Citations de Alice Kuipers (160)
Quand je te regarde
Je vois la femme que je veux être
Forte et courageuse
Belle et libre.
Tu avais l'air fatiguée hier soir, maman, j'y ai repensé en allant me coucher. Est-ce que c'est plus important que je ne le crois ? Parfois, on dirait que c'est plus facile de poser les questions par écrit, pour te demander comment tu vas et comment ça se passe avec le médecin, tout ça.
Si j’étais sûre qu’il y a un Dieu, je lui dirais : « TU VEUX BIEN ARRÊTER DE POURRIR LA VIE DE TOUT LE MONDE ! »
Se qui m’a parue particulièrement triste c’ est La relation mère car il se se voit presque jamais
Lucas G 5e4
Les paroliers écrivent au sujet de ce qui leur arrive. Pense aux grandes chansons d’amour. Mais même une mauvaise chanson d’amour, ce serait mieux que rien.
La flamme brille, grandit et me réchauffe le corps en entier. Une voix intérieure répète «Je t’aime, je t’aime, je t’aime», mais je la fais taire. Le mot «amour» m’est venu à l’esprit toute la semaine à l’école. J’aurais envie de révéler à Alec comment je me sens, mais Lucy pense que je suis folle.
Quand le cancer décide d’arracher quelqu’un à la vie, il n’a aucune pitié.
Je dois admettre que la chanteuse a une belle présence sur scène et une jolie voix, même si celle-ci se réduit à un soupir. C’est le genre de personne qu’on ne peut s’empêcher de regarder sur une scène.
La musique a la faculté d’emplir les lieux d’émotion, de les habiter, de colorer l’espace, et cet album me fait sourire.
J’adore l’écrivaine Anne Lamott. Dans un de ses livres, je ne me rappelle plus lequel, elle dit que nos mondes sont petits, elle parle des frontières qui contiennent ces mondes. Et de la façon dont nos univers s’élargissent d’un coup lorsque nous regardons les choses d’un autre œil. Mes souvenirs confus de ses mots percolent dans mon esprit.
La tête, c’est un endroit très vulnérable. Un garçon de six ans tombe d"une poutre en bois du patv?Dommages permanents au cerveau . Une fille de dix ans trébuche au centre commercial? Coma. Durant des années. Dans un petit village près d’Edenville, un ado de quinze ans sur son VTT reste coincé sous une porte de garage défectueuse. Il meurt, la tête broyée. Croyez-moi. J’ai cherché des horreurs pareilles toute la nuit sur Google. Qui aurait pu savoir que le tissu de la vie était si fragile? Pas Alec. S’il avait plongé un peu plus à droite, ou un peu plus à gauche, d’un minable centimètre; si sa tête n’avait pas heurté la pierre à cet endroit, c’est peut-être lui qui aurait sauvé Annabelle. Et si je n’avais pas réfléchi aussi longtemps.
Ses parents ne voulaient pas qu’on se voie. Ils sont pas mal vieux jeu. Ils nous ont séparés. Ils l’ont changée d’école. C’était… C’était vraiment difficile. Mais j’en suis revenu maintenant, et ça a mené à de bonnes choses. Comme toi, dit Alec en embrassant mon épaule. Et c’est à cette époque que j’ai commencé à faire de l’escalade sérieusement.
Le mot «aime» revient vibrer entre nous. Encore. Mais il est beaucoup trop tôt. Il se penche sur moi et me caresse les cheveux en plongeant son regard dans mes yeux. Le doux sentiment éclot en moi à nouveau.
J’avance vers lui. Il m’enlace et se penche pour m’embrasser délicatement. Je sens la dureté du métal dans sa lèvre. Le simple fait d’être tout près de lui me donne une impression de sécurité, de réconfort. J’ai l’impression de pouvoir tout faire. Iona émet un sifflement admiratif. Alec se détache de moi et lance à la ronde: — Je suis venu chercher ma blonde.
Quand Iona organise des partys dans son garage, je me place toujours ici pour observer les gens. C’est une excellente façon de trouver de l’inspiration pour une chanson. Tout à coup, je suis saisie d’une impression de déjà vu. Je suis tellement étourdie que je dois me pencher la tête sur les genoux. La sensation bizarre passe rapidement.
On était tout près de l’eau Les cheveux dans les yeux Le soleil dans le ciel Quand tu me l’as dit Depuis je cours Oh, comme je cours Pour rattraper ce moment Où tu m’as dit Que tu m’avais choisie.» Deux filles s’arrêtent pour m’applaudir. Je me tais. Mais qu’est-ce que je suis en train de faire? Je viens de chanter sur un terrain de stationnement, au milieu des voitures. — J’ai cette chanson en tête depuis un moment. Je l’ai écrite longtemps avant… avant ce jour-là. Depuis, le sens a complètement changé. Alec se rapproche de moi et m’attire contre lui. Il relève ses lunettes. Une nouvelle décharge électrique passe entre nous. Il pose ses lèvres sur les miennes, c’est rapide et délicat. Un goût de soleil et de miel. Mon corps entier atteint le point de fusion.
C’est lui que j’ai choisi. C’est lui que j’ai choisi. C’est lui que j’ai choisi. J’ai laissé une petite fille flotter le visage dans l’eau. L’oiseau crie de nouveau, et j’ai l’impression qu’il me juge. Je ravale ma nausée et cherche les yeux d’Alec pour me convaincre que j’ai fait le bon choix. J’intercepte son regard. Quelque chose s’accélère entre nous, s’intensifie, se solidifie.
Mon père m’emmenait souvent sur l’eau. Il croyait que la pêche ferait un homme de moi, j’imagine. Sauf que je détestais ça, et ça le rendait fou. Je ne supportais pas de me retrouver coincé dans la barque. Je voulais nager et je passais mon temps à sauter à l’eau. Je dérangeais les poissons. Il me criait après… C’était tout sauf relaxant…
Ce que je veux dire, c’est que tout le monde sait faire quelque chose. Ma mère m’a enseigné ça.
Les mots me viennent spontanément. Ça se produit parfois, et une nouvelle chanson apparaît, alors qu’il n’y avait rien quelques secondes auparavant. Normalement, les gars cherchent à capter toute mon attention quand ça m’arrive pendant une sortie avec eux. Ils voient ça comme un défi. Mais Alec se contente de conduire. Le temps passe à la vitesse de l’éclair. J’ai l’impression d’avoir plongé au fond de l’eau pour explorer un massif de corail aux couleurs éclatantes. Un psychologue dont on nous a parlé récemment à l’école appelle cet état le « flow » ou «être dans la zone» . J’en émerge seulement lorsqu’Alec gare son camion sur le terrain de stationnement du lac Pike. Les chansons n’apparaissent presque jamais tout d’un coup. Comme celle-ci m’est venue en tête complètement formée, je suis pleine d’énergie. — Fini? me demande Alec en retirant la clé du contact. — Ouais. Excuse-moi. — Pas de problème. Allons-y. Un grand sourire aux lèvres, Alec se déplie pour sortir de la camionnette et referme sa portière. Je descends. Le stationnement longe une étroite plage de sable bordée d’arbres sur environ trois cents mètres. Plus loin, l’eau bleue du lac s’étale, lisse comme de la soie. Je prends une longue inspiration en admirant la vue. La brise fraîche me donne la chair de poule. L’endroit est presque désert. Entre les pins, je remarque un couple accompagné d’une enfant aux cheveux blonds frisés en bataille. Je reconnais la famille Fields. Lui, c’est le Martin Fields, propriétaire des studios qui portent son nom. C’est d’ailleurs ce qui m’a incitée à aller garder chez lui il y a six mois. Sauf que je ne l’ai presque jamais vu, il travaillait constamment. Quoi qu’il en soit, je suis tombée sous le charme de sa petite, que j’ai gardée régulièrement pendant deux mois avant qu’ils décident d’engager une nounou à plein temps.