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Citations de Alexis de Tocqueville (380)


Aux États-Unis, ce sont les gens modérés dans leurs désirs qui s'engagent au milieu des détours de la politique. Les grands talents et les grandes passions s'écartent en général du pouvoir, afin de poursuivre la richesse ; et il arrive souvent qu'on ne se charge de diriger la fortune de l'état que quand on se sent peu capable de conduire ses propres affaires.
[...] Je ne sais si le peuple choisirait les hommes supérieurs qui brigueraient ses suffrages, mais il est certain que ceux-ci ne les briguent pas.

(Livre 1 - Deuxième partie - Chap. V - Du gouvernement de la démocratie en Amérique - p. 293)
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Aux yeux de la démocratie, le gouvernement n'est pas un bien, c'est un mal nécessaire. Il faut accorder aux fonctionnaires un certain pouvoir ; car, sans ce pouvoir, à quoi serviraient-ils ? Mais les apparences extérieures du pouvoir ne sont point indispensables à la marche des affaires ; elles blessent inutilement la vue du public.
Les fonctionnaires eux-mêmes sentent parfaitement qu'ils n'ont obtenu le droit de se placer au-dessus des autres par leur puissance, que sous la condition de descendre au niveau de tous par leurs manières.

(Livre 1 - Deuxième partie - Chap. V - Du gouvernement de la démocratie en Amérique - p. 292)
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Il m'est démontré que ceux qui regardent le vote universel comme une garantie de la bonté des choix se font une illusion complète. Le vote universel a d'autres avantages, mais non celui-là.

(Livre 1 - Deuxième partie - Chap. V - Du gouvernement de la démocratie en Amérique - p. 286)
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Il est impossible, quoi qu'on fasse, d'élever les lumières du peuple au-dessus d'un certain niveau. On aura beau faciliter les abords des connaissances humaines, améliorer les méthodes d'enseignement et mettre la science à bon marché, on ne fera jamais que les hommes s'instruisent et développent leur intelligence sans y consacrer du temps.

(Livre 1 - Deuxième partie - Chap. V - Du gouvernement de la démocratie en Amérique - p. 284)
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En Amérique, la démocratie est [...] livrée à ses propres pentes. Ses allures sont naturelles et tous ses mouvements sont libres. C'est là qu'il faut la juger. Et pour qui cette étude serait-elle intéressante et profitable, si ce n'était à nous, qu'un mouvement irrésistible entraîne chaque jour, et qui marchons en aveugle, peut-être vers le despotisme, peut-être vers la république, mais à coup sûr vers un état social démocratique ?

(Livre 1 - Deuxième partie - Chap. V - Du gouvernement de la démocratie en Amérique - p. 283)
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L'exercice du droit d'association devient [...] dangereux en proportion de l'impossibilité où sont les grands partis de devenir la majorité.

(Livre 1 - Deuxième partie - Chap. IV - De l'association politique aux États-Unis - p. 280)
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On peut considérer [...] l'intelligence humaine dans trois états distincts et souvent successifs.
L'homme croit fermement, parce qu'il adopte sans approfondir. Il doute quand les objections se présentent. Souvent il parvient à résoudre tous ses doutes, et alors il recommence à croire. Cette fois, il ne saisit plus la vérité au hasard et dans les ténèbres ; mais il la voit face à face et marche directement à sa lumière.

(Livre 1 - Deuxième partie - Chap. III - De la liberté de la presse aux États-Unis - p. 272)
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Pour un étranger, presque toutes les querelles domestiques des Américains paraissent, au premier abord, incompréhensibles et puériles, et l'on le ne sait si l'ont doit prendre en pitié un peuple qui s'occupe sérieusement de semblables misères, ou lui envier le bonheur de pouvoir s'en occuper.

(Livre 1 - Deuxième partie - Chap. II - Des partis aux États-Unis - p. 260)
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Quoi qu'il en soit, il arrive des époques où les changements qui s'opèrent dans la constitution politique et l'état social des peuples sont si lents et si insensibles, que les hommes pensent être arrivés à un état final ; l'esprit humain se croit alors fermement assis sur certaines bases et ne porte pas ses regards au-delà d'un certain horizon.

(Livre 1 - Deuxième partie - Chap. II - Des partis aux États-Unis - p. 257)
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Les partis sont un mal inhérent aux gouvernements libres.

(Livre 1 - Deuxième partie - Chap. II - Des partis aux États-Unis - p. 256)
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La politique des Américains vis-à-vis du monde entier est simple ; on pourrait presque dire que personne n'a besoin d'eux, et qu'ils n'ont besoin de personne. Leur indépendance n'est jamais menacée.

(Livre 1 - Chap. VIII - De la constitution fédérale - p. 204)
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Dans les États électifs, [...] à l'approche de l'élection et longtemps avant qu'elle n'arrive, les rouages du gouvernement ne fonctionnent plus, en quelque sorte, que d'eux-mêmes.

(Livre 1 - Chap. VIII - De la constitution fédérale - p. 201)
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Ce qu'on reproche non sans raison au système électif, appliqué au chef de l'État, c'est d'offrir un appât si grand aux ambitions particulières, et de les enflammer si fort à la poursuite du pouvoir, que souvent, les moyens légaux ne leur suffisant plus, elles en appellent à la force quand le droit vient à leur manquer.
Il est clair que plus le pouvoir exécutif a de prérogatives, plus l'appât est grand ; plus l'ambition des prétendants est excitée, plus aussi elle trouve d'appui dans une foule d'ambitions secondaires qui espèrent se partager la puissance après que leur candidat aura triomphé.

(Livre 1 - Chap. VIII - De la constitution fédérale - p. 200)
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Il n'y a pas de pays où la loi puisse tout prévoir, et où les institutions doivent tenir lieu de la raison et des mœurs.

(Livre 1 - Chap. VIII - De la constitution fédérale - p. 183)
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Qui oserait comparer la guerre d'Amérique aux guerres de la révolution française, et les efforts des Américains aux nôtres, alors que la France en butte aux attaques de l'Europe entière, sans argent, sans crédit, sans alliés, jetait le vingtième de sa population au-devant de ses ennemis, étouffant d'une main l'incendie qui dévorait ses entrailles, et de l'autre promenant la torche autour d'elle ?

(Livre 1 - Chap. VIII - De la constitution fédérale - p. 183)
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[Il faut à la volonté humaine] de la liberté dans ses allures, de la responsabilité dans ses actes. L'homme est ainsi fait qu'il préfère rester immobile que marcher sans indépendance vers un but qu'il ignore.

(Livre 1 - Chap. V - Nécessité d'étudier ce qui se passe dans les états particuliers avant de parler du gouvernement de l'Union - p. 159)
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J'avoue qu'il est difficile d'indiquer d'une manière certaine le moyen de réveiller un peuple qui sommeille, pour lui donner des passions et des lumières qu'il n'a pas ; persuader aux hommes qu'ils doivent s'occuper de leurs affaires, est, je ne l'ignore pas, une entreprise ardue.

(Livre 1 - Chap. V - Nécessité d'étudier ce qui se passe dans les états particuliers avant de parler du gouvernement de l'Union - p. 158)
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[...] L'individu est le meilleur comme le seul juge de son intérêt particulier et [...] la société n'a le droit de diriger ses actions que quand elle se sent lésée par son fait, ou lorsqu'elle a besoin de réclamer son concours.

(Livre 1 - Chap. V - Nécessité d'étudier ce qui se passe dans les états particuliers avant de parler du gouvernement de l'Union - p. 128)
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La volonté nationale est un des mots dont les intrigants de tous les temps et les despotes de tous les âges ont le plus largement abusé. Les uns en ont vu l'expression dans les suffrages achetés de quelques agents du pouvoir ; d'autres dans les votes d'une minorité intéressée ou craintive ; il y en a même qui l'ont découverte toute formulée dans le silence des peuples, et qui ont pensé que du /fait/ de l'obéissance naissait pour eux le /droit/ du commandement.

(Livre 1 - Chap. IV - Du principe de souveraineté du peuple en Amérique - p. 117)
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La chose qu'un peuple change le moins après ses usages c'est sa législation civile. Les lois civiles ne sont familières qu'aux légistes, c'est-à-dire à ceux qui ont un intérêt direct à les maintenir telles qu'elles sont, bonnes ou mauvaises [...] Le gros de la nation les connait à peine ; il ne les voit agir que dans des cas particuliers, n'en saisit que difficilement la tendance, et s'y soumet sans y songer.

(Livre 1 - Chap. II - Du point de départ et son importance pour l'avenir des Anglo-Américains - p. 105)
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