Citations de Alexandra Larochelle (13)
Mon film préféré, c'est Titanic. Juste pour la fin, juste pour voir Kate Winslet s'accrocher désespérément au cadavre de l'amour de sa vie. J'ai toujours regardé cette scène-là avec une sorte de satisfaction stoïque, avec un genre de sentiment de vengeance peut-être un peu malsain.
Je tombe presque du lit en essayant de me
relever. Je cours vers le passage et je dévale les
escaliers. J’entends Céline me dire que le souper
est prêt, mais je ne réponds pas et j’ouvre la porte
d’entrée à la volée. Je me retrouve dehors, à bout
de souffle et les yeux dans l’eau.
La porte de la garde-robe s’ouvre et Zalou
se tient devant moi. J’ai l’impression d’entendre
des chants célestes venus de haut-parleurs ima-
ginaires et divins. Zalou est complètement magni-
fique dans une superbe robe bourgogne qui lui
donne l’air d’une splendide princesse tout droit
sortie d’un conte de fées. Quelle horreur.
Je relève le capuchon de ma veste en frisson-
nant. Le Café du Coin est juste à l’autre bout de
la rue, mais j’ai l’impression que le trajet est inter-
minable, premièrement parce qu’il pleut et qu’on
gèle, en ce dernier vendredi des vacances d’été (il
fait, genre… 17 degrés ; OK, c’est peut-être moi
qui suis mégafrileux aussi), et deuxièmement
(lire : principalement) parce que ça fait exacte-
ment 32 jours que j’ai pas vu Azalée. Je savais que
ce serait dur de la quitter pour quatre semaines
de camp de vacances, mais comme on s’était dit
avant mon départ, nos retrouvailles vont juste
être plus intenses.
J’ai toujours aimé les étoiles, et les moments où on cherchait des constellations ensemble étaient mes préférés. On riait toujours beaucoup et pour rien au monde j’aurais échangé cette parfaite complicité.
Ma vie amoureuse, c’est pas particulièrement cute. C’est plein d’épines et ça fait un peu mal. Une histoire à l’eau de cactus, ça se dit?
Dans les tomes les trois enfants partent à la recherche pour le livre de mémoire. Malheureusement Cristal tombe malade et seules les galettes volcaniques peuvent la guérir. Je vous laisse découvrir la suite !
par:Viviane
La vraie école, c’est dehors. Les vrais amis, on les rencontre pas dans une équipe forcée pour un devoir de français. On les découvre dans une gare déserte au Cambodge en pleine nuit parce qu’ils ont aussi manqué leur train et ne savent pas comment ils vont passer la nuit. On tombe sur eux par hasard dans un concert reggae en Jamaïque. On fait leur connaissance dans un cours de plongée en Indonésie.
Il me faisait rêver.
J’ai eu ma première peine d’amour à seize ans. Il en avait vingt-trois. J’ai vécu toutes les premières fois imaginables avec lui. Je sortais avec lui en cachette depuis deux mois. Quand ma mère et mon beau-père l’ont su, ils m’ont interdit de le voir. J’ai fugué de chez moi pour le rejoindre. Je m’étais rendue à son appartement et c’est une fille en sous-vêtements qui avait répondu à la porte. Il était seul avec elle. Je pensais mourir de chagrin.
Un peu peur. J’avais pas juste «un peu peur», j’avais la chienne de ma vie. J’étais nue dans les bras de celui que j’avais toujours considéré comme mon frère, sur qui ma meilleure amie tripait. J’étais exactement en train de détruire un équilibre parfait qui régnait sur ma vie depuis des années et j’étais plus vierge que tu ne le seras jamais.
J’ai toujours eu comme philosophie lorsque j’hésite à poser une action que, si l’action en question risque de n’entraîner La petite robe orange que j’avais pas très envie de porter était donc tristement suspendue depuis plusieurs mois. Mais, ce soir-là, le soir de ma première date, alors que j’envisageais déjà de regoûter les amygdales de Molière junior le soir du bal, elle me paraissait beaucoup plus jolie et attrayante. Tellement que je me suis dit que ça serait peut-être pas si grave que je la porte une fois, juste une, avant le grand soir. J’ai toujours eu comme philosophie lorsque j’hésite à poser une action que, si l’action en question risque de n’entraîner aucune conséquence négative ni immédiatement ni à long terme, je peux procéder en toute tranquillité d’esprit.
C’est peut-être mon côté adolescente qui vit une crise à retardement en permanence, ou ma phase du «non» qui persiste depuis un peu trop d’années, mais du moment que je reçois un ordre inutile d’un inconnu, je prends un malin plaisir à ne pas le respecter. Imagine si ton nom m’ordonne de t’aimer. OK, fin de la parenthèse sur la sorcière.
Mon film préféré, c’est Titanic. Juste pour la fin, juste pour voir Kate Winslet s’accrocher désespérément au cadavre de l’amour de sa vie. J’ai toujours regardé cette scène-là avec une sorte de satisfaction stoïque, avec un genre de sentiment de vengeance peut-être un peu malsain. Je déteste les films d’amour qui finissent bien, les baisers passionnés sous les feux d’artifice et les amants qui s’étreignent sur trame de saxophone qui chiale.