'auteur va nous dresser le portrait d'une jeune femme qui rêve d'un monde nouveau et de vivre dans un monde qui l'accepterait et qui ne lui montrerait qu'une belle face, rien avoir avec le monde de nos jours avec les attentats...







Cette histoire n'est pas une histoire d'amour mais une histoire de convenance. L'auteur pointe du doigt dans son roman ce qui ne tourne pas rond et le fait bien. Malgré tout, je trouve que l'auteur nous amène les choses de façon un peu trop brutalement à mon goût, j'aurai aimé qu'elle prenne plus de pincettes avec la lectrice que je suis. La plume de l'auteur est un peu trop tranchante pour moi, j'aurai aimé qu'elle nous édulcore un peu la réalité...







Cela dit, cela reste une lecture intéressante. Roman à découvrir mais vous êtes averti, accrochez-vous...
Lien : https://leslecturesdeladiabl..
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