J’ose et je persiste. Les récentes déconvenues avec cette collection ne m’ont pas pour autant refroidit. Tout comme Isaac Asimov, Algis Brudrys est un émigré soviétique. Il fuit la Lituanie pour les États-Unis d’Amérique. Si le Docteur Asimov a su devenir une légende de la science-fiction, pour son homologue, il est resté presque dans l’anonymat. À vrai dire, je ne l’ai croisé que dans divers recueils.
Ce court roman aurait tout aussi bien pu être une nouvelle, mais elle a été étirée par des passages bien inutiles à l’intrigue. Si j’en tire les conclusions, c’est un étrange récit. On a un mélange étonnant de thriller, science, science-fiction et même une teinte de fantastique. Commençons par la partie science-fiction celle qui m’intéresse le plus. Il s’agit de téléportation. L’auteur explique avec l’appui scientifique le procédé de duplication. Ça, j’aime bien quand on explique les process rationnels. Le principe ici est d’envoyer physiquement un être humain de la Terre sur la Lune. Le hic, c’est un voyage sans retour, enfin… pas totalement sans retour. Au bout d’un certain temps, suite à des événements qui seront expliqués sur la fin (donc, je n’évoquerais pas dans cette missive), un nouveau clone renaît de ses cendres tel un phénix sur Terre.
La trame étrange qui pourrait s’apparenter à du fantastique est cette entité sur la Lune. On la nomme “Formation”. Les savants ignorent si elle est minérale, animal ou autre. Tout ce que l’on sait, elle s’apparente à une sorte de tunnel où les explorateurs n’en ressortent pas vivants. Ce ne sera que sur les dernières pages que l’on aura un aperçu assez étrange.
Pour gonfler son texte, Algis Budrys nous case en plein milieu de son roman de longues pages que l’on pourrait qualifier de théâtrales, un peu à la manière d’un thriller. Une femme très attirante chauffe les hommes. C’est une créature qui étonne, je pense que l’écrivain s’est inspiré de Marylin Monroe. Le jeu entre les personnages est plaisant, intéressants, mais n’apporte rien à l’intrigue.
C’est une bonne pioche que ce roman « Lune fourbe ». L’écriture d’Algis Brudys est agréable et l’histoire intéressante. Les personnages sont très bien travaillés. L’ensemble du récit est un poil fouillis et c’est dommage. Je poursuivrai ma découverte de l’auteur.
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On a découvert sur la face cachée de la Lune une « structure » énigmatique (ça ne vous rappelle rien ? ) .Pour l’explorer un groupe de scientifiques met au point un système de transmission instantanée consistant à désintégrer un individu et à le reconstituer sur la Lune. Les «doubles » ainsi obtenus tentent de pénétrer et explorer l’artefact mais y meurent ou en ressortent fous . Le savant en chef Hawks (totalement obsédé par son objectif scientifique) recrute Al Baker un risque-tout , plus ou moins suicidaire . A ce moment le thème proprement SF cède presque complètement la place à un affrontement d’égos à forte teneur psychanalytique. Ce court roman de 1960 est encore lisible.
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Certains romans devraient rester des nouvelles. Dans celui-ci, il ne se passe quelque chose d'intéressant qu'aux alentours de la page cent (sur deux cent environ). Les personnages stéréotypés, les réactions caricaturales, quelques réflexions très générales sur la psychologie des hommes dans ce monde meublent la première partie. Il faut vraiment avoir envie de connaître la fin et s'accrocher pour ne pas laisser tomber ce scénario digne d'une série télé américaine des années 70. Passé cette étape difficile, ce qu'on attend d'une histoire de science-fiction arrive enfin. Cependant l'argument de la "formation" présenté sur la quatrième de couverture comme le principal moteur de l'histoire n'est qu'un prétexte. Pour paraphraser Walter Benjamin, ce livre aurait pu (dû ?) être titré : "L'homme à l'époque de sa reproductibilité technique" car le véritable sujet, c'est la téléportation, le transfert instantané de matière et, surtout, les implications logiques de la méthode employée. Si une machine désintègre un individu quelque part pour l'envoyer sous forme d'informations codées en ondes hertziennes vers un autre lieu où elle le réintègre, est-ce le même individu ou une copie très ressemblante ? L'auteur ne s'embarrasse pas trop des implications philosophiques et morales de la destruction du corps original en utilisant un personnage auquel des tendances suicidaires évitent de se poser des questions. En revanche, l'idée de la copie multiple est un peu mieux exploitée sans donner vraiment une grande satisfaction. Globalement, cet ouvrage lent et peu enthousiasmant qui ne brille vraiment pas par un style d'écriture extraordinaire laisse le lecteur sur sa faim.
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Une histoire de vengeance galactique. L'Empire Galactique opprime la Terre. le gouvernement en exil, sous Michael Wireman, tente de reprendre la Terre et d'abattre l'Empire Galactique.
L'oeuvre est bien plus réelle que cela semble. En effet, l'auteur est le fils du consul général du gouvernement lituanien en exil après l'invasion et l'oppression du pays par l'horreur communiste.
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On est ici dans de la vieille SF sur fond de guerre froide. J'ai bien aimé le récit, les personnages et la proposition mais j'ai trouvé la fin très brouillon et j'ai eu du mal à en tirer le fin mot de l'histoire. C'est un peu dommage.
Le roman étant assez court, je le recommande à tous ceux qui aiment la vieille SF.
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J'ai lu ce livre il y a de nombreuses années et c'est avec plaisir que je l'ai feuilleté dernièrement. C'est un bon outil pour découvrir l'Iliade et l'Odyssée et la mythologie qui s'y rapporte.
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Mythes, légendes et aventures pour des héros connus.
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Le prétexte : un système de télétransport-duplicateur qui permet à des hommes de science d'explorer un artefact mystérieux (à moins qu'il ne s'agisse d'une créature vivante ?) découvert sur la Lune. La « chose » défie la topologie et tue les explorateurs qui la pénètrent, mais peu à peu elle cède du terrain et, à la fin, elle sera, sinon vaincue ni même comprise, au moins traversée. Donnant prise ou non à un décryptage psychanalytique, et plus que l'aspect strictement « science-fiction » (pourtant astucieux), c'est l'aspect psychologique du roman qui lui donne le plus de poids ; étudiant les personnages qui gravitent autour du Centre de Recherches, Budrys s'étend sur leurs petitesses et leurs bassesses, mais aussi sur la foi qui les anime (discret éloge de la science et de la recherche), et sur leur peur face à la mort, à l'inconnu, à la folie (discrète approche philosophique). Ce ton en sourdine semble décidément caractériser Budrys, un auteur à (re)-découvrir d'urgence.
George W. BARLOW
dans Fiction 266
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