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Citations de Alfredo Colitto (64)


"Faire carrière en politique en conservant son honnêteté était pure illusion." (p. 258)
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S'il suffisait d'être innocent pour n'avoir rien à craindre, nous vivrions dans un monde très différent.
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Parmi les boutiques et les étals en plein air, des files de planches délimitaient un parcours qui conduisait à la basilique. En regardant cette dernière qui se dressait au fond de la place, Mondino fut captivé par les quatre grands chevaux de bronze doré et argenté, transportés par voie maritime depuis l'hippodrome de Constantinople avant d'être placés au-dessus du portail central de l'église.
La façade entière formait un spectacle barbare : une accumulation de trésors pillés, de statues, aiguilles, piliers et mosaïques qui n'avait rien en commun avec les façades de brique rouge ou, tout au plus, de marbre blanc des églises bolonaises. Elle transpirait non pas la puissance de l'église du Christ, mais celle de Venise et des Vénitiens.
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David se dirigea sans répondre vers la galée qui attendait puis il s'arrêta net et lâcha : "Quand il s'est aperçu que je suis juif moi aussi mais que je ne porte pas la rouelle sur la poitrine, il a failli me dénoncer. Je n'ai pas honte d'être juif. Mais j'ai honte de devoir porter un signe distinctif. Si au moins il n'était pas jaune...
- Qu'est-ce que la couleur y change ?
- Ma mère aussi portait un voile jaune. Je hais cette couleur."
- Ne sachant que répondre, Mondino préféra se taire. Davide venait de lui révéler qu'il était le fils d'une prostituée chrétienne et d'un père juif, une combinaison dont il était difficile d'être fier.
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On craignait des désordres pour la fête de la Sensa, l'Ascension, dont le point d'orgue était la cérémonie grandiose du Mariage avec la mer, qui se déroulerait dans dix jours. Seule la punition exemplaire d'un bouc émissaire permettrait de les éviter. Ce rôle était revenu à Eléazar, homme isolé et mal vu par nombre de personnes, y compris au sein de sa communauté, parce qu'il était ouvert à toutes les races et à toutes les religions.

p.36
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- C'est une femme, l'interrompit-elle.
- Comment ?
- Celle que tu vas voir à Venise. Si c'était un homme, tu aurais dit son nom. Mais tu as dit "une personne". C'est donc une femme.
Voilà pourquoi Mondino n'aimait pas discuter avec les femmes. A cause de leur flair. Gandone s'était seulement préoccupé de savoir si le voyage imprévue de Mondino à Venise pouvait changer quelque chose à leur accord et, une fois rassuré sur ce point, il ne s'était pas interrogé sur le sexe de la personne que Mondino allait rejoindre à son chevet. Mina, quant à elle, ne semblait ne se soucier que de ce dernier point.
"Quel est le rapport ? répondit-il. Elle est malade, peut-être mourante. C'est mon devoir de médecin..."
Il entendit un bruit, sentit sa joue le brûler, vit la servante se signer, et finit par comprendre que Mina l'avait giflé.
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Mondino comprit pour la première fois pourquoi les assassins aimaient la nuit. Elle abritait et permettait de se cacher, y compris de soi même.
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Jusque-là, Mina n'avait jamais fait allusion à Adia. Si un jour elle l'interrogeait à son propos, Mondino était décidé à dire la vérité, ainsi qu'il l'avait promis. Ils se disputeraient, se feraient des reproches, mais leur relation en sortirait grandie. Parce que entre deux personnes qui s'aiment profondément la vérité est une force, non un danger.
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Il se tenait à trois pas de lui, un stratagème souvent utilisé par les hommes de petite taille pour pouvoir regarder quelqu'un de plus grand qu'eux dans les yeux, sans avoir à lever la tête.
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Tuer ses ennemis est un acte guerrier. Tuer ses amis était une trahison qu'aucune sagesse secrète ne pourrait justifier.
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Ici comme partout les nobles faisaient n'importe quoi pourvu qu'ils se fassent remarquer.
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Tant que les prêtres continueront à s'immiscer dans tout, au lieu de ne s'occuper que du salut des âmes, nous perdrons un temps précieux.
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Dès qu'il avait décidé de partir, il avait rendu visite à Gerardo, qui l'avait accueilli vêtu comme un godelureau et avait refusé de venir avec lui sous un prétexte visiblement fallacieux.
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Gerardo ne trouvait pas les mots pour exprimer son étonnement, son exultation et sa vague terreur. Le monde était beaucoup plus vaste qu'il ne l'avait cru. Il existait des terres que la Bible ne mentionnait pas et dont même Aristote n'avait pas parlé.
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Parce-que la saison chaude approchait et que le vin et les danses mettraient tout le monde en sueur.
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- Absolument pas, s'écria Mondino, sentant le rouge lui monter au visage.
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La phrase latine, constituée de grandes lettres tracées d'un doigt trempé de sang, signifiait : "Entièrement innocent, je te refuse le don." Il ne faisait aucun doute qu'elle était adressée à Gradenigo, et Mondino comprit mieux la raison de la haine qu'il avait lue dans les yeux de ce dernier. Eléazar avait trouvé une échappatoire à un châtiment public qu'il ne méritait pas, et s'était accordé le luxe de railler son ennemi. Mais à quel don faisait-il allusion ?

Autour de l'inscription en latin figuraient des lettres de l'alphabet hébraïque.
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Messire

Le 12 janvier de l'an du Seigneur1305, vous avez commis, en compagnie d'autres Templiers, un acte d'une cruauté extrême à l'égard d'un homme innocent, dans l'espoir de lui arracher un secret qui aurait pu vous rendre richissime, comme vous procurer l'immortalité.
Bien que vous ne fussiez pas certain qu'il fut en possession de ce secret, vous l'avez néanmoins torturé d'une horrible façon puis tué, sans toutefois avoir obtenu de révélations de sa part. Le fait qu'il ne s'agissait pas d'un Sarrasin ennemi de la foi mais d'un chrétien comme vous n'a pas suffi à retenir votre coupable main.
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Cette fois, il avait la certitude de se trouver en position de force, mais lorsque le Français se leva et se pencha vers lui en posant ses poings sur la table, il manqua d’air.
— Je n’ai pas besoin de vous rappeler ce qui s’est passé la dernière fois que vous m’avez refusé un service, répliqua Hugues de Narbonne en plantant son regard gris dans le sien.
— Les temps ont changé, rétorqua Remigio en s’efforçant de dissimuler sa peur. Des procès sont en cours contre votre ordre, le grand maître de Molay est en prison et risque de finir sur le bûcher, l’Inquisition vous recherche. Il suffirait que je crie pour que vous ayez tous les sbires de la ville à vos trousses.
— Pourquoi ne criez-vous pas, dans ce cas? le défia le Français.
Remigio se contenta de le fixer, sans répondre.
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— Tu es un Templier ! Voilà pourquoi tu utilises un faux nom! Tu n’étudies pas et tu assistes à mes cours pour passer le temps. Tu t’es déguisé en étudiant pour échapper à ton arrestation et au procès en cours contre ton ordre !

Furieux, il avança d’un pas vers le jeune homme en agitant le scalpel.
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